10. Lilith
Ils avaient repris la route.
Pas n'importe laquelle. La US Route 66.
Ils avaient tenu à suivre cet itinéraire légendaire jusqu'à Chicago.
Wes lui avait dit qu'ils prenaient le chemin à l'envers. La Route 66 commençait à Chicago, glissant dans les plaines centrales jusqu'à la Californie. Mais les deux amants étaient partis de Los Angeles pour remonter jusqu'à la capitale de l'Illinois.
A rebours.
Comme nous, comme notre histoire, songea Lilith.
Les premières heures avaient été pénibles. La jeune femme s'était enfermée dans un mutisme, dont elle ne parvenait pas à s'échapper. Une prison de silence. Une réaction à son cœur déchiré. Elle en avait laissé des miettes au bord du Pacifique. Des lambeaux de son âme dansaient encore dans les vagues.
Elle avait porté le deuil de l'océan, incapable de se réjouir de cette nouvelle aventure qui lui ouvrait les bras. Et Wes ne lui avait été d'aucun secours. Bien au contraire. Il avait l'air aussi triste qu'elle. Elle était bien loin son insouciance. Son humeur semblait aussi sombre que celle de Lilith.
Mais peu à peu, le voyage avait retrouvé de son attrait. Les vastes étendues qu'ils traversaient avaient susurré leurs enchantements à son oreille. Le road trip s'insinuait de nouveau en elle. Il s'emparait de ses veines.
Peu à peu.
Comme une drogue.
Comme un bon gros shoot de liberté, pensa-t-elle.
Tandis qu'ils passaient non loin d'Albuquerque, le visage d'Helen s'imposa dans l'esprit de Lilith. Quelques rides joyeuses au coin des yeux. Une expression chaleureuse. Et la jeune française attrapa aussitôt son carnet pour jeter ses souvenirs sur la page blanche.
La reverrai-je un jour ?
Elle se fit la promesse de lui donner de ses nouvelles, d'une manière comme d'une autre. Helen avait été si accueillante... Cette brève rencontre l'avait confortée dans sa démarche. Non, elle ne s'était pas trompée en venant aux Etats-Unis pour l'été. Elle avait eu raison d'entreprendre ce voyage. Elle respirait bien mieux depuis qu'elle avait posé ses orteils dans le hall de cet aéroport du Nouveau Mexique.
Elle respirait mieux depuis une nuit orageuse.
My lightning, songea-t-elle en posant les yeux sur Wes.
Les sourcils froncés de son compagnon creusaient deux rides sur son front. Deux sillons dans le prolongement de son nez.
A quoi pense-t-il ? Qu'est-ce qui peut bien le tourmenter ainsi ?
Elle posa sa main sur l'une des siennes, agrippée au volant, et caressa ses doigts avec tendresse. Ce geste parvint à détourner l'attention de Wes qui en oublia la route et se pencha vers elle. Il l'embrassa dans le cou.
Un baiser doux qui glissa le long de sa gorge.
Mais le van suivit le même mouvement et le jeune homme dut donner un coup de volant pour redresser les roues et rester sur le goudron. Il jura entre ses dents, tandis que Lilith l'observait, amusée.
Alors qu'un panneau indiquait la présence d'une station service dans une dizaine de miles, Wes déclara :
— On va s'arrêter. On n'a presque plus de carburant.
La pompe à essence était accolée à un petit bâtiment dans lequel Lilith entra pour acheter de quoi manger. Elle en profita pour passer aux toilettes. Quand elle croisa son reflet dans le miroir, elle marqua un temps d'arrêt. Elle venait de se laver les mains et des gouttes d'eau coulaient le long de ses doigts humides. Mais elle n'y prit pas garde et essaya de dompter sa chevelure rebelle.
Les pointes de ses cheveux foncés s'étaient éclaircies, abîmées par le soleil et le sel marin. Sa peau avait suivi le cheminement inverse et arborait désormais un bronzage très californien.
Pourtant ce n'était pas son nouveau look de surfeuse qui avait attiré son attention.
Non, ce n'était pas ça... Il y avait quelque chose dans son expression, une lueur dans son regard. Quelque chose qu'elle n'avait pas l'habitude de contempler dans le miroir.
