CHAPITRE 13

MARTY

Les bips des machines, les discussions et l'odeur caractéristique de l'hôpital me font revenir à moi. Qu'est-ce que je fais ici ? Mes bras sont couverts de bandages et quand mes doigts caressent mes pansements l'éclair d'un souvenir me foudroient. On... On m'a torturé. Jay. Où est Jay ? Je me débats avec les couettes je dois sortir d'ici. Mais quatre bras m'empêchent.

— Marty calme toi tu es en sécurité.

C'est la voix de Rick. Ils m'ont retrouvé. Me sachant en sécurité, je cesse de me débattre.

— Où est Jay ? Il était avec moi pourquoi il n'est pas là ? Pourquoi je n'arrive pas à me souvenir.

Andrew soupire. Tout les deux s'assoit au bout de mon lit et m'explique :

— Mike n'était pas avec toi quand nous t'avons récupérer, m'informe Andrew, tu te souviens de ce qui s'est passé dans le bunker et où il aurait pu l'emmener ?

Avec difficulté mes souvenirs se remettent en place avant de déferlé sur moi et de me submergé. La torture, la peur, l'angoisse, l'amour...

— Faut qu'on aille au Texas et maintenant, je réponds retirant les fils et faisant sonner les machines.

Les médecins déboulent en trombe le regard en alerte.

— Monsieur, me prévient l'un d'eux, vous ne pouvez pas quitter l'hôpital. Vous êtes trop faible.

— Marty, ils ont raison, les soutiens Andrew.

Rick est du même avis et il n'a pas besoin de le dire. Son regard parle pour lui : "C'est une mauvaise idée."

— Il n'est pas question que je reste ici. Amenez moi c'est foutu papier et sortez tous de ma chambre.

Rick est le premier a cédé et encourage les autres à partir. Une fois seul, je soupire et gémis de douleur. J'étais tellement mieux sous antidouleurs. Puis dans une grand inspiration, je tente de me levé. Une bordée de jurons passe mes lèvres, putain de corps, je préféré être mort. Mais malgré les élancements, les picotements, les sensations de brûlures et j'en passe je tiens debout. Je tente de m'habiller mais chaque mouvement est comme un nouveau coup de fouet qu'on m'a infligé. Avec la douleur les flashbacks reviennent. Je serre les poings pour les dégager de ma mémoire. C'est non sans difficulté que je parviens à calmé mon angoisse. Tu es en sécurité, ce ne sont rien de plus que des souvenirs, ils ne peuvent pas atteindre.

Une fois mes vêtements propres enfilés, je sors de la chambre me tenant au mur. Andrew et Rick sont en plein discussion et semble plus proche... non ils sont plus proche. Attendez... ils s'embrassent. Je reste sidérer face à cette scène. Je m'attendais à tout sauf à ça. Eux qui se haïssaient, forme désormais un joli petit couple. Je ne sais pas ce qui les a rapproché, ni si leur accord tient toujours. J'espère pour eux qu'ils auront une fin heureuse. Ils le méritent. Les médecins me remarquent enfin et l'inquiétude se lit sur leur visage. Quelqu'un peut leur dire que je ne suis pas fait de carton.

— Vous êtes sûr de vous ? me demande le médecin une fois que j'ai atteint le bureau des infirmières.

— Absolument.

Au son de nos voix, mes amis nous ont rejoins. Andrew n'aime pas l'idée que je sorte d'ici. Il a toujours été très protecteur en vers ceux qui l'aime et à leur faire culpabilisé leur erreurs. Je ne pourrais pas y échapper.

Une fois les papiers remplis, nous nous dirigeons vers la sortie.

— Depuis quand vous sortez ensemble ? je leur demande.

Rick rougit et je souris.

— Là n'est pas la question, me répond-t-il, pourquoi on doit aller au Texas ? Qui y a-t-il là-bas ?

— Un bunker remplie d'armes plus dangereuses les unes que les autres.

J'arrive à la portière.

— Andrew ouvre, dis-je, Andrew.

