L'ombre d'un père
Point de vue Alex :
J'avais réussi, enfin, à ouvrir ma cannette de coca sous les moqueries de Michael et Alexeï. Cela faisait plus d'une heure que Michael me jettais quelques coups d'oeil discrets et moi de même.
Je ne sais pas pourquoi je l'avais emmené dans le champ avec moi, mais je crois que maintenant je ne le regrettais pas.
Seulement, je ne voulais pas dire aux autres ce qui c'était passé. Qui sait, Michael avait sûrement des sentiments différents des miens. En plus, m'être attaché à lui me faisait peur.
Alya me tira de mes pensées en me secouant le bras. Elle se pencha pour me chuchoter :
- Pourquoi ça fait dix minutes que tu souris comme une idiote à Michael ?
J'eclatais de rire avant de lui répondre qu'elle se faisait des films. Mais mon amie n'était pas le type à laisser tomber rapidement.
- Bon ok, dis-je en la tirant hors de la tente, tout à l'heure on s'est peu être embrassés.
- Quoi ?! hurla Alya en écarquillant les yeux.
- Non mais c'est....
- Enfin ! Putain Alex depuis le temps que vous vous faisiez de l'oeil.
- Non mais laisse tomber, il n'y a rien et je pense que je me suis emportée, répondis-je en soupirant, les yeux dans le vague.
- Vous faites quoi les filles ? demanda Gabriel en sortant sa tête de la tente.
- Rien, casse toi ! lui répondis-je en le poussant loin de nous deux.
- Je voulais vous proposer d'aller faire un tour avec Alexeï !
- Non mer...
- Moi je vous accompagne, cria Alya, Alex reste dans la tente pour te reposer.
- Mais je suis pas fatigué Alya.
- Bien sur que si, ajouta-t-elle avec un clin d'oeil rempli de sous-entendu.
- Bon Alex tu resteras avec Michael, il ne veut pas venir, déclara Alexeï.
Oh... Je leur souris pour cacher l'angoisse qui montait en moi.
- Alya je te déteste ! hurlais-je à mon amie alors qu'elle s'enfuyait en sautant comme un cabris dans les près.
J'entendis simplement son rire avant de voir apparaître le visage de Michael à travers les tentures.
- Qu'est ce qui se passe encore ? dit-il en souriant.
- Euh... rien, c'est rien. Tout va bien ! répondis-je en me mordant machinalement la lèvre.
Sun coup, Michael fondit sur ma bouche pour m'embrasser avec fougue. Il prit mes lèvres entre les siennes et posa ses mains sur mes joues.
- Arrête de mordre ta lèvre, c'est tellement attirant, souffla-t-il d'une voix rauque.
Mon souffle s'était intensifié, la température dans la tente avait augmentée. J'étais assise par terre, Michael avait posé ses mains dans mon cou et il déposait des baisers tout le long de ma mâchoire.
Je passais délicatement mes mains dans ses cheveux, pour caresser ses boucles soyeuses qui avaient poussé en quelques semaines. Ses lèvres avaient glissé dans mon cou et sur mes clavicules, ce qui me procura un frisson délicieux.
Plus rien n'existait autour de nous, je sentais juste sa bouche contre ma peau et mes battements du coeur extrêmement rapides.
Michael fit glisser une de ses mains le long de ma taille et la posa dans le creux de mon dos, et continua à m'embrasser.
Je me laissai choir sur le dos pour qu'il s'allonge sur moi et attrapai ses lèvres avec mes dents.
Il grogna contre ma bouche, et aggripa ma cuisse en même temps.
- Michael... soufflais-je en fermant les yeux.
Je glissais mes mains dans son dos en savourant la sensation de sa peau contre mes doigts. Il sentait un mélange de cigarette, de parfum et de transpiration qui laissait mes sens en éveil.
Il posa sa seconde main sous ma poitrine comme pour attendre que je lui accorde la possibilité de toucher mes seins. Je souris contre sa bouche et il n'attendit pas plus pour remonter sa main.
Il passa ensuite sa main sous mon débardeur et ramena la deuxième dans mon dos pour me faire cambrer. Il retira mon haut et dégraffa mon soutien-gorge.
En me retrouvant nue devant lui, je ramenai mes mains sur ma poitrine par réflexe mais il m'attrapa les poignets.
- Tu es magnifique Alex.... chuchota-t-il en embrassant mes seins.
Je devais être écarlate à ce moment précis et je pinçais mes lèvres contre les siennes.
Il retira son tee-shirt et je sentais la peau de son torse qui frottait mon ventre.
Son parfum m'ennivrait de plus en plus, quelques boucles de cheveux venaient chatouiller mon visage tandis qu'il embrassait mon ventre.
Soudain il attrapa ma taille et pivota son corps de manière à ce que je sois assise sur lui. Il darda un regard brûlant sur ma poitrine avant que je fasse tomber sur le dos.
Il attrapa mes hanches et colla son buste au mien. Son souffle erratique résonnait dans ma tête et rythmait ma respiration.
Rapidement, il retira mon short et le sien. Tous les deux en sous-vêtements, allongés par terre, seuls dans la tente.
Ses mains carressaient mon dos, mes hanches et mes fesses. Mon visage était posé sur son torse où je déposais des baisers frêles. Il décida d'échanger nos positions une deuxième fois et je me retrouvais sous son corps a nouveau.
Je m'aggripais à ses épaules tandis qu'il retirait nos derniers sous-vêtements.
Je fermais les yeux pour apprécier le plaisir que je ressentais et étouffais mes gémissements entre ses lèvres. Il souriait en m'embrassant, mouvant son bassin à la même allure que le mien.
Quelques fois je chuchotais des mots russes qui me passait par l'esprit sans meme y réfléchir. Et là, il souriait en mordant ma lèvre.
