La Belle et le sorcier
2940 mots ! Désolée Botruc_de_compagnie, je me suis trompée... enfin, bref, voilà un conte réalisé pour ne concours de botruc_de_compagnie, il s'agit d'un conte comme ceux de Beedle le Barde... enfin environ, pour moi, mon conte est un peu parti en cacahuètes... Mais vous, lecteurs, êtes mes seuls juges, alors j'espère que ça vous plaira !
J'ai réalisés moi même les dessins, je voulais qu'ils aient un style enfantin, comme les illustrations de vrais contes, mais je ne les aime pas du tout. Enfin, je les mets quand même, et désolée pour la qualité pourrie, mais comme je les ai dessiné sur papier, je ne peux pas faire mieux.
Bonne lecture !
~*~
Il ÉTAIT UNE FOIS, dans une contrée reculée, une petite fille du nom de Prym dont la beauté attirait le regard de tous les hommes et toutes les femmes du pays. Elle était si belle que des courtisans venaient de toutes les provinces alentours dans l'espoir d'obtenir sa main. Son père lui même était tombé sous le charme de sa beauté surnaturelle, si bien qu'il fit tout pour la garder pour lui seul.
La jeune fille grandit dans l'ombre des murs de sa modeste maison, à l'abris des regards, si bien que son existence et celle de sa merveilleuse beauté devinrent légendes. Pour s'occuper, elle n'avait que ses livres et les tâches ménagèrent. Bien qu'elle soit une fille, son père lui apprit dès son plus jeune âge la lecture et les arts afin que jamais elle ne ressente le besoin de sortir, tandis que sa mère lui apprit toutes les tâches ingrates qui revenaient aux femmes.
Seulement en grandissant, son envie de voir le monde s'accroissait et avec elle, le sentiment d'oppression qu'elle avait, enfermée entre les quatre murs qui constituait sa chaumière. Maintes et maintes fois, elle pria son père de la laisser sortir, mais chaque fois, ses supplications étaient vaines. Alors la jeune fille reprenait sa routine quotidienne et se plongeait dans ses lectures.
Un jour, alors qu'elle venait d'avoir seize ans et qu'elle regardait le vent froid de l'hiver agiter les arbres à travers la fenêtre de sa chambre, un hibou se cogna contre sa vitre, faisant bondir de peur la pauvre fille. D'abord effrayée, elle se prit ensuite de pitié pour le pauvre oiseau et lui ouvrit sa fenêtre. L'animal, déboussolé, entra dans la pièce en trébuchant et s'écrasa au sol en poussant des piaillements aigus. La jeune fille courut s'emparer d'un balai et revint en le brandissant comme une épée vers la pauvre bête qui ne s'était toujours pas remise du choc qu'elle avait reçu.
Méfiante, la jeune fille plissa les yeux et observa attentivement l'oiseau qui avait perdu quelques plumes dans sa chute. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle remarqua un lacet retenant un papier accroché à la patte du hibou. Oubliant toute peur, elle se pencha vers l'animal et dénoua doucement le lacet. Sitôt libéré de son fardeau, l'oiseau s'envola par la fenêtre.
La jeune fille déroula avec empressement le papier et y découvrit un poème qui disait ces mots :
A vous ma douce et belle Prym,
J'écris aujourd'hui ces rimes.
Il est un jour où je vous ai vu,
A votre fenêtre vous m'êtes apparue.
Et depuis cela, tous les soirs,
Je rêve malgré moi de vous revoir.
A vous ma douce et belle Prym,
J'écris aujourd'hui ces rimes.
Mon cœur s'ébat en sentant la brise
Qui pour moi vous symbolise.
Douce, fougueuse et de liberté désireuse,
Elle est vous, si merveilleuse.
A vous ma douce et belle Prym,
J'écris aujourd'hui ces rimes.
Vous parler présentement je n'ose,
Mais si à votre fenêtre vous veniez,
Je serai là, ma belle rose,
Ce soir pour vous admirer.
En lisant ces quelques mots, le coeur de la jeune femme se gonfla de joie. Qui que soit cet homme, il ne peut être qu'honorable et respectable, songea-t-elle. Toute la journée durant, elle ne pensa qu'au moment où enfin elle rencontrerait l'auteur du poème.
A la nuit tombée, la jeune fille ouvrit ses volets et se pencha à travers la fenêtre. Là, quelques mètres plus bas, elle aperçut un bel homme qui, assis, la regardait de ses yeux bleus. Ne sachant que dire ni que faire, elle se contenta de l'observer, et lui de même, jusqu'à ce que tous deux tombent de fatigue.