Quand je me retourne, ils sont paralysés et leurs visages se décomposent. OK, j'aurais dû leur annoncé avec plus de subtilité.

— Tu te fous de nous ? me demande Andrew.

— J'aimerais bien. Maintenant on doit se dégotter un avion et espérer arriver à temps.

— Putain, me répond Rick, comment tu fais pour rester calme après tout ce qui s'est passé ?

Je soupire et ravale de mauvais souvenirs.

— Je fais avec, parce que je n'ai pas le choix. Ce que je peux ressentir actuellement on s'en fout. Jay a besoin de nous.

Après que les garçons mets reproché mon inconscience à vouloir conduire, et que Rick s'est mis derrière le volant, nous prenons la route.

— Où on va où exactement ? me demande Andrew, agacé.

— Chez Bradley. Je lui ais envoyé un message et il devrait nous avoir trouvé un avion quand t'on arrive.

Andrew est surpris, Rick moins. Il le sait, quand un hacker touche un clavier il est capable d'avoir tous ceux qu'il veut...

ANDREW

— Linc, dis-je, tu pourras me déposer au poste, il faut que je parle à Morgan.

— Pas de problème. Je t'envoie un message quand tout est prêt.

Les quelques minutes qui me sépare de ma destination se font en silence. Ni Lincoln, ni moi n'osons interroger Marty sur ce qui s'est passé là-bas. Il semble encore secoué même si il cherche à le masquer. J'espère qu'il se confira à nous le moment venue. Linc finit par s'arrêter devant le poste. Je l'ai salue et entre dans le bâtiment.

Avec appréhension je me dirige vers mon bureau. Je n'ai pas parlé à Morgan début qu'on a retrouvé Marty et qu'on m'a emmené à l'hôpital. La balle qui a touché mon gilet m'a laissé un super bleu sur les côtes. Je ne sais pas comment il va réagir à ce que je vais lui apprendre. Après une hésitation je rentre dans le bureau. Morgan est captivé par ce qu'il est en train d'écrire et ne m'entends pas.

— Salut partenaire, on peut parler.

Il relève la tête et m'invite à m'installer.

— Comment va Marty ? me demande-t-il en buvant son café.

— Il est sorti de l'hôpital ce matin contre avis médicale. Il est avec Lincoln en ce moment.

La nouvelle n'a pas l'air de le surprendre. Sans question de ça par de poursuit :

— On s'est où est Mike et on part à sa recherche tout les trois. Je ne peux pas t'en dire plus. Je veuille seulement que tu veilles à ce que personne nous suivent ou ne soit au courant. Je compte sur toi.

— Je viens avec toi, dit-il avec fermeté.

— C'est trop dangereux. Je n'ai plus rien à perdre, toi si. Tu as une femme et bientôt un bébé. Il n'est pas question que tu y ailles. S'il m'arrive quelque chose... ne t'en veux pas. Je n'aurais pas pu rêver mieux comme partenaire. (Mon téléphone sonne. C'est Lincoln) En bref, il faut j'y aille. Prend soin de toi et on se voit bientôt.

Sans qu'il est le temps de dire quoi que ce soit je franchis les portes du bureau puis celle du poste le laissant abasourdi.

Je retrouve Lincoln et Marty dans un petit aéroport privé. Tandis qu'ils finissent de mettent les bagages dans l'avion luxueux je l'ai rejoins. Une fois à leur hauteur, j'embrasse mon petit ami alors que Marty me demande :

— Comment ça s'est passé ?

— Bien je dirais. J'espère juste qu'il n'essayera pas de nous suivre.

— Moi aussi. Maintenant il faut qu'on y aille.

Nous embarquons tout les trois et décollons quelques secondes plus tard...

MIKE

Pris sous le feu ennemis, je me planque, je n'ai plus de munitions et il y a beaucoup plus d'hommes que je ne le pensais. Je suis dans une merde noire et je doute que cette fois-ci je m'en sorte...

