Epilogue


  Les médecins se sont occupés de Kurt, et d'après eux le blond ne devrait pas avoir de séquelles. Finalement le blond n'a pas eu d'arrêt cardiaque, mais son pouls était seulement très faible et donc m'a induit en erreur.

Mais malgré tout, il va bien.

Kurt, bien qu'ayant son visage en très mauvaise état et des bleus sur une grande partie de son corps, a décidé de sortir de la clinique dès le lendemain matin, même si je n'étais pas du tout pour cette idée. Il a réussi à me convaincre et donc nous sommes partis assez vite, sans jeter un seul coup d'œil en arrière.

Puis l'idée de Kurt est revenue, celle de s'enfuir.

J'étais toujours d'accord pour partir, surtout après ce que nous avions vécu la veille, je sais que j'aurais pu perdre Kurt, que j'aurais pu mourir aussi, alors je ne le laisserai pas seul. Et je compte bien m'y tenir.

Cependant le blond a commencé à déconner. Il m'a dit qu'il allait faire des nouvelles cartes d'identité, que nous allions disparaitre de la circulation, qu'il n'y aurait plus jamais de Blake ni de Kurt. Et c'est à partir de ce moment-là que j'ai complètement paniqué.

Certes j'étais d'accord pour m'enfuir, mais pas pour ne plus exister.

Je le voyais s'agiter dans tous les sens, prendre de l'argent caché dans un trou dans un mur que je n'avais jamais vu, puis il a commencé à préparer sa valise.

Même si cela impliquait de le contrarier, je ne pouvais pas laisser les choses se faire de cette manière. Alors je me suis imposé à lui, je lui ai dit que je refusais de changer d'identité ou quoi que ce soit d'aussi fou. Je lui ai dit que nous pouvions nous enfuir, que les Serpents ne viendraient pas nous chercher dans un autre pays, trop occupés avec leur propre problème. Puis j'ai ajouté que Jane, maintenant à la tête de ce gang, ne chercherait pas à nous retrouver, pas après ce que nous avons vécu dans l'entrepôt.

Il s'est énervé, m'a supplié, ne voulant prendre aucun risque. Mais j'ai tout de même tenu tête et finalement il a accepté.

Même si nous gardions notre identité, nous n'avons pas tardé à disparaitre.

Une fois la valise de Kurt de faite, il a demandé à Kurt de faire la sienne, ne voulant pas laisser son frère ici, à la merci des Serpents. Et Kane a obéit, sans montrer aucune opposition, trop heureux de partir de ce trou.

Puis nous sommes allés chez moi, et ça n'a pas été aussi facile.

Quand je suis descendu avec ma valise, je suis tombé sur mon père, qui rentrait plus tôt de son travail pour discuter avec moi. En effet, nous n'avions pas eu de conversation depuis qu'il m'avait dit que je ressemblais à ma mère et après ça j'ai fui. Donc c'est avec une douleur peinte sur le visage qu'il a regardé ma valise.

Mon père pensait que je partais à cause de ce qu'il m'avait dit et il a commencé à avoir les larmes aux yeux, s'excusant plusieurs fois, qu'il ne pensait pas du tout ce qu'il avait dit, que j'étais loin de ressembler à la femme qui nous avait quitté.

Le voir comme ça m'a arraché le cœur et j'ai à mon tour pleuré. Je pouvais sentir mon cœur se serrer dans ma poitrine, mes mains devenir moites alors que je m'en voulais de le voir aussi vulnérable.

Alors je l'ai pris dans mes bras, je l'ai serré aussi fort que je le pouvais et je lui ai dit que je l'aimais, car mon dieu que j'aime mon père.

Or je devais toujours partir.

Ça été compliqué de le convaincre de me laisser partir, en lui donnant comme simple explication que j'avais des problèmes avec des personnes dangereuses. Et c'est quand son regard s'est posé sur le visage de Kurt, ce dernier m'attendant à l'extérieur de la maison qu'il a compris.

Ça lui brisait le cœur, autant que ça me brisait le mien, mais je lui ai dit au revoir.

Mais il ne m'a pas laissé comme ça. Il m'a donné une adresse en Espagne, celle d'une maison de vacances et il m'a supplié de disparaitre là-bas, car au moins il saurait où je suis et ça serait plus supportable pour lui.

