CHAPITRE 7

LINCOLN

La nuit a été courte, à quatre heures du matin j'étais réveiller incapable de me rendormir. On avait perdu une journée et je crois que je voulais rattraper le temps perdu, avoir ne serait ce qu'une piste. Je suis sortie de ma chambre, et sans faire de bruit je me suis installé à la table de la cuisine avec un café. L'ordinateur ouvert et les dossiers des patients de Marty, je tente de retrouver un ancien agent. Vers 8 heures, la porte d'Andrew s'ouvre.

— Tu n'arrive pas à dormir ? me demande Andrew.

— T'es perspicace.

Encore dans le coltar, il ne me répond pas et se serre une tasse. Dans un soupire il s'assoit et se massant les yeux tentant de se sortir du sommeil.

— Qu'est-ce que tu fais ? finit-il par me demander.

— Mike a torturé un agent de l'organisation Watson qui avait cherché à le tuer. Il m'a rapporté qu'il l'avait emmené se faire soigner chez Marty. Apparemment il lui aurait fournit une autre identité, alors j'essaye de savoir laquelle. Peut-être qu'il sait ce que cherche les ravisseurs de mes amis.

— Et si ils l'ont déjà tué, qu'est-ce qu'on fait ?

Je n'avais pas pensé à ça. Je passe la main dans mes cheveux décoiffé par la nuit réfléchissant à une autre solution.

— Je n'en sais rien. Il aurait fallu qu'on est accès à la base de donnés de l'organisation mais nous l'avons détruites.

Nous restons un moment silencieux, moi continuant mes recherches, lui terminant son café.

— OK je vais appeler Morgan pour savoir s'il a trouvé quelque chose sur la voiture qui nous suivait. Après je viendrais t'aider.

Je hoche la tête, concentré sur mon travail tandis qu'il s'éclipse. Avant le réveil d'Andrew, j'avais fait du trie dans les données, je n'ai à présent que les dossiers médical concernant la soirée du mardi 4 juin 2017, le soir de mon enlèvement et le jour des retrouvailles torrides de mes deux meilleurs amis. Le doc a soigné ce soir-là quatre personnes et je ne mets pas longtemps à découvrir notre homme. Un doigt amputé, deux genoux bousillés, c'est du Mike tout craché, il n'a jamais aimé faire dans la dentelle. A présent je tente de retrouver son identité et c'est long d'être une mince affaire. Marty est très à cheval sur le secret professionnel. Chaque identité qu'il a construite est répertoriée avec le nom d'origine et le nouveau, rien de plus. Aucun photo, ni de dates de naissance c'est peut-être sur d'autres documents mais je ne l'ai pas en ma possession. Ça ne m'étonnerait pas qu'il les ait mit une clé USB à la banque avec toutes ses données. J'ai besoin de la police voir même du FBI pour analyser tout ces noms, tant qu'ils ne connaissent pas leur nouvelles identités, ils en sécurité.

— Andrew tu peux venir voir ?

Aucune réponse, il doit être encore au téléphone. Je toque à la porte de sa chambre, rien non plus.

— J'entre, je le prévins.

Je n'étais jamais rentré, la pièce paraît moins froide que le reste malgré le bleu pâle des murs. Son lit double contre le mur du fond prend peu de place à côté de la grand armoire qui renferme ses vêtements. Discrètement je m'avance dans la pièce et observe son bureau, un ordinateur portable, son diplôme de l'académie de police encadré est posé sur un coin de la table et sur une étagère des thrillers policiers. Des dessins sur un bloc notes attire mon attention, je ne savais pas qu'il avait une âme d'artiste. Tournant les pages j'observe les paysages de New York.

— Quand j'étais plus jeune je voulais être dessinateur, mais se faire une place dans ce milieu s'est compliqué. Alors j'ai suivi la voix de mon père et je suis rentré dans la police.

