CHAPITRE 9

ANDREW

Des baisers, des caresses, des va-et-vient et des gémissements voilà ce qu'on fait ses derniers jours. Les recherches n'avance pas, on ne trouve rien de nouveau. La tension sexuelle qui s'est installé entre nous menace de nous rendre complètement fou. Chaque fois c'est le même scénario : on tente de s'évité, de ne pas rester dans la même pièce que l'autre et puis ça dégénère. L'envie est trop forte et le plaisir trop intense pour reste à se regarder dans le blanc des yeux. Ce sont les seuls moments où je me sens bien, où mon cœur est complet. Le reste du temps je suis blessé par le comportement de Lincoln. Après qu'on est fait l'amour il s'enfuit. Je n'essaye pas de le rattraper encore moins de lui parler. Je reste comme un idiot tandis qu'il me brise. J'avais fait une erreur quand je l'avais embrassé, je savais très bien ce que je déclencherais. Je me souviens avoir fuit son regard de peur qu'il lise les sentiments que j'avais pour lui, de peur de l'embrasser à nouveau au prix de notre mission. J'espérer de tout mon cœur qu'il me repousse quand j'ai perdu le contrôle, mais je n'arrivais pas à me convaincre moi-même alors comment j'aurais pu le convaincre lui.

A présent toutes les pièces, les meubles et les murs sont souillé de nos ébats, c'était plus fort que nous et on remet ça sur le canapé. Pour la première fois il me laisse le prendre, il m'a avoué qu'il n'avait jamais tenté ça. Je lui ais demande pourquoi moi et il m'a répondu :

— Je ne sais pas et j'ai juste envie que se soit toi.

Alors avec délicatesse je l'ai préparé, je ne voulais pas lui faire mal. Je l'ai caressé d'un doigt, puis de deux.

— Vas-y, gémit-il.

Je me mords la lèvre enfile un préservatif et avec le plus de douceur que je peux je le pénètre. Il grimace et l'une de mes mains je viens soulager la douleur en le branlant. Une fois adapté à ma présence je donne les premiers coups de reins. Il me griffe le dos, ses talons s'enfoncent dans le bas du dos pour que je le prenne plus profond, tandis que ma main accélère les va-et-vient sur son membre. Je suis à deux doigts de l'orgasme tellement il est serré. Je ne me retiens pas ne voulant pas lui faire plus de mal. Je jouis tout contre sa bouche, mon corps se contractant et mes yeux se fermant incapable de rester ouvert. Ma main le fait prendre le même chemin et il est d'une beauté à coupé le souffle quand le plaisir le submerge, je pourrais passer ma vie à le mettre dans cette état.

— Je n'ai jamais vécu une expérience aussi intense, m'avoue-t-il.

— Moi non plus, je réponds ma tête niché dans son cou.

Nos esprits retrouvé je m'écarte de lui, je sais qu'il veut partir mais j'aurais espérer qu'il reste après ce que je viens de lui offrir. Il se dirige vers la salle de bains, il n'a jamais voulu se laver avec moi, ce n'est pas faute de lui avoir demandé même après avoir couché dans la douche.

— Linc, il faut qu'on parle ou au moins que tu m'écoutes (il s'arrête, ne se retourne pas et se contente de soupirer m'encourageant à continuer) Je ne sais pas pourquoi faire l'amour avec moi ça te terrifier. Pourquoi tu prends s'en cesse la fuite, mais moi ça me blesse. Tu ne vas pas aimer la suite mais je m'en fiche, je crois... je crois que je suis amoureux de toi. C'est complètement fou, inattendue et encore moins le moment mais c'est le cas. Si tu veux juste du sexe ça me va, je m'en remettrais. Cependant, je veux que ça soit clair entre nous. Tu n'es pas obligé de me répondre maintenant et je ne t'en voudrais pas, je voudrais juste que tu y réfléchisses.

Il se crispe, sa respiration s'accélère, je crois que je l'ai troublé et cela se confirme quand il bredouille :

— O...OK, je... je vais y réfléchir.