Elle se mordit les lèvres de frustration, ne parvenant pas à mettre des mots sur ce sentiment.
Elle n'avait pas l'habitude du bonheur.
Elle ne savait pas qu'il avait pris possession de son visage, effaçant le vide et la mélancolie. Elle n'était pas habituée à cette plénitude.
Elle haussa les épaules et, adressant un dernier sourire à son reflet, elle sortit des toilettes. Elle rejoignit le van, pensant y trouver Wes.
Mais ce dernier n'était pas là. Elle posa les deux mugs de café sur le capot et s'appuya contre la portière.
Elle l'aperçut un peu plus loin. Il passait un coup de fil dans la cabine téléphonique de la station. Elle ne voyait que son profil et elle était bien trop éloignée pour entendre sa conversation. Pourtant, elle percevait son agacement.
Wes s'énervait contre son interlocuteur.
Soudain, il raccrocha d'un geste brusque et se détourna de l'appareil pour revenir auprès d'elle. La mâchoire encore contractée de colère, il s'installa derrière le volant et alluma le contact.
Lilith ramassa les gobelets de café et lui en tendit un :
— Tiens, je t'en ai pris un aussi. Tu ne veux pas le boire avant de repartir ?
— Je le boirai en route, répondit-il en l'attrapant. Merci.
Elle referma alors la portière, qu'elle avait laissé entrouverte, et il démarra aussitôt.
Durant les premières minutes, Lilith n'osa pas parler. Wes avait mis une chaîne de radio qui passait du vieux rock. Elle écoutait les riffs de guitare d'une oreille distraite, se demandant si elle devait le questionner sur les raisons de sa colère. Son compagnon ne desserrait pas les lèvres. Et, même s'il paraissait concentré sur la route, elle avait la sensation que son esprit se trouvait ailleurs. Bien plus loin.
Craignant qu'il ne reste perdu dans ses pensées jusqu'à Chicago, elle se jeta à l'eau :
— C'était qui au téléphone ?
Il lui lança un coup d'œil étonné et Lilith se dit qu'elle avait peut-être été un peu trop directe. Elle était comme ça, pourtant. Elle ne disait pas toujours ce qu'elle pensait. Mais quand elle le faisait, elle ne prenait pas de détours.
— Un collègue, lui répondit-il laconique.
Il doubla un break familial, qui roulait en-dessous de la vitesse autorisée, et ajouta :
— Et aussi un ami.
— Un ami qui avait l'air de t'énerver, ne put-elle s'empêcher de constater.
Wes soupira, comme s'il avait compris qu'il ne s'en tirerait pas à si bon compte. Lilith le scrutait, attendant ses explications. Elle sentait qu'il ne lui disait pas tout. Elle n'était pas stupide. Elle avait bien remarqué qu'il évitait les gens au maximum. Elle avait fait preuve de patience, attendant qu'il s'ouvre à elle.
Mais Wes gardait ses secrets.
— Il me faisait des reproches parce que j'aurais dû les rejoindre plus tôt, lui et les autres. Ils m'attendent à Chicago depuis plusieurs jours. Il a peur que j'arrive en retard. Alors il me faisait la morale. Pour rien. On ne va pas arriver en retard.
— En retard pour quoi ? demanda-t-elle.
— Tu sais bien... Le truc pour lequel je me suis engagé.
— Non, je ne sais pas justement. Tu vas faire quoi exactement ?
— Honorer un contrat, répondit-il en souriant.
— Un contrat ?
— Oui... Tu verras quand on y sera. Tu comprendras.
Lilith déglutit. La pensée que Wes pouvait être un criminel lui traversa l'esprit l'espace d'une seconde.
Cependant, elle en rit l'instant d'après.
Wes, un criminel ? Ridicule !
Non, elle ne pouvait pas le croire. L'imaginer faire du mal à quelqu'un lui semblait absurde. Il était sans nul doute l'homme le plus gentil et le plus généreux qu'elle connaissait. Le plus tendre aussi.
Elle décida de le taquiner à ce sujet :
— Une banque à braquer ou un homme à abattre ? Faut-il que je t'appelle Wes Capone ?
