Le bar
Cet élégant jeune homme qui l'accueille s'appelle Baptiste. Baptiste, travaille dans l'industrie de la mode à Paris. Issu d'une famille catholique très religieuse, il fût viré de chez lui à l'âge de 16 ans. Son père l'avait surpris en train d'embrasser un garçon. Il erra dans la rue, parfois il logea chez des amis à lui. C'est comme ça qu'il rencontra Alex Smith. Un soir, en allant comme d'habitude dans son bar fétiche, il tomba sur Baptiste qui le supplia presque de le loger. Alex accepta, ça lui faisait un peu de compagnie, lui qui avait l'habitude d'être seul. Une grande amitié se loua entre les deux hommes. Alors âgé de 20 ans, il monta sur Paris et réussit à intégrer l'industrie à la mode où il est designer de vêtements. Il assiste fréquemment à la Fashion Week. Là-bas, Baptiste assume pleinement son homosexualité. Le regard des autres ne lui fait plus peur. Il vit à Amiens avec son homme, un facteur et prend le train tout les matins pour aller à Paris.
Après avoir fait entrer « Laura »dans le bar, Baptiste prit une serviette pour essuyer le vomi qu'il avait.
- Bon ça va ? Tu te sens bien ? Ta tête ne tourne pas trop ? Il faut que tu arrêtes cet hygiène de vie Alex... c'est plus possible. Pense à toi, penses à ton métier ! Comment tu vas finir ?
Baptiste ne boit jamais d'alcool, n'a jamais touché une cigarette de sa vie et n'a jamais consommé de coke. Pourtant, dans le milieu de la mode, la drogue est presque obligatoire. Certains de ces collègues disent que c'est grâce à cela qu'il trouve leur inspiration pour faire les costumes excentriques de la Fashion Week. Que du vent encore !
Alex était dans le pâté.
- écoute Alex, les gens dans ton travail t'aime pour ce que tu es, toi au moins tu as des gens qui t'aiment !
- tu parles, les gens qui m'aiment ! Par vient-il à articuler. Ma famille ne m'a jamais aimé, je vis seul , toujours à moitié saoul, je n'ai pas de compagnon ! Toi au moins, tu as un conjoint, tu assumes pleinement de ton homosexualité et tu te fiches de ce que les autres pensent de toi ! Sauf que moi, si des élèves ou mes collègues découvrent ma réelle facette, ma vie serait encore plus merdique qu'elle ne l'ai déjà !
Alex s'étouffa.
Baptiste s'en alla lui chercher de l'eau.
Le bar est grand. Des lumières colorées illuminent la piste de danse. Une boule de discothèque est en plein milieu. Des drapeaux LGBT partout aux fenêtres. A côté du bar, il y a un Jukebox. Au bar, le barman était habillé haut en couleur : Lunettes excentriques, chemise coloré, pantalon rose très flashy, claquette. Il servait un cocktail à deux jeunes filles qui gloussaient. Elles devaient avoir un peu près 16 ou 17 ans. C'était deux belles filles, l'une brune avec un maquillage fort osé, l'autre blonde, grande avec des cheveux blonds ondulés. Ça aurait pu être mes élèves songea Alex. D'ailleurs, les deux filles viennent le voir.
- Bonjour Claire, bonjour Mathilde.
Claire et Mathilde respirent la jeunesse. L'indépendance, la,liberté, l'insouciance. Elles vivent leurs vies à fond la caisse, n'hésite pas à sécher les cours pour aller au gaypride. Aller aux bars pour se bourrer la gueule. Arriver en retard, ne pas faire leurs devoirs. Pourtant, Claire et Mathilde ont toujours réussi à avoir des bonnes notes. Personne n'est au courant de leur liaison. Sauf les membres du bar, bien entendu.
Baptiste revient avec de l'eau fraîche. Cette eau fit du bien à Alex. La tête cessa de lui tourner.
Dans le bar, toutes les conversations fusent, en cette année 1988, les membres retracent les moments de cette année, la tournée de la star Mickael Jackson pour son album « Bad » (adulé par les habitués du bar gay) l'élection du nouveau président des USA George Walter Bush, des jeux olympiques d'hiver et d'autres événements passés comme la mort de Coluche.
