Disclaimer : chapitre pouvant contenir un vocabulaire familier voire très familier et des scènes matures.

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Deux semaines. Deux semaines que Yanis était là. Finalement, c'était pas si terrible que ça de vivre dans la petite ville d'Edenwood. Sa petite demi-sœur et son beau-père étaient adorables avec lui et faisaient tout pour qu'il se sente à l'aise ici. Lui qui s'était souvent senti seul en tant que fils unique dont le père célibataire travaillait beaucoup, il se sentait bien dans ce foyer chaleureux. Il appelait son père assez souvent également.

Il avait aussi repris le lycée. Arriver en cours d'année pouvait faire peur à certains mais ce n'était pas le cas du jeune homme qui était très sociable et à l'aise avec les autres. Il s'était de suite intégré et avait suscité de l'intérêt dès son premier jour en tant que petit nouveau et il avait aimé ça, toute cette attention. Évidemment il n'en oubliait ses meilleurs amis. Bénis soient les téléphones et les réseaux sociaux. Il avait également laissé une petite amie là-bas mais il avait préféré rompre avant de partir. Question de commodité. Et puis, on sait jamais, il ferait peut être des rencontres intéressantes. Pour l'instant, sa théorie se vérifiait, les filles qu'il avait vu étaient plutôt mignonnes même si aucune ne l'avait particulièrement intéressé. En tout cas tous les lycéens qu'il avait croisé étaient très sympas. Comme dans tous les lycées il y avait des "groupes" mais les rivalités étaient faibles.

En bref, son auto-punition se révélait être une brillante idée. À peu de choses près en tout cas.

Une seule ombre au tableau idyllique, qui commençait par Ca et finissait par Mille. En un mot : Camille. Il était exaspérant. La haine de Yanis envers lui n'avait pas faibli, bien au contraire. Ils faisaient tout pour se provoquer à chaque fois qu'ils se croisaient. Regards noirs, bagarres dans les couloirs au lycée, provocations en tout genre.Camille avait trouvé son point faible et sa l'énervait.

Il trouvait son prénom bizarre pour un garçon. Mais au fil du temps il s'était habitué. Camille. C'était doux comme prénom. Yanis s'était rendu compte que le jeune homme l'attirait. Et Camille en jouait. Il avait bien vu l'étincelle dans son regard le jour où il l'avait plaqué contre un casier suite à une énième provocation de sa part. Il y avait cours et les couloirs étaient vides alors le blond en avait profité pour emmerder Yanis qui le maintenait à présent contre le mur et louchait sur ses lèvres. Camille lui avait soufflé dans l'oreille, le faisant frissonner :

-'T'aimes ça, me plaquer contre le mur?'

-'Moi aussi je peux te souffler dans le cou, allumeur va!' avait répliqué Yanis.

-'Alors c'est vrai, je t'excite?' en avait conclue le blond avec un sourire en coin.

Avec sa tête d'innocent et son sourire en coin pervers ouais carrément. Mais ça, hors de question de le lui dire. pensa Yanis.

-'Non. Les pédés dans ton genre me donnent envie de vomir.'

-'Ah ouais, les "pédés dans mon genre?" Camille haussa un sourcil avant de se pencher un peu plus vers lui jusqu'à lui effleurer le cou.

Si je te dégoûte, pourquoi tu es encore là? Si je te dégoûte, pourquoi tu me mates en cours, pourquoi tu me regardes me déshabiller par ma fenêtre le soir?

Oh putain il a remarqué le bâtard! pensa Yanis, paniqué. Vite sors quelque chose d'intelligent pour expliquer ça!

'Bah j'regardais vite fait quoi...Et puis c'est pas de ma faute si tu t'exhibes à ta fenêtre alors que j'suis ton voisin.'

Oups raté. Oh putain pourquoiiiiiii? Pourquoi j'ai dit ça?

Il rit. Il se fout de moi. Génial.Tant pis. Faut que je rattrape le coup. Putain pourquoi je stresse? J'ai chaud, il est trop prêt. Et son rire, ses lèvres. Tant pis. Je prend son visage entre mes doigts et l'embrasse. Oh mon dieu qu'est ce que je fous? Putain, c'est tellement bon. Pourquoi je l'ai pas fait plus tôt? Au moins ça a eu le mérite de le faire taire. Je suis sûr qu'il se demande pourquoi je fais ça.

