Action ou vérité (2)
Point de vue Michael :
Gabriel me regardait à présent, un sourire fier plaqué sur le visage. Je lui adressais un imperceptible signe de tête pour le remercier. Lentement Alex s'approcha de moi, titubant légèrement à cause du taux d'alcool qu'elle avais ingéré. Quelle démarche super sexy... pensais-je en me léchant la lèvre inférieure. Cet action ou vérité devenait de plus en plus chaud, et ce n'était pas pour me déplaire. Elle roulait ses hanches doucement pour avancer vers moi, et une fois arrivée à ma hauteur elle s'accroupit pour arriver au niveau de mon torse.
Sa délicieuse poitrine sous mon nez, je ne me gênais pas pour profiter de la vue. Son cou fin et délicat sortait de son débardeur noir à col rond, dont les bordures étaient longées d'une fine ligne de dentelle. Trop pompette pour remarquer quoi que ce soit, elle posa délicatement ses jolies mains douces sur mon tee-shirt. Enhardie par l'alcool, elle frôla le bas de mon torse avec ses doigts fins et fit progressivement remonter le tissus qui couvrait ma musculature jusqu'à mon cou. La peau soyeuse de ses mains effleura mon buste sculpté. Le glissement de ses petits doigts de fée tout le long de mon poitrail me procura des frissons dans la colonne vertébrale.
Une chaleur vint bientôt se loger entre mes reins. Contrôle toi merde. Je levais les bras pour qu'elle puisse faire passer mon tee-shirt en coton blanc par dessus ma tête, affichant un sourire coquin sur mon visage. Elle passa ses mains sur mes avants bras veineux avant d'éclater de rire, me sortant de mes pensées plus très catholiques. Son rire est vraiment mignon quand elle est bourrée, pensais-je en me délectant ce doux son cristallin.
- Michou t'as vraiment des bras sexy ! hurla Alex complètement ivre avec ce même accent indescriptible dans la voix.
Je lui offrit un petit sourire en coin, bien qu'un peu refroidis par le "Michou".
- Je pense qu'il n'y a pas que ça qui est sexy chez lui poulette, renchérit Gabriel en portant une cigarette à sa bouche.
Cela provoqua un éclat de rire général dans l'appartement. Alex en profita pour s'asseoir à côté de moi, collant ses cuisses aux miennes. Une pensée torride m'envahit et je résistais à la tentation. C'est pas le moment Michael.
Oui, j'attendais le bon moment pour l'attirer vers moi. Je savais m'y prendre, comme avec toutes les filles qui me satisfaisaient. Mais j'avais l'impression depuis que je connaissais Alex que je ne ressentais pas la même chose. J'avais besoin de prendre mon temps avec elle, et j'avais envie de la connaître avant de la mettre dans mon lit. Ça m'effrayais, et je préférais la voir comme une énième conquête. D'ailleurs, ce n'était qu'une conquête de plus, une fille que je rajouterais plus tard à mon tableau de chasse. Oui, une conquête... pensais-je en souriant.
- Bon maintenant à moi de donner un gage à quelqu'un, s'écria Alya me tirant de mes pensées. Alex, c'est pour toi !
Je crois que de la soirée, la plus bourrée d'entre nous c'était elle. Il faut dire qu'elle avait un peu forcé sur la bouteille de whisky. J'avais remarqué qu'Alya ne s'arrêtait jamais après le premier verre ingéré. Alex non plus d'ailleurs, mais elle semblait plus calme ce soir. De véritables débauchées. Après un bref instant de réflexion, Alya finit par extirper une idée de ses pensées embrumées par l'alcool.
- Tu vas devoir embrasser Michael ! s'égosilla Alya, un immense sourire fendant son visage jusqu'à ses pommettes.
Alex resta de marbre pendant quelques secondes, comme si elle n'avait pas entendu ce qu'Alya venait de lui dire. Je lui servit un petit sourire en coin, en esquissant un mouvement dans sa direction, pressé de pouvoir enfin goûter ses lèvres roses. Elles ont l'air si douces. Mais elle écarquilla soudain les yeux en se reculant avant d'ajouter à l'intention d'Alex :
- Non ! Je ne peux pas l'embrasser ! T'es complètement folle Alya !
