°•Pdv de Cara•°

  -Nous ne sommes pas encore allés dans la cave, nous prévient un policier placé à l'entrée.
  -Très bien, tu viens avec nous et tes collègues, peut-être qu'on aura besoin de vous, je lui dis
  -À vos ordres.

  Il nous suit avec une dizaine de ses collègues et nous descendons les escaliers. Je tente d'ouvrir la porte mais elle résiste. J'entends des murmures. Il y'a des gens, à coup sur. Je donne un grand coup de pied dans la porte et entre, mon pistolet levé vers de potentielles menaces.  Toute une troupe de femmes est présente et les bébés, assemblés par dizaines dans des lits aménagés pour l'occasion, pleurent suite au fracas de la porte.

  -Mains en l'air ! Ne bougez pas, vous êtes en état d'arrestation ! crie Spark.
  -Pierre, appelez des médecins, il ne faudrait pas que les bébés soient malades, j'ordonne.

Il sors son téléphone et je m'approche de Spark.

  -Je dois y'aller, la presse doit attendre dehors. Je leur livrerai les informations nécessaires.
  -Nous savons toutes les deux que la presse n'est pas là. Allez rejoindre Mattew, je m'occupe du reste à la condition de m'appeler si vous avez des problèmes.
  -Merci...c'est...gentil.

Elle sourit et le fait signe d'y aller. Je sors et prends mon téléphone. Un message m'a été envoyé. C'est Sara.
"Salut, c'est Jenni. Je vais bien mais je dois t'annoncer quelque chose de difficile. Si c'est moi qui t'envoies ce message, c'est parce que Sara n'est pas en état de le faire. Si elle n'est pas en état, c'est parce que nous avons perdu quelqu'un dans nos rangs. Nous avons perdu Kukka. Elle est morte, elle ne reviendra pas".
Mes larmes coulent sur les joues. Je serre mon portable fort. Kukka ne le méritait pas. C'était une brave fille, dévouée, travailleuse, gentille, généreuse, surtout sincère. Elle va me manquer, elle a su avoir ma confiance et elle disparait, en un éclair. Je lis le second message, toujours de Sara, envoyé à quelques minutes d'intervalle.
"Cara, fais attention, Berrenzi s'est enfui, il a disparu, tu es une cible. Si tu es sur la route, fais demi-tour, sinon tu es morte".
Mon sang ne fait qu'un tour, je ne suis pas sur la route, mais Mattew, lui y'est, Berrenzi peut le reconnaître, va le reconnaître. Une voix me pousse à aller chercher Sabrina mais je n'ai pas le temps. Je monte dans la voiture et tente de joindre Mattew tout en démarrant. Il ne répond pas et pour la première je lui en veux d'être un homme modèle, pas de téléphone au volant. J'avance et roule sans me soucier de la vitesse mais New-York a une circulation dense, je vais mettre du temps, trop de temps.