- Coluche manque. Dit Mathilde. Nous n'avons plus d'hommes comme lui en France. Coluche et Daniel Balavoine sont morts la même année ! C'est sur, c'est Mitterrand qui a tout orchestré pour qu'ils se fassent assassiné !
- je ne pense pas. Répondit Claire. Mitterrand ne ferrait pas ce genre de choses. Ce serait plus à Giscard de faire cela.
Partout sur les murs, il y avait des affiches de chanteurs. On pouvait voir Elton John, George Michael ( ayant fait récemment son coming-out) Freddie Mercury.
La chanson « i'm the boy » de Serge Gainsbourg de son album « Love on The beat » mit la salle en euphorie générale. Enfin, un grand nom de la chanson française avait décidé de les représenter, eux, ces « malades » à travers des chansons comme celle ci ou « Kiss me Hardy ».
Alors que « Laura »s'approcha du bar, il aperçu Tina, la seule femme hétérosexuelle du bar. Tina était l'une des rares personnes trouvant cela normale d'aimer une personne du même sexe. Tina est engagée. C'est elle qui organisa les gays pride, c'est la marraine des associations qui aide les personnes homosexuelles étant virées de chez eux, elle est grande, avec une coiffure à l'Americaine, noir de peau, très belle. Tina a été balloté de foyer en foyer et de maison d'accueil en maison d'accueil. En effet, quand elle était petite son père battait à mort sa mère. Du à de la maltraitance, ils perdirent la garde de leur unique enfant. Tina fût en foyer où elle se rebella contre l'autorité la plupart de son temps. Elle fuguait, n'hésitait pas à taper quand on l'embêtait, fumer du cannabis, boire de l'alcool...
Alors qu'elle le reconnut, elle lui adressa un grand sourire
- Alors Laura, qu'est-ce que je te sers de beau ?
Laura demanda alors une bière. Pendant qu'elle lui servait une bière , elle se met alors à raconter sa vie
- que c'est ennuyant d'être hétérosexuel ! Les hommes ne pensent qu'au physique, ils ne pensent qu'à baiser la plus belle femme qu'il soit juste pour satisfaire leur ego d'homme. Au moins quand tu es homosexuel, tu n'as pas ce genre de mentalité avec les femmes. Tout les homosexuels que j'ai connu, on toujours été respectueux des femmes. Ils sont contre le viol, contre la maltraitance, il y a que ici ou je n'ai pas peur de me faire mater par eux. De la tête aux pieds...
- mais.... tu as un homme dans ta vie Tin...
- oh, ne me parle pas de lui, si il savait ce que je fais actuellement, il me couperait en morceau !
Elle eu un sourire sur son visage mais Laura cru apercevoir de la tristesse transparaître dans son regard. Il cru voir un vieux bleu sur son bras. Peut-être s'est elle fait ça en tombant ? Laura était gay mais il était célibataire. Il peinait à trouver un homme pour lui enlever sa solitude qui pesait dans son cœur. Il avait déjà plus au moins flirter avec des hommes mais ce n'étaient pas des vrais relations. Bref, Laura n'a jamais été vraiment en couple. Dans le bar, bon nombre d'entre eux ont trouvé leur demi-moitié. Que ce soit dans le bar, ou dans ces collègues.
La soirée dura encore et encore... Tina et Laura parlèrent de leur vie commune, Laura parlait de son plaisir de sa passion pour les lettres et de ces peines de cœur et son insatisfaction d'être célibataire et de ne pas encore avoir trouvé l'homme de sa vie à 40 passé. tout en amplifiant les verres d'alcool ...la musique commençait à baisser le volume. « Laura » ne savait plus vraiment où il était. Il allait bientôt faire jour. Il se sentait partir.... loin.... très loin.... il ferma les yeux et plongea dans un sommeil profond. Du à son sommeil, il n'entendait pas le vacarme qui avait lieu dehors. Des cris, du feu, des pierres lancées, il n'avait pas la moindre idée de ce qui était en train de passer...
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