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Vendredi 28 février.

Encore une nouvelle journée qui commence.
Aujourd'hui les températures sont légèrement plus hautes que d'habitude, ça relève presque du miracle.

Je ne commence qu'à 13h, du coup j'ai le temps de faire un brin de ménage dans l'appartement.
Je lance une machine, fait la poussière avant de passer l'aspirateur.

L'appartement commence vraiment à être petit. C'est vrai qu'avec les garçons, Jane, Sarah et moi on n'a plus vraiment de place.
Le côté pratique c'est que le ménage est vite fait!

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12h.

Je prends mon manteau et mon sac et sors de l'appartement.
Je file à la boulangerie m'acheter un sandwich que je mangerais sur la route et je file en direction de l'école.

Cette semaine c'est plutôt bien déroulée. Je ne pensais pas que je serais aussi bien intégré et aussi vite.
Le seule hic c'est que cet école est réservé aux garçons. C'est du n'importe quoi, les filles aussi mérite leur chance et je vais tout faire pour changer la politique de l'école.

D'ailleurs ce soir nous avons une réunion du personnel, j'y mettrais bien mon grain de sel.

J'entre dans le couloir et me dirige vers la salle des profs. J'attrape la liste et vais directement dans la salle de classe.
J'installe mon matériel quand on frappe à ma porte.
Mon collègue Jonas entre dans la pièce.

-Salut! Comment vas tu? Me demande t-il.

-Salut, je vais bien et toi?

-Super! Le gymnase est libre de 15h à 17h si jamais tu es intéressé.

-Ah c'est bien. Mais je sais pas si je pourrais. Je dois quand même avancer sur les cours avec eux, ils ont déjà pas mal de retard.

-À toi de voir. Préviens moi si tu changes d'avis.

-Pas de problème, merci.

Je me rassois sur ma chaise et pèse le pour et le contre.
Je pourrais leur expliquer le travail et leur donner comme exercice à la maison ce qui les avancerais pas mal. Du coup on aurait le temps d'aller maîtriser leur technique de combat.

À moins qu'ils ont beaucoup de mal sur les cours théoriques et que je privilégie ça. Ce n'est pas évident comme choix.

La sonnerie retentit, signe que la pause de midi prend fin. Je sors enfin de mes pensées quand les premiers élèves entrent dans la salle.
Une fois tout le monde installé, je leur donne le plan de la journée.

-Bonjour à tous, j'espère que vous êtes en forme parce qu'on ne va pas chaumer aujourd'hui. On m'a appris que le gymnase était libre tout à l'heure, mais vu que vous avez déjà pas mal de retard sur votre théorie je ne vais pas vous en faire perdre encore plus.
Du coup je vais vous faire des cours intensifs aujourd'hui, vous aurez pas mal d'exercice à faire à la maison ce qui compensera le retard. Et ce qui nous permettra d'aller au gymnase plus tard.

-Madame on a pas beaucoup de temps pour les devoirs. On a d'autres cours à côté du votre.

-Je sais bien, je ne vous interdit pas de les faire à plusieurs. L'essentiel c'est que vous ayez compris. Et puis si il vous reste du temps vous pourrez déjà les faire.

-Vous allez nous en donner tous les jours?

-Non, il y en aura de temps en temps. Je suis pas cruel non plus. J'ai eu votre âge, je sais que vous avez d'autres choses à faire que des devoirs pendant tout le week-end. Tant qu'il y aura du retard vous aurez beaucoup de chance d'en avoir, une fois tout arranger, j'en donnerais presque plus, juste de temps en temps. Et je pars sur le principe que si je vous donne quelques choses à faire je finis mon cour plus tôt comme ça vous avez le temps de le faire ici en individuel comme ça vous serez tranquille chez vous le week-end. Ça vous convient?

-Pourquoi pas. Il faudrait dire ça à tous les profs.

-Si vous voulez je peux toujours en parler, c'est pas dit que tout le monde approuve la méthode. Mais j'estime qu'elle marche plutôt bien et que ça vous motive. Bon ne perdons pas plus de temps et commençons.

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17h.

La sonnerie retentit et tout le monde se précipite hors du gymnase. C'est vrai que je ne les ai pas ménagé aujourd'hui, entre les deux heures théoriques et les deux heures de sport, ils doivent en avoir ras le bol.

