Chapitre 17

Son charme irrésistible m'attire. Ses yeux noisettes, ses lèvres charnues, son sourire presque parfait malgré la cicatrice qui se dessine dans le coin droit, sa barbe sur la laquelle il a due passer des heures, ou encore sa bienveillance de la première soirée aussi. Il n'y a pas à tortiller, il me plait.
Anthony me plait.

En plus d'être hyper canon, et adorable avec moi dans mes pires moment, il a sue me montrer qu'il était drôle, et à présent il est bon dragueur ?

Ah oui c'est vrai le seul truc qui m'empêche de le draguer et de profiter de ma couverture, c'est qu'il a vu mes bleus. Il pense que mon père me bat. Et c'est le cas.
Donc techniquement parlant il est parfait, mais il est si proche de la réalité que rien est possible malgré cette attirance. Et malgré tous mes efforts pour l'éviter, il semblerait que le destin tienne à nous rassembler. Et ce, même si nous sommes dans une grande ville avec énormément d'habitants.

Il finit de préparer ses mélanges puis pose la potion devant moi. Le cocktail est divin. Je crois que je n'ai jamais rien bu d'aussi bon de toute ma vie. Je finis le verre sans même m'en rendre compte.

- Ça t'a plu on dirait.
- On dirait bien oui.
- Tu en re veux ?
- Volontiers.
- Ok alors on va faire un jeu...
- Ah non plus de jeux !
- à chaque verres, tu réponds à une de mes questions.
- Ou alors, Je vais dépenser mon argent dans un autre bar qui ne me demandera rien en échange.
- Oui sauf qu'aucun autre bar ne te servira un truc aussi bon, et contrairement à ici, ce ne sera pas offert par la maison.

Je sais qu'il a raison. Je n'ai jamais goûté un cocktail aussi bon dans les bars même en demandant la spécialité du barman.
Et puis, j'ai vraiment besoin d'un autre verre. Je n'en prendrais que deux ce qui fera juste deux réponses. Je pourrais toujours essayer de m'en sortir en mentant. Enfin, un semblant de mensonge. Et puis, il est vraiment beau. Si beau que j'en oubli Maceo.

Avec lui je n'aurais aucun problème vis à vis d'Andrea et d'Antoine. Ils arrêteraient de me regarder de travers., recommencerai à me parler et même à rire. Tout serai tellement plus simple sans la mission... et sans mes sentiments pour M...

Je demande à Anthony de me servir un autre cocktail.

- Ok... dit il pendant sa préparation. Pourquoi tu ne m'as jamais rappelé ? On s'entendait bien, enfin je pensais que le feeling était bien passé entre nous.
- Je ... euh...

Un mensonge, vite !

- Je ne crois... enfin pas vraiment... le papier... comment...
- Je ne comprends rien. Les règles étaient que tu me donne des réponses pas des mots en bazar.
- Ton papier.
- Oui ?
- Avec ton numéro...
- Euh ouais ?
- Je ne l'ai pas trouvé... Il n'était pas sur le lit...
- Alors comment tu sais que j'ai mit mon numéro dans un papier que j'ai posé sur le lit ?
- Euh...
- La vérité s'il te plait ? Demande t'il en me gratifiant d'un sourire.
- J'ai eu peur.. de toi.
- De ce que j'ai vu ?
- Un verre / une question. N'essaie pas d'avoir plus d'infos que nécessaire.
- Je prends ça pour un oui.
- C'est possible d'avoir un autre verre ?
- Bien sûr. Nouvelle question. Puis je avoir ton numéro de télé..
- Non.
- Laisse moi finir. Avant de dire non, je te fais la promesse de ne jamais faure allusion à ton petit secret. Ni même de te pousser à te rebeller. Cependant si tu voudras un jour que tout le monde le sache, je serai là pour toi, pour t'epauler. Et si tu veux qu'un jour on arrête tout. Tu n'aura qu'un mot à dire. Tu me plais vraiment Alia. La réponse est toujours négative ?

J'étudie sa proposition pendant plusieurs minutes. En réalité il est loin de la réalité, et il semble déterminé à garder mon secret. Puis si je veux arrêter il ne pourra pas dire non. Puis regarder moi ces fossettes au creux de ses adorables joues...

