Regarde toi dans mes yeux Ambre
Jamais je ne m'étais sentie autant en sécurité que lorsque j'avais ouvert les yeux, les bras d'Adrian m'enveloppant et diffusant une chaleur continue au creux de mes reins, au creux de mon coeur, au creux de mon âme.
Etait-il possible qu'une personne nous procure autant de sensations agréables? Je découvrais quelque chose qui allait au delà de ce que j'avais connu avec Noah, c'était beaucoup plus intense, beaucoup plus douloureux, mais à ma grande surprise la douleur était agréable, je savais que ça valait le coup d'être vécu.
- Ambre...
Sa voix était douce, mais j'y avais décelé une certaine inquiétude, une certaine urgence. Je m'étais donc retournée pour le regarder dans les yeux et j'y lus beaucoup d'appréhension.
- Comment tu te sens? avait-il demandé en collant son front au mien.
- Bien, je me sens bien Adrian, et toi?
Il avait baissé le regard sur mes lèvres et un pli anxieux s'était formé sur son front.
- Comme un homme de trente ans qui a oublié que tu n'en avais que dix huit... Chto ya sdelal?
Il s'était redressé brusquement après ces mots russes que je n'avais pas compris, et avait enfilé un tee-shirt avant de sortir de la chambre. J'en avais fais de même et je l'avais rejoins rapidement alors qu'il était dans une salle de bain.
- Qu'est-ce que ça veut dire? Qu'est-ce que ça veut dire Adrian?
Il ne m'avait pas regardé, il avait ouvert le robinet de la douche et avait retiré son tee-shirt avant d'y entrer en parlant dans sa barbe en russe. Le bien être que j'avais ressenti à mon réveil venait de laisser place à une détresse profonde. Alors quoi, c'était notre différence d'âge qui le préoccupait à ce point? Ça m'était égal, je ne le ressentais pas, je savais que j'avais besoin d'un homme maintenant que je le fréquentais, je savais que c'était ce qu'il me fallait.
J'étais entrée dans la douche sans hésiter, tentant de respirer calmement, mais j'avais le souffle court.
- Alors c'est tout? Tu voulais juste coucher avec moi? avais-je demandé tremblante.
Il ne s'était pas retourné, il avait les deux mains appuyées contre le mur de la douche et je voyais juste ses épaules musclées se soulever rapidement, au rythme de sa respiration.
- C'était ça? Alors elle avait raison ton amie...
Cette fois-ci je pleurais clairement, c'était pathétique avec du recul, j'avais tellement peur de tout ça, peur de sa réponse, je n'avais pas vu à quel point je quémandais son attention, je suppliais presque qu'il ne m'abandonne pas après cette nuit.
- Mon amie? avait-il répété sans se retourner.
- Oui, elle m'a dit que tu n'étais pas ce que je pensais, que tu voulais juste profiter de moi, alors elle avait raison? Tu utilises le prétexte de l'âge pour me laisser...
Ses épaules ne se soulevaient plus, comme s'il retenait sa respiration, et j'avais pris son silence pour un aveu. J'avais l'impression de vouloir vomir mes tripes, alors j'étais sortie de la douche, ne sachant plus si je pleurais ou si je suffoquais. J'avais couru jusque la chambre, enfilé mes vêtements aussi rapidement que je le pouvais et récupéré mon sac.
- Ambre! Qu'est-ce que tu fais?
Adrian était là, devant la porte, bloquant le passage.
- Je ne veux plus jamais te voir! avais-je hurlé. Plus jamais! Pourquoi tu m'as fais ça? Je sais que je ne suis pas une super fille comme celles que tu as surement l'habitude de fréquenter! Je sais que j'ai dix huit ans, que je ne suis pas spécialement intéressante, que je ne suffis pas! Mais j'étais sincère avec toi, je suis sincère et toi tu en as profité! Pourquoi moi?
Je hurlais et je pleurais à la fois, j'étais dans une confusion totale et il était là, en face de moi, en train de me regarder.
- Laisse moi partir maintenant, s'il te plait, laisse moi partir Adrian...
