Lundi 15 décembre.

J'ai envoyé les garçons en cours histoire qu'ils fassent leurs adieux à tout le monde.
De mon côté, je retourne chez le médecin ce matin et je les rejoins cette après midi.

Pendant le trajet, je repense au bon moment que j'ai passé ici. Tout va me manquer, j'ai adoré enseigner, apprendre aux élèves toutes les petites combinent du métier, les bons restaurants dans le coin, les collègues, les élèves.

J'arrive devant l'hôpital, je me rend à l'accueil et demande le docteur Perrier.
Il ne se fait pas attendre et nous allons dans une salle d'examen pour qu'il regarde ma cicatrice.

-Tout va bien pour le moment? Demande t-il.

-Ca peu allé, mise à part la douleur de temps en temps.

-Je vais vous prescrire des antidouleurs, pas plus de trois par jour.

-D'accord merci.

-Sinon tout va bien? Pas de fièvre? Fatigue?

-Je suis plus fatiguée qu'avant, mais je pense que c'est un tout. Mais pas de fièvre ni rien d'autre, je vais bien! Dis-je.

-Vous êtes sur?

-Vous voulez que je reste ici, c'est pour ça? Je vais bien, je suis prête à partir vous n'allez pas me forcer à rester?

-Malheureusement, je ne peux pas forcer un patient à rester s'il souhaite partir. J'aurais bien voulu que vous restiez encore une semaine pour que je voie comment évolue votre plaie et votre état.

-Je le sais bien, mais vous pouvez me comprendre, rester enfermer dans une petite chambre blanche pendant une semaine c'est énorme alors plus longtemps c'est impossible, ça relève un peu du miracle je dois bien l'avouer. Riais-je.

-Vous avez un bon sens de l'humour. C'est plutôt pas mal. Sourit-il.

-Je peux y aller maintenant?

-Oui, je vous donne juste ma carte avec mon numéro au cas où.

-Pourquoi il faut forcément que je vous appelle?

-Non, mais si vous avez le moindre problème n'hésitez pas à m'appeler, peu importe qu'il fasse nuit ou qu'il fasse jour.

-Vous voulez prendre de mes nouvelles c'est plutôt ça?

-Je prends soin de mes patients c'est tout.

-En leur donnant votre numéro? Je présume que vous êtes célibataire à la recherche de l'amour? Souriais-je.

-Vous avez vu juste et non je ne vous drague pas.

-Ca tombe bien moi non plus, sans vouloir vous vexer. Bon je vais y aller j'ai encore pas mal de chose à faire. Merci pour tout, je vous donnerais de mes nouvelles ne vous en faites pas.

- Allez-y et faites doublement surtout.

Je lui sers la main et sors de la pièce. J'ai vraiment hâte de partir d'ici. Je vais pouvoir me reposer un peu au Texas, oublier pendant quelques jours tous mes problèmes et profiter un peu.

PDV Ethan.

La journée de cours est particulière. On ne fait pas vraiment cours, tous les profs nous racontent quelques anecdotes sur des élèves, ils nous racontent leur bon et leur mauvais moments.
On passe vraiment une agréable matinée.

Apres la pause du déjeuner c'est sport enfin plutôt maîtrise de soi avec King.
Pourquoi il ne fait pas comme les autres profs à savoir nous parler de lui, c'est la dernière fois qu'il nous voit et il préfère faire cours, je vous jure!

Une fois le cours bien entamé, ma mère entre dans la salle.
Tout le monde s'arrête de courir pour venir à sa rencontre.

-Ne vous arrêtez pas de courir, on reprend sinon vous ferrez des tours de terrain en plus. Crache King.

Tout le monde reprend sa course sauf moi, je me dirige vers ma mère.

-Il a dit quoi le médecin?

-Rien de spécial, tout va bien faut que je me repose et que j'y aille doucement.

-C'est bien, du coup on part quand?

-Demain dès les premières heures, tu auras besoin d'une bonne nuit de sommeil après ta journée.

-Ethan! Un coup de main? Tu me feras dix tours de terrains en plus. Hurle King.

Super! Pensais-je.

Je pense qu'il n'a pas vu ma mère pour qu'il me crie dessus comme ça.

PDV Judith.

Je ne sais pas ce qu'il se passe avec Edouard mais je vais vite le faire redescendre!

Je lance un regarde à Ethan qui reprend sa course.

-Salut! Dis-je.

-À tient Judith! Dit Edouard tout surpris.

-Tu les entraîne dur aujourd'hui! Repris-je.

-Oui, on n'a pas fait grand chose cette semaine. Tu reviens travailler?

-Hmm, non malheureusement je dois me reposer. Il ne faut pas que j'en fasse de trop sinon les sutures ne vont pas ternir et je vais avoir encore plus mal.

-Ah oui, dommage... Tu sais tu nous manque beaucoup, c'est vide sans toi.

-Je sais, vous allez tous me manquer.

-Pourquoi? Tu sais tu vas vite revenir c'est juste quelques mois d'arrêt et tu pourras passer quand tu veux.

-De quoi tu parle?

-Toi de quoi tu parle? Demande t-il perdu.

-J'ai donné ma démission, je vais retrouver ma famille à Chicago, je pars enfin nous partons demain matin.

-Quoi? Dit-il abasourdis.

-Tu n'étais pas au courant? Il fallait si attendre pourtant depuis que Ethan est venu.

