6 MARS 2018

PDV ALEXIS

Depuis mes dix ans et demis, je suis devenue quelqu'un, quelqu'un de juste, de simple, d'audacieuse, de courageuse, d'ambitieuse, sûrement colérique aussi. Je suis devenue moi. Ma rencontre avec les One Direction m'avait fait comprendre à quel point notre vie est belle et que du moment où l'on fait tout pour qu'elle nous plaise, on peut tout accomplir.

Notre destin n'est pas tracé, il évolue en fonction de nos choix, de nos réussites, de nos rêves, de nos erreurs, de nos rencontres. On dit que personne ne peut forcer le destin, les autres, non, mais vous , oui. C'est cela la différence, la différence d'être sois-même et pas quelqu'un d'autre pas quelqu'un que l'on vous a obligé à être ou imposé, vous êtes ce que vous voulez et vous l'êtes comme vous voulez. Vous pouvez décider d'aller où vous voulez.

Personne ne doit vous empêcher de faire ce que vous aimer, ce qui vous rend heureux, ce qui fait votre vie tout simplement. Nos passions sont des échappatoires, des sorties de secours, des aides, c'est quelque chose que personne ne doit nous retirer, qu'importe le prix. Que ce soit un ami, un membre de sa famille, un proche, une personne qui nous ai tout de même chère.

Vous pouvez devenir ce que vous voulez, du moment où ça vous ressemble. Notre caractère, notre physique, nos origines, notre personnalité, tout ça fait  ce que vous êtes, et ce, jusqu'à la fin de votre vie.

Depuis plusieurs mois, je suis dans un foyer dans l'ouest de la France, et c'est mon anniversaire!

Il y a quand même un truc grave ouf que je sais, j'ai déjà dit que j'adorais les 5 seconds of summer? En vérité, ce sont mes idoles, que je connais depuis 2013 .Ils m'ont beaucoup aidée, sans le savoir.

L'année dernière, Luke Hemmings a avoué dans une interview être en léger froid avec ses parents et ses deux frères, lorsque le journaliste lui a demandé pourquoi, il a répondu :

-On m'a avoué que lorsque ma mère était partie pendant dix mois dans le nord de l'Australie chez une de ses amie, ce n'était pas pour travailler et nous permettre de vivre, mais parce qu'elle était enceinte. A la naissance, elle a décidé -larme à l'oeil-, d'accoucher sous x, de ne jamais connaître l'enfant, et ils l'avaient décidés entre mon père, elle et mon ainé, Ben. Je l'ai su, il y a..un ou deux mois, Jack avait été mis au courant en 2015 .

-C'est dur? demande le journaliste voyant le reflet dans le syeux du jeune homme.

-De savoir que l'on vous mentis depuis vos sept ans ou de ne pas avoir connu sa petite soeur et de n'avoir jamais pu être la pour elle comme un grand frère l'aurait fait? répondit-il.

Un larme coulait le long de sa joue.

-Les deux il me semble, admet l'homme.

Luke hoche la tête, Calum, assis à ses côtés passe son bras dans son dos pour le consoler.

-Pourquoi dire ça à la télé? questionne l'homme.

-Oh, parce que je veux la retrouver, et je veux la connaitre, mes parents pourront dire ce qu'ils veulent, je veux la voir en réel, de toutes façons ils ont avoués qu'ils regrettaient leurs choix, continue Luke.

-Vous pensez la retrouver? demande le journaliste.

-Du moins, j'espère, admet Luke;

-LUKE ON T'AIME!! crièrent deux filles dans le public, plaçant un léger sourire sur le visage de mon idole.

Il prend une grande inspiration en s'asseyant correctement puis essuie sa joue mouillée.

-Merci, remercie t'il, suivis par des regards souriants des autres garçons du groupe.

-Je suis certain qui tu y parviendras, assure l'homme en costard.

-Merci, conclut Luke.

-Bien, parlons de votre  prochain album, Yougblood c'est cela? sourit-il.

Je suis triste pour lui, et légèrement dégoutée par ses parents qui ne lui ont même pas dit, étant née sous x,je peux comprendre.

J'écris un message de soutient à Luke et au groupe, puis, on toque à ma porte.

Je soupire, referme mon ordinateur portable et réponds :

-entrez.

La porte s'ouvre sur Tyler et je me lève d'un bond pour sauter dans ses bras.

Il rigole et me sert dans ses bras aussi fort qu'il le peut, une fois séparés il me regarde de haut en bas.

-Mais tu as grandit dis-donc! s'étonne-t'il.

