Chapitre 16
Marie,
Je sais que tu ne liras jamais cette lettre mais je ressens le besoin de t'écrire.
J'espère que tu vas bien, que tu obtiens toujours les meilleurs résultats (même si je ne me fait pas trop de soucis à ce niveau là). Quoique, peut-être que tu es partie en mission, je ne sais pas.
Moi même je suis actuellement en mission, mais tu n'es pas au courant.
J'ai due intégrer un parent, Frédéric, à ma couverture. Il se trouve qu'on est plus liés qu'une simple mission. Cela fait maintenant deux mois que j'ai découvert qu'il était l'amant de ma mère. Je n'en revient toujours pas.
Tu serais aussi choqué que moi si tu savais.
Je me suis aussi rapproché d'un garçon. Je m'y rapproche plus que je ne devrais je pense, car mes sentiments se mettent au milieu de mon chemin. J'aimerais vraiment avoir une vie normale ces temps ci. Vivre comme je l'entends et ne pas avoir à espionner mes camarades le soir. Bref, qui joue avec le feu finis par se bruler, je vais commencer à prendre mes distances avec lui.
On vient de passer noël. Mon premier sans toi. Tout était différent. Déjà on a pas fait de chasse au trésor comme on faisait à l'agence. Ça me manque. Sûrement car tu réussissais toujours,. Les seules fois où j'ai été première c'est quand j'étais dans ton équipe.
Fred nous a préparé des huîtres et des escargots pour l'occasion. Malgré l'aspect visqueux et pas très comestible c'est très bon en fait. Ah oui, mes escargots était cuits, pas comme à nos entraînements à l'agence. J'espère que tu pourras en gouter un jour.
Frédéric m'a aussi offert un cadeau. Même si c'est la coutume je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il le fasse. C'est une écharpe en laine, elle est très douce. En retour je lui ai fait cadeau d'une bougie.
Je n'ai pas pue résister à t'acheter quelque chose aussi. Ce qui est bête car tu ne le verra jamais. Le cadeau est sous mon lit. Je ne t'écris pas ce dont il s'agit "au cas ou".
Tu me manque énormément. C'est bizarre de passer ses jours et ses nuits avec toi puis plus rien du jour au lendemain. Je sais qu'on nous l'a toujours dit mais bon. Je ne m'y fais pas. Maceo (le garçon dont je te parlais au début), aide beaucoup à pallier à ton absence. Il est aussi drôle et futé que toi. Tu lui ressemble beaucoup en fait. Je m'étais fait aussi quelques amis mais bon je ne leur parle plus vraiment.
J'ai aussi réussis à intégrer un groupe de dealer. Rien d'énorme mais ils me laissent vendre à quelques élèves. Je laisse le temps au temps mais j'espère bientôt me rapprocher des dirigeants de cette organisation.
Bon il faut que j'aille réviser mes math.
Je te fais de gros bisous,
Je t'aime.
Alia.
Je plie la lettre et referme l'enveloppe. Je la place soigneusement dans le sac qui contient le top rouge et noir, son cadeau. J'attrape la boîte pleine de cachet, enfile une fine veste puis ke dévalle les escaliers.
Au coin de la route je tourne à droite et me renfonce dans les arbres. Je trouve assez vite l'acheteur. Il y a aussi Bethany. Ça ce n'était pas prévu.
Ce qui était prévu c'est que je vende deux cachets et que la vente devait se dérouler uniquement entre nous deux. Je ne comprends donc pas la présence de Beth.
Je finis de me garer et sors de la voiture. Personne ne semble m'avoir suivi, l'endroit est suffisamment isolé. Je ne risque rien.
- Salut, je lance.
- Salut, me répondent ils en chœur.
- Alia, je suis venue pour t..
- Je croyais qu'on ne disait jamais les prénoms devant les clients, je réponds sur la défensive.
- Je ne suis pas un client, me fait remarquer le prétendu client.
- Et t'es qui alors ?
- Ton patron.
- Comme je te le disais, reprend Beth, je suis venue pour t'annoncer que je déménage.
- Et comme la miss s'en va j'ai besoin d'un nouveau fournisseur tu comprends ?
- Il t'offre une promotion.
- Elle m'a dit que t'étais assez douée. Qu'en quelques mois t'avais déjà eu un bon petit portefeuille.
- Oui je me débrouille.
- Parfait. Alors tu le veux ce poste ?
- Carrément.
- Ok moi c'est Joe. Ton client ne viendra pas tu peux repartir.
- Ça marche.
Je tourne les talons et me dirige jusqu'à ma voiture. Une fois à l'intérieur j'allume la radio. Ce n'est pas une radio ordinaire. Elle à été customisé pour surveiller les conversations à travers les différents mouchards que j'ai posé.
Fréquence 206 : mouchards posé sur le pull de Beth.
Je n'entends d'abord que de légers grésillement. Ce n'est que quand je suis à hauteur de la route qu'ils parlent.
Joe : C'est bien que tu partes. Je vais pouvoir garder un oeil sur elle.
Beth : C'est l'idée. Puis je vais pouvoir nous faire pleins d'autres clients en Californie. N'oublie pas de m'envoyer les commandes.
Joe : t'inquiète pas pour ça.
Beth : T'es sûr qu'elle est liée à la disparition de Brad ?
Joe : Ça ne peut pas être une simple coïncidence. Bon faut que je rentre, fait bon voyage bébé.
Beth : tu veux pas t'amuser un peu mon coeur ? Il n'y a personne à des kilomètres. Ta femme ne risque pas de nous voir....
Joe : puisque tu insiste.
Je coupe la radio. Je ne veux pas entendre leurs ébats. Bon maintenant j'ai la certitude qu'ils me soupçonnent. Il va falloir que je sois quatre fois plus prudente. Si je commet un seul faux pas je n'ose même pas imaginer les conséquences.
Au lieu de continuer pour aller chez moi, je m'arrête dans un bar assez proche. Il est quatre heures, et il y a déjà pas mal de monde. Si bien que le serveur ne me voit pas.
Je pousse quelques personnes pour marquer ma présence. Quand enfin il ose regarder dans ma direction je regrette instantanément. Je veux prendre mes jambes à mon coup mais j'en suis incapable.
Tandis qu'un sourire apparaît sous sa barbe, un rictus malsain se forme au creux de ses lèvres. Ses yeux marrons me scrutent, cherchant la vérité.
Ses mains habiles préparent un cocktail. Anthony va tout faire pour percer mes mystères.
Il me lance, sur un air de défi :
- Il me semble que t'avais apprécier le mélange de la dernière fois. Il n'y a pas de raisons pour qu'il ne te plaise pas aujourd'hui.
• • •
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top