CHAP 54

 Le lendemain, quand elle se réveilla, Jimmy n'était plus près d'elle. Elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être, mais il faisait déjà jour. Elle se leva et le trouva sortant de la salle de bain. Une serviette autour de la taille, offrant une parfaite vision de son torse, elle ne put s'empêcher de lui sourire d'un air coquin. Il était si beau, que c'en était limite affolant !

— Tu te sens mieux ? lui demanda-t-elle en redevenant sérieuse.

— Oui. Et toi ?

Se rappelant la façon dont elle l'avait rejeté une fois de plus, son visage perdit toute trace de sourire.

— Aussi, lui répondit-elle tristement.

Elle n'osa plus le regarder en face tant elle était honteuse et affligée de ne pas être capable de le rendre heureux. Ce qu'elle lui avait une fois de plus refusé la veille, finirait par les perdre, par les séparer, elle en était convaincue. Après tout, il n'était qu'un homme, et ce qu'elle connaissait d'eux ne lui permettait pas d'envisager une autre issue.

— Je tiens à m'excuser pour hier soir.

Bien qu'il avait parlé posément, il paraissait nerveux. Il lui prit la main pour la rapprocher de lui.

— Je ne me mets jamais dans cet état quand je sors. Éventuellement chez un pote, si je dors sur place, mais jamais dans un lieu public. Ce n'est pas un comportement auquel tu auras à t"habituer, je voulais que tu le saches.

Il caressa doucement son visage de ses mains et replaça quelques mèches de ses cheveux.

— Ok, lui répondit-elle touchée par sa sincérité.

Alors, elle suivit les conseils de Victoria en lui dévoilant une petite part d'elle-même, de ses pensées, de ses peurs...

— Je te dois également des excuses.

— Non Jenna, tu n'as pas à m'en faire, la contredit-il gentiment.

— Au contraire, insista-t-elle. Je m'excuse de ne pas être à la hauteur pour l'instant, poursuivit-elle. L'envie est présente. J'ai envie de toi. C'est le passage à l'acte qui me terrifie alors que je sais pertinemment qu'il n'y a aucune raison. J'appréhende le moment où tu vas entrer en moi parce que j'ai peur d'avoir mal, tu comprends ?

Jimmy la scruta intensément. Il prenait grandement conscience de la complexité du problème de Jenna.

— Maintenant que tu me l'expliques, oui.

— Je suis tellement désolée de te faire subir ça. Ça ne devrait pas se passer comme ça entre nous. Si tu as besoin d'une autre compagnie pendant quelques heures, je comprendrais, lui dit-elle d'une petite voix en baissant la tête.

Elle ne voulait pas qu'il touche une autre fille, cela la rendait même malade rien que de l'imaginer, mais elle ne devait pas être égoïste. Elle devait prendre sur elle et le laisser vivre cette partie de lui qu'elle ne pouvait pas satisfaire.

Il lui releva le menton, un sourire en coin et la força à le regarder.

— Qu'est-ce que t'es en train de me dire ?

Elle détourna le regard, incapable de le soutenir tellement ce qu'elle lui proposait était déplorable.

— T'as très bien compris.

Il l'attira à lui puis la maintint fermement dans ses bras.

— Ne dis plus jamais des choses aussi stupides. Je n'ai aucunement l'intention d'aller voir ailleurs. Je n'y pense même pas. Comment peux-tu seulement l'envisager ?

— Tu es un homme, tu as des besoins et...

— Justement, je suis un homme, pas un animal d'accord ? Et c'est toi que je veux, personne d'autre !

Il la serra un peu plus fort, touché par sa proposition inattendue et complètement hors de la réalité. Que pouvait-il bien lui dire pour la rassurer sur ce sujet ? Quels mots employer qui pourraient lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à craindre de ce côté-là ? Il reprit son visage entre ses mains et il l'embrassa sur le front. Puis soudain, il sut quoi lui dire. Il l'emprisonna à nouveau entre ses bras et lui murmura au creux de l'oreille.

