CHAPITRE 4

ANDREW

Ce matin je suis retourné au poste, malgré ma semaine de congé posé le jour d'avant. A croire que je ne peux pas passer une minute loin de ses murs, de mon chez moi. Pourtant je ne suis pas là pour le café infâme et les nouvelles enquêtes, mais plutôt pour la base de données. En effet apprend le vrai prénom de Lincoln a éveillé mes suspicions et ma curiosité. Si il veut que j'ai confiance en lui alors il ne doit plus avoir de mensonge.

Arrivé au poste, je joue la discrétion. Pas question de répondre aux interrogations de mon coéquipier, encore moins de patron. Alors avec prudence, je me suis dirigé vers les vestiaires. Personne n'y rentre plus une fois le service commencé. Installé sur un banc, j'ouvre mon ordinateur portable.

— Que caches-tu Rick ? me dis-je.

Il me manque une seul info avant d'ouvrir la boîte de Pandore : son nom de famille. Et pour ça, je n'ai qu'à fouiller dans le dossier de Jay Ferveur. Ils ont toujours eu un lien étroit. D'après ce que je lis Jay est allé à l'orphelinat (trouver un nom). Rick a forcément du lui rendre visite. Le numéro de téléphone composé, j'appelle. Je fais passer pour Mike qui recherche son vieil ami.

— Pas de problème, me répond une voix fluette, laisse-moi instant.

Je l'entends tapé sur le clavier et cliqué.

— C'est bon, reprend-t-elle, c'est Rick Lengford. J'espère que vous le retrouverez, vous vous entendiez à merveille à l'époque.

Je la remercie et raccroche. Ce nom de famille me dit quelque chose. C'est alors que les souvenirs reviennent. Le gardien de prison assassiné, c'était son frère. Ils n'ont pas pu le tuer, puisque c'est lui qui les a aidés. Bordel sur ce coup-là, on a bien foiré. Davenport avait raison, Mike et Lincoln fuyaient l'organisation Watson et c'est Chris qui en a payer les conséquences. Peut-être, je dis bien peut-être que l'histoire de meurtre qu'ils les ont menés en prison était un piège. C'est dur de le reconnaître, mais c'est possible. Malheureusement ça n'efface pas les crimes commis. Et ce que je découvre sur Rick me retourne l'estomac. Il avait un casier long comme le bras : effraction, vole à main armé, dégradation de bien publique, excès de vitesse, coup et blessure en bande organisé et j'en passe. Il a fait pas moins de quatre séjours en prison et ça remonte bien avant que Mike l'entraîne dans ses conneries. Je pensais que dès deux, il était le moins dangereux. Je me trompé lourdement et ça, ça fait mal. En tant que flic notre instinct est l'arme la plus puissante que nous possédons. Si elle nous fait défaut alors... on doute de tout, on se remet en question. Je me connais assez pour savoir que je déteste cette sensation.

Je continue de parcourir le dossier de Lincoln. Les rapports de police sont unanimes : il est instable, imprévisible et représente un danger pour autrui. Je ne peux pas laisser ça passer, il risque de tout compromettre. Je suis désolé Marty, mais je ne peux plus tenir ma promesse. Ça me fait mal de prendre cette décision et de faire mon ami. Mais quelle autre option il me reste.

Je quitte ma cachette, mais manque de rentrer dans Morgan, mon coéquipier.

— Est-ce que tu fais ici Stephens ? Pourquoi tu t'es planqué dans les vestiaires ? Et c'est quoi cette tête on dirait que t'a vu un mort.

Je ne pensais pas que les révélations sur Lincoln, plutôt Rick m'avait tant retourné.

— J'avais deux, trois choses à vérifier et je ne voulais pas te déranger. Euh... pour ce qui est de ma tête... j'ai pas bien dormi cette nuit. Maintenant faut que j'y aille. Ça m'a fait plaisir de te voir.

Le regard qu'il me lance ne me laisse rien présager de bon. A une époque j'avais été meilleur comédien.

— Dans notre bureau, dépêche-toi, m'ordonne-t-il entre ses dents serrés.

