Chapitre 30- îles Minières

Les garçons rentrèrent dans la chambre une heure plus tard. Ils trouvèrent Ahelys allongée sur son lit, les bras derrière la nuque, pensive. La jeune femme jeta un regard noir sur son frère et Hermais avant de se désintéresser d'eux. Ce dernier comprit aussitôt que l'entrevue avec le capitaine ne s'était pas bien déroulée et il grimaça. Nicolas aussi avait remarqué sa mauvaise humeur mais ne laissa rien paraître.

— Alors t'étais passée où, l'aventurière ? s'exclama son frère en s'asseyant sur son propre matelas.

— Nulle part, maugréa l'adolescente.

Elle se tourna vers le mur, désireuse de clore la conversation là. Mais quelques secondes lui suffirent pour changer d'avis et se lever.

— Je vais à la salle d'entraînement, déclara-t-elle.

Le temps d'enfiler ses bottes et la porte claquait déjà. Hermais secoua la tête d'un air las et s'apprêtait à la suivre mais Nicolas barra la porte de son bras, le regard sombre.

— Attends, avant de la rejoindre. Je vois bien que vous nous cachez quelque chose, ne me croyez pas aveugle. Je ne pense pas qu'Adrien le soit aussi.

Le résistant se raidit pendant un bref instant, d'une manière imperceptible. Nicolas baissa un instant la tête et releva des yeux suppliants vers son ami.

— Je m'en fiche de vos cachotteries, mais jure moi de la protéger, car je vois bien que j'en suis incapable. Ne la laisse pas tomber, d'accord ?

Surpris par cette demande, Hermais posa une main rassurante sur l'épaule de son cadet.

— Oui, je te jure de ne jamais la quitter. Entre frères d'esprit, on se doit bien ça non ? rétorqua-t-il.

Nicolas lui offrit un pauvre sourire et retira son bras de la porte. Quand son ami fut parti, le jeune homme s'assit sur son lit puis enfonça son visage dans ses mains.

Au cours des dernières semaines, son moral ne cessait de tomber de plus en plus profondément. Chaque jour le tuait à petit feu, poison mortel dans son esprit. Ce qui l'empêchait de tomber, c'était encore ce masque, indiscernable par personne, revêtu à chaque instant. Il n'osait se mettre à nu que quand il était seul. Le garçon se passa une main dans les cheveux et en récupéra quelques un au passage. Ses nuits devenaient de plus en plus courtes, le murmure au fond de son esprit était devenu vacarme. Son sentiment de vide prendrait bientôt toute la place, et il ne resterait plus rien de lui. A part peut-être ce masque, sur une coquille. Combien de temps durerait encore cette descente aux Enfers ? Il savait la fin proche, le point de non retour s'approchait trop vite.

Mais le garçon n'avait pas la volonté de lutter, de remonter ce gouffre. Les prises étaient infimes, si même elles n'existaient tout simplement pas. Des murs lisses, noirs, sans aspérités.

Il voulait juste rester un peu plus, profiter encore du souffle de vie abrité en lui. Mais Nicolas était trop faible, il ne faisait que tomber. Avec un espoir enfantin, il attendait qu'une main agrippe son bras et arrête sa chute. Mais il ne donnait aucun signe de mal-être, il était le seul à percevoir cette souffrance. C'était à lui d'enfoncer ses ongles dans la pierre et de grimper à la force de ses bras. Mais il en était incapable, car Nicolas n'était qu'un bon à rien, inutile, un boulet sans qualités.

Il s'allongea sur son lit avec un soupir, il ne voulait pas rester face à ses pensées, mais rejoindre Hermais et Ahelys n'était pas envisageable. Il s'empara de la tablette sur sa table de chevet, prêtée par Hermais pour qu'il puisse s'instruire sur les films d'Urissa. Le jeune homme choisit une icône au hasard et tenta d'oublier son mal être.