J'ai passé le trajet attaché et bâillonné à mon siège. Apparemment je parlais trop. Dommage pour eux, ils ne m'entendront pas chanter I'm Alive. Bref, en plus de ressemblait à un burritos, j'ai une dizaine d'armes pointé sur la tête. Franchement, c'est ridicule. Alors oui, je pourrais tous les tuer en un claquement de doigt. Mais mourir dans un crache d'avion ça ne fait malheureusement pas partie de mes projets. J'attends d'avoir la terre ferme sous mes pieds avant de faire quoi que ce soit d'idiot. J'ai quelques idées en tête, mais plus j'attends plus Lincoln et Andrew ont de chance de retrouver Marty. Je leurs fais confiance et je leurs donnerai le plus de temps qu'il faut avant d'agir. Parce que je suis sûr d'une chose, ses armes ne tomberont pas entre leurs mains.

Attaché comme un mec dans un porno SM, on me balance dans la voiture.

— Où allons-nous maintenant ? me demande Hadès Longfall.

Les armes pointé sur moi m'insiste à donner une bonne réponse. Même si lui dire d'aller se faire mettre par une chèvre me tente énormément.

— Roulez pendant une heure à l'Ouest de Marfa. Et si vous êtes sage je vous donnerez la suite, répondis-je dans un sourire.

Donner des infos au compte goût est la meilleure manière de rester en vie. Ça ne leur plaît pas tant mieux, ils vont devoir faire avec.

Sur le chemin une question m'obsédé.

— Attendez avant de répondre et laissez moi devinez. C'est parce que quand vous étiez petit, tout le monde vous détestez. On vous harcelez et insulté et vous vous êtes promis que ça n'arriverai plus que vous contrôlé ceux qui vous ont blessé et patati et patata. Bref le speech habituel des méchants. Dites moi si j'ai tort.

Son visage est rouge de colère. Apparemment j'ai touché un point sensible. Le coup de poing qui me donne ne me fait ni chaud, ni froid, il me fait rire. J'avais raison s'est un putain de méchant à deux balles. Aucune personnalité. Les gens ont été méchants avec moi alors je suis méchant avec les autres. Il devrait prendre exemple sur Lincoln. Lui ne se comporte pas comme un gamin capricieux et vengeur alors qu'il le pourrait avec tout ce qu'il lui ais arrivé.

Mon rire l'agace et il prend violemment mon visage dans sa main.

— Vous voulez jouer à ça. Vous et moi on n'est pas si différent. La vengeance vous a motivé à être l'homme que vous êtes : Un tueur. Vous avez tuez des centaines d'innocents sans aucun putain de remords. Alors maintenant fermez-là.

Il me relâche et la colère bat dans mes tempes. Je ne suis pas comme lui. Il ne sait pas ce que c'est de faire manipulé. Il ne sait pas ce que ça fait de voir son humanité partir en morceaux, et que seul l'amour à le pouvoir de les recoller. Lui est né sans, derrière la violence et la guerre il voit l'argent qu'il peut se faire.

— Maintenant tournez à droite, dis-je d'une voix posé.

Notre voyage se termine devant un hangar en plein désert.

— C'est ici, dis-je.

A peine j'ai prononcé ses mots qu'on me jette hors de la voiture. Les mains et les pieds attachés je ne peux me rattrapé et mon corps frappe le sol. Je gémis de douleur, mes bleus et mes plaies n'ont toujours pas cicatrisé. J'entends leurs rires au-dessus de moi mais je suis incapable de les voir. Mon œil droit n'aperçoit que le bas du hangar. Il me pense faiblesse et impuissant, il se trompe royalement. Avec violence on me relève.

— Ceci était une mise en garde, la prochaine fois ce n'est pas de la voiture qu'on vous jettera.

— Oh intéressant peut-être dans une piscine plein d'hommes, je souris.