- J'accepte mais pas un mot sur tu sais quoi. À personne.
- Compris.
- Et pour le moment j'aimerai que notre relation se fasse en toute discrétion.
- Ok.
- Maintenant donne moi ton téléphone.
- Oui chef, d'autres réclamations ?
- Aucune mon petit.

Je rentre mon numéro dans son téléphone et finis mon verre. J'insiste pour payer mais il refuse avant de partir. Il fait semblant de devoir s'occuper d'un client pour ne pas prendre le billet que je lui tend. Je finis par sortir du bar, la tête qui tourne un peu. Je m'installe à l'avant de ma voiture et met le contact quand l'envie de vomir me prends. Je sors donc en vitesse et courre à la poubelle la plus proche. Le mélange d'Antony était... explosif.

J'entends alors le vombrissement de ma voiture, sauf que je ne suis pas dedans. Je réalise que j'ai laissé les clés sur le contact. Au moment ou je me retourne pour courir après ma voiture, je me retrouve projeté contre la porte du bar. Ma voiture est en feu. Quelqu'un a due la piéger avec du C4.

Plusieurs personnes sortent du bar, choqué. Je crois que quelqu'un appelle les pompiers. Très vite Anthony sort à son tour. Il reconnaît ma voiture et commence à flipper. Puis il se tourne vers moi et m'aperçois. Son visage change radicalement. Il est soulagé. Je le lis dans ses yeux.

Je suis moi même sous le choc. Si je n'étais pas sorti vomir, je serai morte, comme l'est​ le voleur.

Mon téléphone affiche un voyant lumineux. Je le déverrouille et découvre un message, anonyme.

"Je sais qui tu es réellement, méfie toi ou la prochaine fois je ne te louperai pas. Si tu as survécu c'était uniquement la chance du débutant. Tu es débutante en plus, n'est ce pas ?"

Paniquée, je dévisage toutes les personnes. Qui a bien pue m'envoyer ça ? Qui est cette personne ? Comment a t'elle sue ? Je ne retiens désormais plus les larmes qui coulent sur mes joues. Quelqu'un connait ma véritable identité et veut ma mort. Je suis plus que jamais en danger.

Peu à peu, j'entends les sirènes retentir. Trois camions arrivent sur les lieux et commencent à éteindre le feu. Pendant ce temps, des policiers interrogent toutes les personnes présentes. Moi la première. Il me parle d'aller au poste, étant la source de cette explosion.

Il ne tarde pas à découvrir l'identité de la victime. Tom Bianchi. Voici la première personne à être morte pour moi. Involontairement soit. Son nom résonne déjà dans ma tête. Je sais que jamais je ne l'oublierai et que son nom hantera mes pensées.

Au bout de quelques heures, Fred vient me chercher au poste. Il a prit un avocat et dénonce le commissariat de faire un interrogatoire sur une mineure sans présence d'un tuteur ou d'un avocat. Ne voulant pas aller devant le tribunal, ils me laissent repartir avec mon père.

En arrivant à la maison il m'installe un canapé dans la salle d'entraînement. Il me recouvre d'une couette et me donne un thé au fruits rouge.

- Ca va ? Finit il par demander.
- Ça pourrait aller mieux.
- Très bien. On va revoir tout ce qu'on sait. L'erreur ne vient pas de toi, mais nous devons tout revoir pour voir ce qu'on a raté. Tu comprends ?
- Oui.
- J'ai contacté mon ami. Il va fouiller la maison pendant qu'on retrace tout.

Je réponds à toutes ses questions, de façon la plus précise. Au bout de deux heures nous avons revu le début de la mission. Fred me conseille d'aller dormir. Nous finirons demain. Nous sommes d'accord sur un point : je reste à la maison pendant une semaine.

Ce n'est qu'une fois dans mon lit que je laisse mes larmes couler à nouveau. Et ce, jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus. Je fixe l'horizon par la fenêtre. Toutes mes pensées vont à Tom Bianchi. Avait il une femme ? Des enfants ? Je sais que ce n'ai pas moi qui l'ai tué mais je me sens responsable. J'ai l'impression de l'avoir privé du reste de sa vie. Autant à lui qu'à ses proches. Mais je sais aussi que son nom n'est que le début d'une longue liste. Comment vais je survivre à ça ?

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