Chapitre 1

  Je regarde les deux types en face de moi, leurs bouches se capturent encore et encore, comme s'ils étaient seuls au monde, à l'abri des autres. Je m'imagine être à leur place un instant, toucher des lèvres charnus, embrasser l'interdit. Et je dois dire que ça me plait.

Mais je suis ramené brusquement à la réalité.

Un homme prénommé Kane, cheveux blond et grands yeux bleus, me donnent un coup de coude dans les côtes, avant de s'exprimer soudainement, sa voix grasse portant ses mots jusqu'aux deux hommes.

- Tu as vu les deux pédales, ils ont vraiment honte de rien.

Les deux amoureux se tournent vers nous, l'un nous adressant un regard emplis de haine, alors que l'autre baisse les yeux vers le sol.

Je sens une pointe dans ma poitrine, mais je réponds à mon tour.

- C'est dégueulasse, cassez-vous.

Et c'est sans attendre que les deux disparaissent, obéissant au moindre mot qui franchit mes lèvres.

La crainte, c'est ça qui les fait fuir, qui les soumet à mes désirs et ordres que je peux formuler. Je ne sais si je devrais en être fier ou bien en avoir honte, c'est complexe et je n'arrive pas à détacher une émotion de l'autre, donc je fais comme si de rien était. J'agis, et je réfléchis ensuite seul dans mon lit.

C'est vrai, je suis un sacré connard, mais qui ça intéresse ?

Je regarde Kane, mon ami. Lui aussi est un sacré connard, et ça doit être l'un des seuls qui n'a pas peur de moi, car lui aussi a une aura effrayante qui fait reculer les gens. Alors nous nous comprenons, d'une certaine manière. Je ne sais s'il est une bonne personne pour moi, mais ce dont je suis sûr c'est qu'il est une mauvaise personne pour les autres.

Souvent nous restons ensemble, accompagnés de Ned, un homme aux cheveux brun bouclés, ses yeux noisette si pleins de malice. Je ne sais pas comment il peut supporter nos comportements, à Kane et moi, car Ned n'est pas du tout comme nous. C'est quelqu'un de gentil, d'altruiste parfois, qui réfléchit plusieurs fois avant de juger les gens. Ned est une bonne personne.

Je ne sais pas pourquoi il est ami avec nous.

Certes au début, Kane et moi, nous nous servions de lui pour certains devoirs, ou tâches un peu ingrates. Mais rapidement il s'est révélé être un ami, un très bon ami. Il est en quelque sorte notre élément catalyseur, il apaise et contrôle notre colère dans des situations délicates.

Il compte pour moi, et il est la seule personne gentille sur laquelle je n'abas pas ma haine et ma domination. Je n'ai pas besoin de ça avec lui, et il est la personne qui me connait le mieux ici.

- Blake, on y va ?

Je me tourne vers le blond et lui fais un signe de la tête. Puis finalement nous empruntons les escaliers du bâtiment A de l'Université, pour nous diriger vers la cafétéria.

L'heure de rentrer chez moi est enfin arrivé, mais je ne pense pas que c'est un soulagement.

Je sais que là-bas personne ne m'attend. Mon père reste très tard à son travail, une grande entreprise dans laquelle je suis destiné à travailler. L'entreprise familiale, celle créée par mon grand-père. Je ne sais même pas pourquoi je fais des études, alors que le jour de mes 23 ans je devrais prendre le poste qui m'est destiné.

Je secoue la tête ne voulant penser à cela, cet avenir ne me donnant aucune satisfaction.

Mes pieds me guident jusqu'à ma voiture, alors que tout à coup j'entends quelqu'un crier mon nom. Je ne m'arrête pas pour autant, mais ralenti tout de même le pas.

Quelques instants plus tard, une main fine vient me saisir le bras, puis une chevelure rousse entre dans mon champ de vision.

Je soupire et m'adresse à la fille aux grands yeux verts qui croise les bras juste devant moi.

- Qu'est-ce que tu veux Anna ?

La prénommée Anna passe une main manucurée dans ses cheveux longs avant de me regarder avec espoir.

- Je pensais que tu m'aurais appelé.

- Pourquoi faire ?

Mon ton est cinglant.

Je sais où elle veut en venir, mais je n'ai couché avec elle qu'une seule fois, et ça ne voulait rien dire, je ne sais même pas si je pourrais dire que j'ai aimé. Elle veut plus, mais moi je ne veux rien. Je veux seulement être seul.