A contre cœur je le suis. Je déteste quand il joue au flic avec moi. Certes il est plus vieux, avec plus d'expérience mais ça ne lui donne pas le droit de me traité comme son fils de seize ans.

— A quoi tu joue ? Pourquoi tu me mens ? Qu'est-ce que tu me caches ? T'es pas le gens de mec qui prend des congés sans raison. Alors crache le morceau où je t'enferme jusqu'à ce que j'ai mes réponses.

Là il dépasser les bornes et je serre les poings pour ne pas m'emporté. Ce que je fais ne le regard pas.

— Pour une fois Morgan occupe toi de tes affaires. Si j'ai envie de prendre des jours de congés, je prends des jours de congés. Tu deviens parano ma parole. Maintenant je peux y aller où tu veux me passer les menottes.

— Andrew, je dis ça parce que t'es mon ami et ta réaction prouve qu'il y a un truc pas clair. J'ai déjà réparé tes conneries, je ne le referais pas. Alors arrête de faire le con et reprend toi.

Rouge de colère je baisse la tête. Il a raison, si je ne cachais rien je ne me serais pas emporté contre lui. De toute façon, il découvrira la vérité dans une heure quand j'aurais ramené Lincoln Jordan au poste...

LINCOLN

Hier soir nous avons eu une longue discussion durant le repas. Chacun de nous tenté de comprendre ce que le groupe de mercenaires voulait aux agents de l'organisation Watson et le rapport avec Marty.

— Imaginons, commence Andrew, le mercenaires veulent récupérer Mike mais sans se salir les mains. Il demande à quelqu'un de le faire et ce quelqu'un en profite pour faire souffrir Marty. L'homme le torture un peu avant de le donner aux mercenaires. Chacun à ce qu'il veut.

— Ou alors, j'émets, les mercenaires travaillent pour l'homme qui déteste Marty. Il ne savait pas qu'une chose qu'il travaillait pour l'organisation Watson. Quand ils ont compris que les ex-agents n'étaient pas Mike, ils les ont torturés. Maintenant qu'ils l'ont ils peuvent le faire souffrir autant qu'ils veulent.

— Stop, intervient le principal intéressé, je n'ai envie de passer ma soirée a me demandé ce qu'on fait subir à Jay. Encore moins qui m'en veut à ce point pour faire une chose pareil. Je veux juste penser à autre chose.

Andrew et moi hochons la tête. De nous trois cette affaire impacte le plus Marty. Il tient à Mike plus que tout. Et je n'ose imaginer la culpabilité et les regrets qu'il ressent.

— On peut faire une partie de Monopoly si vous voulez, propose Andrew Ça nous fera du bien à tous.

Marty acquise tandis que je suis prêt à continuer les recherches. Une main sur mon épaule, le lieutenant me dis :

— On a tous le droit à une pause.

Super je ne suis plus aussi hermétique qu'avant. Déçu d'avoir été démasqué j'accepte de jouer. On passe la meilleure soirée depuis que tout ce merdier nous est tombé dessus. On rigole de nouveau, on se taquiner et les tensions entre nous ont disparus.

Ce matin je passe en revue la liste des suspects. Objectif: la réduire à un seul nom. La tâche s'avère compliqué et les pauses café n'aident pas à me détendre. L'idée de recevoir un autre morceau de mon meilleur ami m'effrayer et me mets la pression. Les images m'ont hanté toute la nuit, je ne sais pas comme fait Marty pour dormir. Mais c'est un soulagement qu'il est décidé de se reposer. De son côté, Andrew est parti tôt ce matin. D'après ce qu'il m'a dit il avait des recherches à faire au bureau.

Un soupire se fait entendre et la porte d'entré claque. Sans la moindre motivation je lève la tête de mon ordinateur. Notre lieutenant est rentré à la bergerie, espérons qu'il est du nouveau.

— Alors t'a trouvé des choses intéressantes ? je lui demande.

Il n'est pas dû genre à me sourire, mais là il me fusille du regard. Andrew semble au bord de l'explosion. Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

— Enfile ça, me répond-il avec froideur tout en m'envoyant une paire de menottes.