Pendant ce temps le cerveau de Camille était effectivement aussi en rad et ses pensées confuses :

Il est trop prêt. Je répète il est trop prêt. Pourquoi il se rapproche?! Pourquoi il m'embrasse ce con?! Oh putain il m'embrasse. Il embrasse bien en plus. Il fait pas semblant. Je sens même sa langue caresser la mienne et ses bras qui descendent sur mes hanches alors que j'agrippe son cou un peu plus fort.

À bout de souffle, on se détache. J'ouvre les yeux et lui aussi. Il a le regard brillant, intense. La réalité nous tombe un peu dessus. Je me rend compte. J'ai laissé ce connard m'embrasser. Connard. Connard. Je le repousse, dégoûté.

Il est essoufflé comme moi. Il me regarde, attendant sûrement que je dise quelque chose. Je voudrais l'insulter, lui crier de sortir mais rien ne me vient. Las, je lui désigne la porte, qui marque la fin du couloir et mène à la sortie du lycée, de ma main. Il a l'air de comprendre. Il se dirige rapidement vers la porte avant de se stopper brusquement pour aller vers mon casier. Il l'ouvre, y prend un papier et un stylo et écrit dessus avant de tout reposer dedans et de le refermer. Je le regarde hébété tandis qu'il me fait un clin d'œil et se dirige vers la sortie. Intrigué, je sors le papier et regarde ce qu'il a écrit :

'JE SAIS QUE T'AS AIMÉ!'

Putain qu'il est con.

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-'Camille! Devine qui vient dîner à la maison?'

-'Maman, j'ai passé l'âge des devinettes non?'

-'Quel rabat-joie! Eh bien c'est nos voisins, le fils de Célestin est dans ta classe, tu dois le connaitre un peu?'

-'C'est une blague?! T'aurais pu inviter quelqu'un d'autre.'

-'Sois gentil avec lui hein mon cœur, vous pouvez faire connaissance tous les deux.'

-'Mouais.' Si elle croit que je vais faire un effort elle se fout le doigt dans l'œil. Je veux bien être gentil mais il y a des limites.

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Enfin le dessert. Ils vont pouvoir se casser maintenant. Yanis a pas arrêter de me regarder de tout le repas. Le summum c'est quand il a lentement remonté son pied le long de ma jambe. C'est quoi cette technique de drague à deux balles? Il m'a fait du pied pendant tout le repas ce débile!

Ouhla ma mère commence à me regarder d'un air entendu, je le sens mal :

-'Montez dans ta chambre avec Yanis, Célestin va m'accompagner une heure ou deux au boulot il y a des problèmes de plomberie.'

Elle me fait un clin d'œil en disant cela, la traître. Elle a pas remarqué que j'avais vu depuis un moment son attirance pour le hippie. Elle est mignonne mais bon me coltiner le connard pendant deux heures parce que son crush va réparer son bureau, non merci.
Mais je n'ai même pas le temps de protester qu'ils sont déjà partis.
Je vais donc voir Yanis :

-'Bon, bah tu peux partir maintenant. Salut.' dis-je avant de monter dans ma chambre.
Je n'ai même pas le temps de m'affaler dans le canapé que Yanis rentre, sans gêne et se rapproche de moi. Il a l'air de me sonder du regard.

-'Dis la vérité. Est ce que tu as aimé?'

Putain il reparle du sujet que je voulais absolument éviter. Génial. Allez courage! Je baisse les yeux et j'avoue, rouge de gêne :

-'Oui.'

À ma réponse il relève ma tête et un sourire étire ses lèvres. Et il se penche pour les coller aux miennes. Mon cœur bat plus fort quand il s'allonge sur moi. Il reprend mes lèvres avec envie.

J'ai finalement envie de sentir sa peau contre la mienne alors j'enlève son tee-shirt et il fait de même avec le mien. Le rythme du baiser s'accélère et on s'écarte à bout de souffle.

-'Putain.' il grogne contre mon cou.

Je ne sais pas quoi dire. Je me contente de le regarder.

Il reprend déjà :

-'J'ai embrassé Angélique hier. Et Théophile aussi. '

Je m'écarte de lui.

-'Pourquoi tu...' Je n'ai même pas le temps de finir qu'il me coupe :

-'Relax, c'était juste pour comparer.'

-'Je me fiche de qui tu embrasses. Mais j'aime pas trop servir de test.'

-'C'était pour voir et il s'avère que cela n'a rien à voir entre vous. Tu m'attires plus qu'eux. Au début j'ai cru que j'étais gay puisque Angélique ne m'a fait aucun effet mais Théophile n'a pas marché non plus.'

-'Super. Et maintenant que monsieur est fixé on fait quoi?'