Sa plaisanterie dérida son compagnon, qui prit des airs de mauvais garçon pour l'amuser.
Et le reste de la journée se déroula dans une atmosphère bien plus détendue. Wes semblait avoir muselé ses démons et Lilith était hypnotisée par l'horizon infini qui l'appelait. L'Ailleurs murmurait son prénom. Le scandait.
Elle avait renoncé à l'interroger davantage. Après tout, il lui avait assuré qu'elle comprendrait lorsqu'ils arriveraient à Chicago. Elle avait décidé de lui faire confiance.
En attendant, elle se nourrissait des paysages. Ceux qui se dévoilaient le long de cette route. Elle capturait dans sa mémoire les couleurs, les formes des reliefs au loin. L'intensité du ciel estival. La silhouette d'un arbre. L'éclat des yeux de Wes.
Et tout la ramenait à lui.
Même le ciel perdait de son attrait quand Wes posait les yeux sur elle.
Ils arrivèrent à Tucumcari au crépuscule. Les néons des enseignes commençaient à luire dans la semi-obscurité. Ils auréolaient de couleurs les ombres de la nuit naissante.
Wes proposa qu'ils s'arrêtent à la sortie de la ville, un peu à l'écart de l'agitation, pour y passer la nuit.
Ils ne veillèrent pas longtemps. Le trajet les avait fatigués. Et la perspective de se lever tôt le lendemain pour arriver dans les temps à Chicago leur fit rechercher le sommeil.
Ils s'endormirent bientôt dans les bras l'un de l'autre. Comme d'habitude.
Une habitude vieille de quelques semaines à peine.
Mais ces semaines n'avaient-elles pas capturé l'Eternité elle-même ? Une éternité à respirer l'odeur de Wes. Une éternité à caler sa joue sur son épaule. Une éternité à poser sa main sur son ventre.
Pourtant, Morphée ne lui fut pas fidèle. Le dieu du sommeil se retira et Lilith se réveilla au beau milieu de la nuit, le cœur serré par l'angoisse. Et même la respiration apaisée de Wes à ses côtés ne réussit pas à la calmer.
Elle sortit du van en silence, pieds nus. Les lumières colorées de Tucumcari étalaient leurs halos électriques. Lilith les ignora, tout comme elle ignora la poussière et les cailloux sous ses pas. Elle attrapa un des tabourets, qu'ils avaient oubliés à l'extérieur, et s'assit de l'autre côté du véhicule.
Face à la nuit.
Et là, sous les constellations complices, elle donna libre cours à son chagrin.
Elle pleurait de peur et de bonheur. Elle avait bien conscience de la stupidité de la chose... Cependant, elle ne pouvait s'en empêcher. Les larmes inondaient ses joues et elle peinait à refouler les sanglots qui comprimaient sa poitrine.
— Lilith ? Que se passe-t-il ?
Prisonnière de son désarroi, elle ne l'avait pas entendu approcher. Elle secoua la tête, incapable de lui répondre. Incapable de respirer.
Il la fit se lever pour prendre sa place sur le tabouret et l'assit sur ses genoux. Et, tandis que ses bras se refermaient sur elle, la berçaient, elle lâcha la bride à sa douleur. Ses sanglots s'échappèrent enfin dans l'air nocturne.
— C'est de ma faute ? J'ai dit quelque chose qui t'a blessée ? demanda-t-il, inquiet.
Cette supposition arracha un rire à la jeune femme. Un rire rauque tout empesé de larmes.
— Non, parvient-elle à articuler. Tu n'y es pour rien... Ou plutôt, tu n'as rien fait de mal.
Malgré la nuit qui les entourait, elle sentait son interrogation muette peser sur elle. Il lui caressait le dos, cherchant à la réconforter.
— C'est juste que... je suis stupide.
De nouveau, les pleurs faillirent la submerger.
Alors Wes prit son visage entre ses mains. Ses yeux s'étant habitués à l'obscurité, elle perçut la gravité qui s'était emparée de ses traits.
— S'il y a bien une chose dont je suis certain, affirma-t-il, c'est que tu n'es pas stupide. Si tu pleures, c'est qu'il y a une raison. Tu peux m'en parler...