Je les rattrape interloqué. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Mike n'est toujours pas retrouvé à ce que je sache.

— Qu'est-ce qui te prend ?

— Je sais qui tu es Rick, et tout ce que t'a fait. Mets-les ou je le fais.

Sérieusement, on essaye de retrouver Mike et lui trouve que c'est le bon moment pour fouiller mon passé. Je vois qu'il a le sens des priorités. Je me lève brusquement, lui faisant face.

— Comment j'ai pu être aussi stupide ? J'ai vraiment cru que je pouvais te faire confiance.

Rageusement je ferme les bracelets sur mes poignets, il a l'air surpris. Il croyait quoi, que j'allais me battre avec lui, j'ai autre chose à faire que perdre mon temps. Plus vite il m'enferme, plus vite il pourra se re-concentrer sur l'essentiel.

— Vas-y ! Emmène-moi ! On verra ce que tu diras à Mike quand il te demandera où je suis. On verra comment tu vas gérer la colère de Marty ! Et ce n'est pas ton Beretta qui va arrêter une bande de gars surentrainé ! (Je me rapproche au plus près de lui) T'attend quoi bordel !

La colère dans la pièce est palpable. Nous nous fusillons du regard près à ce jeter sur l'autre.

— Qu'est-ce qui vous prend à crier comme ça ? demande Marty les yeux rouges de fatigue. Rick, qu'est-ce que fou avec des menottes ?

Je fixe froidement Andrew.

— Il a découvert mon casier juvénile

Marty jure et se tourne vers notre cher lieutenant.

— Sérieusement Andrew, tu crois que c'est le moment de remuer la merde. Vous avez un accord. Ce qu'il l'a fait quand il était jeune on en a rien à foutre. Et toi, Rick arrête de le provoquer. Non mais regardez-vous. On dirait deux putains d'ados. Grandissez bordel ou dégagez.

Honteux, nous baissons la tête face aux reproches de Marty. Il a raison on s'est comportés comme des imbéciles. Dans un soupire de résignation, Andrew m'enlève les menottes. En termes de cohésion d'équipe on a fait mieux. Le lourd silence est interrompu par la sonnerie du portable du lieutenant. Il s'excuse et sort prendre l'appel.

— Marty, je suis désolé. Et t'as raison, on devrait mettre notre rancœur de côté. On a besoin de toute l'aide possible et... je dois le reconnaître... Andrew est d'une grande aide.

— Je suis content de te l'entendre dire. Mais je n'aime pas l'idée que tu partes en prison. (je soupire) Je te rassure tout de suite je n'essayerai pas de t'y faire renoncer. Mais Jay, il tentera n'importe quoi. Et à ce moment-là tu as intérêt à avoir une explication solide.

Je hoche la tête et lui sourit tristement. Marty a toujours été quelqu'un de franc et brute de décoffrage. C'est ce que j'aime chez lui, il va droit au but, tant pis si ça vous blesse ou vous énerve parce qu'il aura raison. Andrew finit par rentrer dans l'appartement. Il a retrouvé son air bourru et c'est bon signe.

— J'ai une bonne nouvelle, nous annonce-t-il. Un de mes indic à appeler, il pense à voir une piste sérieuse, mais il ne veut pas m'en parler au téléphone. Il nous a donné rendez-vous dans une heure.

— C'est quoi le plan ? demande Marty.

— Il n'y en a pas, je me trompe ? je réponds en regardant Andrew.

Il soupire et acquise.

— On va faire à ma manière alors, je continue.

Andrew jure avant d'accepter. Son regard dit clairement : " fait gaffe à ce que tu fais."

— Marty restera dans la voiture. (ce dernier me fusille du regard.) C'est pour ton bien, j'ai déjà tué et je sais ce que ça fait. Crois-moi tu ne veux pas ressentir ça.

— Il a raison. Tuer ça change quelqu'un. Si on a besoin de toi, on t'appelle.

Avec résignation, il accepte.

