♣Chapitre 15.
Lorsque je me réveillai, je remarquai que ce n'était pas le soleil qui m'avait dérangée, mais un léger chahut. Quand mes yeux s'ouvrirent enfin, je sentis la tête de Fred, toujours posée sur mon épaule, ce qui me fit sourire. En jetant un coup d'œil autour de nous, je compris d'où venait le chahut. Quelques visages nous observaient, des sourires malicieux plantés sur leurs lèvres. Au départ, je ne comprenais pas pourquoi, mais quand je remarquai que les bras du rouquin étaient autour de ma taille, je compris les raisons des sourires et des rires, mais aussi des murmures. Je soupirai et secouai la tête avant de réveiller mon ami, doucement. Encore fatigué, il ne comprenait pas la raison de l'intérêt qu'on nous portait.
"- Il est quelle heure ?" Demanda-t-il d'une voix rauque de fatigue.
"- Je sais pas... On a visiblement pas réussi à rester éveillés." Ricanai-je.
Il eut un petit rire.
"- Je crois, ouais... Sympa ton bouquin."
Je donnai une petite tape sur ses mains et il baissa les yeux dessus. Quand il releva la tête vers moi, il hocha la tête lentement.
"- Je comprends mieux maintenant... Les commères vivent leurs meilleures vies, là...
- Tu m'étonnes." Ris-je. "Là, si je balance que tu suces ton pouce en dormant, ils vont vraiment se faire des idées."
Nous rîmes tous les deux, et il se détacha enfin de moi pour s'étirer. Je me levai du canapé pour rejoindre mon dortoir et aller me changer, car je détestais dormir habillée comme la veille. Sur le chemin, j'avais croisé George, un grand sourire taquin sur les lèvres, qui haussa les sourcils en me demandant si j'avais passé une bonne nuit. Pour toute réponse, je lui donnai un coup-de-poing dans le bras, et il éclata de rire. Peu après, c'était au tour de Ron de me poser la même question, ce qui me fit lever les yeux au ciel, et enfin, en arrivant dans mon dortoir, Alazéa ne put s'empêcher de pouffer de rire en me voyant entrer. Pour toute réponse, j'attrapai mon oreiller et le lui lançai en pleine figure.
"- J'ai rien dit !" S'exclama-t-elle, hilare.
"- Mais tu l'as pensé tellement fort que j'ai réussi à t'entendre !"
En plein fou rire, je soupirai et attrapai mes affaires pour aller me préparer. Il était bientôt l'heure d'aller petit-déjeuner, et j'étais prête à manger un hippogriffe !
Septembre était passé si vite après cette soirée de retenue que j'avais finie endormie dans les bras de Fred, et octobre l'avait évincé. Un soir, alors que je traînais seule dans les couloirs, un livre à la main, alors que tout le monde était dans la Grande Salle pour dîner, j'entendis un murmure. Lointain, mais présent, et surtout glaçant.
"- Tuer... Déchire... Écorche..."
Les sourcils froncés, je relevai la tête de mon livre et jetai un coup d'œil autour de moi.
"- Il y a quelqu'un ?"
Ma question, peut-être stupide, n'avait reçu aucune réponse. Cette voix était si étrange... Elle ressemblait presque à un sifflement et me glaçait le sang, tout en me procurant un frisson le cours de ma colonne vertébrale. Je restais pourtant seule dans le couloir que j'avais arrêté de remonter.
"- Si affamé... Depuis si longtemps..."
La voix glissa pour se rapprocher de moi. Attirée par une étrange curiosité, je m'en rapprochai aussi, et tentai de la suivre. Quelques pas plus loin, je l'entendis à nouveau.
"- Tuer... Il est temps de tuer..."
Pressant le pas car je l'entendais s'éloigner, j'entendis d'autres pas s'approcher eux aussi.
"- Je sens l'odeur du sang... L'odeur du sang !"
La voix s'enfuyait, et pour qu'elle ne m'échappe pas, je m'étais mise à courir pour la suivre. Seulement, j'étais tombée sur un étrange spectacle qui m'arracha un cri de frayeur, au moment où trois autres personnes arrivèrent.
"- Alexis ! Qu'est-ce que tu fais là ?
- Hermione ! Ron ! Harry ! Vous avez entendu vous aussi ?" Demandai-je, paniquée.
"- Vous êtes perchés, tous les deux." Lança Ron en regardant mon frère et moi alternativement.
Mais la voix avait disparu. Elle s'était évaporée aussi vite qu'elle m'était apparu. Peut-être que la personne était toujours autour de nous. Ce qui se trouvait dans le couloir semblait récent... Pourtant, il n'y avait absolument personne.
"- C'est toi qui as fait ça ?"
Je tournai la tête vers le mur que me montrait Harry. Une phrase semblait être écrite sur le mur de quelque chose de brillant. Je n'arrivais pas à la lire, et je m'en rapprochai avec appréhension.
"- Non, pas du tout ! Je n'avais même pas vu que quelque chose était écrit sur le mur. J'étais préoccupée par d'autres détails, vous voyez..."
Alors que je m'étais mise face au mur que j'étais sur le point de toucher, Harry me stoppa.
"- Ça ressemble à... À du sang..." Indiquai-je. ""La chambre des secrets a été ouverte. Ennemis de l'héritier, prenez garde"." Lis-je.
