Chapitre 4

Mettez la chanson quand je parle de Barbara et de la chanson "L'Aigle Noir"
Bonne lecture !

•Pdv de Jennifer•
Si le sourire du médecin s'agrandit, le mien disparaît de suite.

-C'est impossible, j'affirme d'un ton catégorique.
-Les chiffres ne mentent pas, cela fais cinq mois !
-Ah, en effet, ça correspond, il y'a cinq moi, j'ai été violé !!dis-je de manière sarcastique, persuadée que c'est une mauvaise blague.
-Je suis navré pour vous, avez vous eu un rapport sexuel dans la même période que...ce drame
-Non, ma dernière fois avant le viol, c'était deux mois avant et depuis, j'ai du mal à faire confiance à un homme, alors l'inviter dans mon lit...
-Je suis sincèrement désolé mais le père de votre enfant est votre violeur.

Mes larmes perlent, ce connard m'a laissé un cadeau.

-Je veux avorter, dis-je
-C'est une décision subite, suite à une information innatendue.
-Le père de mon enfant est un violeur, tueur et un bourreau qui s'amuse à mutiler les personnes qui se dressent sur son chemin, je n'ai que 25 ans, je ne suis pas prête à donner la vie et encore moins à aimer cette...chose ! Il me rappellera sans cesse ce qui m'est arrivé, son père. Alors je veux avorter. j'hurle presque, parlant sans reprendre ma respiration
-Je suis obligé de vous laisser un délai de réflexion.
-Bien.

Je me lève et pars l'homme n'a pas le temps de me dire d'arrêter.
Je cours dans les rues, j'ai fais un détour pour pas que mes amis me voient. Je rentre chez moi, ferme la porte à double tour. Je me couche sur mon lit et pleure. J'entends Cara frapper. Je sais qu'elle ne partira pas, qu'elle dormira devant la porte s'il le faut. Au fond, ça me rassure.

Je ne sais pas combien de temps je dors mais le lendemain, Cara n'est pas là. Je petit-déjeune. Je me douche. Je m'habille. Je pleure. Jamais je ne pourrais avorter, j'aime déjà cet enfant, de toute manière, on me jugera. Mais il me rappelle trop ce que je suis. Une violée.
Je réfléchis sur le rebord du toit. Tout le monde me regarde. C'est amusant ce petit jeu avec la vie, la peur de la population, les supplications. Ah, les pompiers arrivent, c'est trop d'honneur.
J'entonne une chanson. "L'aigle noir". Barbara, cette chanteuse française. Il y'a deux principales suppositions sur les paroles de sa chanson. Est-ce à cause des nazis ? Sa famille était juive. Est-ce en rapport avec son père ? Il la violait. Sans aucun remords. Je suis sûre que ça lui plaisait. Comme mon violeur.
Je pleure, regarde le ciel. Touche mon ventre et m'éloigne du rebord. Avant de prendre mon élan et rejoindre le ciel.

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