Le lendemain, un hibou se cogna de nouveau à la fenêtre de la jeune fille, délivrant un nouveau poème plus romantique encore que le premier. Et le soir, elle revit l'inconnu, perchée sur sa fenêtre. Et ainsi s'installa une routine entre les deux jeunes gens.
Tous les jours, la jeune fille guettait l'arrivée du hibou et du poème d'amour que celui-ci lui apportait, et tous les soirs, ils se retrouvaient, à quelques mètres seulement l'un de l'autre.
Au début, ils parlaient peu, se contentant de se regarder. Il est vrai que la jeune fille était fort belle, il était donc normal que le jeune homme ne s'en lasse pas. Et de son côté, la pauvre fille n'avait jamais vu d'étrangers à sa maison, les seuls visages qu'elle connaissait étaient ceux de sa mère, de son père et du médecin. Elle était donc on ne peut plus comblée de se faire enfin un ami.
Avec le temps, à force de se voir, ils commencèrent à délaisser leur timidité et à oser se parler. Et rapidement, ils se découvrirent de nombreux points communs qui les rapprochèrent sensiblement, si bien que chacun d'eux attendait avec impatience leurs rendez-vous nocturnes.
Jamais la jeune fille n'avait autant rit ni autant apprécié la compagnie de quelqu'un. Au fond d'elle, un sentiment nouveau s'était créé et grandissait de jour en jour. C'était le genre de sentiment qui faisait battre le coeur un peu plus vite et sourire un peu niaisement dès que la cause de cette émotion apparaissait. Ce sentiment grisant, c'était celui que l'on appelait l'amour.
Mais l'amour, bien que merveilleux, peut aussi se montrer dangereux. Et cela, les deux amants l'avaient bien compris. Ainsi, pour pouvoir vivre leur amour, il leur fallait rester caché. Mais plus ils se voyaient et plus cela leur devenait difficile.
Un jour, le jeune homme proposa à la belle fille de monter la rejoindre. Avant même qu'elle n'ait le temps de répondre, il était déjà à la fenêtre. Il était monté si rapidement qu'il était impossible qu'il ait escaladé la façade. Et effectivement, il n'avait pas grimper contre le mur, il avait voler. Car voyez-vous, le jeune homme était un sorcier, et d'un coup de sa baguette magique, il s'était fait léviter jusqu'à celle qu'il aimait afin de pouvoir enfin la toucher.
En découvrant la magie de son amant, la jeune fille fut d'abord surprise mais elle accepta qu'il lui ait menti et s'émerveilla de tout ce qu'il pouvait faire à l'aide de sa baguette.
Empli de joie d'enfin pouvoir se parler en face, les deux amoureux perdirent peu à peu toute prudence, et ce fut ce qui causa leur perte.
Un matin d'été, la jeune fille se réveilla nauséeuse. Toute la journée, elle ne fit que vomir, si bien que ses parents, la croyant malade, firent venir le médecin. A leur plus grande surprise, celui-ci ne diagnostiqua aucune maladie, mais une grossesse. Comprenant ce qu'il s'était passé, son père fut pris d'une colère noire et le soir, à la place de la jeune fille, ce fut lui qui attendit le sorcier à la fenêtre.
Heureusement pour lui, il avait, avec la jeune Prym, établit une sorte de code qui lui permit de maintenir sa magie secrète. Cependant, il ne parvint pas à échapper au père de la belle fille. Celui-ci le frappa encore et encore, jusqu'à ce que le jeune homme perde connaissance, et il continua encore après. Il ne s'arrêta que lorsque sa fille et son épouse se jetèrent toutes deux contre lui pour le repousser.
Se précipitant vers son amant, la jeune fille s'empressa de procurer les premiers soins à celui qui ne respirait presque plus. Elle partit ensuite à la suite de son père auquel elle proposa un marché. Si son amant parvenait à relever une épreuve imposée par son père, alors ils auraient la permission de se marier. Acceptant les termes du marché, son père commença à réfléchir à l'unique épreuve qu'il pouvait choisir.
Au bout d'un mois, le jeune amant fut totalement guéri de ses blessures et mentalement prêt à relever le défi du père afin de gagner la main de celle qu'il aimait. Sûr de lui, le père annonça son épreuve : tuer le monstre terrorisant les villageois, mais dont personne ne connaissait le visage car personne n'était revenu vivant d'un affrontement contre la bête.
Pour tout moldu ordinaire, cette tâche aurait été irréalisable. Mais le jeune homme était un sorcier, et le monstre, il le connaissait bien. Il s'agissait d'une manticore, un animal à tête humaine mais possédant un corps de lion et une queue de scorpion. Sa piqure était mortelle et sa peau épaisse repoussait tous les sortilèges. Pourtant, malgré toutes ses connaissances sur l'animal, le sorcier n'avait aucune idée sur la manière dont il pourrait tuer la bête sans y laisser la peau au passage. Saisissant sa seule chance, il partit à la recherche d'une sorcière qui, depuis quelque temps, faisait parler d'elle parmi les sorciers : Bridget Wenlock.
