Chapitre 30..

Samedi 29 novembre.

Une fois l'annonce à peu près passé, les deux "frères" se rendent à l'hôpital pour avoir des nouvelles de leur mère.

L'opération va durer plus de quatre heures, ils n'auront pas vraiment de nouvelle avant.
Maintenant, il va falloir patienter.

***

PDV Ethan.

Jeudi 4 décembre.

Ca fait depuis samedi qu'on attend dans la chambre à son chevet, cinq jours est toujours rien.
On dort que quelques heures par nuit, on dort un peu la journée.

Je suis épuisé, j'en ai marre, je veux que tout redevienne comme avant! Si seulement j'étais allé avec elle, si seulement je l'avais rejoins elle ne serait pas dans cet état aujourd'hui.

Maxime est parti nous chercher des boissons et quelques choses à grignoter.

-Alors des nouvelles? Demandais-je.

-Non rien, elle ne décroche pas, je tombe immédiatement sur sa messagerie.

-C'est bizarre, elle est peut être en cours aujourd'hui, non? Me persuadais-je.

- Je ne sais pas, normalement oui faudra réessayer ce soir sinon.

-Faudrait vraiment que j'ai une discussion avec ma sœur au plus vite. Elle a tellement changé depuis ces derniers mois, je ne la reconnais plus. Je sais même plus quoi faire pour la sortir de la.

-On verra ça très bientôt, dès qu'on aura des nouveaux ici, on ira la rejoindre.

-J'y irais seul, je veux que tu reste à ses côtés et que tu m'appelle dès qu'il y a le moindre problème.

-Tu es sur? La route est longue.

-Je suis sur.

On discute encore pendant un long moment quand je sens la main de ma mère bouger.
Au début, je pensais que c'était moi qui dérailler. J'ai du mettre pas mal de temps à me rendre compte que c'était bien vrai.

-Maman, maman comment tu vas? Dis-je inquiet.

Elle ne me répond pas mes se tord de douleur. Je vois bien qu'elle souffre. Je lance un regard paniqué sur mon nouveau frère qui réagit plus vite que moi en allant demander de l'aide.

Les infirmières arrivent vite, le médecin suit de très près.
Ils l'examinent et très vite ils découvrent du sang qui coulent le long de sa plaie.

Je suis perdu et terrifié. Une infirmière essaye de nous faire sortir de la salle pour qu'ils puissent intervenir plus facilement. Je m'oppose et très vite j'entends que les machines s'emballent.
Je ne comprends rien à ce qu'il se passe mais je sais bien que des que les machines s'emballent cela ne présage rien de bon.

-Elle perd trop de sang! Elle fait une hémorragie, appeler le bloc et la banque du sang! Crie le médecin.

-Sa tension chute encore. Intervient une infirmière.

-Elle perd connaissance, ramenez moi le défibrillateur, il faut la choquer!

Et puis on nous sort de la pièce nous demandons de patienter dans la salle d'attente.
Ils montent au bloc, j'espère que tout va bien se passer et qu'elle s'en sortira. J'ai besoin d'elle, on a tous besoin d'elle.

Samedi 6 décembre.

Le temps ne passe pas.
Elle est sortie du bloc trois heures après y être entré. Tout c'est passer comme les médecins le voulaient.
Il ne reste plus qu'à attendre que ma mère se réveille, si elle se réveille.

Je me suis endormi vers 22h30, et je suis déjà réveillé à 3h47 du matin.
Le reste de la nuit va être longue, je suis installé sur la chaise près de ma mère et j'ai laissé le canapé à Maxime.
On reçoit de la visite tous les jours de nos amis et des profs qui viennent prendre des nouvelles. Ils nous soutiennent et nous remontent le moral comme ils peuvent. Ce n'est pas évident, je voudrais bien en parler mais à qui? Mon père et Jane ne sont pas au courant, Sarah ne répond plus à son téléphone et je ne veux pas embêter Jonathan il est assez mal comme ça de ne rien avoir fait de plus.
Je suis donc seul avec Maxime.

Plusieurs longues minutes après, Maxime se réveille également.

-Tu dors plus? Demande t-il.

-Non, j'y arrive plus pourtant je suis mort de fatigue.

-Tu veux t'allonger sur le canapé, tu seras plus à l'aise que dans la chaise.

-Non non c'est bon merci. J'ai envie que tout redevienne comme avant, avant qu'elle nous quitte.

-Je te comprends, mais en même temps heureusement qu'elle était la sinon je ne serais pas où je suis à l'heure qu'il est.