— Je t'ai entendu cette nuit. Il n'est absolument pas question que tu me laisses.

Il mit un petit peu d'espace entre eux deux et la maintint par les épaules pour l'observer.

— Pas pour la raison que tu as évoquée. Jamais. Tu as compris Jenna ?

Elle hocha la tête, les larmes aux yeux, bouleversée par ses mots. Comment pouvait-il être si compréhensif ? Là d'où elle venait, de tels hommes n'existaient pas.

— Et moi aussi je t'aime, lui dit-il en la soulevant pour approcher son visage du sien. Ne doute jamais de ça !

Emportée par l'émotion, Jenna craqua complètement. Elle s'agrippa au cou de Jimmy et le serra si fort qu'il prit sur lui pour ne pas la stopper, bien qu'elle l'empêcha de respirer.

— Je ne te mérite pas, lâcha-t-elle, la voix entrecoupée de sanglots.

— Chut, arrête de dire n'importe quoi. Je ne veux pas t'entendre dire des choses comme ça.

Il la porta jusqu'au canapé sur lequel il s'installa, la gardant contre lui. Il la berça comme on le ferait pour un enfant, parce qu'en cet instant, c'était ce qu'elle était, une gamine, complètement perdue et détruite.

— Si je pouvais effacer ce qu'ils t'ont fait, je le ferai. J'aimerai tellement que ce jour n'ai jamais existé pour qu'on puisse reprendre là où on en était...

Elle resserra son emprise autour de son cou. Elle aussi elle aimerait effacer ce jour maudit. Pour son bien à elle, mais aussi pour celui de Jimmy, afin de lui épargner toutes les souffrances et les tourments qu'il endurait.

— Si je t'ai fait venir ici, dit-il après un long moment passé à être silencieux, c'est pour te changer les idées. Alors à partir de maintenant, tu te reprends, tu regardes les activités qui sont proposées sur la brochure, et tu choisis celles que tu veux faire. Celles, au pluriel, ça va sans dire.

Sans lâcher Jenna, il se pencha pour atteindre la table basse et prendre la brochure qu'il lui colla sous les yeux.

— Sèche tes larmes et choisit !

Le ton était ferme, mais pas dur. Jenna obéit, essuya ses larmes, quitta la chaleur corporelle de Jimmy et s'installa près de lui, la brochure dans les mains.

— Est-ce que tu veux que j'appelle les filles pour que vous choisissiez ensemble ?

— Oui, je veux bien.

Pendant qu'elle regardait la brochure, Jimmy prévint les filles par textos, puis il lui prépara un petit déjeuner qu'il lui apporta sur un plateau.

— Et tu finis tout !

Elle lui répondit par un sourire, avant de le remercier. Elle trempa une tartine de confiture dans son bol de café tout en détaillant attentivement la brochure, mais un problème se posa vite. Le même que lorsqu'elle était dans la suite de l'hôtel à décrypter le menu. Elle ne comprenait rien aux noms des activités.

— C'est quoi du squash ?

— C'est le même principe que le tennis, mais il n'y a pas de terrain. Tu es dans une salle et tu envoies la balle contre un mur. C'est assez physique comme sport.

— Non, ça me dit rien.

Elle poursuivit sa lecture avant de tomber encore sur un nom barbare.

— C'est quoi du bubble bump ?

— À t'expliquer, ça va pas être simple, je vais te montrer, tu vas mieux comprendre.

Il sortit son téléphone portable et pianota dessus jusqu'à ce qu'une vidéo démarre. Jenna intriguée, regarda. Des gens dans des bulles jouaient au foot. Enfin, essayer de jouer au foot car d'après ce que montrait la vidéo, les personnes étaient beaucoup plus souvent la tête en bas et les pieds en l'air, qu'à taper dans un ballon. Les chocs lorsqu'ils se percutaient étaient violents, mais visiblement, ils ne se faisaient pas mal puisqu'ils recommençaient à se rentrer dedans dès que leurs pieds retouchaient le sol.

