ZIPPO (texte impro #3)


J'ai vu l'amour mourir 

sans jamais renaître 

  la dépression gagner du terrain   

et la foi disparaître 

j'ai vu le jour tomber au sol devenus des mois et des années

dire au revoir au soleil 

et seul la nuit m'a tendu la main

la noirceur devenir maître

pour m'ouvrir les bras

j'ai vu la banquise fondre sur cette terre où on tourne en rond 

elle est si bancale comme les lois

j'ai vu les esquimaux avoir trop chaud

sortir les bouteilles de la cave à fond de cale

la guerre les tirs les tensions la rue s'enflammer 

les rires qui se gèlent en 1 coup de vent 

prête moi cette cigarette si c'est tout ce qu'il reste

j'ai vu les mentalités de maintenant coincés dans le moyen age 

la misère comme la peste 

j'ai vu les jeunes de cités devenir violent

bloqués dans l'impasse sans destin limpide 

rien n'est facile, seule la réussite est de passage pas la déprime 

l'avenir est une menasse

ni le passé qui ne s'efface pas en un battement de cil 

j'ai vu même les plus grands sages vaciller 

glisser comme la page sur l'écran 

j'ai vu la faillite

les petits bourgeois faire la fête, se réveiller au printemps comme les bourgeons

j'ai vu l'herbe qu'avec la main verte on fait pousser sans montrer patte blanche mais enrichi la carte bleue

la poudre se disséminer  comme les flocons de neige   qui te mettaient ses étoiles dans les yeux quand tu étais enfant

même la magie a mis les voiles

les noirs discriminés 

le goudron volant la place des prés 

les champs Elysées les terrasses où on peut boire pour oublier qu'on nous traite comme des criminels 

pris pour cible 

incarcérés 

ils nous criblent d'accusations horribles 

comme ci nous étions les diables incarnés 

bons petits chrétiens mais nous mettre en prison n'est pas écrit dans la Bible en quoi nous sommes impliqués?

vos arguments sont risibles 

vos discours si prévisibles 

vos visions tristes, nuisibles

nous sommes les visionnaires pas besoin de votre télévision  

vos actions vos actes vos décisions vos lois vos agissement

me font perdre la foi

si décevants 

je respecte tes choix 

toi seul connait la voie

j'ai vu les briques, grandi dans les corons j'veux la paix de Gandhi mais j'entend la haine qui s'imbrique avec la colère le chômage et l'ennui  donc vous cherchez un ennemi un adversaire. Dans les tribunes malgré le chant des "corons" en quoi le coran vous déranges bande de gros cons on est tous humain

au moins vous serez au courant 

j'ai vu, senti, touché, goûté le noir l'obscurité 

elle a caressé ma peau sans jamais cesser, m'a chuchoter des mots doux qui ont écorchés mon écorce avant qu'elle me décime j'ai oublier mes racines 

tout est faux,  je vois flou, dans le blizzard je perd la foi il faut que je tienne mais je deviens fou ma tête est le grenier d'un manoir

ou simplement une poubelle à idées

mais parfois l'espoir renaît dans la flamme le gaz d'un briquet 

un briquet dans le noir qui surgit pour m'aider quand viens l'hiver et le froid arrivés trop tôt , l'étincelle dans nos yeux 1 seul regard 2 victimes l'amour est un crime mais qui est le coupable , 

ton visage d'ange hagard perd de l'âge mais continu de me plaire

une rencontre, un hasard 

de l'attention à mon égard, tout semble vrai quand tu es là 

prêt à repartir avant de quitter ici bas, et tout recommencer être fort faire des efforts   

ton parfum sucré m'enivre me délivre j'en suis ivre de plaisir, la douceur de ta peau et je n'ai plus peur

mon coeur n'est plus de pierre je le dit je l'écris sur le papier 

tranchante comme une paire de ciseaux 

Quand la flamme se ravive, l'âme se ranime et crie prie pour vivre, vive l'avenir je veux marcher et courir pour m'en aller prendre des détours faire le tour de la terre aller retour à l'infini, depuis que je suis né je vois enfin plus loin que le bout de mon nez regarde de quoi on me prive mais désormais je suis debout

 je suis libre aujourd'hui et demain pas que jusqu'à bientôt je me livre à moi le destin

tu m'as allumé comme cette cigarette, le luxe d'un cigare pour me réchauffer avant join 

et la beauté d'un zippo.

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