Le « Color Show » detruit
11,7,14,9,10,8... telles furent les notes des élèves de la première 6 au contrôle du type commentaire. En corrigeant les copies, Alex eu un frisson. Je ne suis moins efficace qu'avant. Chaque années, quand Alex faisait faire ce contrôle à ces élèves, les notes baissaient. Alex ôta ses feuilles de son regard. Après le savon qu'il s'est prit par la principale Mme Weemaels, Alex s'était décidé à se prendre en main. Durant son week-end, il n'allait que travailler : terminer de corriger les copies de ces élèves, remplir les bulletins, préparer les conseils de classe... il s'est alors mît un objectif dans la tête : aucune goutte d'alcool et pas de sorti au bar ce soir. Les bouteilles vides étaient à la poubelle, cachées de sa vue, il avait décidé de jeter par terre ces bouteilles de vodka pour ne pas céder à la tentation de boire. Le fait qu'il est bu de l'alcool l'a fait avoir des troubles de la mémoire, hallucinations, manque de concentration... que des situations néfastes pour l'enseignant ! Il était décidé à ne plus jamais être distrait pendant un cours. Néanmoins en regardant les copies, Alex se sentit dépassé et relativement inquiet. Les notes étaient hétérogènes. Certains avaient bien comprit et ont eu des bonnes notes et d'autres par contre donnaient l'impression de n'avoir fait que acte de présence dans la classe et de n'avoir absolument rien suivi en cours et de n'avoir jamais ouvert un cahier de leur vie. alors que l'examen de fin d'année approchait à grand pas, Il se demanda alors si il n'était pas passer à côté de quelque chose. Bientôt la panique le submergea. Milles pensées fusent dans son esprit : du à son manque de sérieux et de concentration allait - il faire couler ces élèves ? Serait -ce sa faute si ces élèves ne réussissent pas ? Est-ce que ces élèves n'auraient pas leur bac à cause de lui ? D'habitude quand la panique le submerge, son premier réflexe et de boire un grand verre d'alcool. Il s'approcha du frigo mais refusa au dernier moment de boire une goutte. Si je veux rester ici, pas d'alcool. Un autre désir le consuma, il regarda la vieille robe de sa mère pendu à un porte manteau. Son deuxième réflexe quand il est nerveux et de mettre la robe en question. Il enleva ses vêtements et metta la belle robe mauve. En mettant le beau vêtement , un vieux souvenir lui vint à l'esprit. Il avait environ 14 ans, il se regardait dans le miroir en tenant dans ces mains, la toute nouvelle robe que sa mère avait acheté. Il était dans sa chambre, elle était petite, miteuse, avec un lit, des livres éparpillés au sol et une vielle armoire où il rangeait ces habits. En bas, on entendait des cris, c'était la mère qui poussait des cris affolés :
- qui a donc osé voler ma robe ?!?! OU EST MA BELLE ROBE, SI J'APPRENDS QUE QUELQU'UN L'A VOLÉ, JE LE DÉSHÉRITE ET JE LE TUE PAR LA MÊME OCCASION !
un bruit de sonnette chassa Alex de ces rêveries. Parfois, il avait des souvenirs de son enfance qui lui revenait à l'esprit, qui venait souvent le hanter. Mais il les chassait comme on chasse un homosexuel de son domicile. Son cœur se mit à battre plus fort. Qui pouvait donc sonner à sa porte ? Sa porte À LUI. Lui, qui a toujours été habitué à vivre seul , à ne voir personne, à avoir aucune interaction à part avec ces collègues de travail et ces collègues du bar. Ça toquait à la porte avec insistance. Alex refusa d'ouvrir la porte quand il entendit deux voix féminines :
- Alex ! Cria l'une d'elle c'est nous ! Claire et Mathilde ! Laisse nous rentrer on doit te raconter quelque chose !
En reconnaissant ces voix familières Alex ouvrit la porte.
- hé bah tu nous ouvre enfin ! S'écria Mathilde, ça fait deux jours qu'on ne t'a pas vu au bar, on commençait à s'inquiéter !
- comment savez-vous où j'habite ? Demanda Alex, à la fois curieux et un peu sur la défensive.
- Baptiste. Lui répondit Claire.
Il laissa entrer les deux jeunes filles. Elles se mirent à scruter les moindres recoins de sa lugubre maison
- sérieux, Alex ! Tout est sombre ! Même ton papier peint est sombre ! Il y a peu de lumière, on n'y voit rien ! S'écria Mathilde
- Mais je suis quelqu'un de sombre, très chère sourit Alex.
Dans la maison régnait une odeur de tabac mêlée à une odeur d'alcool relativement ancienne.
- Alex, donne nous à boire...T'as pas un bon rhum... et mais il n'y a plus rien ?!
Claire venait d'ouvrir le frigo et fût stupéfaite de ne voir très peu de choses. En faite, dans le frigo, il n'y avait pour la plupart que des bouteilles d'alcool, du pain, du fromage, un peu de charcuterie, des compotes, des yaourts, quelques bières légères et rien de plus.