— Andrew et moi on a se construire de fausses identités. On improvisera selon les infos de l'indic. Si ça part en couilles on fonce dans le tas.

— Super ton plan, ironise Andrew.

Je le défi du regard, les bras croisés sur le torse. Tout dans mon attitude lui demande si il a un meilleur plan. Il soupire. C'est ce qui me semblait. Nous préparons un arsenal d'armes. Je suis surpris d'en découvrir autant chez Andrew. Je m'en empare d'une qu'il me retire aussitôt des mains.

— Et je vais me défendre avec quoi ? Les ustensiles de la cuisine.

— Andrew, le sermon Marty, fait pas l'idiot. Tu sais très bien qu'il tire mieux que toi.

Je souris avec fierté à ce compliment renforçant l'agacement du lieutenant. Il me balance l'arme et le chargeur. Enfin prêt nous partons au lieu du rendez-vous. L'indic nous attend à quelques mètres de l'appartement. Il a tout du dealer du coin et du mec pas fiable.

— T'as vraiment confiance en lui ? je demande à au lieutenant.

— Allons-y avant qu'il se barre.

Ça c'est de la réponse. Mais c'est vrai que le type me semble sur les nerfs, n'importe qui remarquerai qu'il a quelque chose à cacher. Nous nous avançons vers lui et Andrew me fait la morale.

— Laisse-moi parler.

— A vos ordres lieutenant

Mon ironie ne lui plait pas et j'ai le droit à un magnifique regard noir. Je souris, c'est trop facile.

— Salut Cable, qu'est-ce que t'as pour moi ?

Il regard à droite à gauche avec nervosité puis désigne Marty et moi de la tête.

— C'est qui eux ? demande-t-il froidement.

— Mes amis. Je te rassure ils ne sont pas flics.

— Merci Sherlock ça se voit. Lui (il me pointe du doigt) il a la tête d'une tueur et l'autre, il traine dans des affaires louches. Tu sais te faire des amis Stephen.

Je sens le lieutenant perdre patience. Alors il n'y pas que moi qui lui fait perdre la tête. C'est bon à savoir.

— Cable, le reprend-t-il, crache le morceau où la tête de tueur s'en charge.

A cette menace il devient pâle. Mais Andrew se trompe de gars, Mike est capable de mettre une branlé à quelqu'un sans aucune raison, pas moi. Il faut vraiment que j'ai la rage pour me battre.

— OK, c'est bon. Mon patron du moment Darius Garvin. Il travaille dans des trucs louches. Mon rôle s'est de vendre sa came et de lui proposé de nouveaux hommes de mains. D'après ce que j'ai entendu plusieurs serait... mort. Leur rôle est de trouver des gens et de les ramener si vous voyez ce que je veux dire. Le patron opère à un échange et personne ne sait ce que devienne les gars.

Nous nous regardons tous les trois. L'histoire nous semble tenir la route. Les mercenaires n'aurait pas pris le risque de s'attaquer à Mike, ils ont donc envoyé des gars pour lui et notamment quelqu'un qui en veut à Marty. Comme ça, ça fait d'une pierre deux coups. Cela confirme mon hypothèse d'hier soir.

— OK, finit par répond Andrew. En même nous a ton patron et présente nous comme de potentiels hommes de mains.

Cable hoche la tête mais il n'a pas l'air d'aimer l'idée. Nous montons tous les quatre en voiture. L'indic explique qu'il serait d'une agence immobilière pour dissimuler ses affaires.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons. Marty nous souhaites bonne chance et nous entrons dans le bâtiment. Des hommes baraqué nous accueil en costume. Ils n'ont rien d'agent immobilier si vous voulez mon avis.

— Ils sont avec moi et il faut que je voie Darius.

Les hommes nous fouille et nous désarmes. J'en connais un qui aurait adoré être à notre place. Une fait nous sommes emmener dans un bureau d'une banalité déconcertante, mais qui permet de passer inaperçue. Le chef n'a rien d'un criminel, mais plutôt la tête d'un innocent.

— Monsieur, dit Cable, je vous présente Armano Dick et Rick Porter.

Poliment nous lui serrons la main.