Rapidement il s'est enfermé dans la salle de bains et je m'en veux de l'avoir brusquer. Il était déjà mort de trouille et maintenant il est complètement terrifié. Je me rhabille tant pis pour la douche, je n'ai pas envie de lui imposer plus ma présence, j'appelle Davenport et organise un rendez-vous de dernières minutes. Il accepte, je me mets en route pour le siège du FBI laissant un mot à Lincoln.

Dans la voiture je me prends la tête sur ma relation avec Lincoln. Que va-t-il se passer si il accepte de sortir avec moi ? Est-ce qui abandonnera son idée d'aller en prison ou est-ce que je le perdrais comme Chase ? Et s'il refuse est-ce que ça va briser notre amitié ? Je n'aurais pas dû lui dire, maintenant c'est pire que tout et ça me donne mal au crâne. Espérons que me concentrer sur l'enquête me changera les idées.

Arrivé aux Bureaux, j'attends Davenport devant l'entrée, il ne mets que quelques minutes à me rejoindre.

— Salut alors qu'est-ce qui t'amène ?

— Je venais prendre de tes nouvelles, je mens.

Je voulais savoir où il en était dans l'enquête des meurtres des agents de l'organisation Watson. Le capitaine a décide de ne pas leur confier mon enquête étant donné que nos objectifs ne sont pas les mêmes. D'un côté ça m'arrange de l'autre je n'aura pas craché sur une aide supplémentaire. Mais il aura fallu tout leur expliquer dans les moindres détails qu'il vérifie tout et ça serait une perte de temps.

— Alors comment avance ton enquête ? je lui demande tandis que nous nous dirigeons vers un snack.

— Ça peut aller, on est sur la bonne voie pour savoir qui est derrière tout ça. Et toi t'as une affaire en ce moment ?

— Non, c'est plutôt tranquille.

Il m'arrête et me tourne vers lui, je crois qu'il a compris mon jeu vu le regard qu'il me lance.

— Je sais très bien que c'est faux, tu crois que je n'ai pas lu la presse. La fusillade dans le Queen dont un ancien agent de l'organisation Watson à été tué. Tu vas me dire que tu passais dans le coin. Sois honnête avec moi Andrew.

Je soupire, mais j'ai besoin de ses infos.

— OK on se commande à manger et je te raconte tout.

Un hot-dog chacun nous nous asseyons dans un parc, comme d'habitude on surveille nos arrière, pas question qu'une telle bombe fasse le tour de la télé. Une fois que je me suis assuré que personne ne nous écouter, je commence.

— Personne d'autre ne doit l'apprendre, Si tu promets dans parler à personnes, je te confierais les infos que tu as besoin.

Il hoche la tête et je lui dévoile tout comme je l'avais fait avec mon supérieur il y a quelques jours à peine.

— Tu m'impressionne Andrew je ne pensais pas que tu serais capable de franchir les limites de la loi.

— Pour mes amis si, je réponds tristement.

— Je veux bien t'aider, même si c'est pour sauver un des criminels les plus recherchés de cette ville. Mais rappelle toi tu m'en devras une. Voilà ce que je sais. On le sait tout Kaitlyn Watson ne travaillait plus pour le gouvernement américain quelques mois après avoir pris la tête de l'organisation. Pour eux, elle n'a jamais été une menace et surveiller de très loin ses activités. Au Bureaux on a essayé de retrouver les missions qu'elle avait ordonnées et qui lui avait été confié. On a prit toute les meurtres commis par une arme à feu ou une arme blanche et les enlèvements dans le monde entier qui n'ont jamais pu être résolu. Il y en a un nombre conséquent, mais grâce à la coopération de certains pays on a pu accéder aux caméras de surveillance et aux dossiers réduisant le nombre. Mais il y en reste beaucoup trop.

— Est-ce que vous parviendrez à comparer les photos des agents morts avec une mission où il était ensemble Mike y compris ?

— Je n'y avais pas pensé mais on peut tenter. Je t'appel quand j'ai du nouveau.

Puis dans un serrement de main chacun reprend sa route.

