Une approche délicate

Point de vue Michael :

- J'ai faim, grogna Alex pour la quatrième fois depuis que nous cherchions un stand pour manger.

J'avais eu la bonne idée de visiter tout le champs où étaient situées les tentes, mais Alex avait vite décidé de raccourcir cette promenade et avait disparu dans la foule.
Et après une bonne demi heure je l'avais finalement retrouvé avec Alexeï et le nouveau, qui ressemblait au russe en plus jeune.
J'ai serré les poings, je n'ai rien dit. Mais je commençais à saturer de voir les deux Alex toujours ensemble. C'était plus fort que moi, je voulais que Alex soit à moi. Mais pourquoi ? Parce que je la désirais. Et que Alexeï s'approchait trop près d'elle.
Ce connard à la peau translucide me tapait sur les nerfs. Je me demandais même si il n'avait pas déjà couché avec Alex. Avec qui avait-elle déjà couché d'ailleurs ?
Voilà toutes les questions inutiles qui tournaient dans ma putain de tête depuis qu'elle avait disparu. Et quand je l'avais enfin retrouvé, elle n'avait pas voulu me suivre sous prétexte que Alexeï allait lui payer une bière.
Je lui avais donc promis de lui payer un repas pour qu'elle me suive. Très mauvaise idée d'ailleurs.

- Michael si tu dois m'acheter un truc, trouve vite avant que je retourne avec Alexeï. Je meurs de faim sérieux, soupira t-elle en me faisant sortir de mes pensées.

Je jurais entre mes dents et accélérais le pas pour nous éloigner de cet enflure de russe.
J'attrapais le poignet de Alex qui était à la traîne, et me dirigeais vers une camionnette de pizzas.
En face il y avait des bancs et des tables, tous pleins à craquer de personnes qui mangeaient.
Quand l'odeur des pizzas parvint au nez de Alex celle-ci sourit et courut faire la queue.

- Vas trouver une place Michael j'arrive ! me cria t-elle en scrutant le choix des pizzas.

Je parcourus rapidement toutes les tables avant de me rendre compte qu'aucune n'était libre. Il y avait seulement un peu de place à l'extrémité d'un banc en bois où la peinture rouge se craquelait beaucoup.
Ça fera l'affaire. Je me dirigeais vers la place restante lorsque une fille aux cheveux courts accourut et s'assit à cet endroit.
Il ne restait qu'une infime place maintenant, trop petite pour deux personnes.
Voyant que c'était notre seule possibilité, je me glissais sur le banc, et fixais Alex. Elle parlait avec le mec dans le camion, qui louchait un peu trop sur son short quand elle se retourna pour me chercher.
Elle m'adressa un fébrile signe de la main et se retourna pour attraper le carton de pizza.
Elle salua le jeune dans la camionnette qui lui lança un clin d'oeil un peu trop déplacé.
Je serrais ma mâchoire en imaginant ce qui passait dans la tête de ce con à ce moment là.

Alex marchait dans ma direction, un sourcil arquée en signe d'incompréhension.

- Pourquoi tu t'es foutu ici ?

- A ton avis, c'est la seule place que j'ai trouvé Alex, soufflais-je en admirant ses cheveux bruns flotter autour de ses épaules.

- Et dis moi où je m'asseois moi ?

- Oh mais je vais te le dire, sur mes genoux tout simplement, dis-je avec un sourire en coin.

Elle plissa les yeux puis à ma plus grande surprise elle glissa sur le banc pour poser ses cuisses sur les miennes.
Le contact de ses jambes fines sur mes cuisses me procura un frisson agréable.
Elle entreprit de manger une part de pizza, sans se soucier de ce qu'elle éveillait en moi.
J'avais plus qu'envie de faire plus, pour assouvir mes pulsions soudaines.
Doucement je posais mes paumes de mains sur ses cuisses. Elle sursauta de surprise mais ne fit rien d'autre. J'esquissais un sourire amusé quand elle tenta d'ignorer son souffle devenu érratique. Sa peau chaude au contact de la mienne, son dos collé à mon torse. Je décidais de profiter de ce contact pour la déstabiliser.
Avec mes pouces je commençais à dessiner des cercles vers l'intérieur de ses cuisses.
Elle n'en resta pas insensible puisque sa respiration fut plus bruyante. Son dos se soulevait plus rapidement, se frotant davantage à mon torse.
Je la vit se mordre la lèvre inférieure, comme elle fait souvent. Mes mains voulaient courir partout sur son corps, mais je me contentais pour l'instant de toucher la peau claire de ses jambes. Sa peau douce semblait aspirer mes doigts pour ne jamais rompre cette caresse agréable.
Soudain, alors que je pressais un peu plus mes pouces sur ses cuisses, elle attrapa mes mains et les serra entre les siennes. Puis elle se leva, attrapant le carton de pizza et me fit un signe de tête pour que je la suive tandis qu'elle s'éloignait des tables en bois.
J'étais perdu, et je la suivis tant bien que mal parmis les personnes qui dansaient avec beaucoup trop d'alcool dans le sang.

- Alex ! l'appelais-je aussi fort que possible pour surpasser le volume sonore élevé des enceintes.

