Chapitre 37..
Mardi 23 décembre, 18h42.
Nous sommes enfin arrivés à destination.
Le trajet était très long et les garçons se sont relayés pour conduire.
En arrivant à l'appartement, je découvre que nos meubles sont déjà arrivés. C'est plutôt rassurant sinon on aurait dû dormir par terre. On monte les valises et les cartons qui se trouvaient dans la voiture.
Ce soir je décide de commander des pizzas, et on rangera les cartons demain. On est tous les trois fatigués du trajet vaut mieux se coucher tôt.
Mercredi 24 décembre.
Les garçons rangent leur affaires dans les chambres tandis que moi je m'occupe des cartons du salon, la cuisine et la salle de bain. Je n'avais pas beaucoup d'affaires et pourtant l'appartement est plein.
Au bout de deux heures j'ai enfin finit. Je n'en peux plus, pourquoi j'ai décidé de déménager? C'est beaucoup trop de boulot mais au moins j'ai pu faire du rangement.
Durant l'après-midi, on est tous les trois devant la télé en train de regarder des téléfilms de Noël. C'est toujours la même chose, des chants de Noël et des histoires d'amour.
Passionnant!
Je commence à m'endormir quand on sonne à la porte. Je regarde les garçons qui ne semblent pas bouger et décide de me lever.
-Jonathan? Ca me fait plaisir de te revoir. Dis-je en le prenant dans mes bras.
-Moi aussi je suis content, tu m'as trop manqué.
- Comment vas-tu?
-Bien, je suis enfin en congé et je peux te dire que je vais en profiter un maximum! Du coup je passe voir comment vous allez et comment se passe votre installation.
-C'est cool, ben on a finit de ranger tous les cartons. J'ai l'impression qui a moins de place que dans l'autre appartement et pourtant j'ai jeté pas mal de chose.
-Tu peux stocker dans la cave au pire.
- Non je ne veux pas stocker n'importe quoi, on va tout oublier en bas.
-Sinon tu as quelques choses de prévu ce soir?
-Non, on va rester ici tous les trois. Je vais préparer un petit repas en espérant que ce soit mangeable, je ne vais pas manger grand chose je stresse énormément pour demain.
-Tout va bien se passer, je serais la! Ton fils sera là avec toi, ta fille sera également la et puis tu as Maxime aussi.
-Je sais, j'ai juste peur de la réaction de Raphaël. Et s'il le prenait mal? Et s'il ne voulait plus me voir après tout ce temps? Et s'il ne m'aimait plus? Et si il m'en voulait pour la décision d'y a trois ans?
-Il sera heureux et soulagé de te voir vivante.
-Mais il a Amandine! Je sais très bien que mes parents et les siens vont être fou de joie, franchement je regrette un peu mon choix.
-Ne regrette pas! Tu as pris la bonne décision comme tu l'as prise il y a trois ans. Personne ne peut comprendre cette situation mieux que toi, tu as tes arguments. Si tu ne l'aurais pas fait, ta famille ne serait peu être plus là aujourd'hui, tu as réglé tout Ca et maintenant tu es prête pour renouer le contact avec eux. Il ne va pas peut être pas comprendre tout de suite mais par la suite il comprendra.
-J'espère que tu as raison, je voudrais que tout s'arrange. J'ai un plan de secours quand même si sa se passe mal, je repartirais à Miami. Sarah resterait ici le temps de finir ses études et Ethan est libre de choisir ce qu'il ferra, tout comme Maxime.
-Tu as vraiment tout prévu, je suis sur que tu as prévu tous les scénarios possible dans ta tête. Arrête de te tracasser, tout ira bien!
-Tu es vraiment très convainquant! Ca va faire plus de quatre jours que je ne dors presque plus, je mange que des trucs gras quand je mange. Franchement, je ne suis pas bien. Avouais-je.
-Je vais vous faire à manger, tu me remercieras et tu as intérêt à manger ou je te jure je te gave comme une poule.
-Non, Arnaud t'attend! Rentre chez toi je vais me débrouiller, j'ai deux garçons qui peuvent m'aider.
-Je pourrais lui dire que j'avais encore quelques courses de Noël à faire. Il ne se doutera de rien.
-Vivement demain que toute la vérité éclate, que tout ces mensonges finissent.
***
Jeudi 25 décembre.
1h20.
Je suis couchée depuis au moins trois heures, je n'arrive toujours pas à trouver le sommeil.
3h47.
Je me tourne encore une fois, je suis fatiguée et pourtant je n'arrive pas à fermer l'œil.
Je suis mal couchée et me retourne encore une nouvelle fois.
Dire que c'est aujourd'hui, dans quelques heures ou je vais retrouver ma famille.
Elle m'a tellement manqué.
4h15.
J'en ai marre, je décide de me lever et d'aller grignoter un petit quelques choses.
Vu que je dors sur le canapé du salon, je ne risque pas de réveiller les garçons. Ce n'est pas parce que moi je ne dors pas que je dois empêcher tout le monde de dormir.