J'arrive rapidement à l'appartement espérant que Lincoln puisse m'aider avec les nouvelles infos.

— Alors du nouveau ? me demande-t-il assis sur le canapé, ses yeux fixant l'écran de l'ordinateur.

Je m'assois à l'autre bout et lui rapporte ce que m'a raconté Davenport.

— Si je récupère les photos des victimes tu crois que tu pourras identifier ou les mettre en commun avec l'organisation.

— Je ne pense pas, les seuls agents que j'ai vu je les ais tué. Mike ne parlait pas beaucoup de ses missions encore moins de ses collègues. Ce n'est pas une période de sa vie dont il aimait se vanter. J'aimerais pouvoir faire plus.

Je n'ai qu'une envie le serrer contre moi et lui dire que tout va s'arranger. Mais ce serait déplacé et je ne veux pas me disputer avec lui, ni qu'il prenne la fuite. Je me compte donc de répondre.

— T'inquiète pas on trouvera bien quelques chose. Au fait qu'est-ce que tu fais ?

— Lawrence a dit qu'il n'y avait pas qu'un seul complexe. Alors j'ai placé sur une carte les deux que je connaissais. Ils étaient situés à l'abri des regards et j'essaye de trouver d'autres zones similaires dans la ville.

Il tourne l'ordinateur vers moi. Une carte de New York apparait, de grand cercles rouges et deux croix vert inscrit dessus. J'en déduis rapidement leurs significations.

— OK tu peux m'imprimer ça, je vais aller au poste voir si les flics on déjà exploré cette zone.

Il hoche la tête et s'éclipse dans ma chambre. Il en ressort quelques secondes plus tard me tendant le plan.

— Ça te dérange si je viens avec toi, me demande-t-il, je commence à me sentir vraiment inutile.

— Ça me va.

En apparence on aurait pu dire que tout allait bien entre nous, mais c'est long d'être le cas. Les non-dits s'accumulent et j'ai l'impression d'avoir aggravé la situation. Je ne sais pas quoi faire pour réparer ça, lui laisser du temps et de l'espace s'est tout ce que je peux faire. J'aimerais tellement pouvoir être dans sa tête un instant et comprend ce qui ne va pas.

La route se fait en silence et ça ne me surprend pas. Tout son corps s'est collé contre la portière loin de moi. C'est tellement dur devoir resté à distance, de pas pouvoir le toucher, ni l'embrasser. Je lui ais dis que je serais capable d'encaisser si il me disait non, et plus la journée avance moins j'en suis sur.

LINCOLN

Andrew m'aime et je le savais, mais l'entendre me le dire m'a fait prendre conscience de ce que je refuse d'admettre depuis le début. Ce sentiment dans ma poitrine sur lequel j'ai tellement de mal à mettre de mots. Il l'a dit lui-même ce n'est pas le bon moment pour tomber amoureux. Alors je fais comme si il n'avait rien dit et j'évite tout contact visuel ou physique. Je n'aime pas la façon dont nos corps tentent de nous faire passer le message, parce que seulement un instant on oublie tout et le retour à la réalité est brutale pour tout les deux. Je n'ai jamais voulu le blesser et apparemment j'ai lamentablement échoué.

L'ambiance lourde de la voiture s'est relâcher quand nous l'avons quittée. Sans un mot nous pénétrons dans le poste. Comme des automates nous marchons en direction du bureau du lieutenant Morgan. Aucun de nous ne veut rester seul avec l'autre, c'est trop dangereux et imprévisible.

— Salut vous deux, ça fait longtemps que je ne vous ais pas vu dans le coin. Qu'est-ce que vous avez pour moi ? nous demande-t-il assis à son bureau.

Andrew s'est assis au sien loin de moi et ce n'est pas plus mal. Morgan nous regarde à tour de rôle et finis par comprendre se qui se passe. Il ne dit rien pour ne pas que la situation soit plus malaisant qu'elle ne l'ai déjà.