— Non, c'est vraiment débile... Je le sais bien.
— Dis-moi tout, je ne me moquerai pas. Promis.
Il relâcha son étreinte, comme pour lui laisser la liberté de refuser, si elle le souhaitait. Comme pour lui laisser une échappatoire. C'est comme ça qu'elle le perçut, en tout cas. Et elle lui en fut reconnaissante. Elle ne supportait pas d'être bloquée, le dos au mur. Elle ne supportait pas les cages.
Ce fut cet espace, qu'il lui offrit, qui réussit à la convaincre de parler.
Elle posa sa main sur sa joue gauche. Là, sur sa pommette, se trouvait un grain de beauté. Juste sous son œil. Elle ne le voyait pas mais elle savait qu'il était là. Elle le caressa, comme elle en avait pris l'habitude ces dernières semaines.
— Je n'ai jamais été aussi heureuse. De toute ma vie. Depuis que je suis à tes côtés, je crois que je comprends enfin ce que le mot « bonheur » signifie. Je ne saurais pas te l'expliquer...
Elle ne le pouvait pas, en effet. C'était quelque chose qui se vivait. Une certitude. Un ressenti qui ne la quittait plus. Et pourtant, elle aurait été bien en peine d'en détailler les raisons.
Wes. Il était sa raison.
Elle ne se l'expliquait pas. Mais c'était lui. Elle le savait.
Mon Éclair.
Il attrapa son autre main et l'embrassa avec douceur. Lilith poursuivit alors :
— Pourtant, j'ai peur... Je suis terrifiée. C'est stupide, je sais bien, répéta-t-elle. Mais je suis tellement heureuse que j'ai peur de perdre ce bonheur. Peur de te perdre. Comme si tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain. Comme si je n'avais pas le droit de ressentir toute cette joie. Comme si... c'était trop grand pour moi. Comme si ce n'était qu'un rêve. J'ai peur de me réveiller, Wes. Rien que d'y penser, j'ai l'impression de... mourir.
Elle avait chuchoté ce dernier mot. Elle était presque effrayée de le prononcer. Comme si ces syllabes avaient un pouvoir maléfique. Comme si les dire à voix haute suffisait à faire voler son bonheur en éclats.
Elle se blottit davantage contre lui et Wes la serra dans ses bras un peu plus fort. Il s'accrocha à elle, déposant des baisers dans le creux de son cou.
Il finit par s'écarter pour lui déclarer :
— Ce n'est pas stupide. Je comprends ton angoisse. Je... Sache que tant que tu voudras de moi à tes côtés, je serai là. Tu ne me perdras pas. You're my Storm, you know. Je resterai avec toi, tant que tu seras là. Je te le promets.
Lilith l'embrassa à en perdre le souffle. A en perdre l'esprit.
Cependant, Wes échappa à son étreinte et lui demanda :
— Et toi ? Resteras-tu avec moi ?
Elle l'observa, intriguée, ne comprenant pas d'où provenait cette inquiétude qu'elle percevait dans sa voix. Ce qu'elle venait de lui avouer aurait dû le rassurer. Pourtant, Wes attendait quelque chose d'elle. Une promesse ?
— You're my Lightening. Je te suivrai. Peu importe où tu iras, je te suivrai.
Wes parut satisfait et sa bouche chercha de nouveau celle de sa compagne.
Et quelques nuages éthérés voilèrent les étoiles. Sans doute par pudeur envers les deux amants.
Ils dormirent peu cette nuit-là.
Ils reprirent la route à l'aube. Les cernes s'allongeant sous leurs yeux fatigués. Des cernes profonds, mais pas aussi larges que leurs sourires heureux.
La lumière de l'aurore teintait le monde de reflets flamboyants. Un orange chaleureux qui réchauffait leur peau. La Nature avait beau se revêtir de toute sa gloire, Lilith l'ignorait. Toute son attention était fixée sur Wes. Elle ne parvenait pas à détourner les yeux de son visage.
Je suis amoureuse de lui, pensa-t-elle. Totalement, complètement amoureuse de lui. Je suis fichue...
Et loin de l'alarmer, comme cela aurait dû, cette pensée la rendait joyeuse. Bien plus joyeuse qu'elle ne l'avait jamais été.
