CHAP 12

  Je dédie ce chapitre à   blackbaebuddy :) merci à toi ;)
 

Contrairement à ce à quoi Jenna s'attendait, sa journée passa vite. Entre l'entraînement du matin et le travail de l'après-midi, elle fut suffisamment occupée pour ne pas trop penser à ce qui l'attendait le soir. Surtout qu'avec Georges, elle n'avait pas eu le temps de s'ennuyer.

Rosa n'étant pas présente à son arrivée, elle fut accueillie par madame Laroche en personne. Femme au caractère bien trempé, cela se voyait au premier coup d'œil, bien habillée, très distinguée, mais malgré tout à l'opposé de l'idée que Jenna se faisait des femmes riches. Elle n'avait pas leur air suffisant, ni hautain. Quand elle s'adressait à Jenna en lui posant des questions en majeure partie ciblées sur sa vie d'avant, c'était avec un réel intérêt qu'elle en écoutait les réponses. Réponses inventées de toutes pièces et qui, Jenna l'espérait sincèrement, suffiraient à satisfaire sa curiosité.

Elle s'était mise à prier pour que n'arrive jamais le jour où les Laroche découvriraient ce qu'elle était réellement ni qu'elle se servait d'eux pour disparaître à jamais de la circulation. Ils n'étaient et ne devaient rester qu'un tremplin pour atteindre son but. Le problème était qu'elle commençait à les apprécier un peu trop et de ce fait, à culpabiliser de les utiliser à des fins personnelles. Elle se sentait bien chez eux car elle ne ressentait aucune malveillance de leur part, elle ne se sentait pas agressée. Elle avait compris que si son travail était correctement fait, ils ne lui reprocheraient rien et la laisseraient tranquille. Bref, ils la considéraient comme un être humain et à cela, elle n'y était pas habituée.

Le langage et le comportement de madame Laroche l'avaient dans un premier temps surprise, puis beaucoup amusé. Là encore, elle était à l'opposé des clichés que l'on pouvait se faire sur les femmes friquées.

— Par pitié, l'avait-elle supplié alors qu'elles faisaient un peu plus connaissance, ne m'appelez pas madame Laroche mais Isabelle. Je vous appelle bien par votre prénom. Dans cette maison, il n'y a pas de place pour les chichis de sales bourgeoises plastifiées et refaites des pieds à la tête. Moi, mes seins et mon cul ne sont pas trafiqués !!! Il y a bien d'autres façons de dépenser son argent plus intelligemment et surtout, de façon plus utile !

Avant de quitter la résidence, elle avait pris Jenna pas les épaules et lui avait fait une bise sur chaque joues.

— Bon courage ma p'tite Myrtille, lui avait-elle dit. Et ne vous laissez pas faire par mon bourricot de beau-père surtout. Je vous parle en connaissance de cause.

Houlà, avait pensé Jenna, ça sent le vécu, comme les baskets de Nessy...

Puis elle retrouva Georges directement dans sa chambre et il l'accueilli avec un grand sourire. Elle l'aida dans la salle de bain et elle eut droit au même comportement indiscipliné de la veille de Monseigneur, mais bien sûr, elle se garda bien de tout commentaire. En revanche, elle ressorti de la cabine de douche sans avoir reçu d'eau, pourtant elle s'y était préparée.

Rosa arriva alors qu'elle retapait le lit de Georges pendant que celui-ci finissait de se préparer. Quand ils quittèrent la chambre tous les trois, Rosa ne put s'empêcher de titiller le vieil homme :

— Et bien Georges, je suis attristée de constater que vous n'utilisez jamais de parfum quand c'est moi qui m'occupe de vous ! Pour quelle raison n'y ai-je pas droit ? lui demanda-t-elle moqueuse.

Vexé, Georges agita la main pour l'inciter à se taire.

Quand son après-midi de travail arriva à son terme et qu'elle les quitta, ce fut avec la boule au ventre qu'elle passa le portail. Le moment fatidique approchait à grand pas. Elle commençait sérieusement à angoisser...

