Chapitre 8

°●Pdv de Cara●°

    -Si je m’attendais à ça...murmuré-je, totalement prise de cours.
    -Cara, je te jure que...c’est pas ce que tu crois...c’était un...rapprochement, bégaye Sara.
    -Oui, c’était juste pour penser à autre chose, pour se changer les idées, renchérit Enis.
    -C’est sur, c’est bien ton style à toi, de te changer les idées dans les bras des femmes, repliqué-je, cinglante.
    -Sois pas énervée, c’est moi qui l’ai embrassé, le défend Sara.

    Ma surprise ne tarde pas à se transformer en rage, je me rapproche presque en courant du duo et me plante devant Enis, n’ayant rien à dire à Sara.

    -Je ne suis pas jalouse, il y a longtemps que je ne t’aime plus et saches que tu fais ce que tu veux avec les femmes que tu veux mais je te préviens, si tu as envie de te “changer les idées” avec elles, ne t’amuse pas à leur briser le coeur ou je m’amuserais à te briser les os, avertis-je.
    -Ne t’en fais pas, de toute manière c’était juste un baiser, en bonne et du forme, en toute amitié pour se consoler, se justifie t-il en adressant un sourire rayonnant à Sara. Je ne ferais rien qui puisse leur nuire, je ne voudrais pas te blesser encore plus que tu ne l’es déjà.

    Je suis prise de cours pour la troisième fois en quelques minutes et ça m’agace au plus haut point. L’homme sourit à nouveau, prend sa veste et s’en va en chantonnant. Sara reste dernière moi, elle aussi semble bouche bée.

-“ En toute amitié pour se consoler”, murmure t-elle. Mais quel con, reprend-elle plus haut.
-Tu t’y feras à force, il vaut mieux qu'il n’est rien de sérieux entre vous, ça fait moins mal au début.
-Mouais...c’est dommage, il est sacrément beau quand même.
-Comme je l’ai dit hier, sur toutes les personnes qu'il y a dans ce monde, il a fallu que vous me rameniez le seul homme que je veux oublier, franchement Sara, il y a tellement d’hommes dans New-York, tu ne crois pas que tu pourrais en choisir un autre ?
-Je n’ai pas besoin d’hommes dans ma vie j’ai déjà…

Je la vois se mordre la lèvre avec virulence. Je ne suis pas trop du genre commérages mais je ne suis pas la seule à être en deuil et Sara souffre autant que moi de la perte de son amie. Aussi, le fait qu’elle coupe si brusquement sa phrase m’intrigue alors je me lance, espérant qu’elle ne soit pas fermée à la discussion.

-Tu as déjà ? Vas y termine te phrase, tu as piqué ma curiosité !
-Non rien de grave, je…ça...n’est même pas sérieux.

Il n’est pas difficile de voir que la jeune scientifique ment et la discussion prend soudainement une autre dimension, quelque chose cloche et je passe d’un air faussement enjoué à de l’inquiétude sincère.  

-Aller, ne fais pas semblant ! Tu as failli dire son nom, c’est que ça commence à être sérieux !
-Non, je t’ai dit que c’est rien, il n’y a aucun problème, je suis toujours seule et ça me va amplement !
-Okay, très bien, tu n’es pas une très bonne menteuse, saches le alors je te conseille de tout m’avouer, ou je te fais suivre, j’enquête sur toi sans relâche et je te fais devenir folle !

Je ne m’attends pas a entendre un profond fou rire de sa part, elle ne peut plus s’arrêter et c’est la première fois que je vous Sara comme ça , je n’en suis que plus inquiète.

-Qu’est-ce qu'il y a ? Tu es gay ? demandé-je.
-Non, ce n’est pas ça, cherche mieux ! Mais Enis ne va pas tarder à revenir et j’ai une autopsie à terminer alors si tu veux bien, pars !
-Je ne lâcherais pas l’affaire ! préviens-je avant de partir.

Cette histoire m’inquiète et je ne me pense pas suffisamment qualifiée pour gérer ça, je prends alors mon téléphone et contacte Jennifer, elle sera ravie de prêter main forte à son amie et je pourrais me concentrer sur Berrenzi et le meurtrier de Lucas.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top