♦Chapitre 5.

     Lorsque je quittai la chambre, je pus voir Sirius sortir de la salle de bain, les cheveux encore humides. Le sourire aux lèvres, je le saluai.

"- Bonjour, Alexis. Bien manger ?

- Oui." Mentis-je simplement.

Je ne l'avais pas vu au petit-déjeuner ce matin. Il devait être levé depuis plus longtemps que moi. Alors, pour reprendre la discussion, je demandai.

"- Tu crois que rendre visite à Harry serait possible ?" Tentai-je.

"- Pas pour moi." Soupira-t-il.

"- Mais... Tu crois que je le pourrais ?

- Je suis désolé... Mais tu dois rester ici. C'est une question de sécurité.

- Mais... Et mes...

- Quelqu'un les surveille." Me rassura-t-il.

Personne ne m'avait prévenu de si Victor et Lou allaient bénéficier d'une sécurité maintenant que j'étais partie, ce qui me fit souffler, soulagée. S'il leur arrivait quelque chose par ma faute, je m'en voudrais toute ma vie.

"- Mais rassure-toi. Harry ne devrait plus tarder à nous rejoindre. Tout le monde ici veut le revoir."

Je ne pus m'empêcher de lâcher un sourire, et il se rapprocha de moi pour poser une main sur ma joue.

"- Ce que tu peux ressembler à ta mère...

- Je sais." Ricanai-je. "C'est l'une des dernières choses que tu m'as dites avant de partir avec Buck."

Alors qu'il ricanait, il retira sa main avant de dire.

"- D'ailleurs, en parlant de notre ami à plumes, ça te dirait de le revoir ?

- Il est là ?" M'étonnai-je.

"- C'est la maison de ma famille, alors je me suis permis de lui aménager un petit coin.

- J'adorerais le revoir !"

     Il me fit signe de le suivre et c'est ce que je fis. Avant d'arriver devant la chambre dans laquelle il l'avait installé, il m'expliqua qu'il n'avait même plus besoin de s'incliner devant lui. En arrivant enfin dans la chambre, je pouvais déjà entendre les bruits de sabots claquer sur le parquet. Sirius ouvrit la porte doucement, me laissant passer ma tête dans l'entrebâillement de celle-ci.

"- Bucky ?"

Sa tête se releva et il tourna sur lui-même pendant que je m'avançai en souriant. J'observais la pièce. Le lit était détruit. Littéralement. Il y avait des plumes d'oreiller dans toute la pièce et je sursautai en voyant l'hippogriffe s'approcher de moi sans peur.

"- Wow !" Ris-je en lui caressant doucement le crâne.

"- Visiblement, plus besoin de t'incliner non plus."

J'hochai la tête et Buck s'éloigna un peu de moi.

"- T'en a mis un de ces bazars !" M'exclamai-je. "Comment tu vas depuis la dernière fois ?

- Je doute qu'il te réponde." Se moqua Sirius.

Je tournai la tête vers lui d'un air blasé, le faisant rire, alors que je continuai de caresser l'hippogriffe encore quelques minutes.

"- T'as faim ?"

Il releva la tête d'un coup et la tourna sur le côté.

"- Sirius, peux-tu aller me chercher la boîte de rongeurs à Remus ?

- Remus mange des rongeurs ?

- Elle vous fait rire cette blague, hein ? Mon hibou, idiot !"

Il éclata de rire avant de répondre par l'affirmative et je partis m'asseoir sur le lit cassé en attendant le retour du Black. L'animal patientait lui aussi. Ce devait être génial d'avoir un hippogriffe... S'envoler assez haut dans le ciel pour avoir l'impression d'échapper à ses problèmes. De disparaître de la surface de la terre pendant quelques minutes, voire, quelques heures. Quel rêve... Après plusieurs minutes, Sirius revint.

"- C'est ça ?" Dit-il en montrant la boîte tupperware qui contenait la nourriture de Remus.

"- Oui ! Merci."

