Qui sommes-nous? (7)
Le soir venu, nous avons dîné dans le calme avec un plat que j'avais préparé. Livai n'a rien dis et n'a fait que nous écouter Mikasa et moi. Après ça, il a disparu dans sa chambre et nous avons entendu sa douche couler.
Mikasa a simplement haussé les épaules et est, elle aussi, allée prendre une douche. J'ai débarrassé la table. Je me suis assis dans la pièce sombre et j'ai pensé à ma situation pendant de longues minutes.
Il y a un an, j'habitais avec mon ex copain et je pensais que j'allai passer le reste de ma vie avec lui. Il s'est passé tellement de choses et s'est allé très vite. J'ai posé ma tête entre mes bras, juste bercé par le silence qui régnait dans la maison. J'entendis Mikasa sortir de la salle de bain et s'enfermer dans sa chambre.
C'était le signe que je pouvais y aller aussi. Je me décidai à me lever quand la porte de la chambre de Livai s'ouvrit. Une silhouette apparut dans l'entrebâillement que je pouvais distinguer grâce à la lumière.
- Eren?
Je me levai pour aller le voir. Il sortait à peine de sa douche. Il était encore mouillé, habillé que d'un peignoir et de chaussons.
- J'ai besoin de toi, gamin.
- Oui?
Il me fit entrer dans sa chambre. Je ne peux m'empêcher de me sentir petit à côté de lui.
- Je... n'arrive à me couper les cheveux, fit-il presque avec un ton froid.
Je jetai un bref regard à sa main droite qui était encore un peu figée. Livai avait du mal à retrouver toute sa motricité.
- Oui, je peux t'aider. Mais je n'ai jamais couper des cheveux comme tu le fais. Je...
- On va faire avec. Si c'est vraiment dégueu, t'auras affaire à moi, murmura-t-il en se rendant lentement dans la salle de bain.
Il était calme mais ne semblait pas dans sa meilleure forme. Il avait perdu du poids, si bien qu'on pouvait voir les os de sa mâchoire et de ses pommettes. Mais... il n'avait pas perdu pour autant en beauté.
Je me suis senti étrangement timide. J'avais été habitué à sa présence dans le passé mais je me sens repartir à zéro. Ses cheveux n'avaient pas été rasé depuis longtemps et lui tombaient le long de sa nuque. Je vis une tondeuse sur le lavabo mais je compris que Livai n'était pas capable de la diriger.
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