Ahelys avait traversé quelques couloirs de métal avant de se faire rattraper par Hermais. Mais elle l'ignora et continua son chemin vers la salle d'entraînement, son ami sur les talons. La jeune femme se laissa finalement tomber en position assise sur les tatamis, les bras croisés. Elle soupira, avant d'avouer à demi-mots au résistant :

— J'ai échoué. C'est ma faute, j'ai été trop directe avec lui. Pour une fois, je voulais m'en occuper, c'est tout le temps toi qui recueillais les informations, moi, je ne sais que me battre...

Le jeune homme s'assit à ses côtés et s'apprêtait à lui répondre, mais l'adolescente n'avait pas fini de parler.

— J'en ai assez de ce rôle. Je ne pourrai pas atteindre mes objectifs sans avoir des coups d'avance et sans savoir parler à des ennemis.

Déterminée, Ahelys se leva et tendit une main à son ami.

— Finalement, je n'avais pas besoin de venir, lâcha le rebelle avec un sourire.

Il accepta l'aide pour se relever mais il en profita pour attirer Ahelys dans ses bras et lui murmura à l'oreille :

— Durant le combat de ce matin, j'ai pu voir tes yeux se voiler d'une immense tristesse. Je ne connais pas ton passé, juste des rumeurs mais je pense que tu as vécu des choses bien pires que toi. Sache que je serai toujours là, à tes côtés, quoi qu'il arrive.

Surprise tout d'abord, la jeune femme se relâcha et ses bras hésitants enlacèrent Hermais. Elle voulait croire à sa promesse, elle voulait y croire de toutes ses forces. Mais une petite partie d'elle n'y arrivait pas et elle avait l'impression de le trahir en répondant ainsi à son étreinte. Mais cet élan de culpabilité s'étouffa bien vite, la résistante ferma les yeux. Elle se sentait si détendue dans ses bras, comme une bulle en dehors de l'espace et du temps. Pouvait-elle cesser de réfléchir à ses objectifs, pour une fois ?

Pendant un court instant, elle souhaita redevenir Apolline. Une adolescente sans souci, sans peur de l'inconnu, sans être terrifiée de ne pas réussir à libérer les siens, sans réussir à se venger.

La colère remplaça la lassitude. Non, elle avait le pouvoir de renverser l'Empereur, elle devait l'accomplir.

Elle murmura un « merci » puis repoussa doucement le torse d'Hermais qui recula, l'air embarrassé. Pendant quelques secondes, le silence recouvrit les rebelles.

— Je profite que nous soyons dans la salle d'entrainement pour te demander une revanche, mon cher Vice-Capitaine ! lança alors Ahelys, soudain espiègle.

Son ami réagit aussitôt et répliqua :

— Je t'attends, j'espère que tu te débrouilleras mieux cette fois-ci !

Ils passèrent leur après-midi à faire des combats à mains nues et les revanches s'enchaînèrent. Leur niveau, à peu près égal, ne leur permettait pas de prendre un avantage sur l'un et sur l'autre. Ils terminèrent en début de soirée, en sueur et courbaturés. Le dîner passa en un éclair et Ahelys s'effondra sur son lit, épuisé. Mais une pensée l'avait tout de même traversée avant de sombrer dans le sommeil. C'est demain. Demain, c'est le commencement du grand plan.

Deux petites heures à peine les séparaient encore des Iles Minières. L'effervescence avait gagné tout le zeppelin et les couloirs habituellement vides grouillaient de rebelles. Pour une fois, les adolescents avaient investi la salle commune, en compagnie d'Adrien et Sealvey. Une éternité qu'ils n'avaient pas été rassemblés tous ensemble, selon Ahelys. Même avant le voyage, il était si rare de croiser leur Capitaine, alors lui parler...Ils ne parlèrent pas de la mission, le rappel était déjà bien présent dans leur esprit, et dans leur corps.