Je sursaute au son de sa voix. Pourquoi me raconte-t-il tout ça ? Je me retourne vers lui, il est appuyé contre le montant de la porte, les bras croisés sur son torse nu, une simple serviette autour de la taille. Si elle tombé par accident... stop ce n'est ni le moment, ni l'endroit pour penser ça. Je suis gêner et perturber de le trouver si attirant, pourtant ce n'est pas la première fois que je vois un homme dans cette tenue et ça ne m'a jamais fait cette effet.

— Je suis désolé je n'aurais pas dû rentrer, euh je t'attends dans le salon.

Rapidement je sors de la chambre évitant de le toucher et de le regarder. On a assez de problème en ce moment autant ne pas en rajouter.

— Alors qu'as-tu trouvé ? me demande-t-il en sortant de sa chambre après avoir enfilé un jean et un tee-shirt kaki.

— J'ai une liste de noms énormes et j'aurais besoin de la base de données de la police pour retrouver notre homme. Et toi ?

Il soupire et s'assoit à côté de moi sur le canapé.

— Il n'a rien trouvé, aucun voiture n'a été volé et en ce qui concerne les locations aucun des GPS n'indique nos allées et venu. Les plaques, de leurs côtés, sont bidons. On a affaire à des professionnels et je ne sais pas comment on va les arrêter.

Les coudes posé sur ses genoux et la tête entre ses mains, je ressens son désespoir. Il se sent coupable pour Marty et encore plus pour Mike. Avec hésitation, je lui pose la main sur l'épaule. Je veux qu'il sache que je suis là, qu'il peut compter sur moi.

— Ils vont s'en sortir, je tente de nous convaincre. Maintenant il faut te ressaisir, on va au poste et on trouve cet agent.

Il me regarde ayant retrouvé un peu d'espoir, je lui tape gentiment l'omoplate et nous nous levons. Les clés de la voiture en main, nous montons en voiture.

La radio fait un bruit de fonds dans l'habitacle, tandis qu'il roule tranquillement entre les buildings.

— Pourquoi tu tiens tant à aller en prison ? me demande-t-il.

— Parce que ton passé finit toujours par te rattraper. J'ai répété ça à Mike quand nous étions fugitifs, je voulais qu'il affronte Kaitlyn. Une fois fait on s'est en fuit et j'en ais marre de surveiller mes arrières, ça ne m'a amène que des emmerdes. Pendant longtemps j'y suis allé pour payait les délits de mon frère, et c'est à mon tour de payait les miens.

Son visage se fige.

— T'es en train de me dire que tout ce que j'ai lu sur toi, c'est ton frère qu'il l'a commis ?

Je hoche la tête. Il jure.

— Pourquoi tu m'as rien dit ? Tu m'as laissé te balancé des menottes, t'accusé de choses que tu n'avais pas faites.

Je soupire, il connait la réponse : la culpabilité, voilà ce qui motive ma décision.

— Tu sais, reprend-t-il, à Miami, j'avais une amie le lieutenant Chase McKaine. Au contraire de toi, elle foncer tête baissé dans les problèmes de son passé. Maintenant elle est dans une prison pour femmes où elle est accusée à tort d'avoir tué deux de ses collègues. Ce que j'essaye de te dire, c'est que parfois tu dois laisser le passer derrière toi.

Il se gare sur le parking et énervé je sors de la voiture, me dirigeant vers la porte du poste.

— Lincoln s'il te plait.

A contre cœur je m'arrête, il ne lâchera pas l'affaire, pourquoi il faut toujours que je m'entoure d'une bande de têtu ? Je me tourne vers lui et attends qu'il me rejoigne.

— Je suis désolé, je... je n'essayais pas de te dissuader.

— Alors pourquoi j'ai le sentiment que tu es réticent à le faire ?

— Parce que c'est peut-être le... (il se stoppe nette comme si il venait de réaliser quelque chose. Il se reprend rapidement) je te promets de tenir notre accord.

— Je préfère ça.