— Je veux faire ça !

Jimmy sourit devant l'engouement de Jenna.

— Je pense qu'on n'aura pas à ruser pour convaincre Tennessie, jugea Jimmy, mais Victoria, tu crois qu'elle peut adhérer ?

— Je sais pas, en dehors du Secret's Club, on ne connaît pas grand-chose, alors on verra si ça la tente...

Et ce fut vite vu. Victoria, mais aussi tous les autres furent emballés par l'activité qu'ils réservèrent pour l'après-midi même et elle fut à la hauteur de leur espérance. Jamais Jimmy n'aurait pu imaginer les trois filles autant s'amuser. Ce fut un réel plaisir que de les voir devenir menaçantes quand les gars s'approchaient trop d'elles, hurler de frayeur quand ils parvenaient à leur "mettre une cartouche", terme employé par l'animateur pour imager quand une personne fonce exprès dans une autre personne afin de la faire rouler, et éclater de rire lorsqu'elles se retrouvaient tête en bas, pieds en l'air, à crier "à l'aide" à qui voulait bien l'entendre. Pendant une heure, durée de l'activité, ils se coursèrent les uns les autres, rivalisèrent de ruses et d'audaces pour arriver à leur fin, qui était bien sûr de mettre la fameuse "cartouche" à l'adversaire du moment. L'animateur lui-même paraissait dépassé par leur volonté farouche qui était de mettre l'autre à terre, où en l'air, c'était selon. Plus d'une fois, il s'était poussé juste avant qu'une bulle ne l'embarque avec elle dans son élan. Ils n'étaient que six participants, mais ils donnaient l'impression d'être le double tant par le bruit qu'ils faisaient que par la place qu'ils prenaient dans la salle à courir ou rouler, partout et tout le temps.

— STOP ! hurla l'animateur que l'agitation déstabilisait.

Il leur fit signe de s'approcher, et quand ils furent assez près pour l'entendre, il leur demanda :

— Est-ce qu'il y en a parmi vous qui pratiquez un sport ?

Jimmy et Christopher sortirent la tête de leur bulle en même temps et crièrent "OUI" parfaitement synchronisés.

— Nous aussi on pratique un sport ! argua Tennessie.

— Lequel ?

— La pôle dance.

— Non, ça peut pas être ça mais merci quand même. Et vous, messieurs, quel est le sport que vous pratiquez ?

— RUGBY ! s'exclamèrent-ils en chœur.

— Et ben voilà, ceci explique cela, soupira l'animateur en se pinçant l'arrête du nez. Ça se vérifie encore aujourd'hui, j'aurai du y penser...

— Euh penser à quoi ? demanda Tennessie qui ne voyait pas du tout où il voulait en venir.

— J'aurai du poser cette question avant que vous ne commenciez. Les rugbymans préfèrent se mettre des cartouches que shooter dans le ballon. Et il se trouve que pas UNE SEULE FOIS, vous n'avez tiré dans le ballon...

— Quel ballon ? demanda Tennessie qui paraissait atterrir, entraînant un éclat de rire de ses deux amies.

— C'est grave docteur ? s'inquiéta subitement Christopher.

— Du tout, mais je peux le ranger, il ne vous sert vraiment pas à grand-chose. Allez-y, vous pouvez poursuivre, leur dit-il blasé en leur montrant d'un signe l'ensemble de la salle.

Il n'eut pas sitôt fini sa phrase que Christopher fonça sur Gros Pat et le fit valdinguer jusqu'à l'autre bout de la salle. Dépité, il leur tourna le dos et partit ranger le ballon rond qui n'avait pas réussi à capter leur attention.

La séance finit, ils rendirent chacun leur bulle avant de remercier l'animateur pour sa bonne humeur et pour sa patience.

— Oh, ce n'est pas la première fois que j'ai des rugbymans, et ce que je peux vous dire, c'est que c'est cette catégorie qui est la plus indisciplinée. Vous êtes parfois pires que des gosses, alors c'est vous dire !