Les membres tendus, la mâchoire crispée, les mains moites. Ahelys notait tous ces signes chez ces amis, et elle-même pianotait sur l'accoudoir du fauteuil. Elle n'en pouvait plus de cette attente. Au rythme des discussions, les minutes défilèrent et quand un crachotement jaillit des hauts parleurs, la gorge de la résistante s'assécha.

— Nous approchons des Iles Minières. Veuillez rejoindre les vaisseaux assignés, largage dans trente minutes.

Aussitôt, la jeune femme bondit sur ses jambes avant de se rasseoir : Tous les rebelles dans la salle commune s'étaient levés comme des ressorts et se ruaient vers la sortie. Elle préférait profiter des derniers moments avec ses amis, qui seraient dispersés dans des avions différents. Nicolas et Adrien dans un, Sealvey dans un autre et enfin Hermais et elle dans le troisième, sur cinq au total. Chaque vaisseau contenait une cinquantaine de personne, seul le personnel navigant et quelques stratèges restaient dans l'aéronef, à proximité des Iles en cas de problème.

Quand la foule amassée autour de la porte fut dispersée, les cinq amis se levèrent en silence. Le trajet jusqu'aux différents hangars se déroula sans parole, même Nicolas n'osa le briser par une plaisanterie. Chaque pas accroissait l'angoisse sourde au fond de leur ventre. Elle se tortillait, rampait, atteignait la gorge même, comme un serpent vivace.

Ahelys avala sa salive et fixa son frère et Adrien. Leur chemin allait diverger pour cette mission, pour un temps du moins. Elle leur donna une tape sur l'épaule et adressa un signe de tête à Sealvey. La jeune femme n'avait pas besoin de lui parler, il avait compris sa requête muette : protéger les deux garçons si elle en était incapable.

Une alarme stridente résonna dans les différents hangars et après un dernier signe hâtif de la main, les jeunes gens se séparèrent. Ahelys et Hermais rejoignirent en courant leur vaisseau et escaladèrent le petit escalier. L'avion se séparait en deux compartiments, le poste de pilotage à l'avant et à l'arrière, des sièges s'alignaient de chaque côté avec une rangée au milieu. Les deux adolescents s'emparèrent des dernières places et attachèrent leur ceinture. Presque au même moment, les moteurs de l'appareil grondèrent.

Le sentiment d'appréhension régnait dans le véhicule et était accentué par le fait qu'aucune fenêtre ne perçait les flancs de l'avion. Bientôt, le vaisseau se mit en mouvement, les roues glissèrent sur le sol du hangar qui s'effaça soudain. Une légère secousse accompagna ce décollage mais ils étaient désormais dans les airs.

Le voyage vers les Iles ne durait qu'une dizaine de minutes, mais elles semblaient des heures pour la jeune femme. Aucun passager ne parlait vraiment, trop occupé à ressasser de vaines pensées tranquilles. Mais pour Ahelys, ce calme lui était nécessaire. Il lui permettait de se concentrer, d'atteindre cette concentration avant les combats. Les yeux fermés, elle profitait de cette tranquillité temporaire. Oublié les détails de la mission, les enjeux pour le futur. La seule chose qui occupait son esprit était le bruit de sa respiration régulière.

Mais une dispute à la cabine de pilotage brisa sa réflexion. Envahie d'un mauvais pressentiment, elle détacha son harnais et marcha dans l'allée sous les yeux perplexes des rebelles jusqu'au poste de commande. Hermais ne tarda pas à la rejoindre, il avait aussi saisi la discussion comme un mauvais signe. A leur arrivée, le copilote jeta un vif regard en arrière et ne prit pas le temps de les saluer.

— Monsieur ! j'allais vous appeler, nous avons un problème.

Ahelys s'effaça pour laisser passer Hermais, le plus haut gradé du vaisseau et aussi le chef du convoi. Le regard presque dur, le résistant était tout entier concentré dans son rôle. Une étincelle d'inquiétude l'avait saisie aux mots du pilote mais il ne devait pas montrer sa peur. Toute la mission risquerait d'être compromise à la moindre incartade.

— Eh bien vas-y, parle, ordonna le jeune homme.