Nous rentrons dans le poste, terminant définitivement cette discussion.

— Andrew, Lincoln vous avez des infos pour moi ? nous accueils le lieutenant Morgan, nous serrant poliment la main.

— A vrai dire on a besoin d'un coup de main, lui demande mon partenaire.

— Pas de problème allons dans mon bureau.

Mon colocataire m'a informé qu'on devrait lui rendre des comptes sur ce qu'on découvre et ce qu'on compte faire. Comment dire, cette idée ne m'enchante pas, je n'ai jamais aimé suivre les règles et avec moi ça toujours tendance à dégénérer.

C'est sous les regards froids et plein de mépris, que nous rejoignions le bureau des deux partenaires. Je sais qu'ils me sont destinés, mais je ne réagis pas ça ne servirait à rien. Par contre, ça dérange Andrew, il serre les poings essayant de ne pas montrer son agacement à ses collègues. Malheureusement pour lui, elle se voit comme un nez au milieu d'une figure. Pourquoi ses derniers jours il est si sensible à tous ceux qui me concerne ? Cette discussion devra attendre et nous pénétrons dans la pièce. Morgan ferme la porte est s'installe sur son fauteuil. Apparemment notre lieutenant est marié si j'en crois la bague qu'il a au doigt et la photo d'une belle femme sur son bureau. Tout comme Andrew lorsqu'on a emménagé chez lui, il fait disparaitre le cadre et me fusille du regard. Bon il a l'air de m'apprécier qu'à une certaine mesure. Ne perdant pas plus de temps je lui explique ce dont nous avons besoin.

— Très bien je vais voir ce qu'on peut faire, me répond-t-il quand je lui tends la liste.

— Vous voulez qu'on vous aide ? je demande.

— Non, on vous appellera quand on aura trouvé quelque chose.

Nous nous apprêtons à sortir quand une info essentielle m'apparaît. Je me retourne vers Morgan, tandis qu'Andrew a déjà ouvert la porte.

— J'ai oublié de vous dire, vous devez identifier tous ceux qui à leur adolescence sont allés en orphelinat après l'assassinat de leurs parents, et dont on n'a plus eu de traces par la suite.

— Jordan nous savions déjà ça, ne vous inquiet pas.

J'hoche la tête, c'est notre seul piste et je n'ai pas envie de passer à côté.

Assis sur le canapé de l'appartement, mangeant des sushis, nous attendons l'appel de Morgan. Depuis notre discussion dans la voiture, nous n'avons pas échangé un mot et pourtant c'est le moment idéal pour une conversation sérieuse, après tout nous avons rien d'autre à faire. Fixant et jouant nerveusement avec mes baguettes je me lance :

— En ce moment tu réagis bizarrement, alors qu'est-ce qui t'arrive ?

Je sens ses yeux peser sur moi et je me force à le regarder, il a l'air perdu.

— J'en sais rien, mais je pourrais te poser la même question. J'ai vu la façon dont tu m'as regardé quand je t'ai surpris dans ma chambre, me répond-t-il avec sincérité.

Je détourne rapidement les yeux, je n'ai pas envie qu'il voit à quel point je suis gêner. J'ai encore moins envie de me rappeler de ce moment-là et surtout je ne veux pas voir de désir dans son regard. Je m'à prête à prendre l'air, il fait trop chaud dans cette endroit, quand son téléphone sonne. Il s'éclipse dans la cuisine et je respire de nouveau, jamais je n'aurais dû aborder le sujet.

— Lincoln, ils ont quelques choses.

Je le rejoins pendant qu'il met le haut parleur.

— Vas-y Morgan on t'écoute, lui dit-il.

— On a une seule personne qui correspond au profile, un certain Finn Logan. Il a disparut de la circulation depuis deux ans maintenant. Nous ne sommes pas arrivés à le retrouver, j'espère que ça pourra vous aidez quand même.

