♣Chapitre 4.
J'entendis quelqu'un toquer à la porte, puis elle s'entrouvrit doucement.
"- Alexis ? Je peux entrer ?" Demanda une petite voix.
Je terminai rapidement d'enfiler mon haut et mes chaussures en baillant avant de lancer.
"- Oui, oui, tu peux rentrer !"
La porte s'ouvrit alors complètement, et la petite tête aux cheveux attachés d'Hermione dépassa de la porte. Elle me sourit doucement.
"- Tu descends ?" Me demanda-t-elle.
"- Oui, oui, bien sûr.
- Hermione, s'il te plaît..." Entendis-je dans son dos.
La voix de mon frère se faisait entendre derrière mon amie, et elle se poussa.
"- Fais au plus vite." Lui ordonna-t-elle. "Sinon, on va être déréglés dans notre emploi du temps.
- Oui, ne t'inquiète pas." Souffla Harry.
Il s'approcha du lit et attendit que l'on ferme la porte pour demander.
"- Toi aussi ?" Dit-il en pointant sa cicatrice.
"- Oui..." Répondis-je en fronçant les sourcils. "Tu as aussi rêvé de...
- Oui."
Alors ce ne pouvait pas être un rêve... Si ?
"- C'est vraiment bizarre...
- J'essaierai d'en parler à Dumbledore." M'assura-t-il.
"- Ils parlaient de nous, Harry.
- Et ça, personne à part lui ne doit le savoir." Affirma-t-il. "Allez, viens. Je n'ai pas envie qu'Arthur ait payé nos places pour rien. C'est déjà bien trop gentil." Dit-il en se levant.
Je le suivis et il me tendit la main. Je l'attrapai et nous sortîmes de la chambre pour rejoindre tout le monde en bas. Personne n'était bien réveillé, et j'avais l'impression que mon rêve m'avait mise sous morphine. C'était assez étrange... Je m'assis entre Ron et mon frère, tandis que, face à moi, Hermione me fixait. Elle n'avait pas l'air fatiguée, et je l'enviais. J'aurais adoré éviter de ressembler à un zombie. Nous mangeâmes en silence, au milieu des bâillements sonores des jumeaux qui me faisaient sourire, et Arthur commença alors à nous expliquer qu'il allait falloir nous dépêcher pour faire un peu de chemin à pied, après que Fred se soit plaint de leurs frères qui, pouvant transplaner, dormaient encore.
"- On doit marcher jusqu'à la coupe du monde ?" S'exclama Harry.
"- Oh non, Harry, c'est bien trop loin. Un attroupement de sorciers à la vue des Moldus, ils se poseraient trop de questions. Nous devons faire attention à nos déplacements quand il s'agit d'un événement aussi important que la...
- George !"
Je sursautai, manquant de lâcher ma cuillère dans mon porridge, et relevai la tête vers Molly.
"- Quoi ?"
Je me pinçai les lèvres en l'entendant essayer de paraître le plus innocent possible, sans succès. C'était le ton de voix le plus faux que j'ai pu entendre de ma vie.
"- Qu'est-ce que tu as dans ta poche ?" Demanda sa mère.
"- Rien !
- Ne me mens pas ! Accio !"
Une boîte de pralines qu'il tenta de rattraper était passée de la poche de George aux mains de Molly. Je fronçai les sourcils et échangeai un regard avec Fred qui baissa les yeux. Qu'est-ce que c'est que ça ?
"- Je vous avais dit de les détruire ! Videz vos poches, tous les deux !" Dit-elle en pointant sa baguette vers ses fils.
Ils se plaignirent, et Molly dut avoir recours au sortilège de nombreuses fois. Pas encore totalement réveillée, je ne comprenais pas ce que c'était, mais Ron m'expliqua qu'il s'agissait de Pralines Longues Langues. Je me rappelle les avoir entendu m'en parler lors d'une discussion sur leur magasin de farces et attrapes que Molly ne cautionnait pas du tout. Mais de ce qu'avait pu me dire Ron, ils avaient mis six mois à créer cette invention. Et ils ne m'en avaient pas parlé ? J'étais indignée !
"- Pas étonnant qu'en ayant passé six mois à confectionner des bêtises pareilles vous n'ayez pas eu assez de BUSE !" Conclut-elle.
L'ambiance chaleureuse que j'avais connue la première fois que j'étais arrivée au Terrier avait disparue après cette dispute, et nous terminâmes de nous préparer avant de partir. Molly informa qu'elle enverrait Percy, Charlie et Bill à midi et nous commençâmes à marcher.
"- Où on va ?" Demandai-je à Fred et George après avoir laissé mon frère avec Hermione, Ginny et Ron.
"- La colline de Têtafouinne." Grommela George.
"- Arrêtez donc de ronchonner, les têtes de cochons !" Râlai-je. "Je vais finir par ronchonner aussi. Vous ne m'aviez pas dit que vous aviez commencé les prototypes !" M'indignai-je. "Je voulais vous aider à les faire, moi. Voyez cet incident comme l'occasion de refaire un stock, et cette fois, j'y participerai !"
Ils tournèrent leurs têtes vers moi et ouvrirent de grands yeux.
"- Quoi ?
- Si vous ne voulez pas, je ne vous aiderai pas, hein. Mais il me semblait qu'on en avait discuté !" Souris-je.
"- Non, non ! Ça nous va !
- On te l'a pas dit parce que t'étais assez stressée comme ça pour tes BUSE. Nous, on s'en fichait.