-Pas faut, c'est un mal pour un bien.

On regarde ma mère dormir si paisiblement, je suppose qu'on pense tous les deux à la même chose, au bon moment passé à ses côtés.

Je me rappelle du jour où Jonathan est venu sonner à notre porte en disant que maman était morte, le pire jour de ma vie.
J'ai étais anéanti, du jour au lendemain j'ai tout perdu, j'ai perdu ma mère, mon père qui rester enfermer dans sa chambre entrain de boire, j'ai perdu ma sœur qui c'est vidé de toutes ses émotions et j'ai perdu une partie de moi.

J'ai décidé de suivre mon instinct et de partir à sa recherche, la meilleure décision que j'ai prise. Au final je l'aurais retrouvé, j'espère juste qu'elle va s'en remettre et au plus vite. J'ai encore besoin de ma mère, j'en ai été privé pendant trois longues années et il faut que je rattrape le temps perdu.

-Sinon ton père ne te manque pas trop? Demande Maxime. Enfin si ce n'est pas trop indiscret.

-Bien sûr qu'il me manque énormément. Tout comme le reste de la famille.

-Et Jane c'est comme ça qu'elle s'appelait?

-Oui, sans doute la femme de ma vie. Elle s'avait que j'irais un jour où l'autre à la recherche de ma mère. J'ai préféré la quitter avant de partir, pour qu'elle ne soit pas en danger au cas où quelque chose devait m'arriver. Je lui ai fait promettre qu'elle refasse sa vie, tout comme ma mère avait dit à mon père un soir d'été.

- Je ne comprends pas trop, elle savait quelque chose?

-Non, j'étais petit, c'était un soir d'été ou je devais être au lit. Je suis redescendu mais je ne me rappelle plus pourquoi, mes parents étaient dans la cuisine. Ma mère disait à mon père que le jour où il arriverait quoi que se soit il faudrait qu'il refasse sa vie et qu'il soit heureux. Je me rappelle que mon père a dit je ne pourrais pas vivre sans toi. Ma mère a quand même réussi à lui faire promettre.

-Ils étaient heureux tous les deux, c'est beau quand même.

-Ils étaient toujours amoureux comme un premier jour. Quand ils se regardaient leurs yeux brillaient de mille feux.

-Et sinon Jane à répondu quoi?

-Rien, elle a pleuré. Je lui ai brisé le cœur et je ne me pardonnerais jamais. Je crois qu'elle est heureuse aujourd'hui, après tout je ne veux que son bonheur.

-Et Sarah? Elle sait quelque chose?

-Sur quoi? Jane et moi? Tout le monde était au courant à part maman. Ma grand mère nous voyait déjà marier avec des enfants.

-Et ben, elle planifie vite les choses.

-Oui... Sinon tes parents te manquent?

-Oui, mais tous les jours un peu moins, je ne sais pas si c'est normal... Je ne veux pas trop en parler après tout.

-Je comprends, en tout cas saches que je suis la maintenant, tu peux compter sur moi!

-Merci Ethan. Et tu regrettes quelques choses?

-Pas vraiment, mise à part Jane, j'aurais dû lui éviter toute ses souffrances mais bon je ne peux pas revenir en arriver. J'ai fais ce que mon destin m'indiquait je ne suis pas déçu, je ne sais même pas si j'aurais retrouvé ma mère sinon.

-Je ne t'ai jamais demandé de quitter ta copine pour le retrouver. Dit une voix tout endormis.

Je le retourne et cligne des yeux, j'ai presque envie de me pincer quand je vois ma mère réveiller avec un petit sourire aux lèvres.
Je la prends dans mes bras et puis je laisse la place à Max et vais appeler le médecin.

Le médecin est soulagé de la voir réveiller tout comme nous. Il prend ses constantes et vérifie la suture puis nous laisse en famille.

-Alors comme ça tu sortais avec Jane? Demande ma mère curieuse.

-Je ne peux rien te cacher.

-T'es quand même un idiot de la voir laisser tomber! Je t'ai pas élevé comme ça, à faire du mal aux filles.

-C'était pour son bien...

-Je sais, je suis fière de toi quand même.

Elle se relève un peu mais se ravise tout de suite en sentant une douleur passer en elle. Je vois bien qu'elle grimace.

-Reste allonger, il faut que tu te repose maintenant. Aller dors!

-Je suis fière que vous soyez mes fils. Dit-elle avant de fermer les yeux.

***

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