— Nous venons de recevoir une communication de deux de nos vaisseaux...Ils sont entourés d'avions de chasse.

— Impossible, murmura la résistante.

Ses yeux croisèrent ceux d'Hermais et le désespoir qu'elle y vit ne fit qu'accentuer plus sa consternation. Non, ils ne pouvaient pas, pas maintenant ! Une idée folle germa dans l'esprit de l'adolescente et elle saisit le dossier du siège d'un des pilotes.

— A quelle distance se trouvent-ils ?

— Le premier à un peu plus de cinq cent mètres et l'autre huit cent, à l'Est, la renseigna sans comprendre.

— A mon signal, ouvrez la rambarde ! lança la jeune fille.

Sans perdre de temps, elle se dirigea à pas rapide au fond de l'avion suivie par Hermais qui lui agrippa l'épaule.

— Mais qu'est ce que tu fais, bon sang !

Ahelys se dégagea sans mal et s'exclama :

— Je suis la seule à pouvoir combattre dans les airs, je peux les abattre ! Va t'attacher sinon tu seras aspiré.

— Tu vas faire quoi, transpercer les vitres avec ton épée ? s'emporta le jeune homme.

— Je n'y avais pas songé, mais c'est une bonne idée, admit la résistante.

Son ami poussa un soupir et leva les mains en signe de défaite.

— Je ne vois pas ce qu'on peut vraiment faire d'autre et je brûle d'envie de t'accompagner. Reviens en un seul morceau d'accord ?

La jeune femme acquiesça avec un petit ricanement, puis en un battement de cils, ses ailes mécaniques s'étaient fixées à son dos. L'habituelle douleur entre ces omoplates dura un instant et elle étira son dos avec un soupir de contentement.

Hermais calma les résistants affolés et leur expliqua le minimum avant de s'attacher à son siège et de jeter un regard entendu à son amie.

— Ouvrez ! rugit Ahelys.

Quelques secondes plus tard, le fond de l'appareil se déroba et une brusque bourrasque de vent fouetta de plein fouet la résistante. Elle ne résista pas au courant d'air et plongea dans le vide. Ses cheveux courts voltigèrent autour de son visage tandis qu'elle scrutait l'horizon des yeux, à la recherche des avions de la Libération. Une multitude d'ilots montagneux constituaient l''archipel et même à cette hauteur, elle pouvait apercevoir le complexe minier sur la principale île et son réseau de communication ultra sophistiqué.

A l'Est comme prévu, son regard saisit un amas de vaisseaux. Aussitôt, elle fonça dans cette direction, ses ailes saisissant les différents courants d'air.

Très tôt, elle avait appris à connaître l'Empire du Ciel et ses caprices. Voler était devenue une seconde nature et elle régnait en maîtresse sur cet immense territoire, sauf peut-être en cas de tempête.

En peu de temps, elle avait atteint son objectif. Sans laisser plus de temps aux ennemis, la résistante se laissa tomber sur le nez d'un avion de chasse. A travers le verre fumé, Ahelys savoura la stupeur du pilote. Avec un sourire, elle se rappela les paroles d'Hermais : « Tu vas faire quoi, transpercer les vitres avec ton épée ? ».

Non, j'ai bien plus d'astuces que tu ne le crois, pensa la jeune femme. Elle plaqua sa main contre la vitre, juste en face de l'aviateur qui se remettait à peine de sa consternation. La paume de la résistante vibra et l'intérieur de l'habitacle fut aspergé de sang. Elle avait réussi !

D'un bond, Ahelys quitta l'appareil qui chutait vers le sol. Sans perdre l'avantage de la surprise, elle réitéra son succès avec un deuxième vaisseau qui disparut dans la mer.

Cette idée lui était venue plusieurs années auparavant mais elle n'avait jamais pu valider sa théorie. Mais aujourd'hui, elle en était sûre, elle était capable de téléporter des armes sans être directement en contact !

