CHAPITRE 10

LINCOLN

Comme un automate je suis Morgan a l'intérieur de l'hôtel. Pas question que j'emménage chez lui, on n'est pas ami et à ses yeux je ne suis qu'un criminel qui cherche sa rédemption. Dire que je pensais la même chose d'Andrew avant de le connaitre mieux, avant que nos sentiments s'emmêle. Je secoue la tête, je ne veux pas penser à lui, encore moins à sa "trahison" si on peut appeler ça comme ça.

Sans que je m'en rende compte nous sommes arrivés et entré dans la chambre.

— Lincoln est-ce que ça va ? T'es tout pâle.

Je n'ai pas entendu sa voix depuis qu'on est sortit de la voiture, il a essayé de me parler mais j'étais ailleurs.

— Je... Non, je finis par avouer avant de me précipiter dans la salle de bains.

Je vomis, s'en est trop. Je réalise enfin que la décision d'Andrew va tuer mes amis, comme mes choix ont tué mon frère. Je ne peux pas supporter cette idée, je ne peux pas m'enlever les images de leurs corps défigurer et ensanglanté. Ça fait une semaine maintenant, on n'a peut-être pas retrouvé leurs cadavres mais ça ne veux pas dire qu'ils respirent encore. Assis contre le mur, les jambes replier sur mon torse, je n'arrive pas arrêter les larmes. Elles coulent tellement que je ne parviens pas à reprendre une respiration normal. Je me sens seul, Marty, Mike et même Andrew me manque.

— Lincoln regarde-moi.

Je me force à lever la tête et croise le regard plein d'espoir de Morgan.

— On va trouver une solution parce que rien n'est perdu. Ce n'est pas le moment d'abandonner, tu t'es battu trop longtemps pour tout les laisser tomber. Maintenant on est plus que tout les deux et on va devoir s'entre aider.

Les yeux gonflés et rougie sont maintenant secs, je n'ai plus de larmes et suis épuisé. Je renifle, j'ai honte qu'on me voit dans cette état et notamment ceux qui pense que je suis un criminel en durcit. Il m'aide à me relever et chacun part se coucher dans son lit.

La nuit a été difficile, je n'ai pas arrêté de faire des cauchemars. Je me réveiller en sursaut et Morgan a disparue. Un message sur mon téléphone m'indique qu'il est parti au poste chercher d'autres informations et voir s'il pouvait récupérer les dossiers. Ne sachant pas comment me rendre utile, j'allume la télé et attendant son retour.

"Ce matin le corps de l'agent fédéral Collin Davenport a été retrouvé à son domicile. D'après les premières constatations du légiste il a été froidement assassiné d'une balle dans le crâne. Apparemment il se serait débattu avant d'être achevé. Rappelons que Davenport travaillait sur le quadruple meurtre qui concerne des anciens agents de l'organisation Watson. Alors est-ce que les tueurs ont voulu le faire taire ? Est-ce que l'agent se rapprocher d'eux ? L'enquête nous le dira." m'informe la présentatrice télé.

Je tombe des nues. Andrew avait rendez-vous avec lui hier. Les ravisseurs l'ont tué et on fait chanter Andrew. Je ne vois que cette explication. Si nous sommes divisés nous ne pouvons pas les retrouvés. Je suis partagé entre la joie et la tristesse. D'un côté on se rapproche d'eux et de l'autre on risque de tous y passer. Morgan. Il faut que je le prévienne. Je m'apprête à l'appeler quand le bip d'une carte magnétique m'interpelle. Quelqu'un va rentrer. J'éteins la télé et m'empare de la lampe de chevet. La porte s'ouvre

— C'est moi, dit la voix de Morgan.

Je soupire de soulagement et pose mon arme de fortune.

— Putain j'ai cru qu'on était venu me tuer.

Des rides d'inquiétudes se forment.

— Qu'est-ce qui s'est passé ?

— L'agent qui enquêté sur...

— ... les meurtres des anciens agents est mort. Je sais, coupe-t-il. Tu crois qu'on est danger.

Je m'assois sur le lit et hoche la tête.

— Ils ont supprimé Andrew du groupe, celui qui nous lie. Sans lui tu n'as aucune raison de me garder en liberté. Ils pensent qu'on va perdre espoir. Mais quand ils se rendront compte que ce n'est pas le cas, alors on ne fera pas long feu.

Morgan soupire et se laisse tomber sur le lit jumeau.

— Ça craint.