J'avais été une idiote, submergée et dépassée par les émotions qu'il avait provoqué en moi.
- Ambre... Ne dis pas toutes ces choses, c'est faux.
Je savais qu'il était en train de s'approcher de moi alors je reculais, je ne voulais pas qu'il me touche, je ne voulais pas, parce que je me rendais compte que je l'avais dans la peau et que me relever de cette vérité, allait être beaucoup trop difficile pour moi.
Lorsqu'il avait posé ses mains sur mes épaules, puis qu'il était remonté doucement jusqu'à prendre mon visage en coupe, j'étais appuyée contre le mur de la chambre.
- Tu as tort, sur toute la ligne... Excuse moi d'avoir réagi de cette façon, j'ai l'impression de t'avoir volé quelque chose, parce que je le voulais. Je te veux Ambre, je te veux tellement que ça me fait peur! Je te veux tellement, mais je ne peux m'empêcher de penser à notre différence d'âge! Nos vies sont différentes, et je sais que si nous nous fréquentons alors que tu entres dans ta vie étudiante, tu vas rater tant de choses... Je ne veux pas que tu fasses des sacrifices pour moi, ça me tue Ambre, ça me tue, mais pour toi, pour toi je peux te laisser partir. Pour toi, il faut que tu partes...
Ses mots m'avaient transpercé, mais j'avais gardé les yeux fermés en essayant de tout assimiler.
- C'est tôt, je sais que c'est tôt, mais je... Regarde moi Ambre.
Il avait appuyé ses mots en me caressant les joues, en essuyant mes larmes.
- S'il te plait, regarde moi...
Mes yeux s'étaient ouverts et j'avais croisé son regard si bleu, si intense, si réel, il ne mentait pas, il ne pouvait pas mentir n'est-ce pas?
- Regarde toi dans mes yeux Ambre, regarde toi et vois, vois ce que je ressens, sens ce que je ressens pour toi, avait-il ajouté en prenant ma main et en la posant sur son coeur qui battait la chamade. Je ne joue pas avec toi, je ne peux pas, à la seconde où je t'ai vu je t'ai voulu.
Il s'était arrêté et m'avait entraîné sur un fauteuil, en m'installant sur ses genoux sans me lâcher du regard.
- Je n'ai jamais, jamais, ressenti ça de toute ma vie, c'est la première fois. Mon coeur a choisi, il t'a choisi, regarde toi dans mes yeux et tu verras... Je t'aime Ambre Casari, pourtant ma conscience me dit que je ne dois pas t'aimer. Les autres me disent que je ne dois pas t'aimer, ta famille le dira aussi, tout le monde le pensera, est-ce qu'ils auront tort? Est-ce que tu peux accepter ça? Le supporter?
Je t'aime Ambre Casari... C'était tout ce que j'avais retenu, rien d'autre... Disait-il vrai? En me regardant dans ses yeux, je savais qu'il était sincère, je le savais.
- Pourquoi tu m'aimes? avais-je alors demandé. Je ne suis rien...
- Je maudis celui qui t'a fait croire que tu n'étais rien Ambre! Tu es tout ce que je désire, douce, intelligente, sincère, tu es pure et ton coeur l'est tout autant. Je ne vois pas une once de méchanceté chez toi, une once de profit, de manipulation, rien. N'importe qui pourrait trouver ce qui lui manque chez toi et c'est ce qui te rends unique... Je veux t'offrir le monde mais je veux que tu vives ta vie aussi. Je suis jaloux, possessif, un maniaque du contrôle, et je ne vais pas pouvoir être là pour toi à chaque fois que tu le voudras. Je voyage beaucoup, je... Ça ne marchera peut être pas et je serai incapable de le supporter...
Ces mots... C'était exactement ce qu'il m'avait dit ce matin là, il m'avait déclaré son amour, son obsession et il m'avait prévenu. Je n'avais rien vu, ni entendu, je n'avais pas compris qu'il me disait qui il était vraiment, je ne voyais que l'homme avec qui je m'étais réveillée et je ne voulais que lui. Alors je l'avais embrassé, juste pour qu'il efface la peine qu'il m'avait fait ce matin là, et lui montrer que moi aussi je l'avais dans la peau.