- Quelle gentillesse." Ris-je. "Vous vous inquiétez pour mon niveau de stress. J'aurais au moins voulu être tenue au courant ! J'adorerais être votre associée !"
Leurs yeux s'ouvrirent encore plus et je me mis à rire.
"- Tu te moque de nous ? Tu veux vraiment être notre associée ?
- C'est maman qui te soudoie pour des infos sur nos plans, c'est ça ?
- Oui, vraiment ! Et non, Molly ne m'envoie pas !" Ris-je. "J'ai envie de faire partie de ça !"
Ils passèrent leurs bras autour de mes épaules et me sourirent.
"- Je préfère vous voir comme ça ! Maintenant, dépêchez-vous de me parler de tout ce que je ne sais pas ! Vous avez développé quoi d'autre à part les Pralines ? Si vous avez développé autre chose, évidemment !"
Le trajet se passa beaucoup mieux qu'au début, et j'eus le droit à toutes les explications des jumeaux sur leurs nouvelles inventions.
"- Arthur !" Cria une voix loin face à nous.
Je relevai la tête et croisai une silhouette d'homme tassé. Il portait des lunettes et paraissait avoir aux alentours des âges d'Arthur. Celui-ci leva d'ailleurs la main en l'air comme pour montrer que c'était bien lui.
"- Ce n'est pas trop tôt, mon vieux !
- Désolé, Amos ! Certains ont eu du mal à sortir du lit !" Dit-il en se retournant vers nous.
"- Je ne vois pas de quoi il parle." Mentis-je.
"- Bien sûr." Rit Fred en me donnant un léger coup de coude.
"- Les enfants ! Je vous présente Amos Diggory !"
Je me mis à tousser en avalant ma salive de travers à l'entente de ce nom de famille. C'était le père de Cedric ? Tout le monde se retourna vers moi, et je m'excusai, mais Amos, lui, garda son regard sur moi en souriant.
"- Il travaille avec moi au ministère !"
Une silhouette que je connaissais descendit de l'arbre en retombant sur ses jambes et se releva. Cedric était devant nous, et mes lèvres s'étirèrent en un large sourire radieux. J'étais tellement heureuse de le voir !
"- Et ce grand gaillard doit-être Cedric, pas vrai ?" Demanda Arthur en serrant la main que lui tendait le Poufsouffle.
"- Oui, monsieur."
Amos tapa l'épaule de son fils, tout sourire, et celui-ci déposa ses yeux sur moi. Il me sourit immédiatement et me fit un signe de tête pour que je vienne lui parler. Je lui fis comprendre que je viendrai après et alors que nous avancions, Amos m'arrêta.
"- Tu dois être Alexis Potter !" Me stoppa-t-il.
"- Oui, c'est ça.
- Très heureux de te rencontrer ! Ton frère est ici ?" Demanda-t-il en regardant autour de nous.
"- Bien sûr. Il n'aurait jamais raté cette occasion !"
Je tournai la tête vers lui, et il se stoppa avant de saluer le père Diggory.
"- Par la barbe de Merlin ! C'est un grand honneur que vous rencontrez. Les enfants qui ont survécu !"
Je souris, un peu gênée, et Cedric intervint alors.
"- Papa, laisse les tranquille. On doit rejoindre le Portoloin.
- Oui, c'est vrai, pardon mon garçon ! Vous connaissez Cedric ?" Demanda Amos avec engouement.
"- Oui papa, ils...
- Oui, oui ! Je connais votre fils." Coupai-je Cedric.
"- Et vous connaissez sa petite amie ? Ce cachottier ne veut rien nous en dire !"
"- Papa..."
Je me mis à ricaner face à l'embarras de mon ami et l'aidai à s'en sortir. À ma gauche, je remarquai le regard légèrement mauvais que lui lançai Harry, un peu rancunier de l'autre match, et je lui donnai un coup de coup pour qu'il soit plus poli.
"- On devrait y aller, monsieur Diggory. On risque de perdre les autres si on reste trop longtemps ici.
- Oui, désolé."
Il avança alors, et Cedric se dirigea vers moi. Je laissai Harry rejoindre Ron et Cedric m'enlaça avant de me demander de le suivre jusque loin devant.
"- Je suis content de te revoir ! Je ne pensais pas que tu viendrais à la finale de Quidditch !" Commença-t-il.
"- Je ne savais même pas qu'elle se déroulait. Les Weasley m'ont invitée.
- Très gentil de leur part !
- Ils sont tout ce qu'il y a de plus gentil."
Il sourit, passa un bras autour de mes épaules et me serra contre lui.
"- Tu vas voir ! Ça va être gé-nial ! Tu vas adorer ! J'aurais aimé qu'Al' soit là, elle aussi. Elle aurait peut-être aimé ? Ne serait-ce que pour l'ambiance ! Et on aurait pu se revoir tous les trois en même temps !
- Tu l'aurais invité bien que tu laisses planer le mystère sur qui elle est à tes parents ?" Le taquinai-je avant de rire. "C'est vrai que c'est dommage qu'elle soit partie aux Etats-Unis pour les vacances, hein ?
- Oh oui."
Je ricanai, et nous rejoignîmes enfin la colline.
"- Bien ! Où est le Portoloin ?" Demandai-je, arrivée en haut.
"- Juste ici."
Il me montra une vieille chaussure, et je fronçai les sourcils.
"- J'espère au moins qu'elle ne pue pas."
Cedric ricana en s'en approchant. C'est parti !
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