Malgré mon attitude elle n'abandonne pas, et ne semble pas effrayée. Au contraire elle vient poser ses mains sur mes joues en chuchotant.

- Tu sais très bien de quoi je parle. Ça ne voulait rien dire pour toi ? Tu n'as donc rien ressenti quand j'ai posé mes mains sur toi ?

A ses mots elle plaque une de ses mains sur mon entre-jambe, faisant une pression pour créer une excitation chez moi.

Puis elle reprend, une voix sensuelle qu'elle a déjà utilisée sur moi.

- Tu n'as pas envie de moi ? Parce que moi j'ai envie de toi. On peut aller chez toi, je m'occuperai de toi.

Je suis sur le point de la rejeter, mais je ne dis rien. Après tout je n'ai pas envie de rentrer dans une maison vide, autant y inviter quelqu'un.

Alors c'est en un baiser passionné que je lui donne ma réponse.

Anna sourit, puis je me détache d'elle pour monter dans ma voiture, très vite suivit de la rousse.

J'ouvre la porte de la grande maison, et comme prévu il n'y a personne.

Ma main se glisse dans celle d'Anna, puis je ferme la porte derrière nous avant de l'emmener à l'étage, dans ma chambre.

Ma chambre est spacieuse, même si elle l'est moins que celle de mon père, un grand lit est disposé au centre de la pièce, cette dernière entourée de baies vitrées. J'entre et attrape Anna, la portant par les fesses, lui arrachant par la même occasion un cri aigu de surprise. Puis je la dépose sur mon lit en quelques pas.

Ses mains passent sur mon crâne, avec mes cheveux coupés courts et elle prend possession de mes lèvres, elle commence à me déshabiller, jetant mon tee-shirt sur le sol. Puis à mon tour je lui enlève ses vêtements et rapidement nos corps ne font plus qu'un.

Je soupire.

C'était décevant.

Anna me caresse le torse d'une main légère, mais ça ne me fait rien, c'en est même désagréable. J'ai envie de la repousser, de lui dire de partir, mais la vérité est que je ne veux pas me retrouver seul.

Alors je me tais et la laisse me toucher.

Je m'endors doucement quand sa voix parvient à mes oreilles.

- Tu sais que tu es compliqué à déchiffrer ?

Elle entame une conversation. Alors c'est d'un ton tranchant et ne laissant aucune place à la discussion que je lui réponds.

- Je ne fais pas dans la discussion après l'amour.

Sa main s'arrête brusquement, elle doit être très certainement choquée par mon comportement, mais elle reprend son mouvement, ne prononçant plus aucun mot.

Mais tout à coup la porte de ma chambre s'ouvre dans un grand fracas. Je lève les yeux et rencontre des yeux bleus semblables aux miens.

Sur le pas de la porte se trouve une jeune femme de 18 ans, des cheveux brun ondulé tombant en cascade sur ses épaules, une veste en cuir noir sur le dos. Elle lève les yeux au ciel en me voyant puis s'exclame.

- Putain Blake ! Tu es obligé d'avoir toujours une fille dans ton lit.

Un sourire nait sur mes lèvres alors que je sens la gêne d'Anna. Cette dernière s'étant recouverte la poitrine à l'aide de la couverture.

Je commence à sortit du lit, ma sœur se tourne vivement, ne voulant pas me voir d'une telle façon. Mais cela ne l'empêche pas de continuer de s'adresser à moi.

- Tu étais d'accord pour m'aider sur un devoir de mathématique. Je t'attends dans la salle, tout de suite.

Un rire m'échappe alors qu'elle claque la porte en sortant de ma chambre.

Danielle est ma sœur, elle est dotée du même tempérament que moi, colérique, même si au fond elle est une personne adorable. Je suis proche d'elle, même si nous nous disputons souvent, c'est ma petite sœur et je l'aime énormément.

Elle ne supporte pas mon comportement de connard, même si elle adopte le même comportement que moi quelques fois. Elle aussi peut être une très bonne connasse.

Mais alors que j'enfile mon jean, la voix de la rousse vient jusqu'à moi, un ton hargneux teintant ses mots.

- Qu'elle conne, elle ne sait pas frapper ?

Je me raidis tout à coup, puis je pivote lentement vers Anna, un voile de colère sur les yeux.

- Tu veux répéter ce que tu as dit ?