Nous étions restés un long moment, dans les bras l'un de l'autre, et je m'imprégnais de son odeur. J'avais l'impression qu'un boulevard de rêves s'offrait à moi lorsqu'il me tenait contre lui, que tout était possible.
- Je ne veux pas d'une relation cachée Ambre, je veux rencontrer tes proches, avait-il dit.
Il n'était pas sérieux? Rencontrer mes proches? Mes parents et mes amis?
- Il vaut mieux annoncer les choses directement, je ne connais pas ta famille et tes proches mais dés mon retour, je te présenterai ma soeur Irina.
J'avais imaginé la réaction volcanique de mon père, le choc de ma mère, elle se dirait surement que tout était de sa faute, que je cherchais chez un homme ce dont j'avais manqué.
- Tu ne veux pas?
- J'ai peur de la réaction de ma famille, maman est encore fragile et je ne sais pas si... On peut peut être attendre quelques temps, juste quelques semaines?
Il était en train de me regarder, et j'avais soutenu son regard quelques secondes, quelque chose d'indéchiffrable y passait mais il avait fini par se radoucir.
- Très bien, avait-il dit. Il faut vraiment que je me prépare, je devrais déjà être en route.
Il m'avait embrassé furtivement avant de me déposer sur le lit et de sortir de la pièce. Le fait qu'il veuille rencontrer mes proches constituait une preuve de son sérieux, une preuve qu'il ne voulait pas jouer avec moi. Son amie avait eu tort, ils s'étaient surement fréquentés, et elle avait été déçue, c'était forcément ça, mieux valait que j'oublie ses mots.
J'étais entrée dans la salle de bain prendre une douche rapide, réalisant qu'il partait et que je ne savais pas quand il reviendrait. J'avais l'impression qu'il me manquait déjà, et lorsque ses bras m'avaient entouré j'avais su que nous étions connectés.
- Tu me manques déjà Ambre...
Il déposait des légers baisers sur mon épaule, éveillant tous mes sens. Je voulais me retourner mais il m'en avait empêché, me plaquant contre la paroi de la douche. Même si j'avais voulu, je n'aurais pas pu bouger tant il me tenait fermement, et la petite appréhension que j'avais ressenti s'était évaporée lorsque j'avais vu une lueur de satisfaction dans ses yeux. C'était un homme, alors peut être que c'était ce que les hommes aimaient, et je voulais lui faire plaisir alors je l'avais laissé faire et je m'étais surprise à apprécier sa fermeté.
- Quand est-ce que tu reviens? Comment on va faire Adrian? avais-je demandé alors qu'il faisait le noeud de sa cravate.
- On s'appellera tous les jours, et en attendant tu vas te concentrer sur tes études et faire en sorte d'être la meilleure. Dés que je le pourrai je reviendrai, ou alors tu viendras, on trouvera.
J'étais restée silencieuse et lorsque sa voiture était arrivée, il avait insisté pour me déposer chez moi.
- Ça va aller manya kiska... (mon petit chat)
Il m'avait embrassé une dernière fois et j'étais sortie de la voiture, dans un état second. Tout était allé si vite, mais ça m'était égal, je voulais juste une chose, être de nouveau avec lui. Mais il avait raison, je ne devais pas ruminer dans mon coin, et en attendant, je reprenais les cours dans deux jours, c'était un bon moyen pour moi de ne pas trop penser à lui.
J'étais rentrée chez moi et j'avais été surprise de trouver ma mère dans le salon, en train de faire les cent pas, et s'arrêtant brusquement lorsqu'elle m'avait vu.
- Mais où est-ce que tu étais Ambre?
- J'ai dormi ailleurs, qu'est-ce qu'il se passe?
Elle était inquiète et son inquiétude était communicative, je la revoyais quelques mois plus tôt, encore fragilisée par le divorce.
- Tu ne m'as rien dis! Lou ne savait pas où tu étais et tu as quitté la soirée précipitamment!