Elle continua sa route, sans se retourner pour vérifier si j'étais derrière. J'accelerai le pas pour lui agripper le poignet et l'arrêter dans sa course folle.

- Alex, tu fous quoi ?

- Suis moi, répondit-elle en m'attrapant doucement la main.

Elle s'éloigna de la foule et partit d'abord vers les tentes. Mais elle entreprit de se diriger vers un champs boueux en contrebas de nos tentes.

- Hier soir j'ai vu cet endroit, je me suis dit qu'il fallait qu'on y aille. Tu verras c'est magnifique, dit-elle en pointant du doigt un bosquet de fleurs.

- Des fleurs ?

- Michael ! Pas juste des fleurs putain !

Elle courrait presque vers cet arbuste, et une fois arrivé à son niveau j'aperçus un champs rempli de fleurs multicolores où un petit ruisseau traversait l'étendue d'herbe.
Alex avait les yeux rivés sur ces fleurs, un sourire adorable sur le visage.

- Tu peux pas savoir comme ça me manque la campagne quand on habite dans un appartement pourri en plein centre-ville, souffla-t-elle en me fixant.

Je lui souris, sans savoir quoi dire d'autre. Elle attrapa doucement ma main et me tira pour vers elle, tout en marchant vers le champs de fleurs.
Elle s'allongea parmis les fleurs odorantes, posa le carton à pizza à côté d'elle et m'invita à faire de même.
Je m'assis près d'elle, et me rappela qu'elle avait écourter mon plaisir tout à l'heure. Sûrement qu'elle se sentait mal à l'aise.
Je fermais les yeux et posa ma tête sur mes paumes de mains. Il n'y avait aucun bruit, ça sentait bon, c'était agréable.

- Michael, chuchota Alex pour me sortir de mon isolement.

- Oui ?

- Tu veux la dernière part de pizza ?

- Non mange la, répondis-je avec un clin d'oeil ravageur.

Elle ne se fit pas prier et enfourna la moitié de la part de pizza dans sa bouche. J'éclatais de rire tandis qu'elle marmonait quelques insultes.

- C'est vraiment pas drôle ! J'ai taché ma brassière, dit-elle en observant la tâche qui venait de se former sur sa brassière rouge.

- T'inquiète, elle te fait toujours d'aussi beaux seins ! m'écriais-je alors qu'elle me lança le carton dans la figure.

- La prochaine fois c'est ma main dans ta figure !

- Calme toi beauté, c'était un compliment pas méchant, murmurais-je avec une voix rauque.

Elle mordit sa lèvre en me fixant, et une vague de désir inonda mon corps. Je respirais bruyamment pour calmer les pulsions qui me montaient quand je l'observais se mordiller la lèvre.
Elle s'allongea dans l'herbe, en faisant en sorte que son épaule touche le mien. Sa respiration était erratique.
J'avais envie de capturer ses lèvres, de l'embrasser avec force et de passer mes mains dans ses cheveux bruns.

Elle fourra sa main dans sa poche pour en ressortir un paquet de cigarette, en prit une et l'alluma.

- T'en veux une ? me proposa-t-elle doucement.

- Non, merci Alex.

- Je pense qu'on devrait parler, répondit-elle avec un brin d'appréhension dans la voix.

- De quoi ? demandais-je inquiet.

- Bon... Ça fait quelque temps que j'ai l'impression que ça devient ambiguë entre nous, je sais que tu ne le ressens pas comme ça mais...

J'attrapais sa tête avec mes mains et l'attira violemment vers moi avant de l'embrasser. Bon sang comme j'en avais envie !
Sa bouche chaude se pressait contre la mienne, son odeur caressait mes narines.
Doucement ma langue s'insinua entre ses lèvres et elle entre-ouvrit la bouche comme pour laisser entrer ma langue.
Ses mains étaient agrippées à mes épaules, son corps allongé sur le mien.
Lentement ma main glissa dans son dos, et j'appuyais dans le creux de ses reins pour la rapprocher encore plus de moi.
Nos souffles étaient bruyants, sa poitrine se soulevait contre mon torse.

Soudain elle passa ses mains sous mon tee-shirt, en caressant mon torse de ses mains froides. Un désir puissant s'éveilla en moi, et je posais mes mains sur ses fesses pour la rapprocher encore plus de moi.

- Michael... souffla-t-elle entre mes lèvres.

- Quoi ?

- On devrait aller doucement. C'est trop rapide, chuchota Alex en séparant nos lèvres.

- Oui t'as raison, grognais-je pour calmer le désir qui baignait dans mes veines.

Elle embrassa légèrement ma joue avant de se révéler et me tendre la main.

- On devrait aussi retourner avec tout le monde. Mais je préfère qu'on dise rien, enfin tu vois...

- Promis, dis-je en caressant sa joue avec mon pouce. Si tu savais depuis quand j'avais envie de t'embrasser.

Alex rougit instantanément avant de sourire et de déposer un baiser sur mes lèvres. Elle attrapa ma main et nous nous dirigeames vers les tentes. Je sentais encore son souffle sur mon visage, ses lèvres sur les miennes. Depuis le temps que j'en avais envie.

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