Je me levai pour attraper la boîte et l'ouvris. Je passai outre l'odeur et sortis un petit mulot.

"- C'est petit, certes... Mais t'en auras le droit à plusieurs. T'aimes bien ?"

Il se rapprocha et renifla la nourriture. Je la lançai et il l'attrapa au vol.

"- C'est bien Buck ! Tiens."

     Je lui en donnai plusieurs et après plusieurs minutes, je le laissai enfin tranquille. Nous sortîmes et je m'étirai avant de rejoindre ma chambre après avoir laissé Sirius retourner vaquer à ses occupations. Il était à peu près onze heures quand j'attrapai un livre que je lu tranquillement, voyant la chambre libre. Mais quand j'en eus assez, je me contentai de le reposer pour m'allonger en fixant le plafond. Après le déjeuner, les Weasley, Hermione et moi jouâmes à quelques parties de bataille explosive jusqu'à quinze heures. Les filles et Ron étaient restés en bas alors que les jumeaux et moi étions remontés. Eux, dans leur chambre, et moi, dans la mienne. Alors, en posant les yeux sur ma valise, je sentis mes lèvres s'étirer en un sourire malicieux. La porte fermée, je m'empressai de me changer et enfilai les sous-vêtements avec lesquels j'avais taquiné Fred le matin même avant de me rhabiller. Quand je fus prête, je sortis de la chambre, toujours avec ce petit sourire malicieux au bout des lèvres, et partis toquer à la chambre des jumeaux qui me firent entrer. Chacun installé sur un lit, je rentrai et fermai la porte derrière moi en demandant le plus innocemment possible.

"- Je peux vous rejoindre ?

- Bien sûr !"

Élargissant mon sourire, je me tournai vers Fred qui semblait sentir que j'avais quelque chose derrière la tête. Il fronça les sourcils alors que je le rejoignais pour m'asseoir sur ses genoux. Il m'entoura de ses bras avant d'embrasser mon épaule avant d'y déposer son menton.

"- Vous parliez du magasin ?" Demandai-je, doucement.

"- L'emplacement pour être précis.

- Il y a encore besoin d'aide pour la fabrication des produits ?

- Il va falloir encore un peu de temps pour ça." Confirma Fred. "Va falloir qu'on les teste, qu'on les améliore, tout ça, tout ça..."

Nous continuâmes à discuter un petit moment. Pendant que nous discutions en riant et dans une bonne ambiance, je m'amusais aussi à embarrasser un peu Fred devant son frère. Remuant sur ses genoux, caressant le dos de ses mains, lui lançant de petits regards... Au bout d'un moment, sentant qu'il commençait à se sentir assez nerveux, George dû se sentir de trop, et c'est avec un sourire en coin qu'il se leva quand son frère resserra ses bras autour de moi.

"- Je vais aller jouer aux bavboules avec Ron. Ça vous dit ?

- Mmh... Pas trop. Amusez-vous bien !" Souris-je, sachant que George détestait les bavboules.

Je l'entendis murmurer un "vous aussi" assez peu discret qui me fit plus rire qu'autre chose lorsqu'il ferma la porte. Alors, Fred me fit pivoter sur ses genoux.

"- Alex, je te déteste.

- Ah bon ? Pourtant, certains signaux m'envoient le message contraire." Souris-je.

     Il leva les yeux au ciel alors que je passais mes mains autour de son cou. Avançant mes lèvres pour l'embrasser, je sentis ses mains entourer ma taille pour me rapprocher un peu plus de lui approfondissant notre baiser déjà passionné et brûlant. La respiration saccadée, je me reculai pour jeter un coup d'œil à la porte en humidifiant mes lèvres. Je me levai sous les râles de Fred pour aller voir si elle était fermée. George avait très bien compris ce qui était en train de se passer et je ne pus m'empêcher de rire en constatant qu'elle était verrouillée. Me retournant vers lui et voyant qu'il allait se lever, je lui ordonnai de rester assis, ce qu'il fit. Balayant la pièce des yeux, je tombai sur sa baguette, posée sur la table de chevet, et je l'attrapai pour la lui tendre.