-'On recommence.' il dit avant de reprendre possession de mes lèvres. Le baiser devient vite langoureux et Yanis en veut plus. Je sens son excitation se répercuter contre la mienne ce qui nous arrache un gémissement. Il retire mon pantalon et le sien.

-'Mais qu'est ce que tu fous?!' je demande alors qu'il descend lentement sa main le long de mon caleçon.

-'Je te donne du plaisir.' il affirme alors que je me tend sous son toucher.

-'Putain.'

Il fait de lents vas et viens et j'essaye de lui rendre la pareil, haletant. J'ai jamais fait ça mais c'est pas très compliqué, je pense à ce que j'aime et je le reproduit sur lui. Je crois que ça marche plutôt bien vu sa tête.

D'ailleurs il me prévient :

-'Je...je crois que je vais venir..Camille...'

Je viens quelques secondes après lui. On retombe sur le lit, vidés. Il me sourit, amusé :

-'Alors, ça valait le coup que je reste, non?'

-'Ta gueule.'

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Un mois. Il est passé un mois depuis notre première branlette à deux. On ne s'est pas arrêté là. Pendant ce mois on s'est revus plusieurs fois en dehors du lycée pour se faire du bien mutuellement. On a essayé plusieurs choses, dont la fellation. Mais je crois qu'aujourd'hui on va passer un cap. Je me sens prêt. On s'est désiré comme des fous cette semaine. Il vient chez moi ce soir. Ma mère est en séminaire à des km d'ici. La maison est vide. C'est parfait.

Il arrive, j'entend déjà la sonnette retentir. À peine entré, je l'embrasse déjà avidement. J'ai attendu ce moment toute la journée. Lui aussi apparemment. Il m'emmène déjà vers ma chambre. On monte les escaliers toujours collés et on manque de tomber. Il rit :

-'T'es pressé mon ange?' 

Il me donne ce surnom depuis que je le connais. Mais ça ne me dérange pas. 

-'T'as pas idée.' je lui répond avec honnêteté et il sourit. 

Pourtant dès qu'on est tous les deux nus sur mon lit, mon assurance s'envole et je bégaye en rougissant : 

-'C'est...c'est la première fois que...'

Yanis me caresse la joue, rassurant : 

-'Ça tombe bien, moi aussi.'

-'Quoi ? Mais t as l'air tellement...à l'aise.'

-'Je suis jamais allé au bout, j'avais pas envie de regretter, pourtant mes petites amies étaient pas vraiment du genre timide mais j'ai préféré me sentir complètement prêt pour sauter le pas. J'ai déjà failli le faire et j'ai déjà vu des films porno, comme tout le monde mais c'est tout. Mais je ne suis pas mal à l'aise parce que j'en ai envie et toi aussi donc ça m'empêche d'avoir des doutes.'

-'Et tu penses vraiment que tu ne vas pas le regretter avec moi?'

-'J'en suis sûr, pourquoi je le regretterai?'

Je le regarde, incertain et il demande, avec un sourire en coin : 

-'Bon on discute ou on baise?'

-'Ce que tu peux être grossier.'

-'Impatient, c'est pas la même chose. Tu préfères être actif ou passif ? Perso j'en sais rien alors tu peux choisir. Je crois que les deux me conviendraient.'

Je rougis. Yanis parait tellement à l'aise avec ça, c'est fou. Il essaye de me rassurer :

-'On est entre nous là Cam. Tu n'as pas besoin d'avoir peur.'

-'Justement c'est bizarre de coucher avec son pire ennemi non ? Tu pourrais te servir de mes faiblesses ou te foutre de moi..'

-'Regarde moi dans les yeux mon ange Tu crois vraiment que je ferais ça?'

Son regard me fait bégayer : 

-'Je...j'en sais rien. Il n'y a pas si longtemps on se battait dès qu'on s'apercevait.' 

Il semble déçu de ma réponse. 

-'Je croyais qu'on avait dépassé ce stade depuis longtemps. Tu es le meilleur ennemi que j'ai jamais eu tu sais.' 

Il détourne le regard. Il essaye de m'émouvoir je le sais, mais quand il fait ce regard là, c'est impossible de lui résister. Il est redoutable ce démon. En plus je ne suis pas vraiment crédible, entièrement nu sur lui. J'embrasse sa mâchoire. 

-'Je préfère être passif aujourd'hui Yanis.' je lui affirme. 

-'Je crois que rien que cette phrase pourrait me faire venir.'

-'T'es fou.' 

-'Fou de toi.' 