A peine le nom entendu que je me suis jeté sur l'ordinateur avec la liste avec les nouvelles et anciennes identités. Rapidement je mets le doigt sur notre agent, désormais il se prénomme Lawrence Kelly. Andrew remercie son partenaire, tandis que je cherche notre individu sur internet. Je parviens à le localiser et gribouille l'adresse sur un bout de papier.

— Il habité dans le Queens en face du Natural Frontier Market.

— OK on y va, me répond-t-il les clés à la main, le sourire aux lèvres.

De Manhattan Valley à notre destination il y a approximativement vingt-six minutes, et nous les avons passés dans le silence. C'était plus facile quand il me détestait que de faire taire les non-dits entre nous et pourtant j'ai tellement besoin de réponses. On ne peut pas être amis, ni quoi que ce soit. Sinon il va faire comme Mike essayer de m'empêcher d'aller en prison. Et c'est hors de question. Si je pouvais je m'éloignerai de lui, mais je ne peux pas. Il est mon seul moins pour retrouver mes amis. Le tenir à distance et ma seule option. Il faut que je trouve un moment pour mettre les choses au clair.

Il se gare devant un immeuble en briques rouge de trois étages rez-de-chaussée compris, deux escaliers de secours habillent le mur ainsi que des poubelles en contre bas. Nous sortons de la voiture, Andrew mettant son arme à l'arrière de son jean, puis nous dirigeons vers l'interphone.

— Si on sonne chez lui...

— Il prendra la fuite, je te termine.

Il appuie sur un nom au hasard et se présente comme étant le facteur qui a perdu son badge. La vielle femme ne pose pas plus de question et dans un bipe la porte s'ouvre. Il l'a remercie et nous pénétrons à l'intérieur. La boîte aux lettres nous indique le deuxième étage. Nous montons les escaliers quatre à quatre et toquons à la porte.

— Il est au travail, nous prévient l'un de ses voisins en nous voyant nous acharnés.

— Nous sommes des amis à lui et on venez lui faire une surprise, vous ne seriez pas où il travaille par hasard ? je lui demande avec un sourire bienveillant.

Sa méfiance diminue sans pour autant disparaitre. Il réfléchit un instant, passant sa main dans ses cheveux dans un soupire. Il a peur de brisé la confiance ou l'amitié qu'il a pour son voisin. Je le comprends.

— OK, il bosse à deux pâtés de maisons d'ici au Comminutea.

Nous le remercions, quittons l'immeuble et partons à pieds. Apparemment Andrew a l'air de bien connaître le quartier.

— Avant de travail au poste de Manhattan Valley, j'étais à la 108ème non loin de là. J'ai commencé ici après avoir quitté Miami. J'y suis resté quelques mois avant de rejoindre la brigade criminelle, me dit-il comme si il avait devinait la question que j'allais lui poser.

— Laisse-moi deviner, tu as quitté Miami après l'emprisonnement de Chase.

Il hoche tristement la tête. Depuis qu'il m'a parlé d'elle j'ai su que c'était la femme sur la photo à son appartement. Elle avait l'air d'avoir un sacré caractère. Mike l'aurais adoré. Quelques minutes plus tard nous arrivons devant la devanture du café. Elle était d'un jaune craquelé, deux grandes fenêtres donner sur la route et deux portes permets d'entré.

— Lincoln attends moi là, je vais voir si il est à l'intérieur.

J'obéis, après tout c'est lui le flic pas moi. Pour éviter d'éveiller les soupçons, je m'appuie contre la façade face au parking. Je n'attends pas longtemps avant qu'Andrew me rejoigne.

— Alors ? je lui demande quand il arrive à ma hauteur.

— D'après une des serveuses, il vient de finir son service et se change. Elle m'a demandé si je voulais lui transmet un message j'ai dit que je l'appellerais quand il rentrerait.

— On fait quoi maintenant ? On l'intercepte quand il sort ?

— Non, il y a trop de gens et il va prendre peur. On va le suivre jusqu'à chez lui et trouver un moyen de lui parler.

