♣Chapitre 22.

     J'avais dégusté le festin à m'en exploser l'estomac, et celui-ci avait été l'un des meilleurs que j'ai pu connaître. Il n'y avait pas un seul d'entre nous qui ne s'amusait pas, et Harry et Ron nous avait fait gagner quatre cent points d'un coup, nous assurant une nouvelle victoire. Dans la soirée, un peu tout le monde m'expliqua la situation dans laquelle je m'étais retrouvée. Bien que chacun rajoutait son grain de sel, j'avais réussi à comprendre les grandes lignes dans le brouhaha qu'ils faisaient. Les excuses de Ginny, le Basilic, les autres pétrifiés que j'avais vus... C'est ensorcelée par Tom Jedusor, plus connu sous le nom de Voldemort, qu'elle avait été piégée pour ouvrir la Chambre des Secrets. Ce n'était pas qu'un mythe, elle existait ! Et Ginny avait bien failli y mourir. Tout comme Harry, d'ailleurs... Si Fumseck, le phénix de Dumbledore, n'était pas intervenu à temps, alors je n'aurais jamais revu mon petit frère. Et penser à ça me faisait frissonner de peur.

Ma soirée s'était encore plus illuminée quand on m'annonça que Lockhart n'était plus en état pour continuer ses cours, et que, par conséquent, ils étaient tous annulés jusqu'à la fin de l'année. Merlin m'avait libérée de tous les enfers dans lesquels j'avais marché aujourd'hui ! De plus, McGonagall avait annoncé l'annulation des examens de fin d'année, et ce fut littéralement l'explosion de joie pour chacun d'entre nous, sauf Hermione, qui ruminait dans son coin. Non seulement, Lockhart n'assurerait plus ses cours de DCFM, mais en plus les examens étaient annulés. Bien que Merlin sauvait la plupart d'entre nous, il punissait Hermione !

     La fin de l'année se déroula sous un soleil sublime. Ginny était redevenue la petite rousse pleine de vie que j'avais connue pendant les vacances et cela me faisait énormément plaisir de voir ça ! Alazéa m'avait promis que l'année prochaine, elle prendrait son courage à deux mains et demanderait à Cedric de sortir avec elle, ce qui me faisait toujours rire, tandis que Yasmin continuait de dire que Kendall n'était qu'un ami, mais ses réactions la trahissait et nous en jouions... On annonça aussi que Lucius Malefoy avait été renvoyé du conseil d'administration, ce qui me fit jubiler, surtout en voyant le changement de comportement de Drago. Malheureusement, il fallut quitter Poudlard trop tôt à mon goût. L'année était passée si vite... Je l'avais passée pétrifiée et n'avais pas pu en profiter ! Pourtant, elle avait été extrêmement mouvementée. Et dire que je parlais fourchelang et je n'en avais pas la moindre idée jusqu'à maintenant...

     Tout en nous dirigeant jusqu'au Poudlard Express qui nous attendait à la gare de Pré-au-Lard, je repensai avec tristesse au fait qu'Harry devait retourner chez les Dursley. C'était aussi une raison pour laquelle je n'aimais pas la fin de l'année. On nous séparait tous les deux, encore, et Harry retournait dans son Enfer habituel, encore... J'avais hâte qu'il puisse en partir. Je posai les yeux sur lui alors que nous trouvions enfin nos compartiments. Par chance, il y en avait deux côte à côté, ce qui me permit de vaciller entre celui des Weasley, Harry et Hermione, mais aussi avec celui de mes amiricains et Cedric. J'étais restée dans le couloir, car je savais que les jumeaux allaient jouer à me faire courir dans leur wagon dès que je me trouverai dans l'autre. Mais c'était compliqué de suivre deux conversations à la fois ! Alors que dans le compartiment de mes amiricains, l'ambiance était aux discussions posées, le compartiment de mon frère s'amusait à faire exploser leurs pétards et s'entraînaient à se désarmer. Je les avais rejoints dans leur entraînement. Harry, Hermione et moi étions ceux qui se débrouillaient le mieux au sortilège. En regardant par la fenêtre, je remarquai que King's Cross se dessinait au loin. Londres s'approchait, et cela me fit tristement soupirer. Harry demanda soudain à Ginny ce qu'elle savait sur Percy, et elle expliqua qu'il avait une petite amie, la jeune blonde elle aussi pétrifiée que j'avais vu en sortant de l'infirmerie. Fred et George s'exclamèrent de surprise et ricanèrent quand Ginny leur demanda de ne pas se moquer de lui, assurant qu'ils ne le feraient pas.