"- Tu connais le sort d'insonorisation, pas vrai ?" Demandai-je alors qu'il attrapait sa baguette.

Il hocha la tête, doucement, alors que je m'installai à côté de lui. Il comprit ce que je voulais faire, et en une fraction de seconde, il se chargea d'insonoriser la pièce. Il profita du fait qu'il remettait sa baguette à sa place pour essayer de m'embrasser, mais je levai mon doigt entre nous pour l'en empêcher.

"- Patience, Freddie."

Il râla un instant avant de se rasseoir correctement, et j'en profitais pour me mettre à califourchon sur lui. Pris au dépourvu, il ouvrit de grands yeux avant de voir que je commençai à enlever mon débardeur. Je sentis ses mains grimper sur mes hanches, mais je m'arrêtai et les retirai.

"- Je ne t'ai pas dit que tu pouvais me toucher." Souris-je en haussant un sourcil.

Je l'incitai à s'allonger alors qu'il ricanait et enlevai enfin mon débardeur que je jetai derrière nous. En voyant que je portais le soutien-gorge de ce matin, je pus voir sa respiration accélérer et ses yeux parcourir mon corps.

"- Par le slip de Merlin..."

J'explosai de rire et penchai la tête en arrière en l'entendant lâcher cette expression. Je pouvais sentir qu'elle venait du fond du cœur.

"- Il euh... Il te va vraiment... Vraiment très bien.

- Je sais." Souris-je, satisfaite.

J'attrapai ses mains pour entrelacer mes doigts aux siens et les plaquai contre le matelas avant de me pencher pour déposer mes lèvres dans son cou, remontant jusqu'à la commissure de ses lèvres que je pris soin d'éviter, le faisant râler à nouveau. Alors qu'il grognait mon nom, je me redressai, mais lorsque j'allais me relever de ses genoux pour l'embêter encore un peu, il fut plus rapide que moi. Ses bras se retrouvèrent autour de moi après qu'il se soit lui aussi redressé et nos rôles furent rapidement retournés, me laissant pousser un léger cri de surprise.

"- Je t'ai fais mal ?" S'inquiéta-t-il tout de suite.

"- Non, non." Ricanai-je.

Il déposa alors ses lèvres sur les miennes pour m'embrasser avec passion. Rapidement, nous nous installâmes plus confortablement, mes bras autour de son cou et sa main derrière ma nuque pour approfondir un baiser fougueux et chaud qui réveillait cette chaleur agréable au bas de mon ventre.

"- Tu en es sûre ?

- Je n'ai jamais été aussi sûre de quoique ce soit."

Il baissa la tête en riant et je retournai à nouveau la situation de manière à ce que je sois au-dessus de lui. Je passai mes mains sous son t-shirt et le lui retirai rapidement, observant son torse.

"- Pas mal pour un batteur qui mange trop de chocolat." Souris-je, ce qui le fit lever les yeux vers les miens.

Nous échangeâmes un regard taquin avant qu'il ne baisse le sien pour défier les boutons de mon short.

"- Joli short. Mais je pense que sans, tu serais encore mieux."

     En voyant que j'étais assortie à mon soutien-gorge, il ricana alors que j'enlevais son pantalon. La tension entre nous deux était de plus en plus puissante. J'avais l'impression d'être sur le point d'exploser au fur et à mesure que nous nous dévoilions nos corps. J'avais envie de lui. J'avais pensé à ramener un préservatif que je pris soin de lui donner pour qu'il l'enfile, ce qu'il fit. Je n'avais jamais été aussi sûre de quelque chose que de ce moment que je voulais partager avec lui, et seulement lui. Peu importe s'il allait bien se passer. Peu importe s'il allait mal se passer. J'allais le passer avec Fred. Celui que j'aimais. Et c'était la seule chose qui m'importait.

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