Mon sourire disparu, et je me renfonçais dans un coin du canapé, frustré. Je ne comprend pas... Je fronçais les sourcils, et Gabriel plissa les yeux en signe d'incompréhension. Je me retournai vers Alex pour essayer de comprendre le problème, et je surpris son regard posé sur mon torse nu. Ses joues s'empourprèrent quand elle se sentit démasquée.
Je ne pouvais pas m'empêcher de détailler les traits fins de son visage gracieux. Les quelques mèches brunes qui tombaient sur ses joues rosies jouaient entre elles et s'enlassaient. Ses yeux aux iris d'un vert profond brillaient de milles feux. Leur couleur me rappelais le vert sombre de la forêt, ou bien encore le vert foncé dont les feuilles des arbres se teintait parfois.
La lumière de la pièce se reflétait dans ses pupilles et sa bouche pulpeuse appelait désespérément la mienne pour s'y coller. Son cou fin se prolongeait pour finir sur le haut de son buste, dévoilant deux clavicules apparentes, juste au dessus de sa poitrine au décolleté bien dessiné. Je n'écoutais plus ce qu'elle disait, à présent concentré sur les mouvements qu'elle faisait avec sa tête, qu'elle hochait doucement au rythme de la musique.
- Bon Alex c'est pas drôle, il est où le problème ? demanda Gabriel énervé qu'Alex ne lui réponde pas.
- Je sais pas... Je ne peux pas l'embrasser, souffla t-elle doucereusement.
Elle releva et elle vit que je la fixais du regard avec un petit sourire, croyant avoir compris le pourquoi du comment. Ah bah c'est juste qu'elle est timide la petite... Je suis sur la bonne voie. Encore un peu de patience et elle cédera, comme toutes les autres auparavant.
- Je n'ai pas envie de poser ma bouche sur celle de... Cette énergumène, se reprit-t-elle d'une voix assuré, ayant intercepté mon sourire.
Elle accentua la fin de sa phrase en humidifiant sa lèvre inférieure. Moi j'en ai envie... Il fallait que je trouve une technique, un moyen pour la rendre complètement folle de moi.
- Alors je change de gage princesse, soupira Gabriel agacé. Tu sais quoi ? Tu vas finir la bouteille de rhum !
Ce n'était pas la même sorte de défi. Mais Alex ne se fit pas prier et attrapa la bouteille presque vide pour poser ses lèvres sur le goulot. Elle fit couler tout le liquide dans sa bouche et l'avala d'un coup. J'observais la liqueur ambré quitter petit à petit la bouteille.
- Je déteste le rhum ! cria t-elle en toussant, écoeurée.
J'éclatais de rire en la voyant allongée par terre, sa tête sur les jambes d'Alya, en train de regarder la télé. Ses cheveux bruns s'étalaient autour de sa tête à la façon d'une auréole. Un vrai petit ange. Alya ne tenait plus assise et je voyais bien qu'Alex avait du mal à se sentir à l'aise dans cette position inconfortable.
Je pris doucement Alex par les épaules pour déposer sa tête sur mon torse, en m'allongeant au sol à côté d'elle. Ma tête commençait à tourner, il fallait que je m'allonge. Le parquet au sol était froid, et je frissonnais en rentrant en contact avec cette surface dure et glacial. Alex couvrit mon corps de ses bras et s'enroula autour de moi, ne me laissant aucune liberté de mouvement. D'autres frissons m'envahirent, cette fois ci bien plus agréables. Ses cheveux puaient l'alcool à plein nez.
- Gabriel passe moi mon paquet de cigarette, demandais-je à mon pote qui semblait ne pas m'écouter, trop passionné par le match de foot. Ou alors Alya...
Gabriel me lança le paquet, qui voltigea dans les airs. Je l'attrapais d'une main experte et me levais en poussant docilement Alex pour aller vers la cuisine. Je me levais difficilement et renfilais mon tee-shirt au passage. Je longeais le plan de travail et me dirigeais en direction de la porte fenêtre. J'ouvris celle-ci, et des bourrasques d'air gelées enveloppèrent mon corps en entier.