La rousse blêmit devant ma colère, puis commence à bafouiller des excuses en enfilant ses vêtements rapidement. Elle essaye de se faire pardonner en me donnant je ne sais quelles explication, mais je la coupe en levant la main.

Sa voix s'éteint et je décide de lui montrer la porte en formulant mes mots très clairement.

- Casse-toi.

- Quoi ?

- Casse-toi j'ai dit. Tout de suite.

C'est donc les bras ballants que Anna s'approche de moi, son regard confus, ne comprenant pas pourquoi je prends sa remarque tant à cœur.

Ses cheveux sont emmêlés quand elle répond.

- Mais comment je fais pour rentrer ?

- Je m'en fous, prends le bus.

Elle écarquille les yeux tout à coup, scandalisée. Mais je pense qu'elle ravale sa fierté et sort de ma chambre sans me dire le fond de sa pensée.

Je n'y crois pas, comment ose-t-elle parler de ma sœur de la sorte ?

J'attends quelques instants, puis décide de rejoindre ma sœur en bas, pour l'aider à travailler ses maths.

Mais alors que j'arrive à ses côtés, elle prend soudainement la parole, un ton moqueur dans la voix.

- Ta copine s'est barrée ?

- Je l'ai mise à la porte.

Danielle rit, puis se tourne vers moi.

Ses lèvres sont teintées d'un rouge sombre alors que ses yeux sont entourés d'une couleur claire. Son visage prend des traits moqueurs alors qu'elle me taquine comme elle sait si bien le faire.

- Elle n'était pas si bien que ça au lit ?

Je lève les yeux au ciel et lui donne une petite tape derrière la tête avant de pointer du doigt son manuel de math.

- Ça ne te regarde pas, maintenant on travail.

Elle soupire mais finit tout de même pas se concentrer, me posant des questions sur un exercice qu'elle ne comprend pas.

Après plus d'une heure de dur labeur je peux enfin soupirer. Danielle n'a pas arrêté de grogner, ne faisant aucun effort pour comprendre l'exercice. J'ai dû lui répéter plusieurs fois les mêmes choses, mais rien ne faisait.

C'est seulement quand elle a reçu un message de son copain, devant venir chez nous, qu'elle s'est concentrée au maximum et a enfin compris.

Elle est partie lui ouvrir la porte, quant à moi je suis resté assis à la table, attendant qu'elle revienne me voir.

Ma sœur est en effet revenue, accompagné de Medhi, son petit copain. D'habitude je n'aime pas grand monde à l'exception de Ned et Kane, mais je dois l'avouer que Medhi est un très bon copain. Il est respectueux envers ma sœur et il l'aime comme un fou.

Danielle s'approche de moi et dépose un baiser sur ma joue.

- Merci Blake.

- Ouais c'est ça. Vous restez là ce soir ?

Danielle et Medhi se regardent un instant, puis ils tournent tous les deux la tête vers moi avant de répondre à l'unisson.

- Oui.

J'acquiesce puis serre la main de Medhi pour le saluer.

Finalement je me lève de la chaise et me dirige vers les escaliers. Mais je m'arrête puis me tourne pour m'adresser à ma sœur.

- Est-ce que tu sais si papa rentre ce soir ?

Une vague de tristesse peint le visage de Danielle, et je comprends que la réponse est négative, que là encore il restera à son bureau, à faire des choses qu'il juge plus important que d'être avec ses enfants.

Je sais que mon père manque à ma sœur, qu'elle est touchée de ses absences répétées. Mais elle comme moi n'osons en parler.

Elle secoue la tête et me répond d'une intonation faible.

- Non, encore une fois.

J'acquiesce et monte les escaliers.

Mais alors que j'ouvre la porte de ma chambre, je jette un coup d'œil à mon téléphone. Anna a essayé de me joindre 4 fois, en m'envoyant une dizaine de message, mais je ne veux pas les lire. Je n'en ai pas envie. Je ne les ouvre même pas, je me contente seulement de regarder l'heure qu'il est : 19h56.

Je soupire puis regarde une nouvelle fois ma chambre.

Seule la solitude en ressort, celle-ci soulignée par l'obscurité qui pointait peu à peu le bout de son nez. Ma chambre semble si triste et je n'ai pas envie de m'y retrouver seul.

Alors je prends ma veste d'un geste brusque, puis je tourne les talons avant de dévaler les marches, glissant mes bras dans les manches.