Après ses mots Lawrence nous passe devant, on attend qu'une distance soit suffisante entre nous pour commencer à le suivre.

— Andrew passe moi ta main, je lui ordonne.

Il me regarde interloqué tandis que je ne quitte pas notre seul piste de vue.

— Si il est aussi entrainé que Mike, il va sentir qu'on le suit. Si on se fait passer pour un gentil petit couple qui se promène, peut-être qu'on aura moins l'air suspect.

Dans ma vision périphérique je le vois hocher la tête, et sa main se glisse dans la mienne. Le contact de sa peau avec ma paume me provoque un frisson. Mais je me ressaisis, concentrer sur ma mission plus que jamais.

Nous nous faufilons entre les passants, ne laissant entre notre cible et nous que deux mètres, c'est suffisant pour qu'il n'est pas l'impression d'être survie. Andrew fait semblant de s'intéresser à l'architecture et paysage comme si nous étions des touristes. Je ne l'écoute que d'une oreille et ne fait que hocher la tête. Tandis que nous alternons la surveillance :

— Bordel, il va nous repérer, me prévient-il.

Avant même que j'ai pu tourner la tête vers notre suspect, ses lèvres se posent sur les miennes et ses mains encadrent mon visage. Surpris, je le suis d'autant plus quand je réponds à son baiser, mes mains se calant sur le bas de son dos le rapprochant de moi. Je ne contrôle plus rien, encore moins les mouvements frénétiques de ma bouche sur la sienne. Andrew tente de glisser sa langue et je laisse entrer. Grosse erreur. C'est un baiser désespérer, Andrew est désespérer. Mais ce que je ressens me rappelle l'amour que j'ai connu autrefois et j'ai beau le refouler il monte en moi à tout vitesse comme un feu d'artifice. C'est la même puissance, la même envie, que ses lèvres, sa langue se quittent jamais les miennes. Puis il y a la chaleur qui s'installe dans mon bas-ventre, le désir d'en vouloir d'avantage, de ne pas être comblé, j'aimerais pouvoir repousser ce qu'il fait naître en moi, mais j'en suis incapable. Il finit par retirer sa bouche et j'entends de nouveaux les voitures, les gens, les oiseaux. Tandis que je ne cesse de le fixer essayant en vain de trouver une explication à toutes les émotions que j'ai ressenties. Son regard cherche notre suspect, comme si au beau milieu de cette rue il ne m'avait pas embrassé.

— Putain il est en train de se barrer, il faut qu'on le rattrape.

Il s'est élancé à sa poursuite. Encore sous le choc, mes yeux sont descendus sur mon entre-jambe, mon érection est là à peine visible. Bordel de merde, pourquoi Andrew, pourquoi tu as fait ça ?

Des coups de feu ont retentissent et je reviens à moi. Je cours dans la direction qu'a prise Andrew espérant au fond de moi qu'il aille bien. Il est là avec notre homme protéger par un immeuble de briques. Les passants courts dans tous les sens tandis que le bruit des balles résonnent à mes tympans. A demi baissé, je parviens à le rejoindre.

— Putain qu'est-ce que tu foutais ? me demande-t-il en colère.

— Désolé. Qu'est-ce qui se passe ?

— La missile qui a enlevé Mike fait le ménage. Ils sont trop nombreux et mes deux pistolets ne vont pas suffire. Il va falloir qu'on bouge et rapidement.

Tandis qu'il maintient sa position, j'aide Lawrence a ressert le garrot de sa jambe droite. L'artère fémorale a été touchée, le temps presse et on a besoin de réponse.

— Qu'a cacher l'organisation Watson que ces hommes veulent ?

— Vous êtes sérieux ? me crie-t-il.

— Oui, on n'a pas de temps à perdre.

Les balles brisent les vitres du magasin qui nous abrite. Les mains sur la tête je me protéger des débris.

— L'organisation avait différent complexes, le QG et...