Claire sortit une bière du frigo. Mathilde alla chercher des verres et Claire ouvrit la bouteille et versa le contenue dans son verre et celui de Mathilde
Alex stressait et culpabilisait un peu de les laisser boire, ce ne sont que des enfants après tout. Comme c'était le majeur de cette pièce, si l'une d'elle avait quelque chose de mal, il en serait le plein responsable. Il imaginea alors leurs parents à l'hôpital après le coma éthylique de l'une d'elle, pleurant et l'accusant d'avoir tué leur propre fille. Il secoua la tête, prit la bouteille de bière et l'a jeta par terre. Claire et Mathilde le regarda, horrifié.
- hé ! Tu es sérieux là ? On allait se l'a boire à deux, qu'est-ce qui te prend ?
- Si, il vous arrive quelque chose, ce sera moi le responsable et je m'en voudrais toute ma vie d'avoir causé la mort de l'une d'entre vous !
- tu nages en plein délire. Baptiste a raison.
Elles posèrent leur verre après avoir fait la moue et s'installa sur le canapé.
- Bon, on était pas vraiment venu pour ça de toute manière déclara Claire, voilà tu as raté beaucoup de choses quand tu t'es endormi.
Des images de la soirée revient à son esprit , des cris, des hurlements, des pleurs... tout ces bruits lui étaient lointains.
- que s'est-il passé ? Demanda t'il avidement
Claire et Mathilde se regardèrent. Mathilde prit la parole
- c'était n'importe quoi, je te jure, tu aurais tellement aimé si tu ne t'étais pas endormi après t'être énervé auprès du serveur haha ! Il y avait des connards qui soutiennent Jean-Marie Lepen qui ont repéré « notre planque » , ils sont mit à nous jeter des pierres, à nous insulter, à vouloir nous provoquer en duel, ils ont écrit des tags du genre « sale pédés » « Nous et Jésus allons vous laisser crever en enfer », bref, que des tags de ce genre qui ne nous valorisaient pas. Mathilde prit un air plus grave.
- quand nous sommes sortis, Mathilde et Moi, continua à raconter Claire des mecs ont commencé à nous harceler : ils nous ont demandé d'enlever nos jupes pour qu'ils voient nos culottes, toutes les deux . On lui a mit un gros coup là où on pense et il s'est barré en courant, haha, ridicule et il pensait qu'on allait céder à ses caprices !
- Bon ensuite, c'était un vrai bordel. Tina elle s'est levée et a commencer à les embrouiller sévère, ensuite le barman les a insulté et le plus drôle ( Mathilde gloussa) le patron du bar a fait son apparition et a commencé à lancer des pétard sur eux pour les faire fuir. Ils se sont enfuient comme les deux hommes .
Alex ne trouvait pas la situation drôle. En effet, pour eux, ça allait dorénavant être plus difficile de se rendre au bar, étant donné qu'il y a eu une baston cette nuit là.
- Bien sur, ça a fait parlé dans les journaux et même dans le JT de 13h! Regarde ! Claire sortit de sa poche une cassette ou l'émission avait été rembobinée. Elle mit la cassette sur la télévision et Alex se posa dans le canapé, regardant avec attention.
Un présentateur à lunettes ( qui était Jean-Pierre Pernaut) alors originaire d'un petit village pas très loin d'Amiens raconta alors :
« la nuit du 11 Juin, le bar gay « Color Show » a été victime de persécutions. En effet, des fervents admirateurs de Jean Marie Lepen, ont prit grand soin d'abîmer le lieu. Fenêtres brisées, porte cassée, ( la camera montrait le bar en piteux état où il était totalement délabré) vers 2h du matin, les Amiénois ont entendu des cris, des crachats, des insultes, des pleurs. Bref, il y a eu une baston entre les fervents de ce bar et les fervents de Jean-Marie Lepen. ( la caméra s'était alors tourné vers une personne, qui était à côté du bar et qui témoignait : j'ai entendu des hurlements et une odeur de brûlée vers 2h du matin, je me suis demandé ce qui était en train de se passer et là je vois les néo-nazis en train de se déchirer avec ces tafioles, ces tarlouzes... dire que ces gens m'ont réveillé avec leur querelle ! De toute manière, ce bar était inintéressant à part si tu voulais rencontrer des pédés, la honte de dieu ! S'en était trop pour Alex. Pourquoi les personnes se montraient t'ils si cruels envers eux ? Est-ce qu'ils les embêtent avec leur sexualité ? Non. Qu'est ce que cela pouvez leur faire ? Pendant l'émission, la sonnette retentit. Alex crut alors avoir rêver, puis elle retentit une deuxième fois, timidement. Mais qui cela pouvait - il être encore ! Décidément, c'était sa journée. Tout le monde avait décidé pour ne sait quelle raison de lui rendre visite le même jour ! Il prit son courage à deux mains et ouvrit la porte mais il ne pu que réprimer un sursaut en reconnaissant sa collègue, Agnès au seuil de la porte.
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