En rentrant chez elle, elle découvrit sur le matelas qu'elle partageait avec Tennessie et qui était posé à même le sol, des vêtements disposés avec précaution sur la couette. Une des manches du petit haut blanc en imitation dentelle était pliée au niveau du coude et dirigée vers le haut, l'autre manche, également pliée au coude était quand à elle dirigée vers le bas. A ses côtés, un petit haut noir, moulant et court à mettre en dessous. Un jean plutôt tendance et qu'elle reconnue comme étant celui de Tennessie complétait l'ensemble. Elle sourit, reconnaissante à cette attention qu'elle trouvait adorable.

Elle fila sous la douche qui comme les sanitaires, se trouvait sur le palier. Munie d'une simple serviette qui la couvrait partiellement, elle en sortit et fit le chemin inverse pour retourner dans le studio. Elle passa les vêtements et constata qu'ils lui allaient parfaitement bien. Alors qu'elle se maquillait légèrement, elle réalisa subitement qu'il ne l'avait jamais vu sans perruques et sans faux cils et tout aussi subitement, elle fut prise d'un terrible doute. Et si elle le décevait en se montrant telle qu'elle était vraiment ?

Les filles arrivèrent avec leur repas qu'elles déposèrent sur la table basse en dévisageant Jenna qui se trouvaient face à elles. Elles la détaillèrent des pieds à la tête en passant en revue chaque détail de sa personne. Jenna, angoissée, ferma les yeux en attendant le verdict qui tardait à venir.

— Rien à ajouter !!! certifia Tennessie satisfaite du résultat. Y'a pas à dire, j'ai eu du nez. J'ai dû être styliste dans une autre vie...

— Tu es parfaite ma poule, renchérit Victoria. Tu vas le rendre fou, obligé !

— Ou pas, balbutia Jenna.

— Oh toi, t'as la trouille ! comprit Victoria.

— Putain, c'est rien de le dire, Vicky. Mes jambes me portent même plus tellement j'ai peur...

— Viens par là, lui dit gentiment son amie en l'attirant dans ses bras. C'est quand même pas un mec qui va te faire douter de toi, non ? Tu sais très bien les manier...

— Justement non ! la coupa-t-elle. Pas de cette façon là, pas quand c'est pas moi qui dirige. La dernière fois dans la salle, j'ai rien contrôlé du tout et ça me fait peur !!!

— T'as rien compris, Jenna. Tu n'es pas dans la salle, donc tu n'as rien à contrôler. Prends les choses comme elles viennent, apprécie le moment et ne pense à rien d'autre. Juste toi et lui, c'est tout. D'accord ?

Jenna hocha la tête bien qu'elle ne fut pas du tout convaincue. Fouillant dans ses poches, Victoria en sortit un petit couteau de poche qu'elle lui tendit.

— Par précaution, on ne sait jamais, dit-elle d'un ton ferme.

— T'es dure à suivre, releva Tennessie. D'un côté tu l'encourages à y aller, mais de l'autre tu la fais douter ! Comment veux-tu qu'elle y arrive ?

— Ça lui coûte rien de le prendre. Je veux bien croire au prince charmant, mais ici, c'est une espèce inconnue. Je veux qu'elle fasse gaffe.

— T'inquiète pas Vicky, je comprends très bien ton point de vue.

— Si jamais tu dois t'en servir, dis-toi que le couteau c'est moi et crois-moi que je saurais où me planter ! ajouta-t-elle en souriant.

— Allez ma Jenna, lui dit tendrement Tennessie en lui tendant son sac à main et une veste, faut que tu partes maintenant...

Devant son hésitation elle ajouta :

— On peut t'accompagner un bout si ça peut t'aider...

— Et puis quoi encore, targua Victoria, on va pas en plus lui tenir la main, non ? Allez ouste, dehors ! J'aimerais manger chaud !!!

