Mikasa prit une grande inspiration en écoutant les instructions de la professeure. 

- Vous devez faire le vide dans votre tête. Vous débarrassez de toutes vos angoisses et vos peurs. Et... on expire. 

J'en fis de même avec la noiraude. On était tous les deux assis sur le tapis du salon a essayé les cours de méditation que j'avais loué. Livai passa devant nous pour la troisième fois en nous regardant d'un drôle d'oeil. 

- Vous avez l'air ridicule. 

- C'est toi qui est ridicule! Ça marche plutôt bien ce truc, fit Mikasa en ne lui jetant même pas un regard. 

- C'est quoi le miracle? Un accouchement sans douleur avec des pétales de roses partout? 

- Non. Mais ça permet de m'éviter du stress inutile. Et au cas où tu n'avais pas compris, je parle de toi! 

- C'est ça. Vous voulez des petites infusions au jasmin et au miel de châtaignier? 

- Tu veux te prendre mon poing dans la gueule? 

- Je te sens très détendue sœurette! 

- Temps mort! On arrête les menaces, fis-je en ouvrant enfin les yeux. Livai, tu as détruit notre moment de sérénité. 

- Non mais vous vous entendez parler? Demanda Livai.

- Ce n'est pas parce que tu n'y crois pas que tu dois nous charrier. Si ça peut aider Mikasa, tant mieux. 

- Je propose de plutôt t'inscrire à ses séances de préparation à l'accouchement, fit Livai en repartant dans la cuisine. 

- C'est encore trop tôt. Et toute façon, je vais demander une péridurale, explique Mikasa. 

- Tu rentres quand même bientôt dans ton troisième trimestre. 

- Arrête de trop précipité les choses. Maintenant, tais toi. Je sens mon stress revenir. 

J'entendis Livai soupirer en se servant une tasse de thé. Je voulus fermer les yeux pour à nouveau me concentrer quand il repassa pour me donner quelque chose. 

- Qu'est-ce que c'est, fis-je en prenant la pile de feuille?

- Le scénario, enfin... le début. Ce que j'ai commencé à faire avec M. Boyer. 

- Tu sais... que je le lise ou non, ça ne changera rien. Je suis ton éditeur, je ne peux modifier que tes romans. Ce n'est pas mon projet, ce film. 

- Je voudrai quand même que tu le lises pour avoir un avis extérieur. Tu m'as dit que tu aimais le commissaire Johnson. Je veux savoir ce que tu penses de ce qu'on a fait avec ce personnage. 

- D'accord.