-Non, je ne savais pas. Comment on va faire sans toi? Tu étais l'une des meilleures, tout le monde va être perdu surtout les élèves.

-Je le sais, je n'ai pas le choix. Je repasserais dès que possible.

-Vous pouvez tous arrêter de courir, vous pouvez aller vous changer on a finit pour aujourd'hui. Dit-il à sa classe.

Après plusieurs minutes tout le monde est changer, on décide d'aller dans une salle de classe c'est plus facile pour parler qu'un gymnase où ça résonne.

***

Tout le monde s'installe.
Je m'assois sur le bureau, je suis un peu nostalgique de partir, j'ai tissé des liens avec chaque personne ici et je leur en serais éternellement reconnaissant de m'avoir aidé à retrouver ses hommes. Sans eux rien de tout cela n'aurait été possible.

-Madame on vous reverra quand même?

-Oui, je reviendrais vous faire des petits coucous de temps en temps. Et si j'apprends que un de vous n'a pas reçu son diplôme ou qui tourne mal je reviens vous bottez le cul! Et en prime je l'emmène avec moi ou il sera bien recadrer.

-Bonne chance les mecs. Dit un élève.

-Et bien sûr, si jamais vous passez à Chicago ou tout prêt, n'hésitez pas à passer, je serais toujours là où presque pour vous accueillir, vous êtes les bienvenus.

-On va vous manquer?

-Tu crois? Souriais-je. Bien sûr, j'ai passé deux belles années à vos côtés, j'ai appris à vous connaître, je vous ai formé. Ca m'embête de partir durant l'année scolaire mais je sais que tout ira bien et que quelqu'un viendra me remplacer. Il ou elle sera peut être plus qualifié que moi.

-Vous étiez plus que qualifier pour se poste, une chose est sur on est tous d'accord pour vous faire honneur et si un de nous parvient à être célèbre il vous nommera!

-Faut déjà que ça arrive. Rigole Ethan.

- On ne sait jamais, toujours être positif. Réplique t-il en souriant.

Tout le monde part dans un éclat de rire général.

-Je me souviens du premier jour où j'ai enseigné. Je ne savais pas trop ce que je faisais mais en tout cas je vois que j'ai réussis. Je suis fière de vous et j'espère sincèrement que vous irez tous loin dans vos carrières. Dès moments difficiles il y en aura toujours, il faut rester fort et voir plus loin et surtout ne jamais abandonner. Bien sûr, si vous avez le moindre problème, si vous êtes perdu ou juste envie de parler n'hésitez pas à m'appeler je serais toujours la pour vous même de nuit.

-Madame on a une surprise pour vous avant que vous partiez.

-Oh non, je ne voulais rien.

-C'est un album avec nos photos pour pas que vous nous oublier, on a mis des petites phrases favorites, des petits commentaires. Rit-il.

-Merci, venez tous la que je vous fasse un câlin.

-Et ça fait mal votre blessure?

-Non, juste quand je rigole et quand je pleure. Dis-je.

-En gros tout le temps. Conclut Ethan. Mais elle prend des antibiotiques de temps en temps quand même.

Tout le monde reprend sa place, je contemple encore une dernière fois mes élèves et m'apprête à partir quand le directeur entre dans la salle.

-Madame Westone, une dernière petite surprise avant que vous nous quittiez définitivement.
Nous avons eu beaucoup de chance de vous avoir même si c'était très court. Si un jour, tout ne se passerez pas comme prévu, notre porte sera toujours ouverte et il y aura toujours une place pour vous dans notre établissement. Les élèves ont eu beaucoup de chance d'avoir un professeur dévoué à son métier, prêt à apprendre et qui rend service à ses élèves. Je pense que nous sommes d'accord pour vous dire que tout le monde va vous regretter, vous allez nous manquer. Nous vous souhaitons également de la chance pour la suite.

Je crois que je verse une larme. Je retiens les centaines d'autres larmes qui veulent suivre derrière.

-Je m'étais promis de ne pas pleurer. Dis-je en séchant ma larme.

-Ce n'est pas finit, ne pleurer pas encore. Poursuit le directeur.
Nous avons fait une petite réunion avec tout le personnel et une réunion avec les élèves. On est tous tomber d'accord pour vous remettre le prix dû meilleure professeur. Félicitations!

Ça y est sans est trop, trop d'émotions! Je ne retiens plus mes larmes et lâche tout.
Ethan me prend dans ses bras avant de me tendre un mouchoir.

Cette fois c'est sur, je n'aime pas les adieux. Ca va être très dur de partir d'ici, je m'y suis tellement attaché à cet endroit.

-Je n'ai rien fait de spéciale pour avoir ce prix, en tout cas je vous remercie beaucoup. J'ai énormément appris à vos côtés, et d'un côté je suis contente d'être arrivé ici. Je vous n'oublierai pas, je reviendrais très vite vous voir.

J'essaye d'arrêter mes larmes, déjà parce que je n'aime pas pleurer et après parce que je commence à sentir la douleur.
Apres un dernier au revoir, je referme la porte.

Tout mes souvenirs sont encrés dans ma mémoire, j'ai grandit, je sais où je vais grave à eux. Je ne leur remercierais jamais assez pour tout ce qu'ils ont fait pour moi.
Et d'un côté je sais que je les reverrais très bientôt.

***