Sur ses dires, elle ouvrit la porte d'entrée et poussa sans ménagement Jenna vers l'extérieur. Après les dernières embrassades, cette dernière souffla un bon coup et prenant son courage à deux mains, elle partit à son rendez-vous.

L'arrêt du bus n'était qu'à quelques pas de l'hôtel, une chance, elle n'avait pas trop à marcher. Hôtel qui en plus se situait dans le sud de la ville et donc pas sur le territoire de Gwendal, ce qui la rassurait car elle était presque sûre de ne pas tomber sur un de ses hommes de main. Son escapade ne risquait en principe rien, surtout que Victoria et Tennessie couvraient ses arrières. Si d'aventure Gwendal la demandait, ses amies lui diraient qu'elle était chez une des filles dans leur bâtiment mais qu'elles ne savaient pas laquelle. Le temps de la trouver correspondrait au temps de son trajet de retour. Quand aux clients qu'elle pourrait éventuellement croiser, il était peu probable qu'ils la reconnaissent sans ses artifices. Non, le nœud dans la gorge et la boule au ventre ne venaient pas de ces craintes là. Qui aurait pu croire qu'un jour, un homme arriverait à la tétaniser à ce point en lui portant juste un banal intérêt ?

Étonnamment, ses jambes continuaient à la soutenir et à la faire avancer jusqu'à l'hôtel. Elle passa la porte tournante toute en verre et pénétra dans un hall absolument magnifique. Il n'était pas luxueux à proprement parler, en tout cas pas dans le sens où on pouvait l'entendre. Il n'y avait point de dorures, point de lustres en cristal, pas de tapis rouge qui permettait de se sentir une star quand vos pieds le foulaient, ni de large escalier en pierre et en colimaçon comme elle en avait déjà vu à la télévision. Tout le mobilier, la décoration étaient tendance et design. C'était un plaisir pour les yeux. Jenna n'avait jamais rien vu d'aussi beau.

Elle se dirigea vers le comptoir blanc dans lequel des lumières changeaient la couleur de la façade par alternance. Du bleu, elle passait au vert, puis au jaune, au orange, rouge, violet et enfin la façade reprenait le ton bleu. Elle aurait bien passé sa soirée les yeux perdus dans ces nuances si captivantes. Elle s'accouda au comptoir et demanda à l'homme qui se trouvait de l'autre côté, à quel étage se trouvait la chambre mille deux cent dix-huit.

— Vous prenez l'ascenseur, douzième étage et vous suivez le couloir sur votre gauche, lui indiqua-t-il très aimablement.

Jenna le remercia et suivit ses explications. Quand les portes de l'ascenseur se refermèrent sur elle, elle souffla plusieurs fois afin d'évacuer le stress qui désormais ne la quittait plus. Pour ne pas penser à ce qui l'attendait, elle essaya de se focaliser sur l'intérieur de l'ascenseur, mais ce fut peine perdue. Ses mains qui tenaient son sac par les anses n'avaient jamais été aussi moites. Et que dire de son cœur qui s'affolait sans discontinuer au point qu'elle avait l'impression de n'entendre que lui ? Et ce bruit assourdissant qu'il faisait se répercutait et augmentait en rebondissant sur les parois de l'ascenseur. Que ce supplice se termine, vite, elle n'en pouvait plus...

Les portes s'ouvrirent, elle sortit. Elle prit sur sa gauche et emprunta le long couloir jusqu'au numéro de chambre que lui avait indiqué le généreux client. Elle inspira très fortement puis ferma les yeux lorsqu'elle toqua à la porte. Elle sursauta quand elle entendit le déclic de la poignée et rouvrit les yeux, regrettant de ne pas être immunisée contre les assauts violents de ses propres émotions.

Jimmy ouvrit la porte et sourit quand il la vit, là, sur le seuil.

— Entre, l'invita-t-il.