Je remarquais qu'une atroce tempête faisait rage dehors. Heureusement que ce n'est pas ce soir qu'elles sont dans la forêt, pensais-je en sortant une clope du paquet. Des éclairs de toute beauté zigzaguaient dans le ciel noir, obstrué de nuages gris. Je regardais émerveillé le ciel se fendre de grandes lignes blanches se ramifiant par endroit. Je sentis une présence derrière moi et me retournais pour apercevoir Alya, le regard perdu dans les profondeur du ciel obscure, suivant des yeux ce magnifique spectacle.
- Tu me passerais pas une cigarette Michael ? me demanda-t-elle gentiment en s'approchant de moi.
- Évidemment, tu sais bien je ne peux rien te refuser, lui dis-je d'une voix suave en lui tendant une des mes clopes.
Elle l'alluma avec mon briquet et commença à tirer doucement dessus. Je restais bloqué quelques instant sur ses yeux à présent d'un noir profond, les éclairs coupant ses orbes sombres en deux à la manière d'une lame.
- C'est... sensationnel, chuchota t-elle subjuguée par les éclairs qui découpaient le ciel noir.
- Exceptionnel je dirais même, ajoutais-je en observant la voûte céleste se déchaîner.
- Fabuleux, continua-t-elle en me glissant un regard un coin.
- Prodigieux, rajoutais-je en la fixant, voulant avoir le dernier mot.
- Je peux savoir ce que vous regardez ? demanda Alex derrière nous, interrompant notre petit duel de mots.
Je sursautais de concert avec Alya. Alex se positionna derrière moi, posant ses mains sur mon dos et attrapa une de mes cigarettes d'un mouvement lascif. Ses mains étaient chaudes, et je sentais leur chaleur à travers la fine épaisseur de mon tee-shirt. Alya se sentit soudain de trop, et nous le fit savoir :
- Je vais vous laisser, nous informa-t-elle en nous jetant un regard éloquent.
Elle regagna la cuisine et referma la baie vitrée derrière elle. Un silence agréable s'installa entre Alex et moi, uniquement perturbé par le battement régulier de la terrasse. L'air de rien, je réduisais progressivement l'espace me séparant d'Alex.
- C'est magnifique, souffla t-elle au creux de mon oreille. Ma mère aimait beaucoup les orages. Elle me répétait sans cesse que c'était un moyen qu'avait la nature de nous rappeler à quel point nous sommes insignifiant. À chaque fois qu'il pleuvait, elle m'emmenais faire des promenades, continua-t-elle avec émotion, les yeux humides.
Mon coeur se serra de la voir si triste, et j'eu envie durant un court instant de la serrer dans mes bras, pour la protéger de tout ce qui pourrait lui faire du mal. Surpris de mes propres pensées, je grognais. Bordel c'est quoi ça, me questionnais-je mentalement en secouant la tête. Laisse lui croire que ça t'intéresse, elle ne te fera que plus rapidement confiance, me rattrapais-je. J'attendais la suite de son histoire avec appréhension. J'étais heureux qu'elle me fasse assez confiance pour se confier à moi. Arrête un peu Michael, elle est juste bourrée te fait pas de faux espoirs.
- Et dire qu'à un moment donné, je ne voulais même l'accompagner. Je la trouvais énervante, rigola-t-elle d'un rire triste et sans joie. Maintenant, je donnerais n'importe quoi pour une seule balade sous la pluie avec elle...
Quelque chose dans sa voix se brisa et elle alluma sa cigarette rapidement, papillonnant des yeux pour y chasser les larmes qui menaçait de couler.
- Des fois j'ai honte de boire autant, me glissa-t-elle avec une expression peinée. Ou bien de fumer comme ça.
- Pourquoi ? Tu t'amuses c'est tout, lui répondis-je, étonné.
- C'est comme si ma vie se résumait à me ruiner, comme si je voulais me punir, dit-elle en écrasant la cigarette à peine consumée sur le rebord de la fenêtre, j'ai l'impression de ressembler à mon père. Ça me dégoute. Je me dégoute.
