CHAPITRE 1
MIKE
— Cette arme pour la chasse est idéale, elle est facile à recharger, le viseur est de très bonne qualité et le petit plus elle est facile à nettoyer. Avec ça vous attraperez oiseaux, lapin et tous les animaux que vous voulez.
— Et pour ce qui est du prix ? me demande le client.
— Entre 500 et 600 dollars, mais il en vaut la peine.
— OK je vous le prends.
J'encaisse l'article et salue le client, je fais ce job depuis deux ans maintenant et je ne m'en lasse pas. J'ai des débats super intéressant avec les amateurs même si je dois changer les gens que j'ai tués en animaux de la forêt. Lincoln se plait bien ici aussi, on s'est fait quelques amis et ça ne m'était pas arrivé depuis l'orphelinat. J'ai une vie parfaite, de l'alcool, du sexe et du calme, sauf quand Marty doit partir. Tous les mois on passe une semaine ensemble et j'attends toujours les prochaines avec impatience, en faite il est la seule chose qui me manque. En parlant du loup, il vient de m'envoyer un message.
MARTY : Jay aide moi, ils sont en rentré dans mon appartement. Je crois qu'on veut me tuer.
Mon visage s'assombrit, pas ça. Rapidement je prends mes affaires et me dirige vers la sortie.
— Mike est-ce qui se passe ? me demande Lincoln en me rattrapant.
Il me dévisage inquiet.
— Dis au patron que je suis malade.
— Arrête de me mentir.
Je l'entraîne dehors, tout le monde nous regarde je n'ai envie qu'en plus de ça il nous écoute.
— Je dois retourner à New York d'urgence, Marty est en danger.
— Quoi ? Tu sais ce qui se passe au moins.
— Non, il est effrayé et il pense qu'on vient le tuer.
Le regard de Lincoln en dit long sur ses intentions.
— Pas question, si tu viens avec moi je ne pourrais pas te protéger. Je t'envoie un message quand tout est rentré dans l'ordre.
Il soupire et se résigne à accepter. Je lui demande beaucoup, mais cette fois je ne l'emmènerais pas dans mes problèmes. Il me prend dans ses bras avant de me laisser partir. Ma vie était trop belle pour qu'elle reste dans l'état actuel. Dans la voiture je prends l'arme de la boîte à gants et vérifie le changeur. Il est plein, j'espère que ça suffira. Le moteur en marche je fonce jusqu'à New York.
Tout le long du trajet mes doigts pianotent nerveuse sur le volant, je n'arriverais jamais attend, je le sais. Pour relier Philadelphie à Manhattan il faut plus d'une heure, mais l'espoir persiste même à la vue de son appartement sens dessus dessous. Il s'est enfui, il s'est battu, il va bien, je me répète en fouillant chaque pièce l'arme à la main.
— Marty, c'est Jay dis-moi que tu vas bien.
Cependant à peine je suis rentré dans la chambre que mon corps se contracte, un pistolet est appuyé sur ma tête.
— Tu ne devrais pas t'inquiéter pour lui, déclare une voix grave, donne-moi ton arme.
S'il est tout seul, je peux m'en sortir, le torturer et savoir enfin où est Marty. Doucement, je baisse mon Desert Eagle et lui tire dans le pied. Il jure, j'en profite pour lui donnait un coup de boule et récupérer son 9 mm. La situation tourne à mon avantage.
— Tu te sens con maintenant, dis-je avec un petit sourire.
— Pas plus que toi.
Une quinzaine d'hommes débarquent dans la pièce lourdement armée.
— Super vous avez organisés une partouze, vous savez comment me faire plaisir.