Je tirais violemment sur ses cheveux quand je sentis un orgasme me submerger. Il ramena ses mains de part et d'autre de mon visage et embrassa délicatement mon front.
Nos respirations bruyantes résonnaient sous les toiles de la tente.
Il me pris dans ses bras, et j'en profitais pour poser ma tête dans le creux de son cou.
- Merci, murmurais-je en embrassant son cou.
Il déposa un baiser sur le sommet de ma tête.
- Dis moi, qu'est ce que tu disais en russe ? demanda-t-il en traçant des cercles avec son pouce sur mon épaule.
- J'en sais rien, des mots comme ça, murmurais-je en me collant un peu plus contre lui.
- C'est terriblement excitant... grogna t-il d'une voix rauque.
Je rougis instantanément et pris mon visage entre mes mains.
Il prit mes poignets et éloigna mes mains de mon visage.
- C'est adorable Alex, tu n'as pas besoin d'avoir honte.
- J'ai honte parce que je ne sais pas ce que j'ai dit... répondis-je en pinçant mes lèvres.
- Peu importe, ça donne du piquant ! dit-il en éclatant de rire.
Je souris et embrassa son cou avant de m'asseoir.
- Qu'est ce que tu fais ? me demanda-t-il.
- Je vais me rhabiller au cas où les autres reviennent.
- T'es trop belle comme ça, reste un peu avec moi, dit Michael en aggripant ma taille.
Il me fit asseoir à côté de lui, son bras entourant ma taille et sa main sur ma poitrine.
- Tu sais pas comme j'avais envie de t'avoir dans mes bras... souffla-t-il en resserant son emprise sur ma taille.
- Tu sais je pense qu'on devrait pas en parler aux autres... Enfin pas encore. C'est rapide, je sais pas ce qu'ils pourraient en penser.
- On s'en fou de ce que pensent les autres non ? dit-il en prenant mon menton entre ses doigts.
- Je sais, mais on vient de coucher ensemble et qui sait ce qui pourrait se dire...
- Alex j'en ai rien à foutre de tous ces commentaires. Mais si tu y tient...
Je l'embrassais en souriant, entourais son cou de mes bras, le laissant caresser mon ventre et mes seins.
- Ça t'as plu au moins ? demandais-je en caressant ses boucles soyeuses.
- Évidemment, c'était parfait, répondit-il en déposant un baiser sur mon front.
Je fermais les yeux, posant ma tête contre son torse et savourant les dernières étincelles de bonheur que je ressentais.
J'ai dû m'endormir, puisqu'en ouvrant les yeux, j'étais seule dans mon sac de couchage, nue, avec une effluve de parfum de Michael sur mes draps. La seule trace de son passage.
Dehors j'entendais des bruits fragiles. Il faisait à peine clair. C'était le matin.
J'atttapais mon téléphone pour regarder l'heure. Il affichait 6h45.
J'enfilais un tee shirt, sortis de ma tente et allait jeter un oeil dans celle de Michael. Il dormait calmement, ses cheveux en bataille et son torse musclé recouvert d'un léger drap.
Je m'arrachais avec difficulté à cette sublime vision. J'attachais mes cheveux en une queue de cheval épaisse avant de sortir de la tente. Aucun bruit ne résonnait hormis mes pas dans l'herbe humide. Des déchets traînaient par terre, et il me fallut un effort surhumain pour ne pas écraser des restes de pizza.
Je marchais entre les tentes inanimées, et décidais de téléphoner à mon père.
- Allô, bonjour ?
- Bonjour c'est Madame Parks au téléphone ?
- Oui c'est bien moi. Qui est-ce ?
- C'est Alex !
- Alex ! Bonjour ma petite, ce n'est pas un peu tôt pour appeler ?
- Je sais, mais j'aimerais parler à mon père.
- Je crois qu'il est en cellule, je vais voir si tu peux lui parler.
J'attendais, le téléphone à la main en fixant l'horizon, quand un grésillement me fit revenir à moi.
- Alex ?
- Bonjour papa.... Comment vas-tu ?
- Ça va ma fille, et toi ? Pourquoi tu appeles ton père aussi tôt ?
- Je... ça fait un bout de temps que je ne t'ai pas entendu.
- Alex, ça tombe bien. Tu te souviens quand je t'avais demandé il y a quelques temps que toi et ta copine m'aidiez pour mon réseau ?
- Non tu ne vas pas recommencer ! lui criais-je, absolument pas prête à entendre ça.
- Les russes sont revenus ma fille, j'ai une dette envers eux. Je ne peux pas la leur rembourser en prison. Il est temps de reprendre les affaire.
- Papa, si j'ai arrêté de te rendre des services c'est pour ne plus me mettre en danger, ni Alya. Tu es en prison tu n'as toujours pas compris la leçon ?
- Alex.... Ma douce fille. J'ai besoin de toi. Tu es plus en danger si tu ne fais rien. N'oublie pas, je te protège.
- Tu protégeais maman aussi ? Le jour où ta mafia de merde l'a poussé dans les bras de la mort ?!! hurlais-je à présent dans le combiné.
- Alex... Je sais que tu m'en voudras toujours. Aide moi et protège nous. J'ai bientôt une permission, j'aimerai qu'on se voit. Je veux voir à quoi tu ressemble maintenant.
- J'organise une course bientôt alors. Et pour ta permission, essaye de ne pas la griller cette fois. Do svidania.
Je raccrochais, furieuse d'avoir encore accepté les plans dangereux de mon père. Dangereux, c'était même trop faible.
Je plantais mes ongles dans mes paumes de mains, inspirais l'air frais et retournais à la tente pour avertir bientôt Alya. J'allais encore une fois la mettre en danger...
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