Besoin de certitude (5)

- Mikasa, un moment, tu n'auras plus le choix. 

- Je sais, fit-elle en caressant son ventre. 

Je posais le DVD sur le meuble de la télé et partis faire à manger. Livai me rejoint pour couper les légumes avec moi. 

- Tu sais. Tu n'es pas obligé de faire des plats exclusivement végétariens. Tu peux aussi acheter de la viande pour Mikasa et toi. 

- Ce n'est pas la peine. Elle en mange à la fac et moi à Rosemaria ou quand je vais chez mes parents. 

- D'accord. 

- Au fait, je t'ai jamais demandé mais c'était quoi tes motivations pour être devenu végétarien? 

Il y eut un silence où Livai sembla réfléchir sur sa réponse. 

- Quelqu'un que je connaissais l'était. 

- Ah, je vois...

- J'ai une fascination pour... les hommages. 

- Comme ton tatouage? 

- Hum. 

- Ça fait longtemps... que je ne l'ai pas vu, remarquais-je timidement. 

- Tais-toi et coupe, fit Livai en jetant un regard à sa sœur dans le salon.

Le repas se passa dans le calme. Mikasa nous expliqua ses projets à faire et on parla aussi du film en préparation. J'ai débarrassé seul car Mikasa avait un bain à prendre et Livai s'est réfugié dans sa chambre. 

J'allai monter dans la mienne quand la porte de Livai s'ouvrit. Il me regarda longtemps sans rien dire. 

- Oui, qu'est-ce qu'il y a? 

Il inspecta tout le séjour d'un regard perçant.

- Tch...

Il referma la porte. Qu'est-ce que je suis censé comprendre? Son attitude n'a aucun sens. Je redescendis les escaliers pour aller frapper à sa porte. 

- Livai, t'as besoin de moi? 

J'ouvris la porte et le vis assis sur son lit, la tête basse. 

- Ça va? 

Son ordinateur était allumé sur son traitement de texte. Je m'avançais vers lui doucement. 

- Il faut toujours que t'accoures dès que tu renifles un truc. 

- Oui, excuse-moi! M'exclamais-je. 

- Tu veux le voir? Continua Livai. 

- De quoi? 

- Mon tatouage. 

Je me redresse légèrement, sentant un frisson m'envahir. Je fais mine de rien. Livai leva le regard vers moi, il avait toujours l'air aussi fatigué. Mais son regard semblait triste et pensif. Une bouffée d'empathie me prit à la gorge et j'allais répliqué mais rien ne sortait de ma bouche. 

Je m'avançai vers lui et me baissai pour déposer mes lèvres sur les siennes. Je fis fondre mes mains dans ses cheveux pour empoigner sa tête. 

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