Chapitre 16
P.D.V. Nicomède :
Ignorant les protestations de mon personnel, je me ressers un verre. Voilà déjà deux semaines qu'elle a été emmenée au palais, deux longues semaines durant lesquelles j'ai noyé mon chagrin dans l'alcool.
Le femme de ma vie séquestrée par mon propre frère, quelle ironie. Il y a de quoi devenir fou de rage. J'ai perdu la joie que je ressentais dans les petits bonheurs simples de la vie. Sans elle, tout est triste et gris. Je ne m'ose même pas à imaginer ce que ce bâtard a du lui faire en tant que sa concubine, ça me donne des idées de meurtre.
En une gorgée, je termine mon verre de vin qui était pourtant encore bien rempli et m'empare de la cruche dans le but de me resservir. Avec agacement, je la jette à terre de toutes mes forces et elle se brise. Je suis tout de suite prit de regret, il faut que je me calme. Je me lève dans le but d'aller ramasser les morceaux mais à peine ai-je fait un pas que je perds l'équilibre et tombe dans un vacarme assourdissant.
J'éclate alors dans un fou rire en analysant la situation pathétique dans laquelle je me trouve. Moi, Nicomède, fils et frère de deux rois puissants, prince respecté et courtisé par des centaines de femmes, me suis rendu ivre pour une simple fermière.
Enfin... Une simple fermière est tout sauf ressemblant à l'aura qui dégage d'elle. Cette jeune fille magnifique aux formes parfaites et aux longs cheveux soyeux peut se vanter de posséder un caractère plus fort que ceux de toutes les femmes de la noblesse réunies. Et son sourire... Je me damnerais pour un simple sourire de sa part...
Rapidement, mon rire se transforme en longs sanglots. Elle me manque tellement. Pas une nuit ne passe sans qu'elle n'apparaisse dans mes rêves, toujours avec son regard déterminé, telle une déesse immortelle. Toutes les heures, je maudits Aphrodite mille fois pour nous avoir maudit de cet amour en nous empêchant d'être ensembles.
Les dieux sont tellement cruels avec nous, pauvres mortels. Ils nous regardent nous débattre pour vivre sans lever ne serait-ce qu'un doigt de pied pour nous venir en aide. Ils préfèrent, au contraire, admirer le spectacle en ricanant. Ils doivent, d'ailleurs, bien rire de mon état lamentable.
Je me fais interrompre dans mes divagations par des pas précipités venant dans ma direction.
-Maître, un invité est arrivé et demande à vous voir !
Pestant et jurant, je tente tout de même de me relever en rejetant l'aide de mon serviteur mais je me rate inévitablement et finis sur le sol dans un grognement à peine étouffé. Je décide sur un coup de tête d'ignorer la main de mon employé et me préfère à rester à terre en me concentrant pour ne pas régurgiter toute la nourriture présente dans mon corps.
Je l'entends soupirer puis quitter la salle pour faire je ne sais quoi. Durant un millième de seconde, l'envie de le punir pour son insolence me vient à l'esprit mais la lassitude refait vite surface et cette idée disparaît aussi vite qu'elle est apparue.
Après quelques minutes, il revient accompagné de quelqu'un, certainement de l'invité dont il m'a parlé. Si il m'a bien parlé d'un invité... Je crois, je ne suis plus sûr... Je n'aurais pas du boire ce dernier verre, je crois.
Je me force à lever la tête pour savoir à qui j'ai affaire et souris quand je comprends qui il est avant d'essayer de prendre la parole. Malheureusement, je me fais couper dans mon entreprise par un flot de vomi qui décide de sortir pour s'étaler sur le sol de mon salon. Oui... Je n'aurais, effectivement, pas du boire ce dernier verre.
Difficilement, je tente de reprendre contenance et m'essaye à m'adresser à lui de la manière la plus détendue et compréhensible qu'il m'est possible de le faire.
-Et bien, mon ami, vous avez une sale tête. Ce court séjour en prison ne vous a vraiment pas réussi il semblerait.
Il grimace en m'entendant puis me répond de manière tout aussi sarcastique.
-Je peux en dire de même pour vous avec l'alcool, mon prince.
Je ne relève pas le titre qu'il a employé et fais signe à mon serviteur de venir m'aider à me relever, je pense que je me suis assez ridiculisé comme ça. Une fois relevé et assit sur une chaise, je me sens bien mieux et propose à mon invité de s'installer en face de moi. Lorsque je demande qu'on nous fasse apporter du vin, il m'interrompt.
-Ouhla, non ! Je pense que vous avez assez bu comme ça pour la soirée et moi je n'ai qu'une envie, c'est celle de me rafraîchir avec un grand verre d'eau pure, vous ne pouvez vous imaginer à quel point elle est sale et immonde dans vos prisons.
Avec déception, j'accepte de boire la même chose que lui et sens petit à petit mes esprits revenir. Il prend alors la parole.
-Bon ! Que fait-on, maintenant ?
Je le regarde avec étonnement, ne voyant pas exactement où il veut en venir.
-Vous n'êtes pas sérieux, tout de même ! Ne me dites-pas que vous comptiez réellement laisser ma nièce aux mains de cet homme sans agir. Etes-vous un lâche qui craint pour sa vie, prince ?
Je secoue négativement la tête pour lui répondre mais mon état d'ébriété se fait ressentir et je suis obligé de m'allonger sur la table pour ne pas tomber.
-Bien entendu, je suis prêt à tout pour la sauver, mais j'y ai mûrement réfléchi durant ces derniers jours et j'ai comprit que cela ne servirait à rien. Vous ne connaissez pas mon frère, il serait capable de la faire poursuivre jusqu'à l'autre bout du monde. Je pense que, pour elle, même rester à ses côtés serait préférable à une vie de fuite.
A mes mots, il s'agite.
-En aucun cas vous ne devez penser ça ! Nous devons la sauver, ce lieu est le pire pour elle !!
Je comprends alors que ce couple d'oncle et de nièce semble me cacher quelque chose. Quelque chose de très important qui m'empêche de comprendre l'ampleur de la situation.
-Avant de savoir ce que nous allons faire, j'exige des explications. Je refuse de risquer nos vies à tous les trois sans en connaître la vraie raison.
Il soupire mais, malgré tout, ne perd pas de temps et prend la parole dans le but de répondre à toutes les questions qui se bousculent dans ma tête depuis longtemps déjà.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
EEEEEEEEEEEEEEET C'EST FINI !!!
Le chapitre, bien sûr, hein !!
Alors ? Le petit Nicomède va enfin apprendre la vérité, vous êtes impatients ?
Moi je le suis !!
Je vous dit à bientôt pour la suite et je vous fais deux gros bisous sur chaque joue <3
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top