"- Qu'est-ce que c'est que ça ?" Pointa Hermione.
Jetournai la tête vers la torchère qu'elle pointait et me retournai vers la jeunebrune. Miss Teigne y était accrochée. Elle était tellement raide que je n'osais pas me demander sielle était encore en vie...
"- On doit partir... Et vite.
- Mais...
- Crois-moi Harry, Ron a raison. On ne doit pas nous voir ici." Assurai-je, sachant très bien qu'on allaitnous accuser.
Mais alors que nous étions sur le point de partir,des dizaines d'élèves arrivèrent. Ils avaient fini de manger et remontaient dansleurs dortoirs... Des exclamations et des murmures se firentensuite entendre, exprimant la surprise et le choc de tous. Devant leur lecture, les visages changèrent pour uneexpression de choc.
"- "Ennemis de l'héritier, prenez garde !" Bientôt, ce sera le tour des Sang-de-Bourbe !"
Je tournai la tête vers la voix hautaine qu'avait Malefoy et le fusillai du regard. La vraie question, c'était de se demander s'il savait lafermer.
"- Qu'est-ce qui se passe ici ?"
Paniquée, je me retournai vers Rusard qui venait d'arriver. L'expression qu'il prenait en voyant ce qui se trouvait faceà lui était indescriptible. D'un coup, il s'exclama.
"- Ma chatte ! Ma chatte ! Qu'est-ce qui est arrivé à ma chatte ? Vous ! C'est vous qui avez assassiné ma chatte ! Vous l'avez tuée ! Et maintenant, c'est moi qui vais vous tuer ! Je vais...
- Argus !"
Prêt à se jeter sur mon frère, Dumbledore l'enempêcha avant d'aller détacher la chatte. Puis, il demanda au concierge, au trio, et àmoi, de le suivre.
Lockhart, quiétait arrivé en même temps que tout le monde, proposa que l'on prenne sonbureau, et Dumbledore leremercia avant de nous diriger jusqu'à celui-ci. À mon grand désespoir, Lockhart nous accompagna avec McGonagall et Rogue, puis Dumbledore étendit Miss Teigne surle bureau. Notre directeur examina le pauvre animal, sifigé qu'on la croirait empaillée, avant d'annoncer qu'elle n'était quepétrifiée, pour notre soulagement à tous. Elle allait pouvoir continuer à nous casser lespieds une fois qu'un antidote lui sera administré !
"- Je le savais !"
Je ne pus retenir mes yeux de se lever vers le ciel,exaspérée par l'exclamation de Lockhart. Rusard, lui,manquait de s'étrangler, car il était certain qu'Harry était le coupable malgréce qu'affirmait Dumbledore,car aucun élève de deuxième année n'aurait pu faire cela. De nous quatre, il pensait que c'était Harry seul lecoupable ? Nous fûmes forcés de passer un certaintemps à nous justifier. Nous étions bien restés une demie-heure avec nos professeurs. À la fin, notre directeur nous libéra enfin, et je pusrespirer. Une fois assez loin, je me glissai au sol etpris ma tête entre mes mains, perturbée.
"- Alex ?"
Je relevai la tête vers Harry, me massant les tempespour me calmer.
"- Onaurait peut-être dû leur en parler...
- Ils nous auraient pris pour des fous." Affirmai-je.
"- Je confirme. Vous seriez passés pour un duo de fous. Chez les sorciers, entendre des voix est aussi mauvaisprésage que chez les moldus."
J'acquiesçai aux paroles deRon quand sonna la pendule nous annonçant qu'il était déjà minuit. Eh bien, avec toute cette histoire, je ressentais encoremoins l'envie de manger...
"- Allez, viens."
Hermione me tendit la main et je l'attrapai pour merelever, avant de me diriger jusqu'à la salle commune avec eux. Entrant dans la salle commune, je restais assez bouleverséepar la situation. Tout s'était passé si vite, tout s'étaittellement accéléré... Mais c'est en voyant Ginny en pleine panique sediriger vers les dortoirs que je compris que je n'étais pas la seule à êtreaffectée.
"- Je... Je pense que je vais aller dormir." Annonçai-je.
"- Moi aussi." Dit Hermione. "Je suis épuisée. Bonne nuit, tout le monde.
- Bonne nuit Hermione."
Elle me lança un petit sourire et salua les garçonsqui ne mirent pas longtemps à monter eux aussi. Finalement, c'était moi, la dernière dans lasalle, assise sur le canapé, en pleine réflexion. La chambre des secrets... J'en avais entendu parler quand je faisais des recherchessur Poudlard pour undevoir d'Histoire de la Magie à Ilvermorny. C'était un mythe sur Salazar Serpentard... Cela expliquait qu'il avait peut-être créé unesalle secrète dont seul lui et ses héritiers pouvaient se servir et quirenfermait un énorme secret. Personne ne savait ce qu'était ce secret, etmalgré mes recherches intensives et acharnées, je ne l'ai jamais su non plus. Et je doutais que les livres de Poudlard m'en disent plus qu'à Ilvermorny, juste parce qu'ils setrouvaient à Poudlard. Commençant déjà à m'endormir sur le canapé, je préférais melever et partir dans mon dortoir, prêtant attention à nepas réveiller mes colocataires.
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