— Tu peux nous laisser maintenant, répond son chef.

Il s'en va et nous nous installons.

— Cable m'a dit que vous étiez de bons amis et qu'il avait besoin que je vous aides Alors je vous écoute ?

— Nous venons d'arriver en ville, je commence, et nous avons vu dans les journaux qu'un sérial killers tueurs les anciens agents de l'organisation Watson. Ayant fait partie nous avons besoin d'une protection et vous êtes celui qui à le plus d'influence ici.

— Et qu'est-ce que j'y gagne ? me demande-t-il.

— Des hommes de mains surentrainés. Vous voulez une petite démonstration ?

— Pourquoi pas.

Je n'attendais que ça. Andrew n'est pas serein. Si le combat dérape il s'est ce qu'il a faire.

— Je vais vous emmenez dans ma salle de combat.

A l'aide de sa béquille Darius, nous fait descendre. Arrivé dans la pièce un ring rouge trône au milieu de l'espace, des photos de notre hôte recouvrent les murs, et des bâtons, des couteaux sont à dispositions pour pimenter les affrontements.

Je passe les cordes, enlève mon tee-shirt et attend mon adversaire. Je jette un coup d'œil à mon partenaire, il déteste cette idée. Dans le couloir, il m'a fait comprendre que quoi je fasse nous sommes des hommes mort. Si je gagne j'humilie son clan, si je perds je serais un faible à ses yeux. Je lui fais un clin d'œil, un sourire en coin, mon excès de confiance inquiète d'autant plus Andrew. Un homme grand à la carrure impressionnante rentre en scène. Mike m'appris que le physique ne compte pas, c'est la technique qui prime.

— Combat à mains nu, nous indique Darius Garvin, aucun objet tranchant n'est tolérer,

Les poings serrés, en position de combat, nous nous tournons autour. Il donne le premier coup, je l'esquive, attrape son bras et lui donne un coup de genou dans l'estomac. Je le termine en frappant de mon coude sa tempe droite.

— On continue ou c'est une preuve suffisante, dis-je fier de moi en regardant le corps inconscient du tas de muscle.

— Rick nous avons un problème, m'informe Andrew.

Je me tourne vers lui, une arme lui est pointer sur la tête.

— Vous croyez vraiment que vous alliez nous tromper. J'ai su dès que vous avez passé la porte que l'un été un flic (il appuyé un peu plus le flingue sur sa tempe), et vous un agent sur entrainé. A votre avis pour quel raison je vous ais demandé de combattre.

— Vous vouliez nous séparer, je confirme, une fois que vous auriez le lieutenant, vous auriez un moyen de pression contre moi. Désolé de vous le dire, mais j'en ais rien foutre de ce type. Tuez-le si cela vous fait plaisir.

Je mens. Andrew est important et faire tuer des innocents n'est pas dans ma ligne de conduite. Mais le voir être mis à genoux, m'inquiète. Ils vont passer à l'action, à moi de trouver un moyen de le sortir de là.

— Espèce d'enfoiré ! m'insulte-t-il.

ANDREW

Je savais que cette histoire allait mal finir. Marty qui me disait, il y a quelques heures, que je pouvais lui faire confiance. Ce n'est pas lui qui a une arme pointé sur la tempe !

Darius s'est mis face à moi, m'empêchant de voir ce traitre de Lincoln. Je reste droit, le regard froid, ce n'est pas la première fois qu'on cherche à me faire la peau. Il s'apprête tirer quand un cri déchire la salle. Darius se tient l'arrière de la cuisse, le corps crispé et le canon de l'arme loin de ma tête. J'en profite pour le désarmer. Je suis content que Marty ne nous ais pas écouté. Je suis surpris de constater que le médecin n'est pas là, mais que c'est Lincoln qui a agit. Finalement, il tient un minimum à ma personne.

— Ils nous le faut vivant, me précise Lincoln avant de se faire canardent par les hommes de main.

Il se réfugie dernier le ring, tandis que je me mets à couvert du côté gauche. Je vérifie le nombre de balles avant de leurs tirer dessus, permettant à Lincoln de terminer le travail à coup de poing. Je lâche l'arme déchargé, de son côté il récupère celle des corps et m'en envois une.