Timidement, elle s'exécuta et pénétra dans la chambre qui n'en n'était pas une, Jenna s'en rendit rapidement compte. Passé la petite entrée, elle arriva dans une vaste pièce qui ressemblait à s'y méprendre à un salon. Elle ne comprenait plus rien, le bâtiment dans lequel elle se trouvait était pourtant bien un hôtel, alors pourquoi n'y avait-il pas de chambre ?

Jimmy sentit son hésitation.

— La suite ne te convient pas ? lui demanda-t-il soudain inquiet.

— La suite ? répéta-t-elle sidérée. Parce qu'on est dans une ... Suite ???

— Euh, oui, acquiesça Jimmy, amusé par sa réaction. C'est une première si je comprends bien.

Elle hocha de la tête. Elle ne voyait pas où se trouvait la chambre, mais elle ne le demanda pas de peur qu'il interprète mal sa question. Il avait bien spécifié que c'était une invitation à dîner, elle ne tenait pas à l'emmener dans une autre direction.

— Alors, j'avais pensé descendre au restaurant pour dîner, est-ce que ça te dit ?

Jenna pâlit. Même s'il était peu probable qu'elle soit reconnue, elle ne voulait pas tenter le diable, surtout quand celui-ci s'appelait Gwendal. Elle ne tenait pas non plus à mettre son généreux client dans une position fâcheuse, car disposer des filles de Gwendal sans la permission de celui-ci relevait presque du suicide.

— Je préfèrerais pas. Est-ce que... On peut... Enfin je veux dire, ici... C'est possible de dîner ici ?

— Bien sûr, si je t'ai proposé d'aller au restaurant, c'était pour que tu sois plus à l'aise, se justifia-t-il, mais si tu veux rester là, pas de soucis. On va faire appel au room service.

— Room service ? Ça n'existe pas que dans les films alors ? ne put-elle s'empêcher de dire.

Jimmy ne releva pas, bien qu'il trouva sa remarque une fois de plus amusante.

— Choisis ce que tu veux et on passera la commande, proposa-t-il en lui tendant le menu.

Jenna prit la carte et la parcourut des yeux et un problème se posa vite, elle ne comprenait pas un traître mot des énoncés des plats. Elle la relut plus attentivement jusqu'à ce qu'elle repère le nom d'une spécialité qu'elle appréciait particulièrement.

— Ah, du foie gras ! Ça je connais, dit-elle enjouée. Je suppose que le muscat c'est un alcool ?

— C'est un vin doux, précisa Jimmy. Il se marie très bien avec le foie gras, c'est un bon choix, je vais prendre pareil.

La seule autre spécialité qu'elle connaissait était des crevettes, mais elle n'aimait pas.

— Je sais pas quoi prendre d'autre, avoua-t-elle embêtée alors qu'elle s'asseyait sur un canapé deux places en cuir bleu céleste.

Elle posa la carte sur la table basse et continua à la parcourir en laissant apparaître sur son visage une petite moue qui fit craquer Jimmy. Il vint à son secours en s'asseyant prés d'elle et en lui détaillant chaque plat de la carte. Malgré un effort démesuré pour se concentrer et écouter ses explications, l'esprit de Jenna fut distrait par la proximité du client. Comme dans la salle la dernière fois qu'ils s'étaient vus et où elle avait perdu ses moyens à cause de la fatigue conjuguée à la vue de cet homme qui la subjuguait littéralement. Sauf que là, c'était son parfum mélangé à son odeur virile qui la malmenait.

— Alors, tu prends quoi ? lui demanda-t-il en lui lançant un regard qui la chamboula.

— Comme toi, je vais prendre comme toi, abrégea-t-elle ne sachant pas quoi répondre.

— Tu aimes le risque ?

Elle ne répondit pas, se contentant de lui sourire mystérieusement et de hausser les épaules. Il se dirigea vers le téléphone de la chambre et passa la commande. Avant de raccrocher, il demanda à ce qu'une bouteille de champagne leur soit montée avant le dîner. Du champagne, songea Jenna, du champagne, du foie gras, une suite, Lui... Putain, je ne veux plus jamais me réveiller. Je ne veux pas quitter cet endroit...