— Pourquoi me regardes-tu comme ça ? lui demanda-t-il, amusé.
Parce que je t'aime.
— Ton sourire a quelque chose de magique.
— Ah oui ?
— Oui.
— Et en quoi est-il magique ? Il te donne envie de te déshabiller ?
Un peu aussi, songea-t-elle.
— Mais non, espèce d'obsédé, râla-t-elle en lui donnant une tape sur l'épaule. Je suis sérieuse en plus...
— Je t'écoute, reprit-il railleur. Explique-moi donc pourquoi tu penses que mon sourire est magique.
— Quand tu souris, tu me rends heureuse... Ton sourire embellit le monde. Et il me donne envie de sourire à mon tour. Toujours.
Wes ne dit rien. Il avait perdu son air moqueur et semblait ému par les paroles de Lilith.
Il ne dit rien, se contentant de lui offrir ce fameux sourire qui rendait son univers plus beau. Plus lumineux.
— Tu penses qu'on va arriver à Chicago vers quelle heure ?
— En fin d'après-midi, si tout se passe bien, lui répondit-il.
Il se tut quelques instants, avant d'ajouter :
— Mais tout va bien se passer. Cela m'ennuierait d'être en retard et de donner raison à Pete !
Pete, nota Lilith. Sans doute le collègue qui l'agaçait tant hier.
Elle hésita à le questionner davantage. Cependant, elle y renonça, ne voulant pas ternir sa bonne humeur. Elle préféra aborder un autre sujet qui lui tenait à cœur :
— Combien de temps as-tu besoin de rester à Chicago ?
— Je ne sais pas... Un jour ou deux. Une semaine, si tu as envie de visiter la ville. Je connais pas mal d'endroits sympa, si ça t'intéresse. J'y ai passé les premières années de ma vie, tu sais...
La perspective de Wes lui faisant visiter Chicago la réjouit. Mais elle n'oubliait pas pourquoi elle lui avait posé cette question.
— Avec plaisir ! Et... que dirais-tu ensuite d'aller faire un tour dans le Dakota ?
— Le Dakota ? Qu'est-ce que tu veux y faire ?
— J'aimerais passer quelques jours dans la famille d'une amie à Standing Rock. A la fac, j'ai partagé ma chambre universitaire pendant un semestre avec une étudiante américaine. Elle avait obtenu une bourse pour venir étudier en Europe. Apparemment, c'était quelque chose d'assez incroyable vu l'endroit d'où elle venait...
— Standing Rock ? C'est pas une réserve indienne ?
— Si. Mon amie est toujours en Europe, mais elle m'a laissé l'adresse de sa grande sœur. Et j'aimerais vraiment y aller...
— Comme tu voudras, conclut Wes. Moi aussi, je te suivrai où tu iras.
Et la journée défila comme les kilomètres qu'ils parcouraient. Elle se défila sous les roues du van. Elle s'enfuit, suivant la course du soleil.
Et peu à peu, le sourire de Wes la rejoignit dans sa fuite.
Plus ils approchaient de leur but, plus son humeur redevenait sombre. Quand ils entrèrent dans la périphérie de Chicago, il commença à jeter des coups d'œil inquiets à Lilith.
Elle s'en rendit compte mais elle préféra se concentrer sur la ville. Elle adorait découvrir de nouveaux endroits et les sirènes de la cité d'Al Capone l'attiraient. La rumeur citadine l'absorbait toute entière. Elle laissa son regard errer dans les rues qu'ils traversaient, révélant un mur en briques par ci, dévoilant une affiche de concert par là...
— C'est quoi cet énorme bâtiment ? demanda-t-elle, impressionnée.
Face à eux, se dressait une immense construction qui ressemblait à un stade.
— C'est le Soldier Field. C'est là qu'on va.
*************
Désolée pour ce petit retard dans l'écriture (la vie, le taf et des trucs qui vous hantent...). Bref ! J'espère que ce chapitre vous a plu ! :-)
C'est le dernier de cette première partie de After the Storm.
Dans le prochain, Wes va être obligé de révéler son secret à Lilith... Comment va-t-elle le prendre ? hé hé
*To be continued...*
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