Il souriait en leur disant cela, mais Christopher parut sceptique.

— Vous parlez de nous précisément ou bien des rugbymans en général ?

— À vous de me le dire, releva mystérieusement l'animateur avant de se retirer définitivement, mettant ainsi fin à la séance.

La fine équipe se retrouva pour le dîner dans le chalet de Jimmy. Plus grand, plus confortable, il pouvait accueillir tout le monde sans pour autant se sentir à l'étroit. Regroupés autour de la table basse du salon, ils reparlaient de leur après-midi mouvementée jusqu'à la revivre lorsqu'ils mimaient les cascades que l'un ou l'autre avaient pu faire.

Jimmy, qui bien qu'il participait activement à la conversation, ne relâchait pas sa surveillance sur Jenna. Pendant tout l'après-midi, il avait observé sa façon d'appréhender l'activité, avait analysé ses réactions, et il avait été satisfait et rassuré de ce qu'il avait pu voir. Elle s'était littéralement éclatée avec sa bulle. Jamais il n'aurait pu imaginer qu'elle se prêterait autant au jeu, ni qu'elle le jouerait avec autant de facilité. Pour la première fois depuis leur rencontre, elle avait été une jeune femme "normale". Quel bien cela avait fait à Jimmy que de la voir ainsi évoluer au sein d'un groupe d'amis. Elle avait été rayonnante, jamais à court d'idées pour arriver à ses fins, c'est-à-dire réussir à dégommer la cible qu'elle s'était choisie. Gros Pat et lui-même avaient été plus malins et elle avait ragé de les louper. Il faut dire aussi pour la défense de Jenna, que leur corpulence leur avait permis de maintenir une certaine stabilité réduisant à néant tous ses efforts.

Victoria et Tennessie n'avaient pas été en reste. Jimmy aurait pu défier quiconque de voir dans ces trois jeunes femmes, d'anciennes prostituées, ni quelles souffrances elles avaient eut à endurer. Cela lui permettait d'envisager un avenir meilleur pour elles. Oui, elles s'en sortiraient ; oui, elles réussiraient à vaincre leurs démons. Elles le méritaient tellement qu'il n'était pas envisageable qu'il en fut autrement. Quand il vit Jenna bailler aux corneilles, il s'approcha d'elle et la pris dans ses bras.

— J'espère que tu n'es pas fatiguée parce que la soirée n'est pas encore finit !

— Qu'est-ce qu'il y a après ?

— Un spectacle de danse.

— On va dans un cabaret, ou quelque chose dans le genre ?

— Pas exactement, souris Jimmy. Tu verras lorsqu'on y sera...

— C'est bon, tu as titillé ma curiosité, je suis maintenant bien éveillée, dit-elle en riant.

— J'espère bien, j'ai besoin de toi en forme sur ce coup là.

Elle avait bien remarqué son air mystérieux, mais elle se prêtât au jeu sans discuter, ravie d'aller voir un spectacle de danse auquel elle ne participait pas. Changer de rôle, elle n'était pas contre, bien au contraire. Elle se demandait même ce que cela faisait d'être spectatrice.

— J'espère que je vais rêver les yeux ouverts, lui glissa-t-elle dans un murmure.

— Moi aussi...

Quand il fut l'heure de se préparer pour le fameux spectacle, Jenna fut embarquée de force par Victoria qui s'était proposée pour lui trouver une tenue adaptée à la sortie. Bien que cette dernière avait essuyé un refus de la part de son amie qui arguait à qui voulait bien l'entendre qu'elle pouvait bien se débrouiller toute seule, elle ne la lâcha pas et l'entraîna dans la chambre qu'elle referma derrière elle.

— Vicky, gronda-t-elle. J'ai pas besoin de toi.

— Si, mais tu ne le sais pas encore. Moi je sais où on va, alors que toi, tu ne sais rien du tout. Je suis donc la mieux placée pour te trouver une tenue A.DAP.TÉE !