Je range mes propres affaires et me dirige vers la salle de réunion.
Quand j'arrive pas mal de prof sont déjà installés, je me sens observée.
Pas étonnant étant une des seules femmes du groupe scolaire, ce qui est totalement idiot. Désolé pour le terme.

Peu de temps après mon arriver, le principal entre dans la pièce et salut tout le monde avant de prendre un siège et de commencer son programme.

-Bonjour à tous, merci d'être tous présent à cette petite réunion. Je pense que nous avons besoin de faire un point pour voir où nous en sommes dans le programme et comment vont les élèves.

Ok, je me dis que j'en aurais pour un bon bout de temps. J'ai hâte de rentrer à la maison!

-Je vais commencé par les professeurs de sport. Comment trouvez vous les élèves? Êtes vous dans les temps par rapport au programme?

-Je dirais qu'ils ont pas mal progressé ces derniers temps. On a facilement rattraper le retard accumulé depuis le début d'année. Leur technique est très différente et je vois le progrès de chacun. Annonce un homme au fond de la pièce, sûrement un prof de sport.

-C'est bien! Au moins une bonne nouvelle.

Je suis fière de moi, je me dis que les autres aussi remarquent le changement des élèves et je suis prête à parier qu'il le ressente eux même.
Dire que je fais partir de ce changement!

-Je vais maintenant m'adresser à notre nouvelle arrivante, Mélanie Westone. Comment c'est passé votre première semaine? Pas trop dur et fatigante? Vous arrivez à géré les élèves et le programme? Demande le directeur.

Je m'apprête à répondre quand on me coupe la parole et je déteste ça!

-Je sens qu'elle va pas tarder à partir, c'est pas un métier pour une gonzesse. Rit un homme.

-Ma semaine c'est bien passé contrairement à se qu'on pourrait croire. Je suis parvenu à rattraper leur retard et je dois dire que je m'en sors bien. J'ai déjà affronté beaucoup plus coriace que ça dans ma carrière, ce n'est pas quelques élèves qui décident de se la raconter qui vont me faire partir contrairement à ce que certains croit! Dis-je mis fière mi énervé.

-C'est parfait! Je dois dire que cette année nous avons une équipe de choc! Poursuit le directeur sans même relevé ce que l'autre a dit tout à l'heure.

Je trouve ça énervant, comment peut il parler d'un collègue comme il le fait sans que personne intervienne?
Une chose est sur, je ne suis pas ici pour me faire marcher dessus, je compte bien faire ce pourquoi on m'a embauché et donner le meilleur de moi même. Et le prochain qui décide de s'en prendre à moi, je lui donne une leçon qui ne sera pas prêt à oublier.

La réunion dure plus de une heure quarante, je n'en peux plus!
Je remballe mes affaires et en sortant de la salle. Le collègue de tout à l'heure me prend à part.

-Ne commence pas à faire ta maligne, tu n'es rien ici. Tu n'as aucun pouvoir et tu vas vite vouloir démissionner ce n'est qu'une question de temps. Ce n'est pas un travail pour une femme, c'est bien trop compliqué pour vous. M'annonce t-il.

-Si tu crois me faire peur c'est raté. Je vais aussi te dire un truc. Je ne vais pas démissionner, je te rassure. J'aime bien ce boulot, les élèves récalcitrants c'est pas un problème j'arrive à les gérer malgré que je sois une femme. J'espère qu'au fond de toi tu auras la rage, qu'une simple femme fasse le travail d'un homme et encore mieux que lui.

-Tu n'as aucun droit de me parler comme tu le fais.

-Alors peut être que toi tu as le droit? Tu te permet de m'agresser sans aucune raison, tu n'es pas mieux.

-Normalement les femmes sont derrières leur cuisine, elle font le ménage et s'occupe des gamins et elles ne sont pas entrain de s'amuser ou provoquer un homme et encore moins travailler. Alors maintenant tu rentre chez toi.

-Oui, je vais rentrer chez moi pour me reposer. Mais tant fait pas, tes menaces me font ni chaud ni froid, je sais me défendre et je serais là lundi à la première heure! J'ai affronter pire qu'un collègue macho et colérique, croit moi que ce n'est que de la rigolade ton petit jeu. Sur ce bonne soirée!

Je tourne les talons sans lui laisser le temps de répondre. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour parler aussi calmement alors qu'intérieurement je bous.
J'avais juste envie de lui en coller une et de lui montrer ce qu'une femme peut faire mais je me suis retenu.

Je me dépêche de rentrer chez moi avant de complètement déraper.

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