Chapitre 5 : La Mort au Choix

Illustration par Pixiv Id 116039

>> Note: Désolée pour les gros retards dans mes publications mais je suis actuellement débordée de travail et il m'est difficile de trouver le temps (et la motivation, on ne va pas se mentir) pour écrire. J'espère avoir bientôt plus de temps... En attendant, voici la suite d'Akatsuki's Puppet (bien qu'elle soit courte (très courte))... Bonne lecture !


Les jours s'écoulaient mais Aya ne se sentait toujours pas à l'aise, ainsi infiltrée chez l'ennemi. Elle avait cherché un moyen lui permettant de sauver sa peau et fuir Akatsuki grâce à ces ninjas de Suna mais elle dut rapidement oublier cette idée, manipulée dans l'ombre par ce monstre de Sasori. Pourquoi n'avait-elle pas fui à l'époque où elle travaillait pour Kisame ? Les choses auraient été beaucoup plus simples puisqu'il semblait lui faire confiance... Mais il l'aurait retrouvée, non ?

Kankuro venait souvent rendre visite à la jeune femme, à la plus grande surprise de cette dernière. Bien entendu, elle n'était pas dupe, il était clair qu'il la surveillait pour le compte du Kazekage et cette diablesse blonde les scrutait certainement dans l'ombre. Mais cette pression pesant sur les épaules de la jeune étaient moindres comparée à ce que lui imposait Sasori. C'était lui qui tirait les ficelles de ce plan machiavélique, que comptait-il faire ensuite ? Avait-il en tête de s'attaquer à Suna ? Au Kazekage ? Mais pour quelle raison ? Elle ignorait tout de la finalité de sa mission et cela la rassurait tout comme l'inquiétait. Un simple interrogatoire pouvait lui coûter la vie alors ne rien savoir était une bénédiction mais d'un autre côté, le fait de se lier avec des personnes qui risquaient de mourir par sa faute la tourmentait déjà. Pourquoi avait-elle donc emprunté ce chemin tortueux auprès d'Akatsuki ? Ah oui. Kisame. Quelle idiote...

« Tes blessures commencent à se soigner ? Demanda Kankuro en cherchant un sujet de conversation.

— Hum oui, mais c'est long...

— Pourtant, les médecins semblent assez impressionnés par ta capacité de guérison rapide, fit remarquer le ninja en arquant un sourcil.

— Ah ? Alors ce doit être dans mes gênes alors et peut-être aussi parce que j'ai été élevée à la dure. Je devrais peut-être remercier mes parents pour ça...

— Tes parents sont à Kirigakure ? Questionna le jeune homme dans l'espoir d'en découvrir davantage au sujet de la jeune femme.

— Non, ils sont morts quand j'étais enfant.

— Ah, désolé...

— Pas besoin, je n'ai presque pas de souvenirs de ma vie avec eux. Disons que la vie dans mon pays d'origine n'est pas toujours facile...

— J'ai cru comprendre cela... avoua le brun.

— Hum, tu as sûrement déjà rencontré des ninjas de mon pays, j'imagine. De vraies brutes sanglantes, j'espère que tu ne m'as pas cataloguée comme eux. Les simples villageois n'ont rien à voir avec tout cela, tu sais...

— Oui, oui, ne t'inquiète pas ! Ah mince, il est déjà si tard ? Désolé, j'ai un rapport à rendre aujourd'hui, je te rendrai visite demain si tu veux ? Tu es en état de marcher ?

— Oui, plus ou moins...

— Je t'emmènerai faire un tour alors, ça ne doit pas être amusant d'être en permanence enfermé dans ce bâtiment... »

Un rapport à rendre ? Certainement à son sujet, songea la jeune femme en soupirant après le départ de Kankuro. Depuis son arrivée à Suna, elle avait le sentiment d'avoir en permanence les yeux de ce Kazekage sur elle alors qu'elle ne l'avait jamais rencontré. Il restait prudent et il avait tout à fait raison...

Pendant ce temps et comme la jeune femme l'avait deviné, Kankuro se rendit dans le bureau du Kazekage dans lequel son cadet l'attendait, bras croisés devant son visage et son regard turquoise perçant rivé sur lui, comme s'il cherchait à décrypter ses émotions.

« Je pense qu'elle a compris qu'on la surveillait, fit le marionnettiste en s'asseyant sur le bord du bureau tandis que sa sœur se tenait légèrement en retrait, les mains sur les hanches.

— C'est tout ? Commenta la blonde déçue.

— Les médecins m'ont indiqué qu'elle guérissait rapidement... trop rapidement pour que cela soit « naturel ».

— C'est-à-dire ? Fit Gaara étonné.

— Elle pratique certainement le ninjutsu médical pour accélérer sa cicatrisation. Elle n'a pas l'air d'être de nature très patiente donc je ne suis pas surpris. J'aimerais trouver un moyen de la démasquer en l'obligeant à utiliser son chakra mais ça me semble un peu précipité. Comme je vous l'ai dit, elle n'est qu'un pion d'Akatsuki, certainement de Sasori. J'imagine qu'il aura pris ses précautions afin qu'elle ne puisse pas nous révéler sa vraie nature. J'aimerais déjà tenter de gagner sa confiance pour qu'elle l'amener ensuite à collaborer plus facilement.

