Chapitre 2

 PDV Eros

Je sors de la salle du conseil et me dirige en sautillant vers la chambre royale. Voir Wendy hein, pas Shawn.

De toute façon, ça m'étonnerait qu'il est le temps d'aller se reposer aussi tôt dans la matinée. Je pourrais pas être roi. Trop de travail. Ou alors si. Et je légaliserais la glande payée. Je serais même le premier à l'adopter.

Comment s'en sortirai le royaume ? Bah ça, je laisse les conseillers décider. Ils aiment bien croire que c'est eux qui font tout à la place du roi, pour une fois ça sera vrai.

Moi, je veux vivre d'amour et de Disney. Et de chocolat.

Je continue donc tranquillement de sautiller, alors que le personnel sur mon chemin ne fais plus attention à ma manière de me déplacer. Ils ont été choqués les premiers jours, il faut croire que ça leur est passé. En même temps, quel est l'intérêt de marcher ? C'est déprimant. Alors que sautiller, chaque bon vous rempli de joie. Je suis un fervent défenseur de Peter Pan : Grandir c'est nul. On devrait rester des gamins toute notre vie, elle n'en serait que plus heureuse. Un monde d'enfant, c'est un monde où les licornes existent encore, où les rivières sont en chocolat et les nuages en barbe à papa. Et où le père noël est un vieillard qui se faufile dans les maisons des gens par la cheminée, mange vos gâteaux et boit votre lait, assoit les gosses sur ses genoux en leur demandant si ils ont été sages, sans que personne ne trouve ça louche.

Non parce que de nos jours, quelqu'un qui fait ça, on l'accuse de vol et de pédophilie. Et c'est quand même une vision vachement moins amusante je trouve.

Je pousse les portes de la chambre de ma meilleure amie sans frapper. Elle est assisse sur le canapé, et ne se retourne pas à mon entrée. Il faut croire qu'elle est habituée à mes interruptions. Faut dire que je passe le plus clair de mon temps ici, avec elle. J'ai même dû laisser traîner certaines de mes affaires. Jamais retrouvées, je crois que Shawn les a jetées.

- Tu as vraiment été à une réunion en pyjama ?

Je me laisse tomber comme une vieille chaussette sur le canapé. Non pas vieille. Une jeune, et belle chaussette, dans la force de l'âge. Et qui ne va pas aux pieds des gens. Ça pue les pieds. J'aime pas ça, honnêtement, je suis sûr qu'on aurait pu inventer quelque chose de beaucoup plus classe pour finir le corps. Franchement, des orteils ? Pourquoi nous remettre des doigts si ils sont trop petits pour qu'on puisse s'en servir. Ça sert juste à user plus de vernis à ongle. Vraiment, je trouve que l'équipe en charge de la conception du corps à vraiment merdé sur ce coup là. J'espère qu'ils ont été virés, sinon j'imagine pas la tête des prochaines espèces.

- Évidemment. T'aurai vu leurs têtes aux vieux conseillers, c'était gé-nial !

Elle rit et je la rejoins rapidement.

- Non mais tu devineras jamais ! J'ai une mission !

- Pour que tu sois dans cet état, elle doit être beaucoup plus intéressante que la dernière, celle où tu devais compter le nombre de champs de patate par région.

Je grimace.

- Ça m'a presque dégoûté des patates.

- C'est pas comme si c'était très nourrissant pour vous.

- Oui, mais c'est bon quand même !

- Bon, alors ta mission ?

Mes mains s'agitent alors que je lui raconte avec une voix aiguë -signe de ma joie- ma future mission.

- Je vais suivre Karas !

Elle ne dit rien et semble avoir bugé.

- Quoi ? Qu'est-ce qui y'a ? Pourquoi tu fais cette tête ? T'aimes pas ma mission ? Je dois annuler ? Je vais dire à Shawn d'annuler. Oh mon dieu, et si il veut pas ?

Je panique, tellement que je ne l'écoute pas quand elle tente de me parler à nouveau.

- Éros. Éros. ÉROS !

- AAAH !

Un cri suraiguë sort de ma bouche. Elle m'a fait peur. Je pose mes mains sur mon cœur.

- Mais ça va pas de crier comme ça Wendychou, tu veux que je fasse une attaque ?

- Arrête avec ce surnom, et si tu m'écoutais, je n'aurai pas crier. Et puis on en parle de ton cri ? Je suis sûre qu'on l'a entendu de la Jigoku School tellement il était fort. Qui cri comme ça hein ?