Je l'avais regardé surprise, est-ce qu'elle voulait me faire comprendre qu'elle s'était inquiétée pour moi?
- Ce n'est pas la première fois que je ne dors pas ici maman, tu ne l'as jamais remarqué. Je vais bien, désolée de ne pas t'avoir prévenu, je le ferai la prochaine fois.
- Où étais-tu? J'ai appelé Lucas et Elisabeth mais ils ne savaient pas, alors où tu étais?
- J'étais avec un ami, ça va maintenant je suis là maman, ne te mets pas dans cet état.
Elle me regardait comme elle ne l'avait jamais fait, comme une mère.
- D'accord, et comment il s'appelle ton ami? avait-elle demandé en me souriant. Viens me parler de lui, je vais nous préparer un petit déjeuner, sauf si tu as déjà mangé?
J'avais du mal à croire que c'était ma mère qui venait de me proposer ça. Je rencontrais Adrian et ma mère s'intéressait à ma vie? J'étais heureuse au fond, même si je refusais de lui montrer, j'étais heureuse que ma mère me montre un peu d'attention et qu'elle me propose de passer un moment mère fille. Je l'avais donc suivi dans la cuisine, et je la regardais préparer du pain perdu, alors qu'elle parlait de son dernier projet de décoration.
- Alors, comment s'appelle l'heureux élu? avait-elle demandé en posant une assiette et une tasse fumante devant moi.
Elle souriait sincèrement, et il ne m'en fallait pas plus pour ôter un poids qui me pesait depuis si longtemps. J'avais donc eu envie de lui raconter, c'était un de mes problèmes, j'étais tellement en manque d'attention et le fait qu'elle m'en ait montré juste un peu, m'avait emballé.
- Il s'appelle Adrian.
- Adrian? Il a des origines?
- Oui, russe.
Elle avait pris un morceau de pain et l'avait englouti avec appétit.
- Ah bon russe? Et comment vous vous êtes rencontrés alors? Qu'est-ce qu'il fait dans la vie? Il a vraiment l'air de te plaire, je peux le voir dans ton regard. Comment il est?
- Oui, il me plaît vraiment beaucoup maman, je me sens belle dans ses yeux et je me sens bien avec lui. On s'est rencontré à la boutique, il y a quelques semaines, son père a fait fortune dans la sidérurgie. Il a des yeux magnifiques, bleus, c'est le genre de regard qu'on oublie pas maman, il est brun, grand, il est beau, avais-je débité en souriant.
- Tu es amoureuse. Ce n'est pas une question, c'est un constat, j'ai l'impression de me voir lorsque j'ai rencontré ton père. Et le fait qu'il arrive à te faire sentir aussi bien me réjouis tellement Ambre, tu le mérites. Qu'est-ce qu'il étudie du coup, la finance?
- Il n'étudie plus, il travaille. Oui je suis amoureuse maman, c'est la première fois, c'est complètement différent de...
- Il travaille? m'avait-elle coupé.
- Oui il travaille, il a repris sa place dans l'entreprise familial, son père est décédé il n'y a pas longtemps et...
- Quel âge a t-il?
Sa question m'avait arrêté dans mon élan, et j'avais réalisé que son comportement était anormal. C'était logique pourtant, ma mère n'aurait pas pu changer du tout au tout à ce point.
- Quel âge a t-il Ambre? avait-elle répétée. Je savais! Lorsque Lou m'avait dit que tu étais montée dans une voiture hier soir, je savais que quelque chose n'allait pas, quel âge a t-il?
- Il a trente ans! C'est bon maintenant, tu as ta réponse, tu peux arrêter de faire semblant de t'intéresser à ma vie!
Je m'étais levée et j'avais quitté la pièce en pleurs. Alors c'était ça, elle m'avait manipulé parce qu'elle avait des soupçons, elle avait fait semblant de s'intéresser à ma vie? Etait-ce là le peu de considération qu'elle avait pour moi?
- Trente ans? avait-elle hurlé. Mais tu es complètement folle Ambre, qui est-ce? Donne moi son nom?