Je suis sur le point de sortir quand la tête de Danielle dépasse du canapé, les cheveux en bataille, en disant long sur ce qu'ils faisaient.

Elle m'interpelle soudainement.

- Blake où est-ce que tu vas ?

Je m'arrête et regarde le sol.

Je n'en ai aucune idée, ce que je sais c'est que j'ai besoin de prendre l'air, de me changer les idées, de m'éloigner de ma solitude.

Mes yeux rencontrent ceux de ma sœur et je lui réponds en haussant les épaules.

- Je n'en sais rien.

Ma sœur fronce les sourcils, je sais que ma réponse ne lui va pas, qu'elle s'inquiète pour moi, mais elle ne devrait pas.

Alors avant qu'elle ne continue son interrogatoire, je la coupe dans son élan et reprend d'une fois faible.

- Je veux juste aller faire un tour, je reviens tout à l'heure.

Danielle hésite un moment mais répond finalement.

- D'accord.

- A tout à l'heure Dani.

Je lui fais un rapide sourire, puis je sors enfin de la maison avant de monter dans ma voiture et de démarrer.

Cela fait plusieurs heures que je roule sans but, râlant à chaque feu, à chaque stop auxquels je dois m'arrêter. Finalement je décide de m'arrêter, dans une rue un peu plus calme que les autres.

Cette fois-ci l'obscurité est bien présente et les lumières des lampadaires éclairent les rues un peu plus calmes que dans la soirée. Les bars sont ouverts et les gens rient, sentant l'alcool et la friture de mauvaise bouffe.

Et c'est vers cette mauvaise bouffe que je me dirige, la faim au ventre mais l'esprit un peu ailleurs.

Après avoir mangé, je suis parti dans un bar. J'ai bu un verre, puis deux, puis trois. Mais j'ai arrêté à un moment, sachant très bien que si je continuais sur cette voie je devrais rentrer en taxi et donc laisser ma voiture ici.

C'est donc sous l'emprise de l'alcool que je sors dans la rue, l'esprit embrumé par mes problèmes et l'alcool.

Mes pas résonnent sur le bitume, je marche sans trop savoir où je vais, la haine que j'éprouve envers mon père me guidant au plus loin. Je continue d'avancer jusqu'à ce que je me retrouve devant une rue sombre.

Mon cœur bat la chamade et ma tête me tourne un peu.

Alors que j'observe l'obscurité de la rue, je distingue une silhouette adossé contre le mur en pierre. Et je suis tout à coup intrigué.

Je ne sais ce qui me prend, mais j'ai envie de m'avancer, de voir de qui il s'agit et pourquoi cette personne est seule dans cette ruelle.

Avant que je n'y ai clairement réfléchis, je me retrouve déjà à marcher dans sa direction, une confiance en moi un peu trop supérieure à d'habitude. Et je ne sais ce que je compte faire une fois devant cette personne mais j'avance tout de même.

Je ne suis plus qu'à quelques pas, la silhouette est maintenant devenue un homme, assez menu. Je ne peux encore distinguer clairement son visage, mais je peux voir qu'il a des cheveux brun, peut-être châtain, et il m'accorde un sourire séduisant.

J'ai un hoquet de surprise. Je me sens tout à coup étrange, mon ventre est envahi par des vagues à la fois étonnantes mais aussi agréables. Mon corps se raidit et je reste perturbé un instant.

C'est alors que la voix de l'homme vient soudainement me caresser les oreilles, d'une façon si douce et sensuelle.

- Tu as besoin de quelque chose ?

J'ouvre la bouche mais rien n'en sort.

C'est une sensation bizarre, mais je me sens faible, comme si je n'avais plus emprise sur rien.

Ne me voyant pas répondre, il s'approche soudainement de moi, posant sa main sur ma joue d'une façon si douce, mais à la fois brutal, entrant dans mon espace personnel sans que je ne lui ai donné l'autorisation.

J'ai un sursaut de surprise mais je ne me dégage pas de son contact, au contraire je viens même fermer les yeux pour l'apprécier d'avantage.

Je sens un souffle léger me caresser la joue, et je comprends alors qu'il est près de moi, plus qu'à quelques centimètres. C'est quand il prend une nouvelle fois la parole que je comprends qu'il est bien plus proche que je ne le pensais.

- Je peux faire tout ce que tu veux.

J'ouvre les yeux et rencontre deux grands yeux verts.

Pendant quelques instants je m'y perds, je ne me sens plus moi-même, je me sens bien et ça tellement du bien.

