Désordre (4)

Quand je suis revenu de l'auto-école, j'ai pris une grande inspiration avant de rentrer dans la maison. Le séjour était vide et rangé. Livai avait fait le ménage. J'eu le réflexe de regarder dans des placards et un peu partout d'ailleurs. Il a toujours eu l'habitude de planquer des bouteilles n'importe où. 

J'ai ouvert timidement la porte de sa chambre après avoir frappé. Il était allongé sur son canapé, un livre à moitié plié contre son torse. Il semblait dormir. 

Je m'approche doucement, lui pris le livre pour le fermer et le poser sur son bureau. Je le regarde pendant un moment, son visage calme. Avant de prendre un plaid et de le recouvrir avec. 

Je me levai et inspectai légèrement sa chambre, en fouillant dans les cachettes habituelles. Je tombai sur le cadre avec la photo de lui, sa mère et Mikasa. Elle a tellement plus de sens maintenant que je les connais. 

- J'ai envie d'en prendre. 

Je sursautai et me retournai. Livai s'était relevé pour s'asseoir sur le canapé et me regardait. 

- Pardon? 

- J'y pense tout le temps, chaque secondes, depuis que je suis réveillé. J'ai envie d'en prendre. 

- Je...

- Tu ne peux pas comprendre. La cocaïne, c'était ma seule amie. Ma putain d'amie la plus toxique mais j'avais besoin d'elle. Elle me faisait me sentir bien, elle me soulageait... Elle me manque. 

- Livai, tu... Ca ne peux pl-

- Je suis en manque, Eren. Je suis en manque constant et forcé. Je vais te gueuler dessus, je vais t'insulter et après ça, je pourrais redevenir moi-même. 

J'hoche doucement la tête. 

- Je ne vais pas être moi. Je vais te détester. Je vais être violant. Jusqu'au jour où... je ne penserai plus du tout... à la cocaïne. Ça va être long. Ce n'est que le début. Dès que tu vas te mettre en travers de moi, je vais gueuler. Dès que tu vas me mettre sous pression, je vais gueuler. En fait, il n'y a pas raison! Je vais gueuler!

Livai attrapa sa canne et se releva difficilement. 

- Et je vais être en colère! Regarde-moi! Je ne suis plus capable de tenir debout, de faire des mouvements banals et de voir avec mes deux putains d'yeux! Vous vous inquiétez de savoir si je peux rester seul chez moi... Regarde-moi! Je ne suis plus rien.

Bizarrement, je pus m'empêcher de sourire avant de répliquer: 

- Je dois avoir un problème parce que... je te trouve toujours aussi séduisant. 

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