— Non mais j'hallucine là. C'est n'importe quoi. Vraiment n'importe quoi !!!

Jenna eut beau râler, rien ne fit changer d'avis Victoria qui fouilla dans ses affaires jusqu'à trouver la tenue adéquate.

— Enfile-moi ça et ne traîne pas, on n'a plus beaucoup de temps devant nous. Attache-toi les cheveux et maquille toi aussi, allez, dépêche-toi !!!

Jenna ne comprenait pas l'obstination de son amie. Après tout, ils allaient à un spectacle de danse, pourquoi en faire tout un plat ? Mais la tenue que lui avait dégotée Victoria était très affriolante et absolument pas adaptée à la température hivernale du dehors, mais surtout, ce n'était pas elle qui l'avait mise dans sa valise...

— Ça sort d'où ça ?

Elle s'apprêta malgré tout, faisant confiance à son amie. Une confiance toute relative quand même, puis elle rejoignit la petite bande qui était déjà prête. Sauf Tennessie qui se faisait désirer.

Quand celle-ci arriva, Jenna ne put s'empêcher de questionner Jimmy.

— Tu peux me dire pourquoi on est habillées si léger ?

Jimmy lui sourit, mais ne lui répondit pas. Il lui prit la main et l'entraîna à sa suite.

La réponse elle l'eut lorsqu'ils arrivèrent à destination. Ils passèrent ce qui ressemblait à une entrée de boite de nuit, mais qui s'avérait être un club de striptease...

— Mais qu'est-ce qu'on fout là ?

Jenna parlait toute seule, mais elle s'accrochait à la veste de Jimmy qu'elle tira d'un coup sec pour l'interpeller.

— Tu m'avais dit qu'on allait à un spectacle de danse !

— C'est vrai.

— Quel genre de spectacle tu peux voir ici, à part ce que tu m'as affirmé ne pas aimer ? À moins que tu ne m'aies menti et que tu sois un gros adepte de ces endroits, releva-t-elle en fronçant les sourcils.

— Je ne t'ai pas menti, je suis venu voir un spectacle de danse et c'est ce que je compte bien faire. Je t'ai dit aussi que j'avais besoin de toi en forme sur ce coup là, tu te souviens ?

Jenna suivi son regard qui se porta jusqu'à Victoria qui se trouvait aux abords de la scène. Cette dernière adressa un signe de la tête en direction de Jimmy qui le lui rendit.

— Oui, affirma-t-elle. Mais pourquoi autant de mystère ? Qu'est-ce que tu magouilles avec Vicky ?

— Tout est O.K, lança Tennessie qui s'incrusta alors entre eux deux.

Jimmy acquiesça. Il se plaça derrière Jenna et lui enleva la veste qu'elle portait, faisant apparaître sa tenue légère qui se fondait parfaitement bien avec le décor.

— C'est à vous, lui glissa-t-il.

Jenna le dévisagea avec stupeur. Elle commençait à comprendre ce qui se tramait autour d'elle.

— À nous pour faire quoi ?

Elle s'accrochait à la pochette assortie à sa tenue comme si celle-ci pouvait la sortir d'elle ne savait quel mauvais pas.

— Fais moi rêver Jenna, lui susurra-t-il dans le creux de l'oreille en lui enlevant doucement la pochette des mains.

Tennessie l'entraîna avec elle, ne la laissant pas réagir. Tout en la suivant, elle lança des regards inquiets à Jimmy qui ne la quittait pas des yeux.

"Lâche-toi, Jenna. Lâche tout. Laisse-les derrière toi une bonne fois pour toute. C'est ta seule chance d'avancer !" pensa-t-il tout en la voyant monter sur la scène, poussée par Tennessie, encouragée par Victoria.

Elle pouvait y arriver, il en était certain. Elle pouvait le faire. Bien qu'à cet instant, elle parût perdue, il ne doutait pas de sa capacité à relever le défi qu'il lui imposait, pour son bien à elle, pour leur bien à tous les deux...

...

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