— Si elle était amenée à le trahir, il ne l'aurait certainement pas envoyée en mission à Suna, il y a forcément autre chose... rétorqua Temari.

— Laissez-moi du temps pour essayer d'en savoir plus à son sujet...

— Ne peut-on pas contacter le Pays de l'Eau afin d'essayer d'obtenir des informations ? Coupa la blonde agacée.

— Non, répondit simplement Gaara en fermant les yeux. Nos rapports sont encore assez tendus et le fait que nous abritions, même inconsciemment, une nukenin de leur pays pourrait apporter de nouveaux sujets de discorde.

— Et donc ? Lança son frère.

— Tu as mon autorisation pour continuer mais sois prudent. N'oublie pas que Sasori est réputé pour n'avoir aucune patience et il pourrait lancer une offensive contre nous sans que nous puissions nous préparer.

— Il faut renforcer les défenses et se tenir prêt en cas d'attaque ! S'exclama soudain Temari en frappant du poing contre le mur.

— Je suis d'accord, à vous de jouer maintenant. Pour ma part, j'aimerais rencontrer cette espionne et me faire ma propre opinion à son sujet. Kankuro, tu m'accompagnes. »

Aya retira l'épais bandage recouvrant son ventre et grimaça. Elle avait peut-être abusé de son ninjutsu et si elle continuait ainsi, elle risquait de se faire démasquer plus tôt que prévu. Au fond d'elle, elle n'avait qu'un seul souhait : celui de dévoiler toute la vérité mais ce maudit piège dans son esprit l'empêchait de cracher un seul mot à l'encontre de l'organisation. La jeune femme se rappela qu'elle avait tenté de parler à ce Kankuro mais avait ensuite été prise d'un violent malaise qu'elle avait caché tant bien que mal. Et dans sa tête avaient résonné la voix cruelle de Sasori caché dans sa carcasse de Hiruko, proférant maintes menaces en as de trahison.

La bleue s'était faite une raison : elle ne sortirait probablement pas vivante de sa mission car peu de scénarios se profilaient pour elle : soit Suna la démasquait et l'éliminait, soit elle échouait dans sa mission et était éliminée par Sasori ou encore, elle réussissait et Akatsuki se débarrassait d'elle. Elle n'avait plus rien à perdre alors autant se rendre utile avant que la fin n'arrive mais comment s'y prendre ?

Après un dernier examen de ses blessures de guerre recouvrant parfois d'anciennes cicatrices, elle réajusta ses pansements puis se rhabilla avant de rejoindre la grande salle, clopinant comme si ses blessures n'étaient plus graves que ce qu'elles ne l'étaient réellement.

S'approchant de sa couchette, elle fut surprise de voir plusieurs silhouettes dans les environs. L'une d'elles lui sembla familière bien que de dos et lorsque le concerné se détourna, elle eut confirmation que son intuition avait été bonne. Mais qui était ce rouquin qui se tenait à côté de lui ?

« Aya, je te présente mon frère euh notre Kazekage, Gaara. Il souhaitait te recontrer car a entendu que tu avais courageusement sauvée une enfant durant l'attaque d'Akatsuki.

— Oh... Ah... Euh... Enchantée, Kazekage-sama... balbutia-t-elle en rougissant tout en se grattant l'arrière du crâne et trahissant son embarras. Qu... Quel honneur de vous rencontrer...

— Je tenais à vous remercier pour votre acte héroïque dans ce village. J'ai eu vent que vous n'aviez pas hésité à plonger et vous mettre en danger pour protéger cette fillette, c'est très noble de votre part.

— Oh... Euh... Merci mais je pense que bien d'autres en auraient fait de même... poursuivit-elle en sentant son visage bouillir bien malgré elle.

— A vrai dire, pas vraiment, commenta le jeune homme en levant les yeux vers le plafond. La population était paniquée et la plupart ne pensait qu'à sauver sa peau. J'insiste sur le fait que votre geste était courageux et je veillerai en personne à ce que vous soyez récompensée pour cela.

— Ce... Ce ne sera pas nécessaire, vous savez... Je ne pouvais juste pas laisser cette enfant seule face à son sort, je n'ai fait que réagir du tac au tac...

— Et humble qui plus est, voilà qui est appréciable ! On m'a dit que vous vous nommiez Nikaru Aya, c'est bien cela ?

— Oui, c'est exact.

— Parfait, je garderai bien votre nom en mémoire dans ce cas. Encore merci d'avoir contribué au sauvetage de ce village, ce fut un plaisir de vous rencontrer !

— Le plaisir est partagé. » répondit Aya en s'inclinant profondément.

Lorsque Gaara se retira, elle se prit à grimacer intérieurement : elle, une héroïne de Suna ? Si cela venait à remonter jusqu'aux oreilles de Sasori, il ne lui faudrait que peu de temps pour la tuer et l'ajouter à sa collection macabre. Cette simple pensée fit frémir la kunoichi qui chercha à penser à autre chose.

Gaara en imposait, il fallait le reconnaître. Mais son regard avait quelque chose de perturbant, lui donnant l'impression de l'observer jusque derrière ce masque aimable qu'elle portait pour s'attirer l'amitié du peuple de Suna. Malgré tout, elle conserva ce mince espoir que tout ceci n'était qu'une simple impression et qu'elle aurait encore un peu de répit avant de devoir choisir quelle mort lui serait la plus douce...

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