Il me renvoi un clin d'œil en disant cela. Pff et après c'est moi le lover à deux balles. 

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Je crois que Yanis n'a pas trop compris comment les hommes couchent ensemble. J'essaye de l'aider mais là, je ne peux que me foutre de lui : 

-'Putain ce que t'es con ma parole! Ça rentrera jamais si tu me prépares pas avant!'

Son air hébété me fait rire. 

-'Quoi, comment?' 

-'Tu te fous de moi ? A ton avis ?' 

J'agite mes doigts devant lui pour qu'il comprenne. 

-'Si tu crois que je vais mettre mes doigts dans tes fesses...'

-'Je crois que t'allais bien y mettre autre chose dans mes fesses comme tu dis!'

Yanis lève les yeux au ciel pendant que je conclus : 

-'Tant pis alors mais viens pas me chercher quand tu seras en chaleur!'

Il réplique, piqué au vif : 

-'Tu me prends pour qui?'

-'Pour un mec grave en manque.'

-'T'es con Camille.' il me fusille du regard en disant ça. C'est vexant quand même.  

Je commence à chercher mon caleçon pour me rhabiller mais je ne le trouve nulle part ce qui commence à m'énerver : 

-'Putain mais tu l'as balancé où!'

-'De quoi?'

-'Bah mon caleçon!'

-'Je sais plus.' il répond tout en matant mes fesses. D'où il est il en a une vue privilégiée étant donné que je suis toujours à quatre pattes, essayant désespérément de trouver ce putain de caleçon sous mon canapé qui fait face au lit. 

Soudain je sursaute en sentant ses mains sur mes hanches, Yanis me remonte sur le lit. 

-'Mais qu'est ce que tu fais?'

-'Tu fais exprès de balancer ton cul devant moi, tu crois quoi?'

-'Je cherche mon caleçon. Et puis je me casse.' j'affirme en se relevant du lit.

Il proteste : 

-'Tu peux pas partir maintenant . Et en plus on est chez toi.'

-'C'est toi qui veut rien faire!'

-'Tout ce que tu veux.' il me répond. Je crois qu'il est trop excité pour s'arrêter là. Moi aussi quand je vois son regard malicieux. 

-'Tout ce que je veux?' je lui demande avec un sourire en coin. 

-'Tout. A condition que cela soit sexuel.' répond Yanis en me rapprochant de lui. 'J'ai déjà vu des filles bonnes à poil mais toi...toi c'est quelque chose.' il lèche ses lèvres. 

Je l'embrasse langoureusement. Quand on se détache après plusieurs secondes il me glisse à l'oreille : 

-'Hum j'aime tellement quand tu es comme ça!'

Je ris :

-'Comment?' 

-'Aguicheur. Pervers . Sexy.'

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Ça fait super mal. Pourquoi j'ai accepté ça moi? Yanis fait de son mieux, il m'a bien préparé mais la douleur reste intense. Pas agréable. Je crois que même lui a du mal à prendre du plaisir quand il voit les larmes dévaler mes joues. Il les essuie avec ses pouces, tout doucement. Il a peur de me faire mal, je le vois dans son regard. Il est prêt à se retirer de moi mais je le retiens. Il faut juste que je m'habitue, je le sais. Les premières fois font toujours mal. Je lui demande de bouger. Je vois qu'il se sent mal à l'aise d'y prendre du plaisir alors que moi non mais je préfère l'entendre gémir mon prénom. Au moins je sais qu'il prend son pied. Je n'ai pas envie qu'il se retienne et je lui fais savoir. il accentue ses vas et viens et quand il sent que la jouissance est proche il souffle :

-'Camille..'

Après il sort tout doucement de moi et sors de la pièce. Je me demande ce qu'il fait et je le vois revenir avec de la crème. Il m'en applique avant de me tirer vers lui et de pointer mon sexe avec son doigt :

-'Tu veux?' 

Je lui sourit :

-'Non, je suis juste fatigué, merci.' 

Alors il me replace à côté de lui et entreprend de me masser le dos, pendant que je m'endors. 

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Fin de chapitre : 2832 mots ♡

Ce chapitre est un peu une exception car il pose un peu les bases de la relation entre Yanis et Camille. Les autres seront beaucoup moins longs.

J'ai essayé de rester un minimum réaliste (sans donner trop de détails car ils auront d'autres moments intimes par la suite), comment avez vous trouvé leur première fois? 

Je vais reprendre les cours donc les publications ne seront pas régulières désolé. Au minimum une fois par semaine je pense. 

AngusMalivolo ☮