Comme d'habitude dans ce genre de situation, je regrette aussitôt mes paroles. Un coup de poing dans l'abdomen tente de me calmer, mais ne fais que renforcer mon rire. Je ne m'abaisserais pas devant lui, parce qu'il n'y a qu'un homme aux quel j'accepte de me soumettre et ce n'est surement pas lui. De force on me mène devant le lecteur d'empreinte, il aurait pu me tuer, cependant une fois la main posé le système prélève une goutte de sang pour confirmé l'autorisation. Si vous n'avez pas l'accès vous vous prenez une décharge mortelle. Vient ensuite le scanner rétinien, puis vocal où il faut prononcer une phrase avec toujours la même intonation.

La porte s'ouvrit enfin. Ils n'ont plus besoin de moi les dizaines de rangés d'armes sont à proximité maintenant. Elles sont toute étiquetées, rangé par famille éclairé par des néons comme des pièces de collection. Elles ne se doutent pas qu'elles seront mon meilleur allié dans quelques secondes. Je ne sais pas si Marty est en sécurité mais je n'ai plus le choix si je veux rester en vie.

— Incroyable, admire Hadès.

— C'est le moment où vous me dites de mettre à genoux et bye-bye.

— En effet, ce n'est pas la première fois qu'on vous dit ça, si je ne m'abuse.

Je soupire et m'exécute les genoux à terre, les mains attaché dans le dos.

— Ouais mais aucune n'a réussi à me tuer.

— Vous cinq emmenez le ailleurs, faites le souffrir un peu et tuez-le.

Je rigole tandis qu'on me relève sans ménage m'entrainant à l'arrière.

— Vous ne voulez pas assister au spectacle. C'est dommage. Vous allez rater quelques choses. Une question, vous croyez qu'ils sont assez.

Il ne répond pas mais ses yeux le font pour lui. Il me fusille du regard. Pauvre chou, il n'aime pas quand on se moque de lui. Puis il disparait de mon champ de vision. Tout le long du chemin, les cinq abrutis s'amusent à me pousser. J'ai l'impression d'être un jouet sexuelle que tout le monde veut tester. Dans une autre situation je n'aurais pas dit non. Après quelques minutes de marche, de bousculade et de qui me frappera en premier, nous arrivons derrière le hangar. Sans surprise je suis balancé par terre.

— Les gars sérieusement votre seul but dans la vie s'est de réduire un mec attaché en gaspacho. Où est le challenge ?

— Ferme-la ! me dit l'un d'eux avec un coup dans la mâchoire.

Bon apparemment le baratin ne marche pas avec eux. Passons au plan B : les laissez faire. Ce n'est pas le plan du siècle et Lincoln aurait à redire. Un à un les quatre connards s'amuse. Le premier à une passion pour les coups de poing au visage. A croire que le mien est trop beau pour pourvoir rester sur ma tête. Ça saigne. Ça fait mal. Et j'en ais rien à carré. Le deuxième aime les coups de pieds dans le bide. Il n'est pas très doué, je n'ai pas encore vomi. Le troisième il touche à tout : couille, lèvres, cul, ventre, cuisses surement un gay refoulé. Si il veut je peux l'aider à découvrir sa vrai nature. Mais le dernier n'a pas le temps de me toucher. Un coup de pieds violent dans le tibia le fait tomber. Vu leur air de trous du cul ils ne s'attendaient pas à ça. Je profite de ce court moment de stupéfiante collectif pour terminer d'enlever la corde. Ses cons étaient tellement obnubilés par leurs coups qu'ils n'ont même pas remarqué que je défaisais mes liens. Une fois debout, j'écrase la tête du quatrième avec la semelle de ma chaussure. Face contre terre, il s'étouffe dans la poussière. J'en profite pour récupère son flingue. Vérifie le chargeur. Plein. C'est une bonne nouvelle. Une balle est déjà dans la chambre. A croire que j'ai gagné au loto avec cette arme. Mais je n'ai le droit qu'à une balle. Sinon je vais attirer l'attention. Les autres doivent croire que je suis mort. Quand je tire sur Trois, Quatre a assez de se débattre sous ma botte. Deux et Un décident enfin de se bouger, et ils n'ont pas trouvé meilleur solution que de se jeter sur moi. Hadès ne leur pas fait un topo sur ma dangerosité. Ils pensent réussir à faire quoi : me tuer. Désolé mais même à faiblit et avec un œil, je peux leur foutre une racler.