De long mois durant, il parcourut ciel et terre dans l'espoir de trouver la sorcière, affrontant les intempéries et les menaces du bûché, mais en vain. Sa quête pour trouver la femme l'avait emmené loin. Il lui avait fallu affronter à de multiples reprises la mort ainsi qu'apprendre à survivre en pleine nature.
Durant les premières semaines, aucun danger ne lui était tombé dessus, mais lorsqu'il arriva à un village au bord de l'eau, les choses se corsèrent.
Le village était paisible, un petit coin de pêche où rien n'arrivait jamais. Enfin, c'était ce que l'on pouvait penser à première vue. Mais dans ce village, un étrange évènement venait de temps en temps troubler le calme. Lorsque la nuit tombait, les villageois s'empressaient de s'enfermer chez eux et n'ouvraient pas la porte avant le levé du jour. Mais malgré ces précautions, il arrivait depuis quelque temps qu'un enfant disparaissait. Ces disparitions inexpliquées avaient effrayées les villageois qui se méfiait désormais de tout et de tout le monde. C'est donc tout naturellement qu'ils avaient commencé à s'accuser les uns les autres de pratiquer la magie et de s'être allié avec le diable. Ainsi commencèrent les nombreux bûcher.
Découvrant que la peur des hommes conduisait au massacre de nombreux innocents, le sorcier ne put s'empêcher d'essayer d'arranger les choses. Alors que toutes les portes et tous les volets du village étaient fermés, le jeune homme marchait dans les rues plongées dans le noir en guettant le moindre danger. Bientôt, il aperçu une étrange lumière jaunâtre émaner d'une petite chaumière à l'écart des habitations. Il s'approcha doucement et observa discrètement par la fenêtre ce qu'il se passait à l'intérieur.
La première chose qu'il vit fut une petite femme replète qui s'agitait devant un chaudron. La deuxième chose qu'il vit fut une dizaine d'enfants, alignés les yeux fermés contre le mur, immobiles. Prenant son courage à deux mains, le sorcier enfonça la porte et immobilisa la femme d'un coup de baguette magique.
- Ce n'est pas ce que tu crois, murmura la femme d'une voix désincarnée. Laisse moi t'expliquer.
Le sorcier, sans la relâchée, l'écouta parler. La vieille dame était une sorcière et vivait dans ce village depuis de nombreuses années en temps que guérisseuse. Tous les habitants venaient la voir lorsqu'ils étaient blessés ou malade et elle les guérissait grâce à la magie, tout en faisant croire qu'elle ne soignait qu'avec des plantes. Cependant, quelques mois auparavant s'était déclarée dans le village une maladie mortelle transmise par la chair pourrie des poissons. Le seul remède qu'elle avait trouvé contre cette maladie était issu en partie des enfants moldus. En effet, le remède ne fonctionnait qu'avec le sang de jeunes non-sorciers. Mais il lui avait fallu du temps pour parvenir à ce remède, et plus encore pour réussir à le rendre efficace. Elle avait tester son remède avec le sang de différents enfants, qu'elle maintenait endormis, et elle venait enfin de trouver la combinaison parfaite quand le sorcier l'avait immobilisée.
Comprenant son erreur, celui-ci relâcha la vieille dame et se mit en quête de l'aider à trouver une solution. Ensemble ils relâchèrent les enfants et mirent en place un mensonge pour que les enfants viennent de leur plein grés donner leur sang. De cette manière, les bûcher cessèrent, la maladie qui tuait de nombreux villageois fut endigué et personne ne se douta que la vieille femme était une sorcière.
Grace au temps passé auprès de la guérisseuse, le sorcier avait appris de nombreux remèdes et c'est ainsi qu'il avait poursuivi sa quête, empli de nouvelle connaissance.
Le second évènement notable qui arriva durant le voyage du jeune homme fut la fois où, perdu au milieu des montagnes, il fit la rencontre de chevaliers auprès desquels il apprit le maniement des armes avant qu'ils ne découvrent sa nature de sorcier et ne se mettent à le pourchasser.
Le voyage du jeune homme le maintint éloigné longtemps de sa bien-aimé mais pourtant, jamais il ne l'oublia, elle ainsi que sa véritable quête.
Alors qu'il songeait aux longues semaines qui s'étaient écoulés depuis qu'il lui avait dit aurevoir, le sorcier se rendit compte que, riche des rencontres qu'il avait faites et des connaissances qu'il avait acquis, il était désormais capable de vaincre une manticore sans aide extérieur. Ainsi fit-il demi-tour et retourna dans le village de la belle Prym.