— Il faut qu'on bouge, maintenant. Aller à la voiture je vous couvre, nous ordonne Andrew.

C'est non sans une grimace que Lawrence se relève en s'appuyant au mur. Il met un de ses bras par-dessus mon épaule. Je jette un regard à mon partenaire, un hoche de tête et nous nous élançons sur la route déserte. Les balles nous frôlent, nous n'allons pas assez vite. On n'atteindra jamais la voiture vivant. Andrew tente toujours d'attirer leur attention. Puis je m'effondre, du sang se répand sous moi. A plat ventre j'essaye de localiser la plaie.

— Lincoln ! hurle Andrew complètement affolé.

Les tirs ont cessés et les voitures se sont enfuies dans un dérapage.

— Je vais bien, je lui réponds après n'avoir constaté aucune blessure.

Alors...

— Putain fait chier, dis-je quand je tourne la tête et fait face à ses yeux vitreux et au trou dans son crâne.

Lawrence est mort, c'est fini on a plus rien. Avec difficulté je me relève, j'ai des bleus par tout et sans attendre Andrew, sans faire attention aux médias, aux policiers qui sécurisent le secteur et encore moins au curieux, je monte rageusement dans la voiture avec l'envie de tout détruire sur mon passage.

Quelques minutes plus tard la portière passagère s'ouvre.

— J'ai parlé aux policiers du coin, on peut partir, m'informe-t-il.

— Cassons-nous d'ici, c'est la seule chose que je trouve à dire.

Sans un mot, ni un regard nous passons les portes du poste de police de Manhattan Valley. Tout le monde est en alerte, les coups de fils s'enchaînent, des renforts partent pour le Queens, on a foutu une sacrée merde.

— Vous deux dans mon bureau immédiatement ! nous crie Morgan.

Je soupire et nous pénétrons dans la pièce, nous asseyant sur les fauteuils. Le coéquipier d'Andrew est incapable de rester calme, faisant les cent pas pour ne pas nous en foutre une.

— Qu'est-ce que vous avez foutu ?!

Andrew lui explique ce qui s'est passé dans les moindres détails, notre piste, la filature et la fusillade.

— Et aucun de vous n'a pensé à nous prévenir. Bordel on a convenu un marché. Vous ne faites rien sur le terrain tant que le capitaine ou moi ne soyons informé. J'aurais pu vous envoyez des renforts, j'aurais pu vous accompagner. Maintenant, on a la presse à gérer et qu'est-ce qu'on va leur dire ? Cette affaire était censée rester entre nous, pas faire le tour de la planète. Et si j'en crois ce que tu m'as raconté, vous n'avez rien.

— On n'a pas eu le temps d'interroger la source. On est sûr d'une chose, la missile va éliminer tout les agents maintenant qu'elle a Mike. On doit prévenir le FBI, on doit tous les retrouver et les mettre en sécurité, si ce n'est pas déjà fait. On a merdé et je suis désolé, répond Andrew calmement malgré ses poings serres et la haine qui émane de lui.

De mon côté, je ne dis rien et fixe le mur en face de moi, je contiens toute ma colère. Ce n'est pas le moment, ni l'endroit d'envoyait tout valser et de faire une scène devant tout le monde. Morgan, désespérer et sur les nerfs nous laisse partir.

Dans la voiture, la tension est palpable, aucun de nous n'ose lancer la première pierre. Mais passer la porte de l'appartement, il n'y a plus de retenus.

— Putain qu'est-ce que t'a foutue ?! me demande-t-il, pourquoi t'es resté comme un con au milieu de chemin ?!

— Tu te fous de moi, tu m'as embrassé, comme ça, sans prévenir et tu croyais que je aller réagi comment, comme si rien ne c'était passé ?!

— Oui ! Une putain diversion voilà ce que c'était ! Tu m'as dit qu'on devait se faire passer pour un couple alors j'ai fais ce qu'il fallait. Si je ne t'avais pas attendu pour rejoindre la voiture. On aurait pu s'en sortir, il aurait pu s'en sortir et on aurait pu éviter la fusillade !