— Allez les filles, je l'invite, je vous attends.

Un me donner un coup de poing que j'esquive. Deux approche de mon côté gauche. Il profite de mon aveuglement pour me surprend. Raté. Je lui donne un coup de poing dans l'estomac. Le coup est si fort qu'il le projette au sol et lui coupe le souffle. Il ne va pas se relever de sitôt. Un poids s'écrase sur ma gorge et me tire en arrière. Par réflexe, je tente de retirer la corde. Je... manque... d'air. Je... dois... agir... vite. Concentre-toi. Des tâches noirs dansent devant mon œil. Le bâtiment se trouble. Merde... Merde. Je tombe en arrière. Je respire enfin. Je tousse sous l'air qui brûle les parois meurtrie de ma gorge. Surpris Un se recule. Pas assez. Mon coude trouve sa rotule qui sort de son axe. Ma main étouffe son cri. Mais trop tard. Les autres ont du l'entendre. En une seconde je lui brise le cou et passe à Deux. Il est toujours par terre mais rampe pour chercher de l'aide. Il a va ouvrir sa grande gueule je le sens. Je me précipite sur lui et lui éclate la tête avec la crosse de mon pistolet. Super, y a des bouts de cervelle dessus maintenant. Je l'essuie avec mon tee-shirt avant d'observer mon œuvre. Je trouve que je me débrouille encore pas mal. Allez je me donnerai un bon 9.5 sur 10. Après cette petite pause, je fouille les cadavres. Je récupère trois pistolets, un joli uniforme de mercenaires et un téléphone avec écouteurs. Si je mettais de la musique. Ils m'ont empêché de chanter Céline, ils ne pourront pas m'empêcher d'écouter I'm Alive. Je mets les écouteurs et démarre la chanson. Que le massacre commence...

LINCOLN

Dans l'avion Andrew s'est endormi lover contre moi. Dans un sourire triste je caresse sa tignasse brune.

— Tu comptes toujours aller en prison ? me demande Marty.

— Ouais. Je sais que tu ne comprends pas mon choix. Mais j'ai besoin de ça pour recommencer à vivre, pour me pardonner.

— Tu veux te punir, c'est ça ?

— Je n'appellerai pas ça comme ça.

Il soupire et tourne la tête vers Andrew.

— Tu sais que ça va lui briser le cœur. Je veux dire...

— Marty, s'il te plait, ne retourne pas le couteau dans la plaie. J'avais pas prévu de tomber amoureux. J'avais pas prévu de l'aimer comme un fou. Mais si je ne vais pas en prison, alors c'est les remords qui vont me détruire. Je ne veux pas me réveiller un matin à ses côtés et vouloir en finir avec la vie parce que je déteste ce que je suis. Tu ne sais pas à quel point j'ai lutté pour que cet amour ne naisse pas. J'ai cédé pour ne pas avoir un regret de plus.

Les larmes coulent en silence sur mes joues. Je ne mettais encore jamais ouvert de cette façon. J'ai la fâcheuse tendance à garder tout pour moi. Mais je suis arrivé à saturation, je peux plus faire semblant que tout va bien. Et Marty est la seule personne à qui je peux confier tout ça. Parce qu'Andrew et Mike ne comprendrait pas. Le reste du trajet se passe dans un lourd silence tandis que je serre Andrew plus fort contre moi.

Après l'atterrissage et un tour en voiture nous arrivons au bunker. Les tirs et les cries ne nous rassurent pas. Nous descendons rapidement du pick-up observant le hangar pris dans les combats et le sang. Andrew ouvre le coffre.

— Tiens, me dit-il.

Je prends la mitraillette qu'il me tend, tandis que Marty s'empare des gilets par balles. Une fois équipé et armé nous nous dirigeons vers l'action, paraît à prêté main forte à Mike. L'arme au poing et la porte grand ouvert nous nous apprêtons à entrer. Mise à part des bruits de pas qui se dirigent vers nous, il n'y a pas d'autres bruits. Nos doigts se déplacent sur la gâchette.