— Tu crois qu'il y en a d'autres ? je lui demande.

Ses yeux s'écarquillent. Qu'est-ce qui se...

— Baisse-toi ! cri-t-il.

Je me jette au sol tandis que les balles fusent au-dessus de ma tête. Il vient de me sauver la vie pour la deuxième fois, je ne croyais pas que cela été possible de sa part. Les bruits cessent enfin et je me redresse. Nous trônons au milieu des cadavres, une tâche de sang se dessine sur son flanc gauche.

— Lincoln tu es blessé.

Surpris il soulève son tee-shirt dévoilant sa musculature saillante. La balle n'a fait que l'éraflé. Il arrache un pant de sa manche et la plaque contre la plaie afin de contenir le sang. Je soupire de soulagement.

— Tu t'es inquiété pour moi, je ne pensais pas que c'était possible.

— Comment je vais t'emmener en prison si tu es mort, je réponds avec froideur.

— Pas faux.

Encore troubler par l'idée que j'avais de le perdre, Lincoln traine Darius jusqu'aux cordes du ring, avant de l'attacher.

— Surveille-le je vais appeler Marty, me dit-il.

— Attends, merci pour tout à l'heure, je dois reconnaitre que sans toi je n'aurais pas fait long feu.

Il sourit et sort de la pièce. Comment fait-il pour ne pas me détester après tous ce que je lui ais fait ? Mon regard quitte la porte, quand j'entends geindre. Notre prisonnier vient de reprendre connaissance. Il regard le carnage autour de lui, puis me fixe rageusement.

— Vous allez me le payer ! crie-t-il essayant de se défaire de ses liens.

— Si tu le dis.

Au même moment, Lincoln revient avec Marty. Notre suspect est surpris de reconnaitre son ancien médecin.

— Ce n'est pas tout les jours qu'on voit ça, dit-il.

— Je vais cacher les cadavres dans un placard avant que ça n'empeste. Puis j'irais faire le guet dehors. Andrew je compte sur toi pour qu'il ne déconne pas.

Je hoche la tête et tandis que Lincoln s'active l'interrogatoire commence.

— Je vais très clair, annonce Marty, tu vas répondre par oui ou par non, j'entends un autre mot sortir de ta bouche je t'en fous une.

— Oui.

Marty sourit machiavéliquement, pour l'instant je vais le laisser gérer.

— Connu-tu cette homme Mike Jones ou Jay Ferveur ? demande-t-il en lui montrant une photo.

— Non.

— Mauvaise réponse.

Un coup de poing déchire la pommette du suspect qui le dévisage outré par son geste. Je ne savais pas qu'il était capable de faire ça. Darius se tourne vers moi :

— J'ai des droits il n'a pas le droit de faire ça.

— Il n'est pas flic, il fait ce qu'il veut.

Cette fois Marty lui explose la lèvre qui pisse le sang.

— T'as déjà oublié ce qu'on sait dit, lui rappel le médecin.

— Non.

— Très bien, on reprend.

Il lui pose la même question, il lui donne la même réponse et son visage en subit les conséquences. Pendant plusieurs minutes je le laisse faire, mais bientôt notre suspect ne pourra plus rien dire. Les hématomes et le sang recouvrent l'intégralité de son faciès.

— Ça suffit, dis-je en bloquant de mon bras les siennes, il ne sait rien... Attendais, pourquoi vous bottez ? Vu la tête que vous faisiez quand vous vous déplaciez c'est une blessure récente.

— Oui.

— Comment s'est arrivé ?

Il baissa les yeux vers la photo sur le portable de Marty. Sans prévenir ce dernier se dégage et s'empare du Beretta à l'arrière de mon jean. Le canon appuyé contre la tête et avec détermination :

— Que lui est-il arrivé ?! Qu'as-tu fais de lui ?!

A chaque mot il appuie un peu plus son arme contre son crâne. J'ai un mauvais pressentiment, il va tuer la seule piste qu'on ait.