"- Bien sûr, vous n'êtes pas de ce genre, hein les garçons ?" Ironisai-je.

"- Non, loin de là !" Sourit George.

"- Tu te rends compte, Georgie ? Le préfet Percy a une petite amie, et nous non ?" Soupira Fred.

La voix d'Alazéa s'éleva de l'autre compartiment, nous faisant tourner la tête vers eux.

"- Si tu faisais plus d'actions et moins de blabla ça avancerait peut-être ! C'est sûr que tu trouveras pas de copine si tu joues les passifs." Sourit-elle avant de lever les yeux vers moi avec malice.

"- Elle a raison !" Ajouta Gas en souriant de la même manière.

Je levai les yeux au ciel en les voyant avant d'échanger un regard avec Fred. Son sourire d'idiot s'était élargi en posant les yeux sur moi, et il lança, sans arrêter de me fixer.

"- Je suis pas passif pourtant ! Mais elle a pas l'air de comprendre le flirt même quand c'est évident." Grimaça-t-il.

Je détournai le regard en sentant mes joues chauffer légèrement et retins un "idiot" au moment où le train s'arrêta.

"- Eh bien, quand faut y aller." Lançai-je en ignorant mes amis et Fred qui s'amusaient de moi.

     Nous attrapâmes nos affaires et descendîmes du train. Je vis un peu plus loin Harry donner des bouts de parchemin à ses amis et je m'étirai, légèrement fatiguée par le trajet. Tim arriva dans mon dos et je me retournai pour l'enlacer.

"- Tu restes à Londres pour les vacances ?" Me demanda-t-il.

"- Non, je pars en Bretagne..." Grimaçai-je en m'excusant.

"- Pas grave. On se reverra à Poudlard alors. T'avais raison dans tes lettres, c'est clairement plus mouvementé qu'à Ilvermorny." Rit-il. "Mon seul regret, c'est qu'on n'ait pas pu passer autant de temps ensemble."

J'hochai la tête en souriant et lui assurai que je le regrettai aussi avant de voir le reste de notre petite bande arriver pour me souhaiter de bonnes vacances. Puis, ils partirent et je tombai nez-à-nez avec Cedric. Je le pris dans mes bras avec force et il eut un léger rire.

"- Ca va, tu vas tenir le coup sans nos discussions à la bibliothèque ?" Rit-il.

"- C'est à toi que je devrais poser la question. Même si t'as dû vivre sans pendant que je tenais le rôle de la belle au bois dormant." Souris-je en lui tapant l'épaule après m'être éloignée.

Il ricana et m'embrassa la joue en m'affirmant qu'il m'enverrait des lettres jusqu'en France et je me mis à rire en l'entendant dire ça. Comme si partir loin me rendait inaccessible ! Il s'éloigna et les Weasley me rejoignirent avec Harry et Hermione. Ginny s'excusa une énième fois et je la rassurai une énième fois que je ne lui en voulais pas, car ce n'était pas de sa faute. Je remerciai Ron juste après, mais il assura qu'il n'avait pas fait grand-chose alors qu'il s'était retrouvé face à des araignées géantes tout en étant arachnophobe. Je ne pouvais même pas rester debout face à un serpent, alors je ne pouvais que l'admirer. Je lui ébouriffai les cheveux avant que les jumeaux ne me rejoignent pour me prendre dans leurs bras.

"- Alors ? Où est-ce que tu pars cet été ?" Me demanda George.

"- En Bretagne. C'est en France.

- Cool ! Profite et pense à nous !