Puis sa main, posée sur ma joue, descend le long de ma nuque en une longue et douce caresse. Des mots s'échappent de ses lèvres, et je me sens happé par eux, totalement à leur merci.

- Dis-moi ce que tu veux.

Le silence.

Rien ne fonctionne dans mon esprit, j'ai perdu le contrôle et je me sens totalement déconnecté de la réalité.

Et tout à coup, sans que n'ai eu besoin de réfléchir, ma bouche s'ouvre et je réponds enfin.

- Embrasse-moi.

Je ne comprends pas pourquoi j'ai dit ça, mais j'en mourrais d'envie. Cependant je n'ai jamais embrassé un homme avant, je trouve ça dégoutant et anormal, mais pourtant j'ai demandé pour qu'il m'embrasse.

Je le regarde tout à coup, il a un sourire totalement craquant sur les lèvres, et je n'en peux plus, il faut que je l'embrasse, il faut que je sache ce que ça fait de l'embrasser. J'ai envie de savoir.

- Aucun problème.

Et tout à coup ça arrive.

Sa main se pose sur ma nuque puis capture mes lèvres. Ma respiration se coupe alors que mon cœur ratte un battement.

Je suis immobile, mais pourtant je me sens exceptionnel. C'est comme un renouveau, et cette sensation est une des meilleurs que je n'ai jamais ressentie.

Je me sens défaillir quand sa langue entre en contact avec la mienne avant de commencer une danse endiablée. Je fonds, je me sens comme jamais je ne m'étais senti avant, me demandant si je pourrais encore ressentir ça un jour.

Mais tout à coup c'est comme une douche froide.

Je sens sa main descendre le long de mon torse pour finir pour se poser sur mon entre-jambe, rencontrant à ce moment-là mon érection naissante. Et c'est là que je comprends ce qui est en train de se passer.

Je m'éloigne de lui tout à coup, et écarquille les yeux.

Putain, qu'est-ce que je fous.

L'homme en face de moi fronce les sourcils, il m'observe durant quelques secondes, puis il finit par prendre la parole.

- Tout va bien ?

Je secoue la tête en reculant au fur et à mesure, venant finalement me heurter contre le mur.

L'homme avance vers moi, puis pose ses mains contre mon torse, en chuchotant à mon oreille, d'une voix sensuelle. Je fonds encore, mais j'essaye de garder la tête froide, voulant contrôler mes actes.

- Tu sais je peux te faire un prix, tu es vraiment mignon.

C'est alors que je comprends.

Cet homme est une pute. J'ai embrassé une pute, pour la première fois où mes lèvres se posent sur celle d'une personne du même sexe que moi il faut que ce soit un prostitué.

C'est sur ces faits que je m'exclame tout à coup.

- Tu es une pute ?

L'homme en face de moi sursaute devant une telle colère émanant de moi tout à coup, mais il reste calme, il hoche la tête et me répond calmement.

- Oui je suis une pute, tu ne l'avais pas deviné ?

Je suis perturbé par son calme, par sa façon de me répondre. C'est une pute, comment ai-je pu faire ça ?

Ma bouche s'ouvre, et je commence à bafouiller.

- Je, non, bien sûr que non. Sinon je ne t'aurais pas laissé faire, enfin je n'aurais jamais dû te laisser.

Je ne le laisse pas répondre, je tourne brusquement, je tourne les talons et commence à marcher.

Bordel, bordel. Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi est-ce que je l'ai laissé m'embrasser ? Et surtout comment ai-je pu ne pas penser une seule seconde que ce mec était un prostitué ?

Je marche frénétiquement jusqu'à ma voiture, toute la colère qui s'était échappée de mon esprit, revenant me marteler la tête.

Bordel, bordel. Qu'est-ce que j'ai fait ?

J'entre dans ma voiture, tous les effets de l'alcool s'étant dissipés.

Je roule vers chez moi, l'esprit totalement sans-dessus-dessous, ne comprenant pas comment j'ai fait pour que la soirée tourne dans cette direction, qu'elle finisse de cette façon.

Mais j'ai un sursaut tout à coup, quand je comprends que j'ai adoré avoir mes lèvres posées sur les siennes.


Voilà pour le premier chapitre, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé ! Je reste un peu dans mon style, mais cette histoire sera un peu plus noire que les autres, mêlant un monde un peu plus dangereux que d'habitude !


AudreyPh18

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