— Je ne suis pas le seul responsable Andrew, va falloir que tu te le mettes dans le crâne !

A la suite de ça, j'ai claqué la porte de l'appartement et je suis partie. Mes poings me démanger mais nous battre n'aurait rien régler, ça n'aurait fait qu'empiré la situation. Dans le couloir, je fais les cents, jurant entre mes dents, passant les mains sur mon crâne rasé tentant de me calmer. Ce soir je n'ai qu'à dormir dans un hôtel, loin de lui, loin des mots qui m'ont blessé. J'arrivais tout juste à me convaincre que Lawrence n'était pas mort par ma faute.

Sans rien de plus que mon porte feuille et mon téléphone je suis allé Jazz on the Park Hostel à quelques minutes de la maison. Allongé sur mon lit, triste et désespérer, je ne sais pas quoi faire, quand je repense à cette journée de merde, le baiser revient sans cesse. Qu'est-ce qui lui a prit ? Pourquoi il a fait ça ? Je ne crois pas à son explication de diversion, il aurait pu faire n'importe quoi d'autre.

— Pourquoi tu m'as embrassé ? je lui demande quand je rentré dans sa chambre.

Comme un automate j'avais quitté l'hôtel et étais rentré dans l'appartement, la question était sortie d'elle-même. J'ai besoin de savoir.

— Tu le sais très bien, me répond-t-il assit à son bureau.

— Je sais que ce n'était pour faire diversion, alors ne m'oblige pas à reposer la question.

Il se lève et ne laisse qu'un pas entre nous. Ses yeux verts se noircissent petit à petit de désir me provoquant un frisson d'envie. Jusqu'à présent aucun homme n'était arrivé à me mettre dans cet état sans me toucher. Avec eux ça n'avait toujours été qu'une attirance sexuelle rien de plus, au contraire des femmes. Alors pourquoi mon cœur s'emballe, pourquoi j'ai une furieuse envie de me jeter sur lui, pourquoi je n'arrive pas à me contrôler ?

— Andrew on... on ne peut pas faire ça, et tu sais très bien pourquoi, dis-je haletant, tentant vainement de nous raisonner.

— Vas-y empêche-moi de te toucher.

Sa main caresse la bosse de mon entre-jambe, elle se durcit violemment, tandis que je gémis en voulant d'avantage.

— Empêche-moi de t'embrasser.

Sa bouche se posent avec douceur dans mon cou avant de laisser glisser sa lèvre humide sur ma peau, de l'embrasser, de la lécher et se rapproche dangereusement de ma bouche. La brûlure du désir que je ressens est incroyable, je frémis et me mords la lèvre retenant un gémissement. Sa main continuant de me toucher, je ne peux m'empêcher mon entre-jambe de se presser contre elle.

— Empêche-moi de te faire l'amour (avec une voix suave il me la murmurer, enlevant mon tee-shirt).

Ses lèvres finissent par frôler les miennes, elles se taquiner, se frotter avec sensualité, elles adhérer l'une à l'autre sans oser faire le pas qui nous perdrait pour de bons. Un grognement d'incertitude, d'envie et d'impatience m'échappe, putain qu'est-ce qui l'attend ? Pourquoi il s'amuser à me torturer comme ça ? Ses mains caressent mon torse laissant une délicieuse chaleur après leurs passages, mon érection réclame son attention en s'appuyant contre la sienne le faisant gémir. Leur parcours s'achève en déboutonnant mon pantalon. Je ne contrôle plus rien, l'envie devient trop forte, trop violence et je cesse d'être passive. J'embrasse avec tout le désir qui me fait éprouver et plus encore. Nos bouches se battent l'une contre l'autre, se battant contre nos sentiments. Nos langues s'enlacent comme des épées, je m'avoue vaincue quand il suce la mienne et la ramener dans sa bouche et s'en empare avec plus d'ardeur. Je perds pied, mes mains caressant ses cuisses, tandis que les siennes serrer mes fesses et son érection n'aide en rien, je frotte la mienne contre la sienne espérant qu'il comprenne le message. Une nuit, je ne cesse de me répéter pour me rassurer.