J'ouvre mes placards et tombe nez à nez avec un paquet de biscuit au chocolat. Je l'attrape et m'installe à nouveau sur le canapé bien emmitouflé dans la couette.
Je prends les seuls photos que j'ai prises avec moi, une photo où on est tous les quatre dessus, on est heureux.
Je me rappelle très bien de ce jour, c'était le jour de l'anniversaire à Ethan, le jour de ses 15 ans. Mes parents sont venus à la maison pour déjeuner, Ethan voulait me faire tomber mais Raphaël est arrivé pour me secourir. Sarah a vu toute une agitation est nous à foncer dessus.
Sur la photo Raphaël me tient dans ses bras et tient Ethan de l'autre côté et moi je tiens ma petite puce.
J'étais heureuse, nous l'étions tous.
Je me remémore aussi mon mariage, mes deux accouchements, les bons moments passés avec mes meilleurs amis, ma filleule qui me manque atrocement, mes parents.
Je me rappellerais toujours la tête qu'ils ont fait quand je leur ai dit que je partais poursuivre mes études dans une école de police à six heures de route, mon père était fier, ma mère aussi mais elle était triste de perdre son unique enfant.
Je range mes photos et verse une larme. Je ne laisse pas les autres coulées sinon je ne m'arrêterais plus. Je me demande bien à quoi ressemblerais ma vie si je n'étais pas parti, si tout cela n'était pas arrivé. Et aussi qu'est ce Maxime serait devenu?
***
9h28.
J'entends de l'agitation autour de moi, je me réveille doucement et découvre l'heure qu'il est.
J'ai peut être du dormir quatre-cinq heures cette nuit, pas énorme.
-Tu as bien dormi? Demande Maxime.
-Non, pas du tout. Je n'arrivais pas à dormir, j'ai beau eu faire des exercices de relaxation, compter les moutons ou encore penser à des paysages calme et relaxant rien n'à marcher. Au final j'ai dormis quoi quatre ou cinq heures.
-Tu aurais pu me réveiller si tu avais besoin de parler. Intervient Ethan.
-Je l'ai déjà dit, ce n'est pas parce que je ne dors pas que personne ne doit dormir.
-Tu ne dois pas être seule, tu pense trop, met ton cerveau sur off pendant une journée.
- Je ne vais pas le mettre sur off aujourd'hui, réfléchis donc!
-Allez vient manger. Râle Maxime.
-Qu'est-ce que je ferrais sans vous?
-Tu serais perdu, ah oui perdu. Ricane mon fils.
***
11h49.
L'heure de partir à sonner, j'ai mal au ventre, j'ai envie de vomir.
Les enfants essaient de me relaxer mais je n'y arrive pas. J'aurais dû prendre un tranquillisant!
Je stresse tellement que la douleur se réveille. J'aurais vraiment dû prendre un tranquillisant!
Durant tout le trajet, je me demande comment ça va se passer. J'ai imaginé tellement de scénario différents, autant en mal quand bien.
Je panique tellement que j'ai même du mal à respirer.
-Et ne nous fait pas un arrêt cardiaque aujourd'hui, pas aujourd'hui! Râle Ethan.
- Je ne peux pas! J'ai trop peur...
-Maintenant ça suffit! Tu es grande, tu as pris la décision de partir c'est ton choix et tu l'as assumé et tu l'assumes toujours. Aujourd'hui trois ans après, tu as décidé de revenir. Tu ne veux pas causer de problème tu veux juste montrer que tu es encore en vie, expliquer le problème. Si jamais ça se passe mal, je te jure que j'interviens. Je comprends ta décision et ce n'est pas parce que les autres ne sont pas d'accord avec moi que je vais te laisser, comme je le dis toujours, je t'ai perdu une fois et je ne veux plus te perdre.
-Je sais que tu me soutiens et ça me touche énormément, je te préviens que si ça dérape de trop, je pars. Je rentrerais à l'appartement et je refais mes valises pour Miami. Bien sûr vous serrez libre de votre décision.
-Pourquoi tu veux partir à la moindre difficulté? Intervient Maxime. À chaque fois que quelques choses se passait mal, et je ne dis pas que ça va mal se passer! A chaque fois, tu ne motivais, tu nous disais que l'échec nous fait apprendre. L'essentiel n'est pas la chute mais c'est comment on se relève qui est important, peu importe le temps que sa prendra et peu importe le nombre de fois que tu essayeras, il faut toujours sortir vainqueur. Conclut-il.
-C'est vrai, même si c'est un peu différent. Heureusement que vous êtes la tous les deux, je ne sais pas ce que je ferrais sans vous.
-C'est bon? On peut repartir?
-C'est bon, je vais prendre sur moi et tout va bien se passer. L'essentiel c'est que ma famille sache la vérité même si c'est difficile à croire. Souriais-je.
-Voila! En avant. Termine mon fils.
***
Encore un grand merci à pour ta pub.
C'est beaucoup d'investissement pour gérer un livre de pub.
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