Chapitre 5 - Rendez-vous

Hey mes koalas !

Je sais, nous ne sommes pas lundi ! Je ne sais plus si je l'ai dis dans le précédent chapitre, mais à la base, celui-ci et le précédent, ne formait qu'un seul et même chapitre, mais voilà, je n'avais pas le temps de mettre en page une aussi longue partie ! Mais comme je m'en voulais un peu de vous laisser avec un chapitre avec aussi peu d'actions que le précédent, j'ai décidé de vous mettre celui-ci plus vite ! J'espère qu'il vous plaira, je stresse un peu de ce chapitre, alors j'attends vos avis !

Je vous embrasse et je vous dis vraiment à lundi cette fois !

_______________________________________________

Le jour J était arrivé. Aujourd'hui Louis a un rencard, chose qui n'était pas arrivée depuis plus de deux ans. Et oui il stressait. Il angoissait même. Plus les heures avançaient, plus il se demandait comment cela allait se passer. De quoi ils allaient pouvoir parler, Louis n'était pas vraiment doué pour se forcer quand la discussion tournait en rond. Il savait qu'il n'avait pas beaucoup de points communs avec Thomas, mais il se disait aussi que les opposés pouvaient s'attirer alors tout n'était pas perdu. Mais il n'était pas sorti avec quelqu'un depuis tellement longtemps. Et puis il avait la pression, il devait réussir son repas s'il voulait impressionner un minimum l'homme qui venait chez lui ce soir. Il savait qu'il partait avec un handicap, il avait l'impression de devoir mettre toutes ses qualités en avant pour espérer qu'on puisse oublier le fait qu'il soit agoraphobe et puis il avait envie de plaire évidemment. Il ne voulait pas être quelqu'un d'autre, juste une version amélioré de lui alors ça passait par un repas travaillé et bien sûr une tenue et une coiffure soignées. Et il se sentait prêt à présent.

L'heure du rencard approchait, alors en attendant et pour essayer de se détendre, il discuta avec Niall pour lui raconter ce qu'il avait prévu et lui laisser le temps de le taquiner. Et enfin on frappa à sa porte et s'il sursauta cette fois-ci, ce n'était pas parce qu'il était surpris, mais plutôt parce qu'il était complètement paniqué. Alors, il lui fallut inspirer et expirer plusieurs fois avant de trouver le courage d'aller ouvrir la porte pour apercevoir Thomas à l'entrée.

« Bon-bonjour ! »
« Louis ? Tu es bien Louis ? »

Le concernait hocha la tête pour confirmer qu'il était bien lui-même.

« T'es encore plus beau que sur les photos ! »

Le jeune homme ne put s'empêcher de sourire, parce que c'était vraiment adorable et Thomas était plutôt beau lui aussi et très grand et il aimait les garçons plus grands que lui, il était plutôt petit alors s'il avait un copain encore plus petit ça l'embêtait vraiment, même s'il ne s'arrêtait pas au physique. Ça devait venir du fait qu'il aimait se sentir protéger ou un truc dans le genre...Quoi qu'il en soit, les hommes, qu'il avait eu l'occasion de rencontrer, étaient toujours plus grands.

« Hmm... Je peux rentrer ? »
« Oh oui pardon, bien sûr je t'en prie entre ! »

Louis se décala enfin pour laisser passer son rencard et l'invita à la cuisine.

« Je suis désolé, je n'ai pas vraiment l'habitude de recevoir des gens, que j'ai rencontré sur internet... de recevoir des gens tout court en faite ! »

Dit-il en riant nerveusement, se demandant si sa tentative d'humour avait fonctionné où si elle ne servait qu'à le faire passer un peu plus pour un idiot.

« Je ne suis pas super à l'aise non plus, mais c'est normal nous venons de nous rencontrer ! Autant nous détendre et passer une bonne soirée ! Sans compter que ça sent très bon, je me sens déjà beaucoup mieux ! »

Thomas avait raison, ces quelques mots avaient suffit à le détendre un peu alors il l'invita à s'asseoir avant d'aller chercher une bouteille de vin et quelques toasts, qu'il avait fait exprès pour leur apéritif. Son invité servi deux verres et après avoir trinqué, ils entamèrent la discussion. Celle-ci eut un peu de mal à décoller les premières minutes, Louis était assez timide et Thomas avait un peu de mal à le faire parler. Mais le vin aidant sûrement un peu, accompagné d'une ou deux blagues de son invité, le jeune homme se décoinça doucement et finit par parler plus ouvertement. Ils discutèrent de leur vie, partageant des anecdotes, passant de la révélation de leur homosexualité à leurs proches jusqu'à leur plus grosse honte. Le plat servi, Louis parla de son ancienne vie, avant l'incident qui avait déclenché son agoraphobie, les soirées qu'il pouvait faire avec ses amis, ses activités préférées.