Je la fixais sans rien dire, admirant encore une fois son visage aux angles doux et ses longs cheveux, qui me donnaient envie de passer mes mains dedans. Tout avait l'air d'une douceur incomparable chez cette fille. Elle n'était pas vulgaire ni extravagante. Elle était juste elle. Elle posa délicatement sa tête sur mon épaule et je ne pu résister à la tentation de passer ma main dans sa tignasse brune si soyeuse.
J'avais l'impression de glisser ma main sur de la soie, et je continuais à lui caresser paisiblement la tête, ébahi par la texture de ses cheveux. Les mèches fines glissaient entre mes doigts, et mes mains continuèrent leur chemin dans le prolongement de son dos. Elle soupira bruyamment avant de se retourner vers moi, rompant l'instant.
- Je veux dormir Michael, me balança t-elle simplement. Il commence à faire vraiment froid.
- Tu vas dormir dans ma chambre, viens, lui dis-je en lui attrapant la main. Je crois savoir que le pouf du salon ne t'avais pas bien réussis la dernière fois.
Je la fis rentrer à l'intérieur de l'appartement, et immédiatement l'air ambiant réchauffa nos corps frigorifiés. Je la tirais jusqu'à l'escalier, et l'aidais à monter les marches. Elle trébucha par deux fois et manqua de peu de se ramasser la face contre le sol, la fatigue et l'alcool ne faisant pas bon ménage. Heureusement que j'étais là pour la retenir à chaque fois. Je la portais plus que je ne la guidais, et c'est en la traînant à moitié par terre que j'arrivais finalement devant la porte de ma chambre. Une fois la porte de ma chambre fermée, je pointais du doigt mon lit et ajoutais à son intention :
- Tu dors là, dis-je essayant de résister à la subite envie de lui arracher ses vêtements.
Elle s'approcha du lit pour se laisser tomber dessus très délicatement. Elle roula plusieurs fois dans les draps immaculés du grand lit king-size. Elle commença soudain à retirer son tee shirt et son jean, se retrouvant en sous-vêtements sur mon lit. Wouaw... Eh bah merde alors. Des images de nos corps enlacés envahirent mon esprit, et je me sentis soudain à l'étroit dans mon pantalon.
- Tu te retournes sale pervers ! m'agressa-t-elle tout à coup.
Je chassais rapidement les fantasmes qui occupaient mon esprit. Ma charmant voisine était au centre de toutes mes pensées. Elle était super bien foutue, mais même avec des habits ça sautait aux yeux. Je fermais les yeux le plus fort possible, voulant effacer l'image de ses courbes voluptueuses et gracieuses de ma tête. Je m'assis à côté d'elle pour lui tendre un tee-shirt pris dans mon placard, en prenant garde à ne pas la regarder.
- Ca va ? lui demandais-je gentillement.
- Hum, oui, dit elle en se retournant face à moi, maintenant vêtue d'un de mes tee-shirt.
- J'ai résisté toute la soirée, murmurais-je au creux de son oreille.
- Résisté à quoi ? me questionna-t-elle en ajustant le tee-shirt trois fois trop grand pour elle.
J'étais fier de la voir porter mon haut bleu ciel, j'avais l'impression qu'elle m'appartenais. Je continuais à lui raconter pourquoi, sachant pertinemment qu'elle ne s'en rappellerais plus le lendemain.
- J'ai eu envie de t'embrasser toute la soirée poupée, lui confiais-je. T'es tellement mignonne, grognais-je d'une voix possessive.
- Tellement mignonne... répéta-t-elle avec un léger sourire en s'appuyant sur moi, fermant ses grand yeux en même temps. Tu dois dire ça à toutes les filles, rajouta-t-elle en s'endormant sur mon épaule.
Je me renfrognais, avant de l'entendre murmurer des dernières paroles avant de sombrer totalement dans le sommeil.
- Toi aussi t'es tellement mignon.
Je pouffais de rire, me retenant de faire du bruit. C'était une victoire pour moi. J'enlevais sa tête de mon bras, enlevais mon jean et me glissa dans le lit à côté d'elle, laissant un écart consistant entre nous deux. Sa proximité me perturbait, et son parfum sucré me gênais, et j'étais plus réveillé que jamais. La nuit allait être difficile.
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