♦Chapitre 19.

     Alors que nous avions vu Sirius se transformer de nouveau en humain, nous nous précipitâmes pour le suivre dans la forêt vers laquelle il se dirigeait. Quand nous arrivâmes, il était au sol, inconscient, sur la rive du lac qui se présentait à nous.

"- Sirius !"

Harry se jeta sur lui, quand soudain, en levant la tête, j'aperçus des Détraqueurs arriver dans le ciel et mis ma main à l'endroit où devait se trouver ma baguette, mais elle n'y était pas. Putain de merde, je l'avais perdue dans notre course ! Sirius en sang des suites de sa bagarre avec Remus, Harry tentait de le réveiller, mais les Détraqueurs lui firent perdre ses moyens et commencèrent à nous attaquer tous les trois, offrant à Sirius le pire des châtiments : le baiser du Détraqueur. Tandis que ma vue devenait floue, les cris de mes parents arrivèrent en bombe dans ma tête, et je ne savais plus quoi faire à part les écouter.

Lily ! Prends les enfants et pars ! C'est lui ! Je vais le retenir !

Pas mes enfants ! Ayez pitié !

Mais quand les cris se firent plus lointains, j'ouvris les yeux et constatai qu'alors que l'âme de Sirius commençait à s'envoler, deux lumières se trouvaient de l'autre côté du lac, sous la forme d'un cerf et d'une biche faisaient fuir les Détraqueurs qui disparurent complètement alors que je tombai lourdement au sol en pensant à qui ces Patronus pouvaient appartenir... Dans tous les cas, ils venaient de nous sauver la vie.

     À mon réveil, ce n'était plus dans la forêt que je me trouvais, mais à l'infirmerie de Poudlard. En tournant la tête vers le lit à ma droite, je remarquai qu'Harry y était allongé, et en touchant ma tempe du bout des doigts après y avoir senti couler quelque chose, je constatai qu'il s'agissait de mon sang. Je ne savais pas comment je m'étais fait ça, mais ce devait s'être passé lorsque j'étais inconsciente.

"- Hermione..."

Elle se retourna vivement vers moi et attrapa ma main.

"- Tu es réveillée !

- Oui... Où est Sirius ? Où est Lupin ? Comment va Harry ? Comment va Ron ? Comment toi, tu vas ?

- Une question à la fois." Sourit-elle avant de reprendre un air sérieux.. "Ils ont capturé Sirius. Lupin est toujours introuvable. Harry est dans le même état que toi, et Ron va bien, il est juste là."

Elle pointa le rouquin du doigt et il me fit un petit signe que je lui rendis. Je lui souris et retournai la tête vers mon amie.

"- Et moi, je vais bien. Mais toi, ça va ?

- Je pense."

Je me redressai doucement et me levai. Hermione se retourna vers mon frère, et j'en fis de même. Il commençait à bouger légèrement, ce qui incita son amie à l'appeler.

"- Harry ?

- J'ai vu mes parents."

Je fronçai les sourcils en sentant mon cœur rater un battement.

"- Quoi ?" Demandai-je, sous le choc.

"- Tu ne les as pas vus ?" Demanda-t-il avec surprise. "C'était Papa et Maman. Ils étaient de l'autre côté de la rive. Ils nous ont sauvés.

- Mais... Papa et Maman sont...

- Sirius a été capturé."

     Alors qu'Hermione me coupait, Harry la regarda avec de grands yeux.

"- Il peut subir le baiser du Détraqueur à tout moment.

- Ils vont le tuer !" Dit-il en se jetant hors du lit.

- Non. Ils vont faire bien pire. Ils vont lui aspirer son âme."

Je frissonnai à cette idée. Ils avaient déjà failli le faire quand nous étions avec lui, et y assister avait été terrifiant... Dumbledore arriva d'un coup, ouvrant les portes de l'infirmerie théâtralement. Hermione se précipita vers lui.

"- Professeur, il faut les en empêcher ! Ils n'ont pas le bon coupable !

- Sirius est innocent !" Continuai-je.

"- C'est vrai !

- Le coupable, c'est Croûtard." Intervint Ron.

"- Croûtard ?" S'étonna Dumbledore en se tournant vers lui en même temps que nous.

"- C'est mon rat. Enfin, ce n'était pas un vrai rat. Enfin, si c'était un rat, celui de mon frère, Percy. Mais un jour, on lui a offert un hibou...

- C'est la vérité. Vous devez nous croire, professeur Dumbledore." Dis-je en me retournant vers le directeur.

"- Je vous crois. Mais la parole de jeunes sorciers de treize et quinze ans n'est pas très convaincante."

Il se dirigea vers Ron et continua.

"- La parole d'un enfant, aussi sincère soit-elle, n'a aucun sens pour ceux qui ne savent plus écouter."

Il se stoppa un instant, alors que sa main était posée sur le plâtre de Ron qui grimaçait de douleur, puis s'approcha de nous en reprenant.