« Wahou... j'ail'impression, que tu me parles d'une autre personne quand je te vois comme ça ! »

Et c'est vrai, Louis avait l'impression d'avoir complètement changé lui aussi. Il était passé du jeune homme extraverti, ouvert et fier d'être qui il était à quelqu'un de complètement renfermé sur lui-même, seul et timide. Après les compliments sur son repas, que Louis accueillit en rougissant, Thomas dévia la conversation sur la phobie du jeune homme. Une deuxième bouteille de vin avait été ouverte et il se faisait plus curieux et intrusif, mais Louis consentit tout de même à répondre à ses questions, sans pour autant entrer dans les détails.

« Et tu n'as jamais essayé de combattre ta peur ? De te forcer à aller dehors ? Tu sais comme ces personnes qui font du saut à l'élastique ou en parachute quand elles ont peur du vide ! »
« Si bien sûr...J'ai souvent essayé, par moment je m'arrête devant ma porte et je me dis que je vais sortir, j'essaie de me convaincre d'aller au moins dans le couloir, de descendre jusqu'à l'entrée de mon immeuble, mais je n'y arrive pas... Je ne parviens pas à passer l'entrée de chez moi ! »
« Tu aurais peut-être besoin d'être poussé, tu te retrouverais en dehors de chez toi et verrais qu'il ne t'arrive rien ! »
« Oui... tu as peut-être raison ! »

Louis haussa les épaules les yeux dans le vague en réfléchissant à cette éventualité, avant de sursauter en voyant Thomas bondir pratiquement de sa chaise et lui attraper la main.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

Demanda-t-il alors qu'il se faisait déjà tirer par le jeune homme qui l'entraînait hors de sa cuisine.

« Et bien je vais te pousser à aller dehors ! »
« Quoi ? Non s'il te plaît... Ne fais pas ça! »

Arrivé dans l'entrée, Louis commença à tirer en arrière alors que Thomas continuait de tenir fermement sa main et de l'entraîner vers la porte d'entrée qu'il ouvrit. Sa peur était irrationnelle, mais non il ne voulait pas, ça semblait trop insurmontable, trop effrayant de passer ne serait ce que le pas de la porte. Rien que de se retrouver dans son couloir où n'importe qui pourrait passer, le voir, où il pourrait se retrouver entouré de personnes, ça lui paraissait impossible et Thomas voulait l'emmener dehors, il s'y sentait trop en danger, il ne pouvait pas c'était inexplicable, l'envie était là, évidemment, il voulait reprendre sa vie. Mais une peur n'est pas toujours explicable et son cerveau avait arrêté de relativisait, de comprendre. Il était tout simplement en train de paniquer, il sentait les larmes lui monter aux yeux, sa vue se troubler et ses membres s'engourdir.

« S'il te plaît arrête... Je ne veux pas ! »

Il tenta de se dégager de son emprise alors que les premières larmes coulaient sur son visage et qu'il commençait à se débattre comme un animal en cage. Thomas ne faisait que répéter que c'était pour son bien, qu'il était là pour lui et qu'il ne lui arriverait rien. Mais il n'écoutait pas Louis, qui à présent mettait tout son corps vers l'arrière pour l'empêcher d'avancer, tout en continuant de se faire traîner. Quand Thomas fut sorti et essayer toujours de persuader le jeune homme et de le tirer vers lui, s'en fut trop. Il commença à hurler et se débattre autant que possible, se cognant dans les portes et les murs, devenu hystérique. Il se fichait de rameuter ses voisins, il n'était même plus capable de penser correctement, de se dire que tout le bruit qu'il allait faire dérangerait très certainement tout le monde. La peur avait pris le dessus, contrôlait son corps et ses pensées.

« Je peux savoir ce que tu fais là ? »

Une voix gronda derrière Thomas le faisant sursauter et Louis eut juste le temps d'apercevoir Harry et leur voisine de palier au moment où il lâcha sa main et où il put enfin partir le plus loin possible de la porte d'entrée, se réfugiant à l'autre bout du salon.

« Je voulais l'aider à sortir, à vaincre sa peur ! »
« En le faisant crever de trouille, t'as pas remarqué qu'il ne voulait pas là ? Qu'il était en train de pleurer ou t'es con ? »

Louis n'entendait pas bien la discussion entre Thomas et Harry, il pouvait juste deviner qu'elle était animée et que son voisin n'avait pas l'air franchement ravi d'avoir été dérangé. Il pouvait percevoir quelques bribes et le moins qu'il pouvait dire c'est que lorsqu'il était énervé, le bouclé avait un vocabulaire très fleuri. Après un moment, il entendit de nouveau quelqu'un entrer dans son appartement, passer par la cuisine et en ressortir, mais lui ne bougea pas de où il était. Il y eut des voix ensuite, qu'il supposait comme étant à ses voisins venant se renseigner sur les événements, récolter des informations pour pouvoir discuter entre deux portes de l'attraction de la soirée, puis sa porte se referma et il n'y eut plus aucun bruit pendant plusieurs secondes.