- Moi. Je ne vois pas pourquoi mon cri devrait ressembler à celui de tout le monde. Je suis unique.

Elle me met une tape sur l'épaule.

- Un peu plus et j'avais un bleu, doucement la boxeuse.

- Idiot. Bref, ta mission. Genre tu vas te la jouer 007 ?

- Quoi ? Non. J'avoue que ça serait super classe. Tu penses que le costume m'irait bien ? Noir c'est un peu ennuyeux je trouve, on devrait y mettre un peu de couleur. Du violet par exemple, ou bien du vert. Vert pomme, ça peux donner un truc vachement classe.

- Éros.

- Quoi ?

- Ta mission !

- Oui quoi ?

Elle se tape la tête contre un coussin. Elle fait souvent ça, c'est étrange. Elle devrait peut-être consulter, c'est quand même alarmant comme façon de se comporter.

- Elle consiste en quoi ?

- Oh, et bien les vieux conseillers disaient qu'ils dépensaient trop pour Karas et son équipe tout ça, donc je vais aller là-bas pour voir ce qu'ils font et si c'est bien. Je crois qu'ils ont parlé d'un rapport mais j'ai pas trop écouté cette partie là.

- Tu vas devoir faire l'entraînement ?

- Je sais paaaaaas ...

Je me laisse tomber en arrière, ne voulant pas envisager cette possibilité.

Elle se moque de moi.

- Je t'imagine bien suivre un entraînement militaire extrême.

- Tu es folle ? Je viens de me faire les ongles. Regarde la couleur.

Je lui montre ma main.

- Elle est belle hein ? Je te le ferais aussi t'inquiète pas.

Elle hoche la tête.

- Tu penses que ça va être intéressant comme mission ?

- Et bien, avoir des soldats bien foutus qui s'entraînent sous les yeux, je pense qu'il y a pire.

- Genre compter des champs de patate.

- Bingo !

- Tu ne t'ai pas fait remonter les bretelles du à ton retard ce matin ?

Je regarde ma tenue. De quelles bretelles elle parle ?

- C'est une expression Éros. Est-ce que tu t'ai fait réprimander ?

Je hausse les épaules.

- Non. Par contre va falloir que tu dises à ton copain que c'est vraiment pas poli de lire dans la tête des gens.

- Je lui répète depuis notre première rencontre. Moi pour l'énerver je l'imagine avec une combinaison licorne.

Cette vision s'insinue dans mon esprit. J'explose de rire. Je ne pense pas que je vais reprendre sa technique, je doute d'y survivre, mais j'adore l'idée.

- Mais maintenant tu peux aller dans sa tête aussi non ?

Elle semble désespérée.

- Non ! Il a mis une barrière !

- Bah fais pareil.

Logique Monique.

- Il les brise toutes.

- Bon, viens on en fait une indestructible tous les deux.

Elle se met en tailleur et me regarde. Je pose ma main sur son bras histoire de voir l'avancée de sa muraille au rythme de mes paroles.

- Ferme les yeux. Okay maintenant, imagine la grande muraille de Chine. Recouvre-la de fils barbelés et de piques de fer extrêmement aiguisés. Roses, c'est plus classe. C'est bon ? Elle hoche la tête. Maintenant, fais une tranchée devant. Bien bien profonde, et tu mets des piques de glace au fond.

Une fois chose faite, elle rouvre les yeux.

- Là, c'est impossible qu'il réussisse à la percer.

Quand on parle du loup, il entre à ce moment dans la pièce.

- Bien essayé.

Je vois Wendy blêmir.

- Mais comment tu as fais ?

Il hausse les épaules.

- La tranchée devait pas être assez profonde. Essaye encore.

Elle se laisse tomber sur le canapé et je rigole. Bon, c'est le moment de lui remonter le moral.

Je la regarde et elle se relève, comprenant mon attention.

- Le roi lion ?

- Le roi lion !

Après plusieurs heures devant cette merveille, je retourne dans mes appartements. En sautillant.

Une longue nuit m'attends, j'espère sans cacahuète tueuse, avant de commencer à suivre ce groupe de soldats canons.  

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A quoi servait ce chapitre ? A rien très concrètement. J'avais juste envie de faire un chapitre un peu délirant, histoire de pas rentrer dans le sérieux directement. Et puis on parle d'Éros, ça parait cohérent. XD

Bien, prochain chapitre mercredi, 

A bientôt, 

Kiss :*

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