Ta vie devient merveille
Il était très tard dans la nuit. Livai et moi étions dans la chambre de Mikasa qui somnolait dans son lit. Elle essayait de se reposer quand elle n'avait pas de contractions. Moi-même, mes paupières étaient lourdes et je dormais presque sur l'épaule de Livai.
Lui seul restait éveillé à regarder sa sœur. Hanji était rentrée chez elle. On avait réussi à obtenir l'autorisation de rester même si nous n'étions tous les deux pas le père.
Je baille et regarde la noiraude allongée et silencieuse à juste attendre désespérément un signe des médecins.
- Ca va, me demanda Livai?
- Quoi? Oui...
- T'as l'air triste.
Je ne peux m'empêcher de sourire en remarquant que Livai voit désormais ce genre de détails invisibles pour les autres.
- Je pensais à ma mère...
- Ta mère? Il y a un problème?
- Non, je pensais à ma mère biologique. A quel point, elle a dû se sentir...
Livai restait silencieux à m'écouter. Je me redressai et remuai mon cou endolori.
- Elle a accouché toute seule dans une prison... Elle n'avait pas de famille avec elle et je lui ai été retiré aussitôt.
- Mikasa n'est pas toute seule, grâce à toi. Tu ne pouvais rien faire pour ta mère mais tu agis comme beaucoup n'aurait pas fait.
J'acquiesce légèrement de la tête.
- Tu aurais été là de toutes manières, remarquais-je en souriant.
- Ce n'est pas si sûr ou sinon... dans quel état?
Le noiraud attrapa doucement ma mâchoire et m'approcha de lui pour m'embrasser.
- J'ai quelque chose à te montrer, murmura-t-il près de mes lèvres.
Il se leva pendant que je le regardai faire d'un air interrogateur. Il sortit plusieurs feuilles de son sac et me les tendit. Je restais un moment sans comprendre et les parcourant du regard.
- C'est... de la paperasse administrative. Je me suis vraiment fait chier à faire ça, pesta-t-il.
- Livai, qu'est-ce que...
- Tu ne sais pas lire?
Je regardai les autres feuilles où nos trois noms ressortait constamment.
- Malheureusement, selon la loi... tu n'auras aucun lien avec ce bébé, expliqua Livai. Avec Mikasa, on a fait plusieurs démarches pour que je sois l'un de ses tuteurs légaux.
- Une sorte de père de substitution?
- Hum... On ne peut pas... faire la même chose pour toi. Le seul lien que tu as avec lui, c'est... moi.
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