Dernier trimestre (5)

- Alors, on fatigue?! Criais-je à Livai au loin. 

Le noiraud rabattit sa capuche sur son visage et s'approcha de moi en faisait ensuite du sur place. Le pluie nous fouettait au visage mais le paysage était vraiment beau. 

- Ferme la! 

Il continua de courir pour me dépasser, comme en me lançant un défi. Je souris et le rejoignis. Le temps était frais et mouillé mais j'avais chaud dû à l'effort physique. Je revins à son niveau pour être à son côté pour courir. 

- Tu débrouilles bien pour quelqu'un encore en rééducation, remarquais-je. 

- Je ne suis pas un vieillard non plus. 

Les quais de New York étaient glissants. Je ne pouvais m'empêcher de surveiller s'il faisait un mauvais pas. Nos visages étaient trempés et nos manteaux de pluie volaient dans tous les sens. 

- T'as pris le meilleur jour pour vouloir courir, gamin. 

- Tu n'étais pas obligé de me suivre. 

Arrivé au bout du quais, on s'arrêta et je repris ma respiration contre la rambarde. Livai en fit de même en face de moi. Ses jambes tremblaient mais il ne voulait rien laisser transparaitre. 

Je m'approchais de lui pour mettre mes mains de chaque côté. Il me toisa du regard, encore discrètement épuisé. Ma capuche s'enleva toute seul à cause du vent. 

- Je crois qu'on est les seuls idiots à être sorti de chez eux. 

Livai jeta un bref regard autour de nous avant d'acquiescer très légèrement. 

- Ça va? Demandais-je un peu inquiet.

- Je... J'en ai marre de me sentir faible, avoua-t-il. 

Je soupirai avant de sourire. Je me baissais pour venir l'embrasser. C'était un baiser quelque peu trempés. 

- Tu ne l'es pas. Je ne t'ai jamais vu comme quelqu'un de faible. 

- Tch.

- Je t'aime...

Mon copain resta silencieux pendant un moment à alterner son regard. 

- On marche pour le retour? Demandais-je.

Sa main vint agripper la mienne et entremêler nos doigts. Puis on se mit à marcher tous les deux dans le chemin inverse. Arrivés à la maison, trempés comme des sous, on croisa Hanji qui buvait un café avec Mikasa. 

- Salut les garçons. 

J'essayais d'enlever en vain mes habits sans trop mouillé le sol et les murs. Cela semblait perdu d'avance. 

- Vous avez couru sous ce temps? S'exclame Mikasa. 

- Hum, pas le temps pour ça, fit Livai en attrapant le col de mon manteau pour me trainer vers sa chambre. 

Et calmez-vous, on est juste partis prendre une douche. 

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