— Salut les gars, sympa votre accueil.

Du sang recouvert son visage et ses vêtements, le combat avait dû être rude. Ses cheveux noirs décoiffés contrasté avec la blancheur maladive de sa peau, son œil est cerné et reflète toute l'horreur qu'on lui fait subir, son corps est en pieux état dû manque de nourriture et d'eau. Ça faisait tellement du bien de le revoir et en même temps ça me brisé. Je m'en voulais de ne pas l'avoir retrouvé plus tôt. Je m'en voulais qu'on l'ai malmené à ce point. Et je me déteste encore plus, parce qu'on se retrouve pour mieux se quitter.

— Jay, dit Marty lui sautant dans les bras.

Dans un sourire il le serre contre lui comme la chose la plus précieuse en ce monde. Jamais je n'avais vu mon meilleur ami aussi heureux qu'avec Marty. Je ne suis pas étonnée de les voir s'embrasser à pleine bouche. Un long baisé comme si un siècle était passé. Je suis fier d'eux, fière qu'ils se soient donné une seconde chance. Andrew me serre contre lui. Il n'est pas près à me laisser partir. Je le sens dans son regard, dans sa façon d'agir. Il aimerait retarder le temps et moi aussi. Marty et Mike se détache enfin l'un de l'autre. Restant un moment les yeux dans les yeux oublier le monde qu'ils les entourent. Mike finit par se tourner vers moi. Un instant il est surpris de ma proximité avec le lieutenant Stephen, mais se reprend et m'invite dans ses bras. J'avais besoin de ça un énorme câlin de mon meilleur ami, m'assurer qu'il n'était pas une illusion. Bordel il m'a manqué. Une larme de joie s'échappe. Foutues émotions.

— Je suis tellement content de te revoir.

— Moi aussi. Moi aussi.

Notre étreinte prend fin et il se tourne vers Andrew. Ce dernier semble gêner d'assister à ses retrouvailles. Il ne s'est pas à quel point il a sa place avec nous maintenant. Mike s'avance vers lui et lui tend la main :

— Merci de les avoir protégés et aidés. Vous n'y étiez pas obligé alors je vous suis redevable. Rendez mon meilleur ami heureux ou vous n'aimeriez pas ce que je vous ferai subir. Je suis borgne mais pas aveugle.

Mike sourit, Andrew aussi mais le sien est triste. Il tend de rentrer chez nous et de se dire adieu. Nous nous dirigeons vers la voiture et prenons la route de l'aéroport. Après une heure de route une violente explosion secoue le véhicule.

— Putain, c'était quoi ça ? je demande paniqué et en alerte comme la plupart des passagers présent dans le pick-up.

Mike s'éclaffe. Non, il n'a pas fait ça.

— Vous devriez voir vos têtes. Sérieusement vous pensiez que j'allais laisser ses armes à notre gouvernement sûrement pas.

Je lui donne un coup de poing dans l'épaule :

— Espèce de trous du cul !

Ses plans merdiques m'avaient manqué.

Dans l'avion, Andrew me prend la main et appuie sa tête contre mon épaule tandis que Mike expose ses projets à Marty. Il prévoit d'habité à New York et de travaille comme garde du corps. Apparemment il n'est pas rassasier d'action malgré tout ce qu'il a enduré. Ça fait plaisir de voir que cette expérience ne l'a pas changé. Je souris tristement en imaginant leurs vies, en imaginant ce qu'ils seront quand je sortirais de taule.

— Tu peux encore... commence Andrew.

— Je n'ai pas envie de parler de ça. Je sais ce que tu espérer, que revoir Mike me ferait changer d'avis et ce n'est pas le cas. Alors laisse moi profite encore de toi tant que je le peux.

Je me blottis contre lui, mémorisant son odeur, son contacte et son visage tandis qu'il me serre plus fort contre lui.