Nous restons comme ça un moment, à se demander ce que nous réserve demain. Avons-nous la moindre chance ? Cela en vaut-il encore la peine ? Est-ce qu'on y croit seulement encore ? Est-ce qu'on peut encore se battre ?

— T'as trouvé quelque chose ? je finis par demander pour faire fuir mes idées noirs.

— Albert a tout effacé et je doute qu'on puisse récupérer quoi que soit. Andrew était au poste alors il a du se charger de tout détruire. Il ne m'a même pas regardé, même pas parlé, il met juste rentrer dedans comme si on était des rivaux. Je sais qu'il a prit cette décision pour une raison. Mais ça me fout en rogne que mon coéquipier, mon ami se comporte avec moi comme le dernier des imbéciles.

Mon cerveau se met à cogiter. Pourquoi Andrew aurait délibérément bousculé Morgan ? Ça n'a pas de sens. Il a toujours été cash avec les gens. Comme Marty il ne cache pas ce qui pense. Alors peut-être...

— Regarde dans tes poches, je lui ordonne.

— De quoi ?

— Fait ce que je te dis.

A contre cœur il le fait et c'est alors que son visage s'illumine. Il ressort de la poche avant de son jean une clé USB.

— Tu crois que les dossiers sont dessus ? me demande-t-il.

— Certain. Andrew avait tout prévu. Putain c'est un génie. Mais on doit les lire sur un axé protéger. Si quelqu'un découvre qu'on possède ça, Andrew, toi et moi on est rayé de la carte.

— C'est une très mauvaise idée.

Il n'arrête pas de répéter ça depuis que je lui ais expliqué mon plan. Mon frère trainé avec une bande de hackers, c'est eux qui créaient les preuves pour m'incriminé. Ils sont loin de la bande de geeks clichés, ils ont des armes et ils savent s'en servir autant que d'un PC. Ils sont redoutables dans tous les domaines et mieux vaut les avoir pour allié que pour ennemi. Morgan se gare sur le parking d'une usine désinfecté. Il s'apprêt à sortir de la voiture mais je l'arrête.

— J'y vais seul, je l'informe.

— Pas question.

— Ils verront tout de suite que vous êtes un flic, moi il me connaisse. Et puis je suis plus dangereux qu'eux, vous l'avez oublié.

Il soupire.

— Je paris qu'une arme ne servira à rien.

Je lui souris et sors de la voiture.

***

On les a suivis. Derrière son volant il attend le moment propice pour intervenir. Il charge son arme quand il voit Lincoln sortir de la voiture. Le stresse monte, il a peur que le lieutenant Morgan l'ai repéré mais pas que. Les minutes passent et ils ne cessent de regarder sa montre, il le sait il doit attendre avant agir. Mais il perd patience, il doit y aller.

LINCOLN

Arrivé à l'entrée du bâtiment, je fixe la caméra :

— Je suis Rick Lengford et j'ai besoin d'un service.

Un clic et je tire la porte. Deux hommes armés me fouillent avant de me laisser passer. Le vieil entrepôt est rempli d'ordinateur, de serveurs, de câbles qui trainent sur le sol, d'écran qui couvre les murs et d'une bonne centaine de geeks.

— Ricky que tu as grandi, m'accueil Bradley dans une étreinte.

Appart quelques cheveux gris il n'a pas changé, toujours aussi charismatique. Malgré s'est cinquante ans il dirige cette endroit d'une main de fer. Respecter de tous sous peine de disparaître d'internet. Quand tu n'as plus d'existence électronique, tu perds tout : ton argent, ton identité, ton assurance... Tu n'existe plus pour le système. C'est l'arme la plus dangereuse de ce monde. Invisible. Intraçable.

— Qu'est-ce qui t'amène ici ? me demande-t-il après avoir mis fin à notre accolade.

— J'ai besoin de toi pour lire ça, dis-je en brandissant la clé USB, mais tu dois me promettre que ça restera entre nous.

— Tu me connais je suis une tombe. On va allait dans mon bureau on sera plus tranquille.

Nous traversons toute la longueur du bâtiment, esquivant les gens fixé à leurs tablettes, passant par-dessus les fils et saluant tous ceux qui passent. Une fois la porte fermée, nous nous asseyons, lui derrière le bureau et moi devant.

— J'ai vu que tu étais recherche par la police. Apparemment l'identité que Marty m'a commandée pour toi à déjà bien servie. Alors j'ai fait mes petites recherches (mon pouls s'accélère) et j'ai découvert que tu avais fait un court séjour en prison il a quelques jours. Mais comme par magie au lieu d'y croupir tu es assis devant moi.