Lorsqu'il arriva à l'entrée du village, il se dirigea directement vers la forêt où se trouvait la manticore sans passer d'abord par la demeure de sa belle. Je serai bien indigne et arrogant de venir à elle après de si longs mois sans avoir achevé ma tâche, se dit-il en avançant dans les bois.
Sur son chemin, il cueillit de nombreuse plante et prépara une mixture peu ragoutante. Puis, à l'aide de son arc et des ses flèches, il tua un sanglier et lui ouvrit le ventre de son épée pour y mettre le mélange. Il referma ensuite le trou avec du fil de pêche et poursuivit son chemin en faisant léviter le sanglier mort derrière lui.
Arrivé devant l'antre de la manticore, il déposa le cadavre à l'entrée et partit se cacher derrière un rocher. Il attendit plusieurs heures quand enfin la bête sortit de sa grotte et renifla le sanglier. Le sorcier dégaina silencieusement son épée et attendit que la manticore se décide à manger. Après qu'elle eût englouti le sanglier, la bête se mit à chanceler avant de s'écrouler au sol de tout son long.
Le jeune homme s'approcha prudemment et remarqua un léger ronflement qui s'échappait du monstre. Mon somnifère a marché, songea-t-il. En effet, il avait préparé une puissante potion de sommeil à l'aide des plantes ramassées en chemin. La guérisseuse du village au bord de l'eau lui avait garanti que le somnifère maintenait endormis pendant plusieurs heures tous les êtres vivants, même les géants, et le sorcier espérait qu'elle avait dit vrai.
Il brandit son épée et d'un coup puissant, l'enfonça jusqu'à la garde dans le ventre de la bête. Après s'être assuré qu'elle était bien morte, il dépeça la manticore et se fit une cape avec sa peau. Puis il revint au village où les habitants, intrigués et impressionnés, le montraient du doigt en chuchotant entre eux.
Le sorcier ignora les passants et marcha d'un pas vif avec un seul but en tête : retrouver sa belle. En arrivant devant la maison de sa bien-aimé, il remarqua que la porte était entrouverte. Intrigué, il la repoussa doucement et regarda à l'intérieur. Assise sur une chaise, la mère de la jeune Prym pleurait à chaudes larmes tandis que son mari tentait de la réconforter. En l'entendant entrer, le père se retourna et se yeux s'agrandirent de colère.
- Toi, aboya-t-il, tu as tué ma fille !
- Comment ça ?, demanda le sorcier tandis que la peur et l'angoisse montaient en lui. Jamais je ne ferais une telle chose ! Je l'aime !
- Tu dis l'aimer, mais ce que je vois moi, c'est qu'elle est morte, et par ta faute ! Tu as réussi mon défi, n'est-il pas ? Quelle ironie, quand on sait que tu es parti si longtemps pour rien. Monte, va la voir. Je te donne sa main. Va épouser son cadavre, tu n'auras pas mieux de toutes façons !
Le coeur battant à toute allure et la boule au ventre, le jeune homme gravit les escaliers quatre à quatre et entra à vive allure dans la chambre de sa belle. Ce qu'il vit l'empli d'horreur et de désespoir. Elle gisait là, allongée sur son lit, sans vie, un nouveau-né mort sur son ventre et du sang sur les draps.
Le sorcier s'approcha de sa défunte bien-aimé et lui serra fort sa main. Les larmes parcouraient d'un flot continu son visage tel une cascade intarissable. Pour la dernière fois, il composa un poème, empreint d'amour, de tristesse et de mélancolie, et il déposa un doux baiser sur la main de celle qui aurait du devenir sa femme. Puis, il s'approcha de la fenêtre où tout avait commencé et se donna la mort à son tour. Alors seulement, son âme s'envola et partit rejoindre sa belle et son fils, désormais unis pour l'éternité.
On enterra la jeune Prym quelques jours plus tard, et on fit graver sur sa pierre tombale, comme elle l'avait demandé avant de mourir, le premier poème que lui avait envoyé son amant. Il y eut beaucoup de monde à son enterrement, bien que personne outre ses parents ne la connaisse vraiment. Pourtant, tous pleurait sa mort comme si c'était celle d'un être cher. Sans doute la légende de son incroyable beauté n'avait-elle pas été complétement oubliée.
Quand à son amant, on découvrit sa nature de sorcier et il fut condamné au buché. Mais à la dernière minute, une sorcière du nom de Bridget Wenlock, attendrie par son histoire, le sauva du feu et l'enterra à côté de sa bien-aimé, pour être sûre que dorénavant, plus rien ne les sépare.
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