Depuis le scandale au lycée, ma "mutation" était connue dans toute la ville... Dans les journaux, à la télévision, aux infos, partout... Dans la rue, les gens, en me croisant me jetaient des pierres en me criant de partir "sale monstre"... Ce mot me hantait tous les jours, à chaque moment de la journée... Mes parents ne savaient pas quoi faire pour m'aider, je restais dans ma chambre dans le noir, le cœur brisait. Je n'avais plus cette joie de vie, je pleurais en silence, je pleurais ma peine me disant que je regrettais d'être toujours en vie aujourd'hui. Je détestais le monstre qu'y habitais en moi, des fois, je me disais que si je me suicidais ça apaiserai le reste du monde... ? J'avais déjà essayé, en prenant le plus gros couteau de cuisine de ma mère mais... Une force me retenait de faire une bêtise, j'en peux plus de cette vie, alors pourquoi ? Quand je me regardais dans le miroir de ma chambre, mes yeux ne reflétaient plus une once de bonheur ou même de vie. Un corps sans vie, voilà ce que j'étais... Mais mes parents, pour changer ça, m'ont fait monter dans la voiture, prirent les affaires importantes et nous sommes partis de nuit. Nous avions emménagé à Konoha au soir, une petite ville reculé du reste du pays, elle était entourée d'une forêt danse et verte.

A quoi bon, de toute façon tout le monde doit savoir pour ce que j'ai et pour le cacher ce n'est pas facile... Boh, je ne me cache même plus depuis longtemps, j'ai accepté cette différence même si elle me cause trop de problème, si ça pouvait me tuer... Je regarde d'un regard complètement vide, ma mère qui parlait avec une femme à grosse poitrine et au kimono vert. Qui ça pouvait être... ? Je n'en avais rien à faire...

-Sakura... ?

Ma mère m'appela d'un ton hésitant mais je ne répondis pas, et partie dans ma nouvelle chambre qui puait la peinture fraîche. J'ai remarqué que mes sens s'étaient... comment dire... développés. Je ne vous raconte pas ce que je peux sentir ou même entendre, ça te donne une migraine pas possible... Je soupire et me laisse tomber sur mon nouveau lit... J'étais fatigué. Quand j'entendis des pas lointain venir par ici, ça doit être ma mère...

-Sakura ? Tu dors... ? -hésita-t-elle-

Aucune réponse de ma part, je n'avais pas envie de gaspiller ma salive pour rien.

-La mairesse de la ville... m'a dit que tu pourras reprendre le lycée... demain... ?

Si elle attendait une réponse, c'est fichu. Je n'étais pas d'humeur mais là, c'est la goutte qui fait déborder le vase. Je grogne de mécontentement, ma mère sortie sans dire un seul mot, je sais qu'ils s'inquiètent tous les deux pour moi mais je ne suis plus comme eux, plus un être humain comme les autres, si ils pouvaient le comprendre... Si demain, quelqu'un pouvait m'achever en me lançant une pierre en plein dans la tempe, ça m'arrangerais beaucoup...

Le lendemain, malgré le peu de sommeil, je me lève telle un mort-vivant et parti dans la salle de bain. En sortant de la douche, je remarque enfin ce que cette saloperie a fait ! Je ne réagis plus beaucoup mais quand mon truc s'élargit ça me faisait toujours réagir, cette fois-ci mon symptôme c'est élargie sur mes joues. Je souffle et m'habilla de l'uniforme du lycée que ma mère avait mis dans ma chambre hier soir en venant me voir. Je ne cachais plus mon truc maintenant. Si les gens me voyaient, je n'en avais rien à faire.

Je sors de ma chambre pour me diriger dans le salon. Mon père était dans le canapé, le dos courbé en avant avec une tasse de café, on dirait qu'il est nerveux, bon il est devenu comme ça depuis que je suis revenu le front en sang et trempé. On peut dire que je lui allais donner la plus grande peur de sa vie... Ma mère arrive et me fit un léger sourire.

-Ma chérie... Tu vas au lycée... ?

-Juste pour te faire plaisir...

-Mais s'il t'arrive quelque chose tu rentres ! -intervient mon père, sérieux-

Je fis un signe de tête, prit mon sac d'une main et sortie de la maison. Je regarde les panneaux pour me repérer et prit le chemin du lycée "Konoha's School". Sur le chemin, je repensais au critique de "Fujimi", oui j'ai donné un nom à cette saloperie pour mieux m'y retrouver. Malgré tout, je commence à m'y faire. Quand je décide ça, j'arrive devant le lycée. Il est immense mais ne me fait pas peur, d'ailleurs je n'avais même pas remarqué les gens qui faisait que de me regarder...

Je rentre dans l'établissement et voit les autres me regarder bizarrement. Mais ça me passait au-dessus comme tout. Je me dirige vers le bureau du principal, qui est... une. En entrant, la principale est la femme que j'avais vu chez moi hier soir. Elle était aimable, sympa et elle me surprenait en rester calme devant moi. J'avais tellement envie de lui poser la question: "N'avez-vous pas peur de moi ? Ne suis-je pas un monstre à vos yeux ?" ça me brûler les lèvres mais je ne dis rien, trop surprise. Tsunade, s'appelait-elle. En sortant du bureau, elle avait le sourire, un sourire réconfortant et confiant auquel je ne répondis pas.

C'était le premier sourire de quelqu'un, autre que mes parents. A ce moment-là, tout aller rebasculer dans ma vie... Peut-être avoir une chance de retrouver ma vie d'avant... ? Je l'espérais de tout cœur...