Je ne suis pas étonnée d'entendre qu'on charge une arme. Encore moins de la sentir posé sur ma tête. Putain, j'aurais dû savoir qu'il avait tout découvert.

— Je travaille avec les flics mais pas pour détruire ton gang. Je n'ai aucun intérêt à faire ça. Si tu sais tout, tu sais aussi que Mike et Marty ont disparu. Je cherche seulement à les retrouver. Et...

— Regardez ce qu'on a trouvé patron, me coupe l'un de ses gardes.

Putain mais qu'est-ce qui fait là ? On l'assoit de force à côté de moi, j'essaye de capté son regard mais il fuit le mien.

— Gardez-les en joue pendant que je vérifie tes dires Rick.

Il part nous laissant seul avec une arme sur la tempe. Je soupire et me tourne vers Andrew.

— Sérieusement je gérais la situation. Puis qu'est-ce que tu fais ici ? Je croyais que tu t'étais retirer de l'enquête ?

— Ce n'est pas le sujet, me répond Andrew me regardant enfin en face. T'aurais jamais dû rentrer ici tout seul.

Sérieusement. Je sais me débrouillé tout seul et au dernier nouvelle c'est moi l'homme surentrainé pas lui. Mais je dois reconnaître que je suis content de le voir. Au moins je sais qu'il n'est pas quelque part avec une balle entre les yeux.

— Pourquoi t'as tout envoyé baladé ?

— Parce qu'ils ont une vidéo compromettant de moi et ça pourrait me coûter ma carrière. Et puis j'ai réfléchi et je me suis rendue compte que ça ne compter pas. Je t'ai blessé et je ne veux plus que ça arrive, je ne veux pas te perdre.

— Il le faudra bien, je réponds détournant le regard.

Je ne veux pas qu'il perd tout à cause de moi. Je ne me le pardonnerais pas. Il a tant sacrifié pour nous aidé que je refuse qu'il gâche sa vie pour un homme qui finira en prison. Andrew mérite d'aimer quelqu'un d'autre qu'il le rendra heureux et ce n'est pas moi. Et bordel ça fait mal de le reconnaître.

La porte s'ouvre et nous nous tournons vers Bradley. Une fois assis derrière son bureau, il commence :

— Posez vos armes et sortez d'ici (ses hommes obéissent) Tu avais raison Rick. Mike et Marty ont bien disparu. Je reconnais que sur ce coup-là j'ai étais mauvais. J'aurais dû approfondir mes recherches, je suis désolé de vous avoir fait perdre du temps. Cette enquête s'est un vrai bordel, mais je vais vous aidez. Pour Marty et pour toi petit. J'ai une seule condition le lieutenant Stephen doit oublier cette endroit et ce qu'il a vu.

— C'est d'accord, répond Andrew tandis que je donne la clé USB.

— Rester là je vous appelle quand je découvre quelque chose.

Puis il quitte la pièce nous laissant dans le silence le plus total. Je sais à présent ce que j'ai à faire, à dire et cette idée m'effraie, mais je n'ai plus envie d'avoir le moindre regret. Fixant le mur je commence.

— T'aimer me terrifie. Et pendant un moment j'ai cru que c'était à cause de l'enquête, que ça allait me déconcentrer de notre objectif. Mais c'était des conneries. Quand tu m'a dit que tu sacrifiés ton poste pour m'aider, j'ai réalisé que c'est te faire du mal qui m'empêcher de sauter le pas. Je ne veux pas te faire souffrir, parce que j'irai en prison que tu le veuilles ou non. Dans tout les cas je te brise le cœur. Je n'ai pas envie de passer le reste de mon temps à me battre, je veux le passer avec toi. Mais que les choses soient clairs c'est comme un amour de vacances. On retrouve nos amis, tu m'arrête et tu reprends ta vie. Je ne dis pas que ce sera simple, je dis que c'est le mieux à faire. Alors Andrew Stephen acceptes-tu d'être mon petit-ami ?

Je le sens sourire et se rapprocher de moi, je tourne la tête et appuyer contre l'accoudoir il m'embrasse passionnément. Mes mains se mêlent dans ses cheveux et mon entre jambe réagit content de retrouver son partenaire. Il met fin au baiser avant que ça n'aille plus loin.

— Je suis content que tu l'es enfin avouer, me dit-il son front contre le mien.