Ma mère me poursuivait dans les escaliers tandis que je me précipitais dans ma chambre.
- Ambre! Je sais que ces derniers temps n'ont pas été faciles pour toi mais est-ce que tu te rends compte? Tu viens d'avoir dix huit ans et lui il en a trente, comment peut-il l'accepter?
J'avais claqué la porte de ma chambre et verrouillé avant que ma mère ne puisse entrer.
- Ouvre cette porte!
- Lâche-moi! Tu as fais semblant de t'inquiéter et de t'intéresser à ma vie juste pour avoir les informations que tu voulais! Comment tu peux faire ça maman? Je suis ta fille, je ressens les choses même si je ne le montre pas, comment tu as pu?
Mon ascenseur émotionnel avait été à son apogée ce jour là, mais ma mère m'avait brisé le coeur et cette cassure n'était pas prête de se refermer. Je pleurais dans mon lit, ignorant ses mots, et augmentant le volume de la musique. Si elle pensait que j'allais arrêter de voir Adrian pour elle, elle rêvait, c'était terminé, je devais me faire passer en premier, au moins pour ma relation.
Les heures étaient passées et ma mère n'était plus devant ma porte depuis un moment. J'avais une faim de loup alors j'étais descendue me préparer un sandwich et mon frère Raphael était en train de faire la même chose.
- Alors comme ça tu fréquentes un vieux? T'aurais dû attendre un peu avant de l'annoncer à maman, avait-il dit en me bousculant gentiment.
- Elle a fait semblant de s'intéresser à moi pour avoir des réponses, c'est dégueulasse...
- Je suis d'accord! Tu donnes trop d'importance aux autres et surtout à maman, vis ta vie petite soeur! Vis tes histoires, quelles qu'elles soient, forge toi, et oublie un peu nos parents, ils n'ont pas pensé à nous pendant longtemps!
- J'ai pas envie qu'elle déprime encore Raph...
- C'est pas à toi de gérer ça Ambre! Tu l'as fais, et tu as rendu service à tout le monde dans la famille, même moi je me suis appuyé sur toi et j'aurais pas dû. Mais maintenant, tu peux compter sur moi, je te soutiendrai et Matthieu aussi. Impose toi, ne les laisse pas prendre le dessus d'accord? Allez tiens, prends mon sandwich et remonte, papa arrive...
Il m'avait serré rapidement dans ses bras et profité de l'occasion pour me tâcher de peinture.
- Je t'aime Ambre, tout le monde t'aime et on t'aimera même si tu te tapes un vieux!
Il avait ri et moi aussi, mon frère était le même, bien que nous nous soyons éloignés, il était le même.. Puis papa était arrivé, il avait hurlé, il m'avait interdit de voir Adrian, il avait même appelé Lou en l'accusant de m'avoir laissé faire alors que je travaillais avec elle. Mon frère était resté avec moi et je savais que ça déstabilisait mon père de nous voir ensemble, il avait honte d'avoir abandonné Raphael en désintox. Mais j'avais résisté, je m'étais battue contre mon père et il avait vu à quel point j'étais déterminée à vivre mon histoire.
- Qu'est-ce que tu cherches à la fin Ambre? De l'affection paternel? C'est ça qui te manque? C'est pour ça que tu as décidé de fréquenter un homme de douze ans ton aîné?
- Je ne veux plus de ton affection alors non, c'est parce que je le veux et je l'aime papa! Ça ne changera pas, et si tu veux il est d'accord pour vous rencontrer, il voulait le faire tout de suite, mais j'ai dis que je voulais attendre. Alors si tu veux, lorsqu'il reviendra, tu pourras le voir et maman aussi, mais je le verrais que vous le vouliez ou non!
Il avait levé les mains, résigné, et il était parti en claquant la porte, ma mère sur les talons, lui disant qu'il abandonnait encore, que j'allais en souffrir, et que tout serait de sa faute. J'avais toujours entendu que les mères avaient souvent raison, que leurs instincts concernant leurs enfants étaient rarement faux, et aujourd'hui je réalise que maman avait raison.
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