CHAP 36
Chapitre dur, âmes sensibles vous êtes prévenues...
S'il vous plaît, ne me détestez pas ^^
Bonne lecture quand même ;)
Après être passée entre les mains de Lewis et de ses deux hommes, Jenna subissait maintenant les assauts d'une extrême violence de la part de Terry. Comme il l'avait dit, Lewis n'en ratait pas une miette. Installé dans un fauteuil, un verre d'alcool dans une main, un cigare dans l'autre, il se délectait du spectacle d'un sourire pervers. Toujours menottée, suspendue et bâillonnée, elle était complètement nue, seules ses chaussures à talons n'avaient pas été enlevées. Juste en dessous d'elle, une bâche transparente d'à peu près deux mètres sur deux mètres, protégeait la moquette.
C'était bien sûr Lewis qui s'était chargé de la déshabiller. Avec l'aide d'un couteau pour le haut car ayant les mains liées, les habits, si les légers furent-ils, ne pouvaient pas être passés pas les bras, puis il s'était occupé d'elle avant de laisser la place à ses hommes.
Jenna avait perdu la notion du temps. Elle avait fermé les yeux dès que Lewis avait posé ses mains sur elle, ne les rouvrant que rarement, mais quand elle l'avait fait, c'était pour découvrir à chaque fois une tête différente devant elle, ainsi que des traînées de sang sur ses cuisses, la seule fois où elle avait réussi à baisser la tête. Mais surtout pour voir qu'elle était filmée, la caméra passant elle aussi, dans différentes mains. Courageusement, elle avait tenu le coup, mais quand Terry se retira d'elle, elle su qu'elle ne pourrait en supporter plus. Malheureusement pour elle, Lewis n'en n'avait pas finit. Sans un mot, il se leva et fouilla dans un sac de sport. Quand il se retourna, elle vit avec horreur ce qu'il avait entre les mains.
— Je suis désolé ma douce, mais il faut maintenant que je laisse ma trace en signant mon forfait.
D'un geste sûr, il leva le fouet qu'il tenait fermement et s'en servit sur elle sans états d'âmes. Au contact du cuir sur sa peau, elle se cambra de douleur, son cri étouffé par le scotch. Il recommença, encore et encore, avec un tel acharnement que Jenna perdit connaissance.
Ce fut un corps sanguinolent qui pendait dorénavant dans la pièce.
— Tu as tout filmé, Terry ?
— Oui, sauf quand j'avais les mains occupées, ricana ce dernier d'un air tout particulièrement sadique.
— Et les deux copies sont terminées ?
— Oui, elles le sont, affirma-t-il en fermant un ordinateur portable.
— Parfait, détachez la et mettez la dans le sac prévu à cet effet. Je pense que maintenant ce cher Gwendal prendra mes demandes avec un peu plus de sérieux. Quant aux Laroche, dit-il en crachant le nom, ils ne me prendront plus de si haut quand je m'adresserai à eux prochainement, parce que ma piscine, ils vont me la faire !
Il se pencha sur le corps de Jenna qui était maintenant étendue sur le plastique et il caressa son visage ensanglanté.
— Quel gâchis, une telle beauté... tu as été une bonne petite chienne très obéissante, j'y repenserai quand je regarderai ma femme faire sa brasse dans la piscine le matin, à la fraîche...
Il se releva et remit de l'ordre dans sa tenue, imités par les trois autres. Ils mirent ensuite le corps de Jenna dans le sac de sport, en le recroquevillant pour qu'il puisse entrer entièrement, puis ils le fermèrent.
Lewis récupéra la carte mémoire de la caméra portative qu'il glissa dans une enveloppe sur laquelle était déjà inscrit un nom, mais aussi le manteau de fourrure de sa femme, qu'il installa sur son avant bras. Les quatre hommes quittèrent la suite et se dirigèrent vers l'ascenseur munit des deux sacs de sports. Si l'un était léger et tenu par un seul homme, le deuxième en revanche, était beaucoup plus lourd et il fallu deux hommes pour le porter.