« Louis ? »

C'était Harry, il pouvait reconnaître sa voix grave et douce et son pas traînant alors qu'il s'avançait doucement dans le couloir pour le rejoindre. Le jeune homme était épuisé et la dernière chose qu'il voulait c'était devoir parler, il voulait pouvoir se laisser aller, mais la présence du bouclé et savoir que quelqu'un se souciait un peu de lui le calma un peu. Il évita de penser que maintenant il devait le prendre pour un débile finit et qu'il s'agirait peut-être de la dernière fois qu'il le verrait. Au moins ce soir il s'assurait qu'il n'avait rien.

Quelques secondes plus tard, Harry entra dans le salon et trouva le jeune homme assit au pied de son canapé, les larmes aux yeux et à bout de souffle. Il était assez déstabilisé par la réaction de Louis alors qu'il avait simplement été question de le faire sortir de son appartement, mais le voir comme ça lui faisait de la peine. Ils'approcha avec prudence de lui et une fois à une distance raisonnable, s'accroupit pour pouvoir le regarder.

« Tu vas bien, je peux faire quelque chose pour toi ? »

Oui, le prendre dans tes bras et le serrer fort jusqu'à ce qu'il en étouffe pour pouvoir abréger ses souffrances.

« De l'eau... s'il te plaît ! »

La voix de Louis était à peine comme un murmure, mais Harry se leva immédiatement pour aller dans la cuisine et prendre un verre pour le remplir d'eau. De retour au salon, il aida le jeune homme à s'asseoir sur le canapé et lui mit le verre d'eau dans les mains. Après s'être assuré que ses mains tremblantes lui permettaient tout de même de ne pas en mettre partout, il retourna sans un mot dans la cuisine et commença à tout ranger. Et le jeune homme lui en était tellement reconnaissant à l'heure actuelle. Il n'était pas prêt à parler sans fondre en larmes, il n'était pas près à devoir s'expliquer, à raconter à Harry qu'il était agoraphobe, de quoi il s'agissait, comment ça lui était arrivé et comment il en était arrivé à passer pour l'hystérique de l'immeuble. Mais le bouclé ne lui demanda rien, il se contenta juste d'être là au cas où et rangea les dernières traces d'une soirée finie de façons désastreuses. Il dût se passer une heure dans un silence total, Louis savait que Harry était toujours là parce qu'il l'entendait et ça le rassurait. C'était agréable de savoir que quelqu'un était là s'il en avait besoin, même s'il se doutait que son voisin ne devait pas savoir comment réagir avec lui. Ils s'entendaient bien, mais n'étaient pas spécialement proches, alors ça aurait sans doute paru bizarre et inapproprié qu'il le prenne dans ses bras. Il attendit juste de se calmer, pour pouvoir l'être assez pour pouvoir aligner quelques mots sans avoir les larmes aux yeux.

« Merci d'être resté Harry ! »

Dit il d'une petite voix en terminant son verre et se relevant finalement avec un peu de difficulté. Il était à présent épuisé et à bout de force et Harry sembla le comprendre plutôt rapidement puisqu'il se leva pour s'assurer que Louis ne s'étale pas par terre et quand il vit qu'il semblait tenir sur ses jambes, il lui sourit gentiment.

« Je pense que tu devrais aller te coucher, on se voit plus tard ? »

Louis utilisa toute la force qu'il lui restait pour lui rendre son sourire avant de le suivre jusqu'à sa porte d'entrée, gardant une distance acceptable entre lui et l'extérieur. Le bouclé traîna encore un peu sur le palier, lui disant que s'il avait besoin de quelque chose qu'il lui fasse savoir et qu'il repasserait le voir très vite. Le plus petit le remercia encore plusieurs fois avant de finalement fermer sa porte à clé. Après ça, il se dirigea comme un automate dans chaque pièce de son appartement pour y éteindre les lumières puis alla dans la salle de bain pour se déshabiller et se brosser les dents. Il ne savait pas comment il avait fait pour attendre d'être dans son lit pour finalement s'effondrer et pleurer toutes les larmes de son corps, son chat finissant par le rejoindre pour le câliner. Il avait tout gâché... Sa phobie avait tout gâché, il avait eu l'occasion de rencontrer quelqu'un, de reprendre le cours de sa vie doucement et tout avait foiré parce qu'il n'avait pas été capable d'aller dans le couloir. Il savait bien qu'il ne pourrait plus faire confiance à Thomas, il savait aussi qu'il aurait du mal à retourner sur ce site internet sans penser que tous les hommes, qu'il rencontrerait, pourraient lui faire le même coup. Il allait finir seul, parce que l'homme de sa vie, le type qui aurait la patience de le supporter lui et ses peurs, qui pourrait le guérir n'allait pas frapper à sa porte comme par magie. Il n'eut même pas le courage de répondre à Niall en voyant que celui-ci lui avait envoyé un message pour savoir comment c'était passé sa soirée. Il serra simplement son chat dans ses bras et s'installa sur le côté pour s'endormir, les larmes coulant toujours. Finalement il finirait peut-être par y tomber dans le précipice qu'était la dépression.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top