La résistante chercha du regard ses autres cibles, plus que cinq. Elle ne pouvait compter sur l'aide des vaisseaux de transport qui ne possédaient aucun armement.

La jeune femme tenta de surprendre un autre avion mais celui-ci s'esquiva, plus malin que les deux premiers. Derrière elle, Ahelys aperçut du coin de l'œil les appareils l'encercler tandis que le vaisseau de la Libération descendait vers une île. Elle devait les retenir encore une ou deux minutes.

Les ailes battantes pour se maintenir en l'air, la résistante grimaça : la partie se corsait.

Ahelys esquiva une salve de tirs et se dirigea à toute vitesse sous le couvert des montagnes et crevasses des Iles Minières. A découvert, au dessus de l'océan, elle n'avait aucune chance contre les avions de chasse de l'Empire.

Cachée derrière un talus, la jeune femme eut à peine le temps de reprendre son souffle que son abri vola en miette. Elle bondit à nouveau dans les airs pour tenter d'éloigner ses ennemis des vaisseaux de transports et du complexe minier. Mais Ahelys n'était pas dupe, si elle ne trouvait pas de moyen de détruire ou fuir les avions, elle se ferait très vite capturer ou tuer. Elle ne connaissait pas les priorités des aviateurs, mais les tirs qui fonçaient sur elle ne ressemblaient certainement pas à des tirs d'avertissement.

La résistante regretta de ne pas avoir attaché ses cheveux, ceux-ci fouettaient son visage et lui bloquait la vue par moment. Elle faillit percuter une arche de pierre et plongea de justesse en dessous. Des lasers s'enfoncèrent dans la roche et l'arche s'effondra sur elle-même en emportant ennemi. Des gravats éraflèrent au passage la résistante et un nuage de poussière la couvrit pendant quelques instants.

La jeune femme retint une exclamation de victoire, elle ne pouvait pas se laisser déconcentrer. Derrière elle, quatre avions la suivaient à la trace. Ahelys grimaça, ses forces s'amenuisaient, elle se demandait combien de temps elle allait tenir et elle n'avait aucune stratégie. La fuite n'était même plus envisageable, elle ne parviendrait pas à distancer assez les engins. La jeune femme se maudit de ne pas avoir pris de moyen de communication : elle ne savait même pas si les vaisseaux s'en étaient sortis.

Maintenant, Ahelys fuyait comme elle le pouvait. Ses membres tremblaient de fatigue mais ses ailes continuaient de battre. De la sueur coula sur son front, elle ne prit pas la peine de l'essuyer, le vent balaya vite la perle d'eau. La jeune femme sentait confusément qu'elle se rapprochait de l'intérieur des Iles Minières, elle avait aperçu du coin de l'œil quelques rails électromagnétiques. Ses adversaires la pistaient toujours, et ils se rapprochaient.

Soudain, Ahelys se sentit chuter. Dans un mouvement de panique, elle tenta de se raccrocher à un mur de roche à portée de main. Ses ongles griffèrent sans s'agripper, sa chute continuait.

Sa paume transperça alors une pointe de roche et la jeune femme cria de douleur. Ses doigts se resserrèrent avec l'énergie du désespoir autour de cette prise inespérée.

Le tout s'était passé en quelques secondes et les yeux de la résistante accompagnèrent un wagon qui disparaissait déjà. Sa cargaison, du minerai violet : de la pierre du silence, elle en était sûre avait provoqué sa chute. Ces saloperies n'avait pas fait disparaître ses ailes mais leur présence avait suffi à épuiser tout à fait la jeune femme.

A quelques mètres d'elle, les quatre avions de chasse pointaient leur artillerie sur la proie facile qu'elle représentait. Ahelys n'avait plus la force d'exécuter un seul mouvement. Ses doigts se détachèrent eux même de la prise souillée de sang et elle tomba une nouvelle fois dans le vide. Sa vue se brouilla avant qu'elle ne touche le sol, mais une chose était sûre : cette bataille était terminée pour elle.

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