- Ca doit te manquer? 

- Ca va. Je pourrais en refaire après que le bébé soit né. 

Je remarquai que ses mots s'étaient enfouis petit à petit. Elle a encore du mal à accepter qu'elle va être maman. 

Elle but son café d'une traite et remonta les escaliers en disant qu'elle allait se changer. Je suis resté tout seul avec la radio allumée à manger mon petit déjeuner. J'ai envoyé quelques sms puis j'ai rangé la cuisine. 

Depuis que Livai est à l'hôpital, je suis un peu en arrêt aussi. On m'a donné des manuscrits d'autres auteurs à lire même si Livai m'avait demandé l'exclusivité. M. Smith m'envoie des mails tous les jours pour savoir l'avancé du roman. 

Il est fini en soit. Il faut que je fasse la mise en page, que j'envoie le manuscrit à l'imprimeur et tout ce genre de chose. 

Je n'ai pas aimé l'attitude de M. Smith lors de l'accident. Il m'avait juste demandé quand est-ce que Livai sera à nouveau sur pied pour écrire. J'ai l'impression qu'il ne supporte absolument pas l'attitude et les addictions de son auteur. Mais il ne peut pas s'en débarrasser car il rapporte gros. Ils se connaissent quand même depuis le lycée.

Mikasa est redescendue toute habillée et son sac de cours en main. Elle se versa le reste du café dans un thermos qu'elle mit dedans. Elle attrapa ses clefs de voiture et me dit au revoir avant de sortir. 

Je me dirige vers la salle de bain pour me laver avant de continuer à déballer les cartons. Il ne restait plus grand chose en soit. Les cartons de livre étaient les plus compliqués. Ils étaient lourds et on ne savait pas si les livres étaient à Livai ou moi. 

Mikasa avait oublié de le noter quand on les avait fait. J'ouvris la chambre du bas qui était destiné au romancier. C'était une copie conforme de son ancienne chambre. Les meubles étaient au même endroit, il manquait juste son dressing qui était remplacé par une grande armoire neuve qui cachait une bonne partie du mur. 

Livai avait la plus grande chambre qui donnait sur une salle de bain. Notamment car on ne savait pas s'il allait être capable de monter des escaliers et aussi parce qu'il a payé la plus grosse partie de la maison. 

Je pose le carton près de sa bibliothèque qui était avant dans son bureau et la remplit approximativement comme je m'en souvenais.