— On croit pouvoir localiser l'endroit où se trouve Mike et Marty, mais on a besoin des ressources de la police pour savoir quel zone sont à fouillés. J'ai une carte sur ma clé USB.

— OK, on va voir ça avec Albert.

Nous nous dirigeons tous les trois vers le fond du commissariat. Il salut l'expert en informatique et je lui remet la clé USB. Une fois fait je leurs explique ce que j'ai fais et ce que Lawrence m'a dit. On commence à comparer les différentes zones avec des rapports de police, afin de les éliminer. Le téléphone d'Andrew sonne.

— Je reviens, nous informe-t-il avant de prendre l'appel.

En son absent, nous parvenons à réduire le nombre de lieux abandonnés à une dizaine.

— Il va falloir envoyer le SWAT dans ses zones, qu'ils nous communiquent un rapport et qu'ils explorent les bâtiments et bunker qu'ils trouveront. Tout ça va nous prendre du temps, il faudrait qu'on trouve un plan B si on ne trouve rien.

— Andrew y travaille, mais j'ai peur qu'on arrive trop tard. Si les ravisseurs se servent de Marty pour torturer Mike alors il ne tiendra pas longtemps. On doit trouver quelques chose et vite.

Morgan se tourne vers Albert et lui demande :

— Envoyez ses infos au...

— Stop, on arrête tout. Efface toutes les informations que Linc vient de vous donnez.

On le regarde tous l'air abasourdie. Il a l'air à cran, quelque chose ne vas pas.

— Andrew qu'est-ce qui te prend ? demande Morgan.

— Vous allez m'écouter bordel ! crie-t-il en frappant du plat de la main contre le mur. Tout doit être effacé, l'affaire est classée !

Puis il s'en va, à contre cœur Albert obéi, Morgan jure et se lance à la poursuite de son coéquipier. Je le retiens d'une main posé sur la poitrine.

— Je vais aller lui parler, t'es trop en colère pour ne pas lui en foutre une. Et pour être honnête personne n'a envie d'assister à ça.

— Putain comment tu fais pour rester si calme alors qu'il vient de balancer tes amis dans une mort certaine ?

— Je sais qu'il a une bonne raison de faire ça et je compte bien la découvrir.

Je me précipite dehors, mais la voiture a déjà disparu, agacer je soupire. Il a dû rentrer à l'appartement. Morgan accepte de me ramener. Dans la Chevrolet il s'emporte, l'insulte et se pose des centaines de questions. Au plus profond de moi, je suis dans le même état mais j'ai du mal à croire ce qui vient de se passer. On a tout perdu, j'ai tout perdu.

— Attends-moi là, dis-je en sortant du véhicule.

Je monte quatre à quatre les escaliers et ouvre la porte. Il est assis sur le canapé la tête entre les mains accablées. Il n'ose pas me regarder quand je m'assois près de lui.

— Pourquoi tu n'es pas en colère ? me demande-t-il, Pourquoi tu ne me frappe pas ?

— J'en ais envie, mais il y a explique à tout ça. Alors qu'est-ce qui se passe ?

Il se tourne vers moi et un flot de détresse à envie ses yeux.

— Vas-t-en. Vas-t-en de chez moi.

Je prends une grande inspiration, hoche la tête et pars faire mes bagages. Je ne vais pas le forcer à tout me dire, encore moins lui crier dessus. Un dernier regard et je passe la porte. Morgan a les bras croisés sur le capot.

— Il m'a viré de l'appartement, je lui dis avant qui ne me pose la question, qu'est-ce que tu vas me ramener en prison ?

— Non, me répond-t-il en prenant mes sacs et les mettant dans la voiture, toute cette histoire n'est pas fini et on va la résoudre sans lui. J'ai souvent baissé les bras, mais pas lui. T'a raison y a un truc qui cloche mais on n'a pas le temps de s'en occuper.

Je hoche la tête. J'aimerai retourner à l'intérieur de l'appartement et le rassurer. Certes il a bousillé nos chances mais ça le détruit autant que nous. Le voir comme ça me fait mal et j'espère pouvoir savoir pourquoi il en est arrivé à là... 

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