En passant devant la porte mille deux cent dix-huit, Lewis y jeta un coup d'œil et eut un sourire mauvais.
— Tu es loin d'imaginer ce qui t'attend Laroche !
Arrivé dans le hall d'entrée de l'hôtel, l'homme qui portait le sac léger se dirigea vers l'accueil. Il tendit l'enveloppe à l'hôtesse.
— Pour la suite mille deux cent dix-huit, de la part de la suite mille deux cent vingt, à faire parvenir dans trente minutes précisément, ajouta-t-il sèchement.
— Ce sera fait, monsieur.
Il rejoignit les autres qui attendaient la limousine sur le trottoir. Levant la tête sur le bâtiment, Lewis le regarda attentivement.
— J'ai passé une soirée exquise ici, je vais en garder un doux souvenir.
Quand la limousine se gara devant eux, Lewis s'y installa pendant que ses hommes se débarrassaient des sacs dans le coffre. Roulant doucement, ils traversèrent le sud de la ville pour se rendre dans le nord. Après un certain temps, la limousine ralentie, puis s'arrêta devant un bar. Les deux sbires de Lewis sortirent le sac dans lequel reposait Jenna et l'emportèrent à l'intérieur. Ils traversèrent le bar sans tenir compte des regards curieux des quelques clients encore présents, passèrent une porte qui donnait sur un couloir et empruntèrent l'escalier. Ils durent enjamber un corps de femme inerte pour atteindre l'étage. Ils déposèrent le sac devant une porte sur laquelle un des deux hommes tapa trois grands coups. Sans demander leur reste, ils repartirent sur leurs pas.
— J'aurai aimé me charger de ça, dit Terry à Lewis, alors qu'ils étaient restés dans la limousine. Je m'en serai fait un plaisir même...
— Ton ex-patron saura bien assez tôt que tu travailles pour moi, ne t'en fais pas, chaque chose en son temps.
Les hommes revinrent et la limousine reprit sa route.
...
Le cœur de Jimmy s'emballa quand il entendit toquer à la porte de la suite. Il se précipita pour ouvrir, persuadé que Jenna était enfin là !
— Bonsoir monsieur Laroche, ceci est pour vous, dit un jeune homme de service. C'est de la part de la suite voisine.
Du doigt, il lui montra la direction.
Jimmy ne put cacher sa déception. Il prit l'enveloppe en le remerciant puis referma la porte. Sceptique, il la déchira et trouva à l'intérieur une carte mémoire. Il ne comprenait pas à quoi elle pouvait correspondre, mais cela ne lui plut pas. Son portable vibra et toujours dans l'urgence, il répondit sans même regarder de qui provenait l'appel.
— Jimmy, on a retrouvé Jenna.
À l'intonation de la voix de son oncle, il comprit que la situation était critique.
— Elle est...
— Non, mais il faut que tu viennes tout de suite au bar près du club, c'est là qu'elle est, je t'y attend.
— J'arrive !!!
Il ne lui fallu que vingt minutes pour arriver à destination. Devant le bar qu'il trouva sans problème, il vit son oncle, mais aussi Christopher qui martelaient le trottoir de leurs pas en l'attendant. Il se gara derrière leurs voitures respectives et sortit en trombe de la sienne, se ruant sur eux.
— OÙ EST-ELLE ??? rugit-il en proie à une panique sans précédent.
— Viens.
D'un signe de tête, Alfred lui fit comprendre de le suivre.
— On fait comme on a dit Christopher, ajouta Alfred.
— Je vous attend, répondit l'intéressé en jetant un regard terriblement inquiet à Jimmy.
Même s'il n'était pas en état de faire un état des lieux complet du bar, il remarqua tout de même que l'endroit était sinistre. Il n'était pas au bout de ses surprises quand il emprunta un escalier jonché d'immondices de toutes sortes, telles que des seringues et préservatifs usagés, mais surtout d'un corps qu'il dut enjamber. À l'étage, des poubelles à moitié ouvertes posées le long d'un mur d'une saleté encore jamais vu et de couleur suspecte par endroit, l'indisposèrent subitement. Il fut pris de nausées tant par l'odeur que par la vue.