Et à vrai dire l'Espagne était un choix parfait. Assez loin des Serpents pour qu'ils ne prennent pas la peine de venir nous trouver, et assez accueillant pour être l'endroit idéal pour commencer une nouvelle vie.

Donc nous sommes partis, sachant pertinemment que nous ne mettrons plus jamais un pied chez nous, que c'était définitivement la fin de notre vie.

J'ouvre les yeux, et je souris presque immédiatement.

Les lèvres de Kurt embrassent chaque parcelle de mon torse, provocant des frissons en cascades et une réaction des plus agréables dans mon caleçon. Ses mains glissent sur ma peau et bientôt je sens sa bouche déposer un baiser sur mon épaule pour finalement venir capturer mes lèvres.

Je pousse un soupir de plaisir alors que mon corps se soulève doucement, entrant en contact avec le sien. Mes mains passent dans ses cheveux en bataille puis je bascule tout à coup sur lui, nos lèvres se détachant doucement.

Mon regard bleu entre dans son regard d'or et je m'y perds. Chaque fois que je le regarde, chaque fois que je pose mes mains sur lui, que ma bouche embrasse la sienne je ne peux que penser une chose : bordel que je l'aime.

M'enfuir avec lui a été la meilleure décision de ma vie et je ne pourrai jamais la regretter.

Même si ça a été un peu compliqué au début, Kurt devenant totalement paranoïaque, fermant les volets pour éviter qu'on ne nous trouve, il s'est finalement détendu.

Kane n'est resté qu'un mois avec nous, avant de finalement déménager, trop blasé de nous voir, Kurt et moi, toujours collés.

De mon côté j'ai réalisé un des rêves de mon père, celui de le succéder dans sa compagnie. En effet il a fait exporter sa compagnie en Italie, en créant une sorte d'annexe et il m'y a mis à la tête.

J'ai embauché Kurt. Mais même si au début il se révélait être un bon DRH, il n'a pas pu survivre. Kurt n'a jamais été fait pour la parfaite petite vie, d'un travail stable et d'une vie pleinement légale. Il suffoquait simplement. Alors, très rapidement, il est retourné dans ses travers, dans l'illégalité. Il s'est trouvé un nouveau marché plein de personnes corrompues, et de nouveau produit à vendre.

Kurt est toutefois resté éloigné de toutes sortes d'histoires de gang ou de personnes louches, ne voulant avoir affaire à des Serpents 2.0.

Et malgré tout, il m'a promis qu'un jour il se rangera du côté du bien, quand il sera, d'après lui, trop vieux pour ces connards.

Je ris alors que la main de Kurt me caresse le ventre, me provoquant des chatouilles auxquelles je ne résiste pas.

Il me sourit et me parle d'une voix douce.

- Tu es beau quand tu souris.

Je fronce les sourcils et lui réponds d'une voix faussement vexée.

- Seulement quand je souris ?

Kurt roule des yeux et sourit d'un air hypocrite.

Sa main passe dans mes cheveux brun qui ont poussé depuis trois ans, et sont maintenant fidèle au patron d'entreprise que je suis, puis il reprend.

- Ton père et ta sœur arrive quand ?

Mon père et ma sœur ne sont pas sortis de ma vie, et j'en suis comblé. Au contraire, ils viennent presque toujours nous voir aux vacances et je suis à chaque fois heureux de les voir, réalisant à quels points ils me manquent. Et même si ça n'a pas été facile entre Kurt et mon père au début, Harold Wilson a fini par accepter le blond et même à s'entendre avec lui.

Je m'allonge à ses côtés mais laisse ma main trainer sur son ventre, caressant sa peau de mes doigts légers en lui donnant sa réponse.

- La semaine prochaine. Et Kane vient manger après-demain.

- Ce petit con ne devrait pas rester avec sa copine plutôt ?

- Laura vient aussi.

- Putain, je ne l'aime pas celle-là.

Je ris, mais il a raison.

Soudainement Kurt se lève du lit, le soleil d'Espagne envahissant agréablement notre chambre en ce dimanche matin.

Je laisse mes yeux se balader sur le corps totalement nu du blond, appréciant toujours autant son charme et son aura si envoutante. J'observe ses tatouages, un nouveau s'étant ajouté sur son bras gauche. Puis je remarque le S, bien que disparaissant parfois, ce dernier est toujours présent et me rappelle douloureusement les Serpents.