- Merci, George. Je pense toujours à vous quand je suis en vacances." Ris-je.

Il me lança un clin d'œil avant de m'embrasser la joue sous les yeux de son jumeau qui vint me prendre dans ses bras, et je terrai ma tête dans son cou. En nous détachant, il replaça une mèche derrière mon oreille et attrapa ma main en souriant.

"- Bonnes vacances, Alex.

- Bonnes vacances, Fred.

- On pensera à toi aussi. Le Terrier, c'est peut-être pas aussi exotique que la France, mais ça suffit bien !"

Je ne pus m'empêcher de rire et je lui embrassai la joue avant de les regarder passer la barrière. Hermione était la dernière à me prendre dans ses bras et me souhaiter de bonnes vacances avant de s'éloigner. Dès qu'elle passa la barrière, je me retournai vers Harry et me précipitai sur lui pour le prendre dans mes bras.

"- Tu sais, si je m'étais réveillée et qu'on m'avait annoncé que tu étais mort, je ne sais pas ce que j'aurais fait.

- Heureusement que c'est pas arrivé et que tu le sauras jamais alors."

Je lui tapai la tête et souris tristement.

"- C'est bien de vouloir jouer les héros, mais c'est mieux si tu ne frôles pas la mort pour la troisième fois de ta vie et deuxième fois de ta scolarité." Assurai-je.

"- Trois fois en douze ans, c'est encore un bon ratio, ça va !" Se moqua-t-il.

"- Surtout quand on sait qu'à douze ans, on n'est pas censé avoir autant frôlé la mort." Ricanai-je.

Il soupira et je posai mes mains sur ses joues en embrassant son front.

"- On va finir par être les derniers ici. On passe la barrière ?"

     Il observa les alentours avant d'hocher la tête, et nous la passâmes ensemble. À peine de l'autre côté, les moldus pressés me firent soupirer, et je me retournai à nouveau vers mon petit frère.

"- Bon. Eh bien, ne grandis pas trop pendant les vacances, s'il te plaît. J'aimerais encore avoir l'impression d'être grande.

- Tu le seras toujours plus que moi.

- Bien sûr que non ! En taille, tu vas vite me rattraper !" Ris-je.

Il me lança un sourire et secoua la tête avant de changer de sujet.

"- Alors tu vas en France ?"

J'hochai la tête.

"- Un jour, je t'y emmènerai. Je suis sûr que tu aimerais.

- Je pense aussi. Tout ce qui me fait sortir de chez les Dursley me plaît." Soupira-t-il.

Je relevai la tête vers notre oncle qui l'attendait au bout du quai en ruminant et nous lançant des regards noirs. En réponse à ses regards noirs, je lui offris un large sourire et lui fis de grands signes, ce qui le fit tourner la tête. Je pris mon frère dans mes bras une dernière fois et soupirai avant de lui glisser en souriant.

"- Espérons que notre professeur de DCFM l'année prochaine sera enfin compétent."

Il ricana.

"- Il ne peut pas y avoir pire que cet imposteur, si ?

- Mmh... Entre un imposteur et un prof qui partageait son corps avec Voldemort ? Non. Tu as raison."

Je me détachai de lui et le recoiffai légèrement avant de replacer ses lunettes en souriant.

"- J'ai quand même l'impression de te materner un peu trop." Remarquai-je.

"- T'es ma grande sœur." Commença-t-il. "Et on a été séparés pendant dix ans. Je pense surtout que c'est normal."

Je l'embrassai une dernière fois en souriant et le laissai repartir. Dursley père l'emmena violemment jusqu'à l'extérieur. Si je pouvais utiliser la magie, je pense que je me ferais un peu trop plaisir... Je rejoignis ensuite mes parents qui m'attendaient à l'extérieur. Lou s'était précipitée sur moi pour me prendre dans ses bras et m'expliqua qu'elle et Victor avaient eu extrêmement peur en recevant la lettre de l'école leur expliquant ma situation. Mais j'étais de retour, et prête à partir en France ! Malheureusement, je n'étais pas prête d'avoir fini de les entendre me parler de cette histoire...

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