— Sur lit maintenant, je lui ordonne dans un souffle.

Il sourit, enlève son tee-shirt et s'allonge. Une seconde après mon corps couvre le sien, nous ne cessons de nous embrasser, de nous toucher, ne laissant aucun moment de répit à l'autre. Mes mains glissent sur son torse. Plus elles s'approchent de son érection plus il se cambre. Son bouton défait, chacun enlève rapidement son pantalon et son caleçon sans que nos regards affamés ne quittent l'autre. Puis nos corps se retrouvent comme si ils s'étaient manqué. Il caressé mon dos, agrippé mes fesses, descend sur mes cuisses je gémis de frustration, elles sont tous sauf là où je les veux. Alors je prends l'une d'elle et la pose sur mon sexe, une dégage électrique me parcourt me faisant presque jouir. Il fait la même chose avec ma main. Chacun caresse le membre dur et humide de l'autre du bout des doigts. Je ne veux pas qu'avec lui se soient sauvage et brutale comme avec les autres, je veux que ce soit doux et long. Et puis les va-et-vient commencent, nos vierges se mélangent, nos mains s'entremêlent et à part gémir nous sommes incapables de dire quoi que ce soit. Quand nous sentons nos respirations allés de plus en plus vite, les gémissements de plus en plus forts, nous nous arrêtons. Nous nous regardons et d'un clignement de paupières on se demande ce qu'on est en train de faire. Le désir plus fort que toutes nos interrogatoires pousse Andrew à prendre le dessus. Yeux dans les yeux il attrape une capote dans la table nuit, je me mords la lèvre, nous attendions ça depuis le début. Il l'enfile sur mon érection et s'enfonce petit à petit sur moi, je ne tiendrais pas longtemps s'il continue comme ça. Sous ses va-et vient je serre ses fesses, sa bouche m'embrassant entre les gémissements. Ses mains serrent l'oreiller de chaque côté de ma tête, il ondule sur moi, torse contre torse. Les coups de reins lents vont soudainement plus vite, il se mord la lèvre, ses yeux se ferment et ce spectacle m'éblouie, il est tellement sexy. Je ne résiste pas au prochain coup de rein et lui non plus, dans un cri qui est le nom de l'autre nous atteignons l'orgasme. Il s'effondre sur moi, la sueur et le résultat de notre désir nous colle à la peau. Nos cœurs battent trop fort et tente de retrouver un rythme normal. Bon sang, c'était...puissant. Andrew finit par s'allonger près de moi et d'une serviette essuie le sperme sur mon ventre. Ce simple contact réveille en moi une envie nouvelle, ne faire qu'un avec lui me manque déjà. Je m'assois rapidement au bord du lit, enfilant mon caleçon.

— Je vais me coucher, on se voit demain, lui dis-je sans me retourner.

Mes vêtements en main, je gagne la porte de la chambre.

— Linc attends, comment on en est arrivés là ?

— Je n'en sais rien Andrew, j'en sais rien.

Puis je passe la porte malgré l'envie furieuse de me jeter de nouveau sur lui, de goûter encore à sa peau, de voir le désir le rendre toute chose. Ça ne m'était encore jamais arrivé, un round s'était tout, même avec Mike. Là je n'aime pas ce que je ressens, encore moins l'érection entre mes jambes. La journée avait été comme un ultime avertissement aux jours précédents, mais on ne l'a pas écouté. Maintenant je suis dans la douche a essaye tant bien que mal de soulager mon désir. Il m'obsède alors qu'il n'y a qu'une chose qui devrait être ma priorité, mes deux amis portés disparus...

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