Elle n'osait pas le regarder. Lui était muré dans un silence qui alourdissait l'atmosphère. Pour couper court à son malaise, Jenna se décida à parler :

— Euh, les toilettes sont dans le couloir ?

— Pardon ?

Elle répéta sa question. Jimmy secoua la tête en souriant, son ignorance le touchait.

— On est pas dans un hôtel de bas étage, tout ce que tu as besoin d'avoir se trouve ici, lui dit-il compréhensif. Viens !

Elle se leva et le suivit jusqu'à une double cloison suspendue, sans rail au sol, qu'il coulissa, révélant une chambre carrément surréaliste.

— NOM DE DIEU !!! s'émerveilla Jenna en portant à la fois une main à sa bouche et l'autre à son coeur.

— Les toilettes sont dans la salle de bain qui est derrière cette porte, lui indiqua Jimmy sans se départir de son sourire très, très amusé par sa réaction si spontanée.

Elle suivit ses indications et sans quitter des yeux la chambre, elle coulissa la porte, là encore suspendue et sans rail au sol, mais en verre dépoli. Quand elle regarda à l'intérieur, elle fût subjuguée par ce qu'elle vit. Elle resta quelques instants sans bouger, juste sa tête qui suivait le mouvement de ses yeux partis en exploration approfondie.

Jimmy s'accouda à la porte et les mains dans les poches de son pantalon, regarda Jenna qui entamait le tour du jacuzzi légèrement en hauteur. Elle en caressait du bout des doigts ses contours sur lesquels étaient disposés des bougies éteintes, et une corbeille en osier emplie de pétales de roses rouges au milieu desquelles un flacon de bain moussant était posé, bien en évidence. Jimmy suivait du regard le cheminement de ses doigts qui glissaient sur le rebord et il fut projeté violemment dans la salle secrète, la première fois quand il l'avait prise contre le mur, précisément au moment où avec précipitation, elle avait défait les boutons de sa chemise afin de poser les mains sur son torse. Il donnerait cher pour sentir, ne serait-ce qu'une seule fois encore, ses doigts délicats se balader sur lui et souffrir sous la griffure de ses ongles dans son dos. Oui, il donnerait très cher pour revivre une seule fois ce qu'il avait ressenti dans la salle secrète, avec elle...

Il la regarda monter avec élégance les deux marches du jacuzzi, accolées à une baie vitrée qui offrait une vue panoramique sur la ville. À cette heure-ci, la nuit commençait seulement à s'installer, les quelques nuances encore claires qui parsemaient le ciel contrastaient avec la silhouette de la jeune femme et Jimmy n'arrivait plus à détacher ses yeux de ce corps si bien dessiné et qu'il avait déjà goûté. Il prenait conscience qu'il avait dépassé le stade de l'attirance physique. Il voulait plus, il voulait beaucoup plus. Il voulait tout d'elle !

Un bruit provenant de la porte de la suite le sortit de sa torpeur.

— Ce doit être le champagne, lui dit-il, prends le temps dont t'as besoin.

— D'accord, merci.

— Je t'en prie, répondit-il en fermant la porte coulissante derrière lui.

À regret, Jenna cessa d'admirer cette vue si fascinante. Elle descendit les marches et se dirigea vers le miroir installé au-dessus du lavabo. Elle réajusta sa coiffure qui n'avait pas spécialement bougé, et regarda avec plus d'attention qu'à l'accoutumée son reflet. Elle souriait, elle paraissait heureuse. Pour une fois dans sa vie, elle se trouvait belle et désirable. Tout ce qu'elle vivait depuis quelques temps, lui donnait foi en elle et en un possible avenir.

— Ne pas douter, laisser faire les choses, se dit-elle à elle-même. Allez Jenna, tu peux y arriver !

Prenant son courage à deux mains, elle rejoignit celui qui se faisait appeler Christopher, bien décidée à profiter de chaque instant près de lui.

...



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