-Ouais! t'as vu! rie-je.

-Et tu ris?! s'exclame t'il.

-Ouais! répondis-je.

-Et tu es magnifique ma grande, avoue t'il en me souriant.

Je n'attends pas son autorisation pour l'enlacer une nouvelle fois.

-ça y est, tu va me ramener à la maison? questionnais-je une fois séparés de nouveau, parlant évidemment du foyer dans le sud est de la Fance.

Il secoue la tête et se décale d'un pas sur la droite, laissant apercevoir ma psychologue de l'époque et le directeur de notre centre.

-Tu dois t'assoir, affirme Tyler.

Je fronce les sourcils, mes bras croisés sur ma poitrine se baisse lentement pour retomber le long de mon corps.

Je l'écoute et m'assois sur mon lit sans poser de questions.

-Qu'est ce qu'il y a? questionnais-je, inquiète.

-Il y a quelques jours, on nous a demandé de fouiller dans les dossiers d'enfants accouchés sous x, annonce-t'il.

-Pourquoi? demandais-je.

-Pour retrouvez un enfant que la famille souhaité récupérer, avoue t'il.

-Et? Continue s'il te plait, lâchais-je.

-Nous avons longuement réfléchis et on a décidé de te le dire, nous avons retrouvé ta véritable famille Alex, annonce t'il.

Je sens les larmes monter pourtant je ne me démonte pas pour autant.

-Pourquoi ils veulent me voir, je croyais qu'ils ne voulaient pas de moi, crachais-je.

-C'est le benjamin de la famille qui t'as cherchée, lance-t'il.

Cette fois, s'en est trop, les larmes coulent le long de mes joues et ma lèvre tremble, je veux pas.

-Je refuse de les rencontrer, admis-je entre deux pleurs.

-S'il te plait, supplie Tyler.

La psychologue s'avance vers moi et me tend une enveloppe.

-Tiens, ce sont eux, sourit-elle.

Je la prends  sans conviction et l'ouvre, j'y découvre des photos et mon coeur s'arrête de battre lorsque je découvre de qui il s'agit.

La troisième photo est la plus violente pour moi, j'y découvre mes deux parents et au milieu trois garçons, déjà considérés comme des hommes. Mais c'est le garçon aux côtés de mon père qui m'alarme. Luke Hemmings, mon frère, est Luke Hemmings.

-Tu te fous de ma gueule c'est ça?! m'énervais-je désormais debout.

Il secoue la tête.

Alors que des larmes de rages dévalent mes joues, je lance au sol les photos de famille et lui crie dessus, même si il n'y est pour rien.

-De TOUTES les familles de merdes que j'ai vu, ou qui existe, il a fallu que ce soit celle de mon idole, lâchais-je.

J'essuie furieusement les larmes de mes joues.

-Ils ne méritent même pas que je pleure pour eux, crachais-je.

Je pousse toutes les personnes sur mon chemin et sors de ma chambre, Tyler qui voulait me rattraper est arrêté par la psy.

J'ai besoin d'être seule.

Je cours à travers le foyer, je renverse quelqu'un, mais n'y prête pas attention, je sors enfin du bâtiment et continue ma course folle jusqu'à la plage toute proche.

Là-bas, j'explose, je donne des coups de pieds dans le sol, faisant voler le sable devant moi, les vagues s'écrasent violemment sur la côte et même leurs bruits si apaisants par habitude ne me calment pas.

Et c'est finalement après avoir ma voix cassée à force de crier, mes membres endoloris à cause de ma course, les yeux qui piquent à cause de l'eau salée que j'ai laissé coulé le long de mes joues, ces dernières désormais rougies et irrités, que je m'effondre au sol, les jambes repliés sur le sol mou.

Mes sanglots s'apaisent, mais ma tristesse reste avec moi.

Je regarde dans la paume de ma main, essuie mes joues avec mon autre bras, la photo est toujours dans ma main, un peu déchirée et froissée, mais elle est là, et leurs sourires me donnent envie de gerber.

Une larme s'écrase sur le papier tandis que mes doigts le déchire.

Je passe devant une poubelle et mon poing suspendu dans l'air me fait réfléchir.

Après réflexion, j'enlève mon bras et ouvre ma main, découvrant les quatre morceaux de la photo en boule dans ma paume.

Je renifle puis fourre le tout dans la poche de mon jean.

Lorsque je passe devant le bureau où ils sont tous, je lance :

-Il aura une heure, lâchais-je en appuyant bien sur le il, avant de retourner dans ma chambre.