Dernier trimestre (8)

- Mlle Ackerman... 

Le médecin resta un moment silencieux en regardant ses résultats. Il leva un regard sur nous, trouvant toujours notre situation assez cocasse. 

- Il y a un problème avec le bébé, s'empressa-t-elle?

- Non, mais je vous partage mon inquiétude. Vos résultats ne sont pas très bons. Et je ne peux pas augmenter les doses de vos traitements à votre stade. Vous manquez cruellement de fer.

- Qu'est-ce qu'il va se passer dans ce cas? 

- Ne paniquez pas. Désormais, vous devriez rester alité jusqu'à la fin de votre grossesse. Car évidemment, un malaise pourrait être dangereux. 

- Mais le bébé, est-il impacté par tout ça?

- C'est plutôt votre santé qui est inquiétante, pas la sienne. Son développement ne montre aucun signe d'un quelconque problème. Il est même légèrement au-dessus du poids que j'avais prévu. 

- Tu vois! Je te l'avais dit, fit Mikasa en me regardant. 

- Vous avez bien pris rendez-vous avec votre anesthésiste? 

- Oui, j'ai commencé à rédiger mon livret de naissance. Je voudrai une péridurale et éviter si possible l'épisiotomie. 

- Bon, ça... Si c'est inévitable. On conseille la déchirure à l'épisiotomie car elles sont le plus souvent plus petites que ce qu'avait prévu la sage-femme. 

Je grimaçais sans faire exprès et me réjouissais intérieurement d'être un homme. 

- Donc, à partir de maintenant, vous vous reposez et faites le moins de mouvements possibles. Prenez des bains, faites de la méditation, ou je ne sais pas... 

- Je suis censée rester dans mon lit pendant presque 2 mois? 

- Je vous le conseille. 

- Ne t'inquiète pas. Je te prêterais ma télé et on te louera des DVDs, lui fis-je. 

- Et moi, des bouquins. 

Mikasa soupira en essuyant son ventre du gel difficilement. Elle se releva. 

- Pfff je me sens très bien. Je ne vois pas pourquoi...

Elle se rassit aussitôt sur la chaise, prise d'un vertige. 

- Je me suis juste levée trop vite, pesta-t-elle en nous regardant d'un air mauvais. 

Son frère la releva en levant les yeux au ciel. 

- Tu n'auras pas le choix. On va te surveiller. Déjà, tu vas t'installer dans ma chambre en bas. 

- Au revoir, docteur. En espérant que je ne sois pas morte d'ennuie la prochaine fois. 

- Et tu pourras dessiner autant que tu veux. Et tu auras la plus grande baignoire! 

- Génial, je pourrais essayer de me noyer dedans si j'arrivais à y rentrer... 

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