Les pleurs d'une femme derrière une porte entrouverte détournèrent son attention, mais avant de le laisser entrer, son oncle l'arrêta dans son élan en posant une main sur sa poitrine.
— Jimmy, je tiens à te prévenir que tu risques d'être choqué, ce n'est pas beau à voir. Soit courageux mon neveu, ajouta-t-il en plaçant la main sur son épaule.
Terrifié à l'idée de ce qu'il allait trouver derrière cette porte, il l'a poussa puis passa le seuil. En face de lui, dans une petite pièce attenante à ce qui paraissait être la pièce principale, il vit Tennessie à genoux, pleurant à chaudes larmes. Il se précipita pour la rejoindre. Ce fut rapide, deux enjambées avaient suffit pour traverser le minuscule salon. Tennessie leva sur lui un visage ruisselant de larmes. Elle voulut lui parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il se pencha et il la vit. Le visage difforme, peinturé de sang séché, il ne la reconnut même pas. Tennessie se leva chancelante pour lui laisser la place. Il s'agenouilla près du corps de Jenna et souleva avec une appréhension non feinte, la couette qui la recouvrait. Il la découvrit nue, la peau zébrée de sang, sur tout l'ensemble de son corps.
— On pense qu'elle a été fouettée, dit gravement Alfred.
La douleur déforma le visage de Jimmy. La voir dans cet état lui était insupportable.
— Il faut la sortir d'ici, maintenant ! Il faut l'emmener à l'hôpital. Dieu seul sait ce qu'on lui a fait d'autre.
Gros Pat surgit en trombe dans le studio.
— Il faut partir tout de suite, Gwendal arrive, et pas tout seul !
Jimmy passa ses mains sous le corps de Jenna et la souleva dans ses bras, emportant la couette avec lui pour qu'elle reste couverte. Il s'adressa ensuite à Tennessie.
— Où sont ses papiers d'identités et son portable ? Il faut pas les laisser là.
Rapide comme l'éclair, Tennessie se précipita sur la cachette et d'un geste habitué, elle fit sauter la plainte.
Alfred sortit le premier, suivit de Jimmy.
— Active Nessy, ils vont arriver d'un moment à l'autre.
— C'est bon, j'ai tout, s'écria-t-elle en s'élançant à son tour vers la sortie.
Gros Pat la laissa passer, puis il sortit son arme avant de la suivre.
Quand Jimmy arriva dehors, il vit les hommes de son oncle, des armes dans les mains, prêtent à servir.
— Passe ta carte, lui hurla Christopher, tu peux pas conduire !
— Dans ma poche arrière droite, lui indiqua Jimmy précipitamment.
Christopher passa sa main dans la fente serrée et en sortit la carte qu'il passa à un des hommes d'Alfred.
— Monte, lui ordonna ce dernier, en lui ouvrant la portière arrière.
Jimmy s'exécuta, et s'engouffra dans sa voiture sans lâcher Jenna. Une fois assis, il l'installa le plus confortablement sur lui. Quand il entendit des coups de feu, il se recroquevilla sur lui-même, dans un instinct de protection pour elle. Il releva la tête pour voir au travers de la vitre. Tout le monde était monté dans les voitures qui démarrèrent dans un même mouvement. Les tirs ne s'arrêtèrent pas pour autant et quelques balles atteignirent la carrosserie de la voiture de Jimmy qui fermait le convoi. Quand le silence se fit entendre, il soupira de soulagement avant de baisser son regard sur le visage toujours inconscient de celle qu'il avait tant attendu ce soir là. Mais elle était là, dans ses bras.
— Ça va aller, lui dit-il dans un souffle. Tout ira bien maintenant.
Il pressa ses lèvres sur son front, les larmes aux yeux de l'avoir enfin récupérée...
...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top