Tirés dans le tas est risqué, mais ils ne voulaient pas me tuer, je serais déjà mort sinon. Eh puis merde, de UN tuer m'a légèrement manqué, de DEUX y en a bien un qui survivra pour me dire où est mon ex. Mes premières cartouches annoncent la cacophonie et le début de l'horreur. Deux sont déjà à terre les yeux vitreux, les autres se mettent à l'abri derrière les murs et les meubles. De mon côté, je me réfugie dans la salle de bains. D'après ce que j'ai compté, j'ai pilepoil le nombre de balles, mais si j'en rate un je suis foutu. Les leurs me frôlent, cependant ma position me donne un avantage et peut-être que je peux m'en sortir.
— Il nous le faut en vie, arrêter de tirer, ordonne l'homme qui m'a menacé et qui semble être leur chef.
— Ça ne m'empêchera pas de les zigouiller jusqu'au dernier.
Et un de moins, putain y a du sang et de la cervelle de partout, heureusement que Marty n'est pas là pour voir ça. Je vérifie mes chargeurs, je suis presque à sec. Mes couteaux ne feront pas feu non plus. La fenêtre, il habite au deuxième, ça peut le faire. La voix de Lincoln résonne dans ma tête « c'est une idée stupide », mais au point où j'en suis. Je m'élance vers elle, tire mes dernières balles sur mes assaillants et la traverse...
LINCOLN
Quatre heures est toujours pas de nouvelle. Au bout de trois j'ai tenté de l'appeler espérant qu'il soit en route, la seule réponse que j'avais été la musique agaçante de Céline Dion. Plus le temps passer et plus travailler devenait difficile, je tourner en rond à la moindre pause et quand la sonnette retentissait je m'attendais à le voir arriver en triomphant.
Cependant la journée s'est terminée et je suis rentré seul chez moi. Arme à la main, l'angoisse à son maximum je guette la porte. Des clés dans la serrure me mette en alerte, planquer derrière le mur j'attends qu'on pénètre dans l'appartement.
— Rick, tu es là ?
— Marty, je réponds sortant de ma cachette.
— Pourquoi t'a l'air si soulagé de me voir ?
— Mike m'a dit que t'es en danger et il est parti te sauver.
En une fraction de seconde son visage passe de l'incompréhension à la peur.
— Dans la voiture maintenant.
— Tu ne crois pas que...
Il hoche la tête, je prends toutes les armes qu'on a à la maison et nous prenons la route. Il m'apprend que son téléphone à disparu ce matin, il a suffi d'un message et Mike est tombé dans le piège. Sur le chemin je tente une nouvelle fois de le joindre mais rien.
— Marty ça fait plus d'une heure que j'essaye.
— Eh bah continue.
Avant aujourd'hui je ne l'avais jamais vu dans cet état. Il est totalement effrayé, à fleur de peau et je ne peux que le comprend mais ça ne doit pas affecte son jugement et ses choix.
— Non et ce n'est pas en se faisant arrêter par les flics qu'on y arrivera plus vite.
Il ne me répond pas et ralentit la cadence.
Nous montons les escaliers à toutes vitesses, la porte de l'appartement est celer. Cela n'annonce rien de bon. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que Marty à défoncer la porte. Après tout c'est chez lui, il a le droit de savoir ce qui s'est passé.
— Quel bordel ! crie Marty.
La fenêtre est brisée, les murs, les meubles sont couverts de sang et de trous, des corps sont dessiné à la craie. La salle d'opération est complètement saccagée, tout comme la pièce secret. Tout ça ressemble bien à l'œuvre de Mike, il aime les choses spectaculaires et cette fois il s'est surpasser. Pendant que Marty examine les dégâts à l'aide d'insulte et de soupire. De mon côté un scénario se monte dans ma tête, ce con s'est enfuie par la fenêtre et il n'a pas fait bon de nous prévenir qu'il allait bien.
— Bon il ne doit pas être loin, peut-être dans une clinique vétérinaire ou un truc du genre pour se soigner. Demain il reviendra à Philadelphie comme si rien ne c'était passé. On s'est encore inquiété pour pas grand-chose, je l'informe.