Je secoue la tête et sors à mon tour du lit. J'attrape le paquet de cigarette et marche jusqu'au balcon donnant sur une rue assez animé d'Espagne.

De l'extérieur, je jette un coup d'œil à Kurt. Ce dernier enfile un caleçon noir et un débardeur gris, puis il s'approche de moi, il m'embrasse et me prend dans ses bras avant de chuchoter quelques mots à mon oreille.

- J'ai à faire aujourd'hui. Je dois rencontrer un client.

- D'accord.

Il me sourit et se dirige vers la salle de bain.

Alors j'observe.

La ville commence à se réveiller, les gens sortent peu à peu de chez eux et les magasins commencent tout juste d'ouvrir.

Je me laisse penser à Lisa, John et Ned.

Ces trois personnes ont été les plus importantes de ma vie.

Ned a toujours été un bon ami et quelqu'un de bien, qui me posait une limite à mon comportement de connard. Et même si aujourd'hui nous n'avons plus aucun contact, je sais qu'il est heureux, il n'est plus avec Sarah mais il a retrouvé une belle femme avec qui il prévoit de se marier.

Lisa m'appelle souvent, et même si ce n'est parfois seulement pour but de nous charrier, ça fait du bien. Elle nous a rendu visite plusieurs fois, mais elle est occupée avec ses propres problèmes et son boulot de professeure.

John a vraiment été la personne qui a changé ma vie, grâce à lui j'ai compris que je vivais dans un monde fait d'illusion, que je me forçais à être quelqu'un que je ne voulais pas être, que je n'étais pas. Il m'a fait ouvrir les yeux et je pense que c'est en partie grâce à lui que je suis heureux avec Kurt aujourd'hui. Sans lui je serais resté dans ma bulle et peut-être que je ne serais jamais sorti de ce foutu placard. Alors je l'en remercie tous les jours, et même si nos conversations sont assez rares, je suis à chaque fois vraiment heureux de l'avoir. Son boulot d'architecte lui prend un temps fou et il est fier de ce qu'il est devenu. En effet, après son agression dont Kurt et moi l'avons sauvé, John n'a plus jamais mit un pied sur les trottoirs, il a définitivement mit Honey de côté et est devenu un nouvel homme.

Alors que je pense à mes amis, mon attention est soudainement attirée au coin de la rue.

Ce qui se passe arrive en quelques secondes, je pense apercevoir une chevelure blonde, et un regard que je ne pensais plus jamais revoir.

Mon cœur se serre et je sens la panique m'envelopper.

Mais quand j'ouvre de nouveau les yeux, et que mon regard se pose au même endroit, il n'y a personne.

Bordel.

Ce n'est qu'une illusion, je ne l'ai pas vu, elle ne peut pas être là.

Cette vie est loin derrière moi, et elle ne peut revenir me hanter.

Alors je jette ma cigarette et entre dans mon appartement ensoleillé, que je partage avec l'homme terrifiant qui a chamboulé ma vie.




Voilà la fin de cette histoire... Mais peut-être pas la définitive! En effet je songe à faire un tome 2, j'ai quelques idées et je pense avoir matière pour faire une suite sans trop me forcer et donc gâcher cette histoire. Par contre, si il y a Tome 2, ça ne sera pas toute suite. En effet j'ai une autre histoire en tête et je me fais bataille pour ne pas la commencer alors que je suis en plein dans mes révisions d'exam (et des exams aussi).  

Donc je continue de publier FASTER, puis vous me retrouverez avec une nouvelle histoire d'ici quelques semaines, je publierai le prologue ici pour vous attirez dans mes filets eheh. Enfin voilà, et peut-être que vous aurez un Tome 2 pendant les grandes vacances.

Sur-ce, merci mille fois d'avoir suivit cette histoire ! Même si je n'étais pas sûre qu'elle vous plaise quand j'ai commencé à la publier, je suis ravie de m'être trompée ! J'ai beaucoup aimé faire vivre Blake et Kurt, et je pense qu'ils font parties de mes personnages préférés. J'ai été heureuse de lire tout vos commentaires et donc vos réactions ! J'espère que cette fin ne vous a pas déçu!

Merci encore et à bientôt, 

AudreyPh18

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