Après cinq heures d'avion à parler entre nous, nous atterrissons dans un aéroport privé. J'appréhende la réaction de Mike, j'appréhende d'être de nouveau enfermé, j'appréhende mes adieux avec Andrew. Nous descendons de l'appareil. Marty ayant prévenu Bradley de notre arrivé et deux voitures nous attendent. Mon meilleur ami commence à s'éloigner tandis que nous restons près de l'avion.

— Est-ce que vous faites ? nous demande-t-il en se retournant.

— C'est là que nos chemins se séparent, je réponds.

Il revient sur ses pas.

— De quoi tu parles ?

— J'ai passé un accord avec Andrew et ensuite avec la police. Avant de t'énerver contre lui c'est moi qui l'ais proposé. En échange de leurs aides, tu leurs divulgue tous ceux que tu sais sur l'organisation Watson et leurs mission, et ils te blanchiront, tu seras libre comme l'air. De mon côté j'irais en prison pour les crimes que nous a vont commis. Je veux que tu comprennes que j'ai besoin de ça pour repartir à zéro, et tu ne me feras pas changer d'avis.

Il essaye de cacher sa tristesse par la colère, il m'en veut et il s'en veut aussi.

— Il y a d'autres solution moins radicales, allez voir un psy, je n'en sais rien. Mais ne fais pas ça, dites-lui.

Andrew et Marty baisse la tête n'osant pas lui dire qu'ils ont abandonné l'idée de me convaincre. Il soupire.

— On vient de se retrouve et je dois accepter l'idée de te perdre. T'es qu'un enfoiré, me dit-il avant de me prendre dans ses bras, promets-moi de ne pas mourir en prison.

— Je te le promets.

— Je crois qu'on va vous laissez entre amoureux, me balance-t-il.

Puis je serre Marty contre moi avant qu'il ne se dirige vers leur voiture.

Enfin seuls je prends une grande respiration, je ne pensais pas que lui dire au revoir serait aussi dur.

— Voilà notre amour de vacances est terminé et je veux que tu saches que je t'aime. Ça ne rend pas les adieux plus faciles, mais j'avais besoin que tu le saches. Ce n'est pas le genre de choses que je dis tout les jours, pourtant tu as été celui qui ma permis de tenir le coup quand ces deux imbéciles sont fait kidnappés. Tu m'as rassuré, tu m'as rendu heureux et tu as fait de moi un homme meilleur. C'est pour ça que devoir te laisser est d'au temps plus dur. Dis à Morgan de veiller sur toi, et ne t'inquiète pas pour moi je m'en sortirais très bien là bas.

— Je t'aime aussi. Tu m'as montré que le monde était loin d'être blanc ou noir, qu'il n'y avait pas de gentils ou de méchants. Je regrette seulement de ne pas t'avoir rencontré plus tôt et dans d'autres circonstances. Je sais que tu survivras, mais je sais aussi que tu connaîtras la solitude et la peur. Dans c'est moment-là je veux que tu repense à tout tes bon souvenirs. J'aimerais tellement que tu change d'avis mais tu ne le feras pas, j'espère seulement que ça pourra t'aider et que tu sais ce que tu fais.

Je lui présente mes mains attendant qu'il enfile les menottes, mais à la place il m'embrasse passionnément. Nos corps se touchent une dernière fois, nos lèvres s'embrassant une ultime fois, ses mains caressant mon visage pour le gravé dans sa mémoire. Puis nous nous séparons avant de se jeter dans les bras de l'autre les larmes aux yeux. J'ai le pouvoir de tout arrêter et il le sait. Je le vois espérer encore tout en me menottant, tout en me mettant à l'arrière de la voiture. Passé les portes du poste, son visage se ferme, l'espoir est parti tandis que les autres nous regardent avec le sourire.

— Tu seras transférer demain à la prison de Riker Island en attendant ton procès, me dit-il enferment la porte de ma cellule.

Je leregard partir, il est triste et en colère mais je sais qu'il y survivra, qu'ony survivra tous... 

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