— Je n'en suis pas si sûr, me répond-t-il en se relevant.
Je n'aime pas beaucoup ce que je lis dans son regard, de l'inquiétude, de la tristesse et de l'angoisse. Je lui arrache son portable de main.
Tu m'as fait souffrir à mon tour de le faire.
— Où t'a trouvé ça ?
— Caché dans le mur, les flics ont dû passer à côté.
Marty s'assoit dans un coin abattu pendant que je tourne en rond. J'en veux à Mike, je lui en veux d'avoir encore une fois foncé tête baissé quand il s'agit de ses proches. Mais je suis en colère contre moi de ne pas l'avoir accompagné.
— Est-ce qu'on fait ? On ne va pas rester les bras croisés.
Il se lève et se dirige dans ce qui reste de son bureau, je le suis. Il fouille dans les papiers éparpillés dans la pièce :
— Bordel tu crois que c'est le moment.
— Oui, on a besoin de la liste de mes patients pour savoir qui a fait le coup ! C'est le seul moyen de le retrouver !
On est complément dépassé par les événements et à fleur de peau, nous disputer ne nous servira à rien. Marty parvint à mettre la main sur le registre des malades, l'air soulagé.
— Je suis désolé, que veux tu qu'on fasse ?
— Je dois aller voir un ami, pour l'instant réserve nous une chambre d'hôtels.
— Je viens avec toi, plus question que l'un de nous disparaisse.
Il soupire mais accepte. Je l'aide à ranger ses maigres affaires dans des sacs et nous quittons enfin l'appartement.
MARTY
J'ai dû mal à croire que cette histoire soit réelle. J'ai subi de nombreuses menaces à la mort ou aux séquelles de certains patients. Sous le choc les familles et les amis m'écrivent. Ils ont besoin d'un coupable et je suis parfait. Je n'ai plus le droit d'excès, ils le savent très bien. Les criminels prennent le risque, les désespérer non pas le choix. A tous je lui fais signer un papier de consentement. Tout est marqué dessus les risques qu'ils prennent, ma non-responsabilité en cas de mort, ainsi de suite. Ironique quand on sait que ce foutu bout de papier à fait voler ma carrière en éclat. Mais elle est désormais mon assurance vie contre les tribunaux. Pour l'instant jamais personne n'a tenté le diable. Personne ne s'en était pris à mes proches. Mes imprudences ont mis Jay dans cette situation. Si j'avais pris ses menaces aux sérieux. Si j'avais coupé les ponts quand il le fallait. C'est moi qui serait à sa place pas l'inverse. Tu n'es pas responsable. Tu ne pouvais pas prévoir. Jay est fort vous allez le retrouver.
En chemin pour la voiture j'en profite pour téléphone à mon contacte.
— Je n'ai pas arrêté de t'appeler. Une fusillade à éclaté dans ton appartement, tu pourrais m'expliquer ce qui s'est passé et où est-ce que tu été ? me demande-t-il.
— A ce sujet il faut qu'on se voit, j'ai un service à te demander. Rejoins-moi dans une heure à l'endroit habituel.
— OK mais promet moi que tu répondras à mes questions, soupire-t-il
Je promets et rentre dans la voiture. J'informe Rick et nous partons à la recherche d'un logement pour la nuit.
Une fois les affaires installées dans la chambre, nous allons au lieu du rendez-vous.
— Tu ne veux toujours pas me dire qui c'est ? me demande Rick.
— On arrive.
Il se renfrogne dans son siège. Cette réponse ne lui plaît pas. A une époque il adorait les surprises, mais avec tout ce qui s'est passé il préfère savoir où il met les pieds. Méfiant, il sort son arme et vérifie le chargeur. Andrew va adorer ça.
— Range moi ça, je lui ordonne. On n'en pas besoin.
— Qu'est-ce que t'en sais ? Hein ! C'est pas moi qui est un carnet d'adresse rempli de criminels.