Je souris, heureux qu'un poids se soit enlevé de ma poitrine, heureux de ne plus vouloir m'enfuir.

— Les amoureux on a trouvé quelque chose, nous interromps Bradley.

Nous le suivons jusqu'à l'îlot centrale de l'ancien usine. Un immense carré de postes de travail y trône. L'écran qu'il nous montre comporte une multitude de fenêtre et je n'ai aucune idée de ce qu'on doit regarder.

— Qu'est-ce que tu essaye de nous dire ? demande Andrew.

— Votre pote avait découvert l'affaire sur laquelle Mike et les autres agents tués travaillaient.

— Ça veut dire qu'on s'est qui est derrière tout ça ? je répond.

— Oui et non, apparemment se serait une mission en Russie mais on ne sait pas qui à engager l'organisation pour éliminer Petrochka Azaroc. On essaye de le trouver dans ses proches, ses employés, ses patrons on devrait avoir une réponse demain.

J'aurais aimé que se soit plutôt cependant je leurs faits confiance et si c'est le plus rapide qu'ils peuvent faire ça me va. Nous hochons la tête et nous sommes reconduits vers la sortie. Morgan m'attends appuyer contre le capot, quand son regard se tourne vers nous, il voit rouge. Il marche avec détermination et colère en direction d'Andrew et lui donne un coup de poing.

— Putain de merde, qu'est-ce que tu fous ici ?! Pourquoi t'as tout abandonné ?! crie-t-il.

Mon lieutenant baisse la tête, la pommette en sang. Il l'avait mérité et si je n'avais pas eu une arme sur la tempe je l'aurais fait de même. Il s'excuse, lui raconte tout et lui donne les dernières infos.

— Tu nous mets dans une sacrée merde, si le capitaine apprends que c'est moi qui t'es couvert je suis mort.

— Non, je ferais en sorte que ça n'arrive pas. Maintenant on va tous rentrer chez soi et demain on verra ce qui se passe.

Nous hochons la tête et je regagne la voiture d'Andrew.

Le soir même je ne parviens pas à trouver le sommeil, trop de choses se sont passé en moins de vingt-quatre heures. Mais c'est le faite d'être seul dans mon lit qui me perturbe le plus.

— Qu'est-ce qu'il y a ? me demande-t-il quand je pénètre dans sa chambre.

Allongé sur son lit, il s'apprêter à aller se coucher.

— Je me suis dis que je pourrais dormir avec toi. Si on doit être ensemble alors autant l'être autant qu'on peut.

Il me sourit et ouvre le drap m'invitant à rentrer. Je n'hésite pas et me blotti contre lui. Son corps réagit à se contacte et sa respiration s'accélère dans le creux de mon cou.

— Je croyais qu'on était censé dormir ? je lui demande.

— On va dire que les plans ont quelques peu changé.

Un sourire séducteur sur les lèvres, je frotte mes fesses contre son érection qui se durcit un peu plus. Il gémit, tandis que sa poitrine se soulève à un rythme irrégulier.

— Tu veux vraiment joué à ça, me dit-il en haletant.

Mon torse se contracte quand sa main passe dessus, je l'arrête avant qu'il ne s'aventure plus bas et me presse plus encore contre son sexe. Il grogne de frustration tandis que sa bouche lèche et embrasse mon cou remontant jusqu'au lobe de mon oreille. Je gémis, haletant mais ne cédant pas pour autant contrairement à lui. Il se met à califourchon sur moi, fait disparaitre mon boxer avant que sa langue n'empreinte un chemin qu'elle connait par cœur. Des frissons me parcourt, mon bassin se lève, ma respiration s'accélère sous la torture de sa bouche sur mon érection. Ma main ne peut s'empêcher de se glisser dans ses cheveux et de lui imposer un rythme. Il va finir par me rendre dingue à jouer comme ça avec moi. Sentant que je vais jouir il se retire et m'embrasse fougueusement. Dans un mouvement expert j'échange les rôles enlève son boxer tandis qu'il se mord la lèvre. Putain comment il fait pour être si beau ? Un préservatif enfilé et sans demandé mon reste je m'empare de son corps, il soupire de plaisirs contre ma bouche. Les va-et-vient sont lents et rapides, nos gémissement sont forts, nos baisers nous arraches les lèvres, nos mains s'agrippent et nous griffes. La ligne droite est franchie et je m'effondre sur lui le corps en sueur et haletant. Cette fois je ne m'enfuirais pas, pour lui prouver je me blottis contre lui et m'endors.

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