— Qu'est-ce que tu fais ? je lui demande.

Il se tourne vers moi et me répond.

— Fais-moi confiance.

Son regard me confirme qu'il a la situation sous contrôle, mais je reste tout de même prudent.

— Oui c'est lui qui m'a tiré dessus, mais je jure je ne sais pas où est.

— Alors pourquoi t'a-t-il fait ça ?!

J'entends des pas rapide dans l'escalier, anxieux je me prépare à attaquer, cependant c'est le visage inquiet de Lincoln qui me fait face.

— Putain mais qu'est-ce qui fou ?!

Déterminé qu'il est à agir je lui bloque le passage de mon corps. Il m'est quelques secondes à comprendre ma réaction et cesse de vouloir passer. Darius, de son côté, répond enfin à la question.

— On m'a payé pour le kidnapper et le remettre à des sbires sur un parking désert. Je ne connais pas le nom du commanditaire, mais je sais à quoi il ressemble.

Intrigué par ses révélations Lincoln et moi nous nous rapprochons du suspect. Pour la première fois nous avançons réellement. Je sors mon téléphone portable afin de noté la description, tandis que Marty lui promet de le laisser en vie.

— OK, il est assez grand, élancé, une... une coupe militaire, euh des yeux petit il me semble mais je me souviens plus de la couleur. Il parler avec détachement et froideur. C'est tout ce don je me souviens.

Marty se tourne vers moi, je hoche la tête, j'ai tout écris. D'un coup de crosse, il l'assomme. Mais Lincoln n'a pas l'air d'apprécier et sans la moindre hésitation il lui tire une balle dans la tête. Marty reste sans voix tandis que je m'emporte. Je plaque Lincoln contre le mur.

— Non, mais c'est quoi ton problème ?! Depuis quand on tue les gens comme ça ! La police allait s'en charger !

Je boue de rage face à sa froideur.

— Tu veux savoir pourquoi j'ai fait ça. Pour nous évité des représailles. Parce que crois-moi des gens comme moi ça se venge même depuis une prison. Tu devrais le savoir. Ne me reproche pas de nous avons empêché des ennuis supplémentaire. Alors maintenant sois tu me laisses ici, sois on se tire avant l'arrivé des flics.

Nos regards sont comme deux feux ardents. Comment fait-il pour toujours me faire perdre le contrôle ? Comment fait-il pour que je lui sois reconnaissant et le déteste en l'espace d'une putain de seconde ?

— Stop ! Je suis contre ce qu'à fait Rick, mais il a raison. On ne peut pas se permettre d'avoir des problèmes supplémentaires à régler. Maintenant il faut y aller.

Avec résignation, je le lâche et part vers la sortie les deux à ma suite. Dans la voiture, un silence de plomb rend l'ambiance encore plus lourde qu'elle ne l'est déjà. Marty soigne la plaie de Lincoln tandis que je conduis jusqu'à l'appartement...

***

Il était resté devant l'agence immobilière pendant plus d'une heure, attendant qu'Andrew et l'étranger avec en ressorte. Puis ce dernier été retourné à la voiture, le pull en sang chercher un deuxième individu non identifié. Mais que faisait-il donc ? Le lieutenant prenait plusieurs clichés, de leurs déplacements, de leurs visages, aucun détail n'était épargner par l'appareil. Quand leur voiture avait démarré, il les suivait et ne manqua pas d'envoyer une patrouille de police sur les lieux qu'ils venaient de quitter.

A présent devant leur appartement, il reçu un appel.

— Lieutenant Morgan, nous avons trouvé des corps, je ne sais pas sur qui vous enquêter mais ce sont des professionnels et ils sont très dangereux.

Sans aucune réponse il rapprocha. Demain il irait voir les corps et la scène de crime, histoire de se faire sa propre idée sur ce qui s'était passé. Après il aviserait pour évoquer avec le capitaine la possible qu'Andrew soit impliqué. Mais à ses yeux il avait été contraint de faire ça, c'est la seule explication à son comportement. En tout cas c'est ce dont il tenter de se convaincre...

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