— Va-te-faire foutre avec ton sous-entendu à la con. Maintenant fait ce que je te dis.
Rageusement il range dans la boîte à gants. Les poings serré sur le volant je me gare dans une petite allée au cœur de Chinatown, à côté d'un salon de coiffure. Andrew, les bras croisés, est appuyé sur son capot, l'air pensif. En deux ans il n'a pas changé, ses cheveux bruns court sur les côtés et légèrement long sur le dessus renforce son visage fin et ses grand yeux verts. Comme d'habitude, il porte une chemise blanc, un pantalon noir, son badge brillant à la ceinture à accompagne de son hoster.
— Tu te fous de moi ! me crie Rick baissant rapidement le pare soleil.
— C'est le seul qui peut nous aider.
— T'oublie que c'est mec qui nous a interroger et mis en prison. Tu crois vraiment qu'il va accepter de le retrouver !
— Je vais m'en occuper.
Il jure dans son coin et se retiens de balancer son poing dans la portière. Je descends de la voiture sortant le lieutenant Stephens de sa léthargie.
— Alors dans quelle merde tu t'es foutu cette fois, me demande-t-il exaspéré.
Je lui explique la situation, un criminel rechercher est tombé dans un piège, il s'est défendu et à finit par se faire kidnapper. Il rit jaune avant de s'emporter.
— Tu m'as menti, quand je t'ai interrogé sur le coup de fil passé à la prison. Tu m'as dit que tu ne le connaissais à peine. Tu crois sérieusement que je vais t'aider après ça, après les dégâts qu'il a fait dans la ville. Tu me demande de sacrifier ma carrière pour un assassin multirécidiviste. Ne compte pas sur moi.
En un clignement de paupière son visage n'est plus que haine. Il sort son arme
— On n'est pas obligé d'en arriver là, je tente de le résonner les mains en l'air et la peur au ventre.
A ma surprise s'est sur ma gauche qu'il l'a dirige. Il ne fait plus attention à moi. Ses muscles se sont contractés. Il se retient de faire une énorme bêtise. Avec appréhension, je me retourne. Une seule personne peut le faire sortir de ses gongs : Rick. Il a les mains en l'air. Bordel mais qu'est-ce qu'il lui prend ?!
— A genoux et les mains derrière la tête, lui ordonne Stephen.
— Attendez, je sais, je suis activement recherché par les services de police. Mais avant, je vous demande de m'écouter. En échange de votre aide et quand on l'aura retrouvé, je vous donne ma liberté. Le délit de fuite, les meurtres, les agressions vous pourrez m'inculper de tout. Mon arrestation vous permettra devenir un héros, seulement si vous nous aider.
Il baisse son arme.
— La célébrité ne m'intéresse pas. Je suis désolé mais je ne peux pas vous aidez. Seulement parce que c'est toi Marty, je vous laisse partir, vous aurez plus de chance de le retrouver tous les deux.
Nous le remercions et rentrons à l'hôtel l'humeur au plus bas. Les moyens de la police était la seule chose qui nous aurais permis d'avancer un temps soit peu. Rick a bien failli se retrouver en taule et son comportement me reste en travers de la gorge.
— Je peux savoir ce qui t'a pris ?! je m'emporte une fois la porte fermé.
— Tu voulais que je fasse quoi d'autre, c'était notre dernière carte à jouer.
— Ah oui elle a vachement marché, t'a réfléchi aux conséquences. Je ne peux pas chercher Jay et te faire sortir de prison.
Il me fusille du regard et s'apprête à en rajouter mais se retient. Il claque la porte de la chambre.
Tout seul désormais, j'attends que la colère redescende. Je l'admets j'ai eu peur. Tout seul, je n'arriverai pas à le retrouver. Rick pensait bien faire et j'aurais pris la même décision. Il faut que j'arrête de penser aux pires. On est le seul espoir de mon ex alors autant ne pas s'entre tuer...
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