"- Le temps est une chose mystérieuse, puissante, et quand on y touche, dangereuse. Sirius Black est dans la plus haute cellule de la Tour Noire. Vous connaissez la loi, Miss Granger. Personne ne doit vous voir. Et vous ferez en sorte d'être rentrée avant ce dernier carillon, sinon, les conséquences seraient si terribles que je n'en parlerais pas. Si vous réussissez ce soir, plus d'un innocent aura la vie sauve. Trois tours devraient suffire."

Puis il s'éloigna jusqu'à la porte qu'il s'apprêtait à refermer quand il lança.

"- Au fait ! Quand je suis dans le doute, je reviens toujours à mon point de départ et je refais les mêmes gestes. Bonne chance."

Il ferma la porte derrière lui et Hermione se retourna vers mon frère et moi.

"- Vous avez compris quelque chose à ce charabia ?" Demanda Ron.

"- Désolée, mais comme tu ne peux pas marcher..."

Hermione sortit un pendentif de sous son gilet rose et passa la chaîne autour de nos cous à Harry et moi. Celui-ci essaya de le toucher, mais Hermione lui tapa sur la main, ce qui me fit ricaner et qui me valut les foudres de mon frère.

"- Si on ne peut plus rigoler maintenant !"

     Hermione fit tourner le sablier du pendentif trois fois sur lui-même, et celui-ci remonta. Tout le décor autour de nous semblait changer à vue d'œil, et quand tout se stoppa, elle reprit la chaîne pour la mettre autour de son cou alors que je regardai autour de nous.

"- Où est Ron ?" Demandai-je, un peu perdue.

"- Dix-neuf heures trente... On était où, à dix-neuf heures trente ?" Demanda Hermione.

"- On allait chez Hagrid, il me semble.

- Suivez-moi. N'oubliez pas qu'on ne doit pas nous voir, d'accord ?"

J'hochai la tête et suivis Hermione. Est-ce qu'on était remontés dans le temps ? Incroyable... C'était vraiment possible ? Pourquoi Hermione avait-elle un collier qui pouvait remonter le temps avec elle ? Perdue dans mes pensées, nous courûmes jusqu'à chez Hagrid, mais nous nous arrêtâmes au niveau des grosses pierres, au moment où Hermione avait frappé Malefoy. Harry ne faisait que répétait qu'il voulait savoir ce qui se passait, mais Hermione l'ignorait. Je devais bien avouer que j'étais confuse... Un peu d'explications ne nous ferait pas de mal. Surtout que les personnes que nous avions en face de nous... Eh bien, c'était nous-mêmes.

"- C'est nous ? Mais qu'est-ce que...

- Ce n'est pas normal..." Bredouilla Harry.

'Mione nous bouscula finalement contre le mur et sortit son pendentif.

"- Ça s'appelle un Retourneur de Temps." Commença-t-elle. "C'est le professeur McGonagall qui me l'a donné le premier jour de la rentrée. Je m'en suis servie toute l'année pour pouvoir assister à tous mes cours."

Je savais bien qu'elle avait beaucoup trop de classes sur son emploi du temps ! Mais je n'aurais jamais deviné qu'elle remontait le temps pour y assister... Bien qu'il arrivait à Hermione d'ironiser sur l'incapacité d'un individu à remonter le temps. Quelle cachottière. Et dire que McGonagall avait accepté de la laisser faire.

"- Donc, on a remonté le temps ?

- Oui.

- C'est génial..."

Ils se tournèrent vers moi et Harry fronça les sourcils.

"- Je veux dire... Dangereux... Oulala..."

Il leva les yeux au ciel en souriant, et la brune reprit avec un sourire aux lèvres.

"- Dumbledore nous a dit de revenir trois heures en arrière pour qu'on assiste à ce moment. C'est qu'il a dû se produire quelque chose qu'il veut que l'on modifie."

Nous retournâmes admirer le magnifique coup de poing d'Hermione et je souris en voyant Malefoy s'en prendre une.

"- Joli coup de poing.

- Je dirais même sublime." Affirmai-je.

Elle ricana et nous remercia avant de nous dire de bouger car Malefoy arrivait. Nous restâmes cachés jusqu'à que plus personne ne soit là et nous approchâmes un peu plus pour nous voir partir en nous cachant.

"- Regardez ! Buck est toujours vivant !" Sourit Harry.

"- Bien sûr. Vu qu'on est dans le passé, le bourreau ne lui a pas encore tranché la tête.

- Attendez... Vous vous souvenez de ce qu'a dit Dumbledore ? Si on y arrive, plus d'un innocent restera en vie ! On doit sauver Buck !"

     La Granger nous demanda une nouvelle fois de la suivre et nous nous empressâmes de descendre avec elle jusqu'au potager d'Hagrid dans lequel nous nous cachâmes, les yeux rivés sur nous. Mais une question ne pouvait pas s'empêcher de trotter dans ma tête... Si nous nous faisions voir... Qu'est-ce qui risquait d'arriver ?

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